TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.024
Anne Batisse , Leila Chaouachi , Denis Trauchessec , Michel Mau
{"title":"L’« aller vers » sur Internet : l’heure de la RDR-D 3.0","authors":"Anne Batisse , Leila Chaouachi , Denis Trauchessec , Michel Mau","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.024","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.024","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Certaines façons de consommer des drogues sont moins à risque que d’autres et la diffusion de l’information est dans ce cadre primordial. C’est ce qu’on appelle la réduction des risques et des dommages (RDR-D). Une démarche en perpétuel mouvement qui évolue avec les usages, et surtout avec les usagers. Les dernières années ont été marquées en France par le développement des nouveaux produits de synthèse (NPS) ainsi que par le chemsex notamment à travers l’Internet, les applications de rencontre et les sites d’achat en ligne. Ces différents contextes engagent la recherche en RDR-D. Le mouvement « d’aller vers » se doit de migrer sur la toile. À l’heure du tout Internet et d’une société « ultra-connectée », l’essor de la e-prévention est inéluctable. L’association PlaySafe a créé une stratégie disruptive d’e-prévention en partenariat avec le centre d’addictovigilance de Paris à travers deux sites factices de vente pour les NPS et la GBL.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Grâce à l’analyse de la fréquentation du site et des données collectées (année de naissance, genre, utilité perçue des messages de RDR-D), l’association PlaySafe souhaite communiquer sur l’évaluation des sites factices.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’usage des deux sites d’e-commerces factices est simple. Le parcours d’achat en ligne est classique sauf la page de paiement qui renvoie vers une page de prévention et de RDR avec un message de bienveillance. L’intérêt du site semble validé par les usagers cependant l’association insiste sur le respect de la confidentialité des données pour rassurer les utilisateurs sur la bienveillance de cette démarche. L’élaboration concertée d’un guide de bonnes pratiques d’e-prévention devrait être réalisée dans ce cadre et en multipartenariat. La participation des usagers dans ce contexte semble très pertinente.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La RDR-D se doit d’être à l’écoute des usagers dans un processus dynamique et continu. L’aller vers ou <em>outreach</em> sur l’Internet forme une des clés pour une RDR-D 3.0.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 749"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699023","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.021
Lauriane Charuel , Romain Sicot , Bruno Megarbane , Leila Chaouachi , Anne Batisse
{"title":"Insuffisance hépatique sévère : un toxique peut en cacher un autre","authors":"Lauriane Charuel , Romain Sicot , Bruno Megarbane , Leila Chaouachi , Anne Batisse","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.021","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.021","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La mauvaise utilisation du paracétamol est la 1<sup>re</sup> cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. Les soignants craignent l’hépatite fulminante et instaurent l’antidote devant une suspicion de surdose. Le CEIP-A de Paris a été sollicité au sujet d’une intoxication au paracétamol chez un patient de 26 ans, hospitalisé pour une insuffisance hépatique aiguë sévère. Ce cas est peu documenté : usager habituel de cocaïne et de cannabis, il aurait consommé la veille 1<!--> <!-->g de paracétamol, de la cocaïne, 20 comprimés inconnus (don) et du cannabis. Devant la dégradation du bilan hépatique, un traitement par N-acétylcystéine (NAC) est débuté. La paracétamolémie (initialement à 102<!--> <!-->mg/L) diminue et se négative en 48<!--> <!-->h ; la NAC est arrêtée. Le <em>screening</em> toxicologique urinaire est positif à la cocaïne et au tétrahydrocannabinol (THC). L’équipe de liaison addictologique ne retrouve pas clairement de surdose au paracétamol et questionne l’addictovigilance : le paracétamol est-il retrouvé comme produit de coupe de la cocaïne ? Est-il bien absorbé par voie nasale ?</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Le CEIP-A rappelle la toxicité hépatique rare mais existante de la cocaïne à travers une extraction des cas de la base nationale d’addictovigilance et une recherche bibliographique. Les données SINTES et l’absorption du paracétamol par voie nasale sont évaluées.</div></div><div><h3>Résultat</h3><div>Entre 2021 et 2023, 11 cas d’addictovigilance rapportent la survenue d’une hépatite toxique suite à la consommation de cocaïne, seule (5/11) ou en association (6/11). Cocaïne/éthanol/paracétamol (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), cocaïne/éthanol/paracétamol/MDMA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), cocaïne/paracétamol (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et cocaïne/éthanol (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) sont autant de polyconsommations suspectées. La toxicité hépatique de la cocaïne est consécutive à la production d’espèces réactives de l’oxygène, plus fréquente chez les usagers exposés à des inducteurs enzymatiques. L’association éthanol/cocaïne favorise la survenue d’hépatite par la production de cocaéthylène. Par ailleurs, d’après les données SINTES 2021, 11 % des échantillons collectés de cocaïne sont coupées avec du paracétamol, produit de coupe minoritaire (lévamisole [53 %] et phénacétine [38 %]). Enfin, les données de littérature mentionnent un mésusage par voie nasale de paracétamol sans information sur son absorption.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge de ce patient priorise, à raison, la toxicité hépatique au paracétamol. Cependant, les soignants ne mentionnent pas l’imputabilité possible de la cocaïne d’autant plus en polyconsommation. Les risques liés à la production du cocaéthylène sont connus et diffusés vers les usagers. Ces derniers doivent également être informés des dangers de l’association paracétamol/cocaïne ; les cliniciens doivent ","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 748"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699020","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.033
