{"title":"Les antirétroviraux utilisés en multithérapie","authors":"Jean-Paul Viard, Christine Rouzioux","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80023-2","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80023-2","url":null,"abstract":"<div><p>Les molécules antirétrovirales aujourd'hui disponibles, dans le cadre d'une autorisation de mise sur le marché ou d'une autorisation temporaire d'utilisation, sont au nombre de quinze <em>(tableau 1)</em>. Ce sont toutes des inhibiteurs de la transcriptase inverse ou de la protéase du virus de l'immunodéficience humaine (VlH). L'intérêt d'associer ces molécules entre elles a été établi depuis 3 ans par de nombreuses études mais les problèmes de toxicité à long terme, les incertitudes sur la possibilité de rnaintenir une inhibition complète de la réplication virale et les questions relatives à la pharmacologie des antirétroviraux autorisent encore des interrogations sur la définition des meilleures strategies d'utilisation de ces traitements et soulignent le besoin de diversifier cet arsenal thérapeutique.</p><p>Il est important de souligner que les traitements disponibles sont uniquement virustatiques et ne permettent pas d'envisager l'éradication de l'infection : ils bloquent la réplication virale mais n'ont qu'une action partielle sur le stock des cellules infectées de façon latente <span>[18]</span>, <span>[13]</span>, <span>[21]</span>. Le maintien de l'effet virologique, garant de la préservation du système immunitaire, qui représente finalement le but « fonctionneldu traitement, nécessite donc la poursuite à très long terme de la prise médicamenteuse. La nécessité de contrôler la réplication virale, dans le but d'éviter la survenue de mutations de résistance aux antirétroviraux, explique le développement actuel de stratégies individualisées d'« optimisationdu traitement, qui passent par le soutien à l'adhésion thérapeutique et l'aide à d'éventuelles adaptations posologiques par les dosages médicamenteux plasmatiques.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 13-22"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80023-2","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91724703","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Infection à VIH","authors":"Jean-Franccois Delfraissy, Cécile Goujard","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80030-X","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80030-X","url":null,"abstract":"<div><p>En ce début 2000, les progrès thérapeutiques intervenus dans les pays du Nord ne doivent pas masquer que l'infection à VIH demeure une épidémie dramatique en Afrique, en Asie du Sud et du Sud-Est. Il existe de grandes inégalités dans l'accessibilité aux traitements entre le pays du Nord et les pays du Sud <span>[7]</span>.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 99-104"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80030-X","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91724705","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les traitements antirétroviraux","authors":"Christine Katlama, Roland Tubiana","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80024-4","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80024-4","url":null,"abstract":"<div><p>Les acquis récents en matière de thérapeutique antirétrovirale ont bouleversé favorablement le pronostic et le cours de la maladie a VlH. Ainsi, des associations thérapeutiques comportant deux analogues nucléosidiques et un inhibiteur de la protéase, communément déanommées trithérapies ont, en permettant une réduction profonde de la charge virale et une augmentation des lymphocytes CD4, conduit à la réduction de 80 % de la mortalité, et de 85 % des infections opportunistes <span>[15]</span>, <span>[25]</span>, <span>[36]</span>, <span>[40]</span>.</p><p>Ainsi, ces données, s'il en était besoin, permettaient de valider une fois de plus le lien de causalité nette entre CD4, charge virale et maladie clinique.</p><p>La mise à disposition quasi généralisée en France au printemps 1996, de la mesure de la charge virale allait permettre au clinicien thérapeute d'apprécier « en directl'impact du traitement qu'il prescrivait, lui permettant de mesurer dans le même temps combien les monothérapies ou bithérapies pouvaient s'être révélées délétères en réduisant la charge virale de façon incomplète et transitoire, donnant alors toute liberté au virus de se répliquer en présence de molécules antivirales, et donc, de ce fait, de devenir résistant par mutation.</p><p>Cette inhibition puissante de la réplication du VIH chez les premiers patients recevant une combinaison thérapeutique triple composée d'un inhibiteur de la protéase (IP) et de deux analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse (NRTI, <em>nuclosidic reverse trancriptase inhibitor</em>) avait autorisé l'espoir d'obtenir chez les patients « répondeurs— ayant une charge virale indétectable dans le sang périphérique — une éradication du VIH. La mise en évidence par plusieurs équipes de la presence de cellules infectées de façon latente et contenant l'ADN proviral du VIH ainsi que la possibilité d'une réplication continue à bas bruit chez des patients parfaitement contrôlés sous traitement ont tempéré ces objectifs <span>[17]</span>, <span>[51]</span>.</p><p>La raise en évidence de la résistance du VIH aux différentes molécules qui lui sont opposées ne fut pas une surprise. Cependant, cette réalité devient inquiétante si l'on considère que la charge virale reste détectable chez 40 % des patients bénéficiant d'un traitement antirétroviral, et que le nombre de patients en échec thérapeutique tend à augmenter avec le temps <span>[11]</span>.</p><p>À l'aube de l'an 2000, d'autres défis sont lancés aux thérapeutes du VIH et à la recherche clinique.</p><p>a) La tolérance des traitement s'amenuise avec le temps ; apparaissent des effets secondaires sévères tels que le syndrome de lipodystrophie ou les modifications du métabolisme glucido-lipidique qui peuvent, à terme, compromettre certains traitements si aucune solution n'est envisagée.</p><p>b) En l'absence d'éradication, la thérapeutique devra être maintenue pendant des années. La toxicité au long cours des traitements, la lassitude ","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 23-37"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80024-4","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91724722","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le sida à l'ère des multithérapies","authors":"Jacques Thèze, Patrice Debré","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80021-9","DOIUrl":"10.1016/S0924-4204(00)80021-9","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 1-2"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80021-9","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"105123376","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Reconstitution immune sous HAART","authors":"Guislaine Carcelain, Brigitte Autran, Patrice Debré","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80025-6","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80025-6","url":null,"abstract":"<div><p>Les nouvelles combinaisons d'antirétroviraux, HAART (<em>highly active antiretroviral therapy</em>) ont permis de modifier considérablement l'évolution de la maladie liée au VIH en permettant une baisse considérable et durable de la charge virale accompagnée d'une augmentation soutenue des cellules T CD4 jamais observée auparavant <span>[5]</span>, <span>[11]</span>. Même si certaines controverses concernant le degré de normalisation possible du système immunitaire persistent, il est maintenant bien admis que ces thérapeutiques peuvent permettre dans certaines conditions une restauration numérique et fonctionnelle des cellules T CD4 proche de la normale. Les premières évidences de cette restauration immune furent la diminution massive de la mortalité et de la morbidité liées a l'infection par le VIH, observées dans les pays occidentaux <span>[12]</span>, <span>[22]</span>. De plus, il est clairement démontré qu'une restauration des capacités de réactivité des lymphocytes T CD4 aux antigènes de rappel codés par des agents pathogènes opportunistes peut être obtenue chez des patients traités à des phases avancées de la maladie, et requiert à la fois une réduction profonde et durable de la charge virale et une amplification quantitative du compartiment CD4. Cette restauration peut de plus conférer une protection de l'hôte contre les infections opportunistes <span>[1]</span>, <span>[17]</span>.</p><p>Cependant, il est à noter que cette restauration ne semble concerner que des antigènes provenant de microorganismes largement prévalents à des stades avancés de l'infection. Ces traitements antirétroviraux puissants sont incapables de permettre une restauration d'une immunité contre le VIH luimême <span>[1]</span>, <span>[24]</span>, sauf lorsqu'ils sont introduits à des stades très précoces après l'inoculation virale <span>[25]</span>. Il persiste donc encore des interrogations sur l'amplitude de cette reconstitution, voire sur la capacité de normalisation du système immunitaire chez des adultes traités après de longues années de déficit immunitaire.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 39-47"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80025-6","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91724723","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Infection à VIH et immunothérapie associée","authors":"Denis David, Jacques Thèze","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80029-3","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80029-3","url":null,"abstract":"<div><p>La combinaison de trois antirétroviraux, appelée communément trithérapie, et composée classiquement de deux inhibiteurs de la transcriptase inverse et d'un inhibiteur de la protéase virale a débouché pour de nombreux patients sur un contrôle du VIH. La charge virale plasmatique (CVP) est alors inférieure au seuil de détection des tests utilisés, situé actuellement à 50 et 20 copies d'ARNm/mL de plasma pour les deux tests les plus courants. Ce contrôle permet d'envisager l'utilisation de cytokines immunostimulantes sans entraîner d'augmentation substantielle et durable de la CVP. Les améliorations du système immunitaire grâce aux trithérapies sont certes patentes et bien documentées, comme le montre d'ailleurs la diminution de la morbidité et de la mortalité liées à l'infection par le VIH. Toutefois de nombreux articles insistent sur une restauration incomplète ; l'on ne doit pas oublier non plus les patients pour lesquels la trithérapie n'entraîne pas une augmentation significative de leur taux de lymphocytes T CD4, ni les expériences d'allégement des trithérapies qui ont conduit à une remontée rapide de la CVP. L'utilisation des cytokines immunostimulantes en complément d'une trithérapie a donc pour objectif de pallier les insuffisances de ce traitement.</p><p>Dans ce chapitre, nous entendons par immunothérapie l'utilisation de cytokines ; mais d'autres voies d'immunothérapie existent, comme l'utilisation d'anticorps (anti-cytokines, anti-VIH, etc.), de cellules cytotoxiques stimulées et multipliées in vitro, de préparations vaccinales, etc.</p><p>Quatre cytokines sont présentées dans ce chapitre : a) l'interféron α (IFNα), principalement pour ces propriétés antivirales et dont le bénéfice premier est sans doute attendu lors de la primo-infection, b) l'interleukine 2 (IL-2), la cytokine majeure des lymphocytes T, objet d'une utilisation relativement courante : elle vient de recevoir une ATU (autorisation temporaire d'utilisation) en France, c) l'IL-12, un stimulateur puissant de l'immunité à médiation cellulaire, et d) l'IL-7, encore jamais utilisée chez l'homme, mais dont les propriétés sont très intéressantes dans ce cadre, cette cytokine agissant et effet très en amont sur la production des cellules naïves.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 85-98"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80029-3","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91724706","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"L'infection à VIH","authors":"Jacques Thèze, Patrice Debré","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80022-0","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80022-0","url":null,"abstract":"<div><p>Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) parasite le système immunitaire en infectant les lymphocytes CD4<sup>+</sup> et les cellules présentatrices d'antigène. Sa réplication persistant source d'activation immune majeure, induit un déficit profond de l'immunité cellulaire, d'apparition progressive, contrastant avec l'intensité des réponses dirigées contre ce virus. Depuis les premières descriptions de sida un nombre considérable d'informations se sont accumulées sur la physiopathologie de l'infection. Ces derniè res années ont notamment permis de mieux comprendre : a) les interactions dynamiques entre VIH et système immunitaire, b) les réponses immunes au VIH, et c) le contrôle génétique de l'infection.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 3-12"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80022-0","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91724716","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Apoptose et sida","authors":"Marie-Lise Gougeon, Éric Ledru, Hervé Lecceur","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80026-8","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S0924-4204(00)80026-8","url":null,"abstract":"<div><p>L'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est classiquement caractérisée par la réduction progressive dans le sang du nombre de lymphocytes T exprimant le récepteur CD4 pour le VIH. Ces lymphocytes sont la dible du virus du fait de l'expression de la molécule CD4 et des molécules CCR5 et CXCR4, récepteurs de chimiokines et corécepteurs du VIH. Pendant la phase aiguë de l'infection rétrovirale, la réponse initiale spécifique du VIH met en jeu des effectuers de l'immunité cellulaire tels que les lymphocytes T CD4 auxillaires, producteurs de cytokines et de chimiokines et les lymphocytes T CD8 cytotoxiques, capables de reconnaître spécifiquement et de détruire les cellules infectées par le VIH. Cette réponse immunitaire, qui aboutit dans la plupart des infections à l'élimination de l'agent pathogène, ne permet pas d'éliminer le VIH ni même de contrôler suffisamment sa réplication, ce qui conduit à la destruction des tissus lymphoïdes où générés les effecteurs de l'immunité et où a lieu la réponse immunitaire <span>[36]</span>.</p><p>L'image de la pathogenèse du sida a beaucoup évolué ces dernières années, notamment grâce à une meilleure compréhension de la relation entre la dynamique de la réplication virale et la progression de l'infection, et aussi grâce au développement de nouvelles thérapies antirétrovirales qui inhibent efficacement le VIH et améliorent le statut clinique des patients. Pourtant, la question de la nature des mécanismes cellulaires et moléculaires qui contribuent à la disparition des lymphocytes T CD4 au cours de cette infection n'est toujours pas résolue <span>[17]</span>. Initialement, la découverte que la molécule CD4 était le récepteur pour le VIH a suggéré que la dispartition des lymphocytes exprimant ce récepteur était la conséquence directe de leur destruction pendant la phase productive du cycle viral. Cependant, l'observation dans les ganglions de patients infectés par le VIH d'un taux important de mort cellulaire par apoptose touchant surtout les lymphocytes T CD4 non infectés mais aussi les lymphocytes T CD8, les lymphocytes B, les cellules NK (<em>natural killer</em>) et les cellules dendritiques <span>[3]</span>, <span>[13]</span>, <span>[40]</span>, suggère que cette infection est associée à une destruction lymphocytaire massive, non limitée aux lymphocytes T CD4, et qui met en jeus des mécanismes indirects de destruction cellulaire. L'altération progressive du système immunitaire chez les personnes infectées par le VIH serait donc en partie la conséquence du déclenchement d'un programme de mort cellulaire par apoptose qui toucherait non seulement les cellules directement infectées par le virus mais aussi les cellules non infectées <span>[2]</span>, <span>[15]</span>, <span>[16]</span>.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. Actualites","volume":"11 3","pages":"Pages 49-61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2000-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0924-4204(00)80026-8","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91759902","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}