Elisabeth Frauger, Elisabeth Jouve, Salim Mezaache, Clémence Lacroix, Joëlle Micallef, Réseau français d’addictovigilance
{"title":"Quelle diffusion de naloxone parmi les consommateurs d’opioïdes de 2019 à 2023 ?","authors":"Elisabeth Frauger, Elisabeth Jouve, Salim Mezaache, Clémence Lacroix, Joëlle Micallef, Réseau français d’addictovigilance","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.033","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.033","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En France, la majorité des décès en relation avec l’abus est dû à un opioïde (DRAMES 2022) <span><span>[1]</span></span>. La naloxone est l’antidote spécifique en cas de surdose d’opioïde. Les structures spécialisées en addictologie sont en première ligne pour la diffusion des formes de naloxone prête à l’emploi depuis 2016 <span><span>[2]</span></span>. L’objectif de ce travail est de décrire la diffusion de naloxone parmi les consommateurs d’opioïdes pris en charge dans les structures spécialisées en addictologie.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>OPPIDUM (observation des produits psychotropes illicites ou détournés de leur utilisation médicamenteuse) est un dispositif de pharmacosurveillance, enquête transversale, annuelle et nationale auprès des structures spécialisées en addictologie <span><span>[3]</span></span>. Ce travail décrit la diffusion de naloxone parmi les consommateurs d’opioïdes de 2019 à 2023. Une analyse par type de structure et par opioïde été réalisé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La diffusion de naloxone a augmenté depuis 2019 : parmi les 3868 consommateurs d’opioïdes en 2023 (versus 4297 en 2019), 67 % ont connaissance d’une mise à disposition d’un kit de naloxone (vs 37 % en 2019), 34 % ont à disposition un kit (vs 13 %) et 3,2 % (soit 122 consommateurs) ont utilisé pour eux ou un proche la naloxone durant l’année (vs 3,4 %). En 2023, la mise à disposition de naloxone varie d’une structure à l’autre allant de 2 % à 100 %. Les consommateurs d’opioïdes suivi en CAARUD sont plus nombreux à avoir la naloxone que ceux suivis en CSAPA, ELSA, unité de consultation ou unité en milieu carcéral (43 % versus 36 %, 18 %, 15 %, 14 %). La connaissance et la mise à disposition est plus importante parmi les consommateurs de morphine (84 % et 65 %) que d’héroïne (78 % et 49 %), de méthadone (73 % et 41 %) et buprénorphine (54 % et 16 %). Parmi les consommateurs de méthadone qui n’ont pas de kit à disposition, certains ont des facteurs de risque de surdose : 24 % ont une prise concomitante d’alcool, 17 % consomment de l’héroïne et 14 % des benzodiazépines.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Bien que la naloxone soit disponible depuis 2016 sa diffusion reste insuffisante. Il est nécessaire d’aller à la rencontre des professionnels et des consommateurs d’opioïdes pour améliorer sa diffusion. Depuis 2022, des actions de terrains sont menées en région PACA avec le programme POP auprès des professionnels et des patients/usagers (formations, diffusion de supports et d’outils pratiques…) <span><span>[4]</span></span>. Ce programme pourrait être étendu au niveau national avec le Réseau français d’addictovigilance.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 754"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699129","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.040
Adrien Maillot , Joris Guyon , Bérénice Puech , Arnaud Le Gallo , Nicolas Thevenet , Amélie Daveluy , David Mete
{"title":"Épidémie d’intoxication par de nouveaux opioïdes de synthèse sur l’île de la Réunion","authors":"Adrien Maillot , Joris Guyon , Bérénice Puech , Arnaud Le Gallo , Nicolas Thevenet , Amélie Daveluy , David Mete","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.040","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.040","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le 4/08/2023, les médecins réanimateurs du CHU de la Réunion signalent au dispositif de toxicovigilance Océan Indien (DTV-OI) 4 personnes, dont 3 en prison, ayant été admises pour coma, après consommation de substances. Après enquête conjointe du DTV-OI et du centre d’addictovigilance (CEIP-A), un nouvel opioïde de synthèse (NOS) a été suspecté, conduisant à l’envoi d’une alerte à l’Agence régionale de santé (ARS) de la Réunion le 9/08/2023.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Les cas ont été documentés à l’aide des données cliniques des patients et, le cas échéant, d’une confirmation analytique. L’identification des substances a été réalisée (sang et/ou urine) à l’aide des techniques UPLC-MS/QTOF et GC-MS combinées à des bases de données de spectres de masse en ligne. Les cas ont été classés en : (1) cas confirmé (présence de symptômes compatibles avec une intoxication aux opioïdes et résultat positif pour un NOS) ; (2) cas probable (symptômes susmentionnés et lien épidémiologique avec un cas confirmé) ; (3) cas suspect (présence de symptômes et/ou autopsie compatibles avec une intoxication aux opiacés).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Du 27/06/2023 au 17/11/2023, 18 cas ont été identifiés : 15 hommes, âge moyen 29 ans, 10 admis en réanimation, 3 nécessitant l’administration de naloxone, 3 décès sans hospitalisation. Deux cas ont été considérés confirmés (positifs au protonitazène), 1 cas probable (ayant fumé le même joint qu’un cas confirmé), 5 cas suspects (3 décès). Pour 10 cas, l’imputabilité était moins évidente (<span><span>Fig. 1</span></span>). L’alerte a fait l’objet d’une concertation, impliquant ARS, secteurs hospitalier, médico-social, administration pénitentiaire, professionnels de l’addictologie et forces de l’ordre. Un communiqué de presse à destination du grand public a été diffusé par l’ARS le 11/09/2023.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Plusieurs difficultés ont été rencontrées :</div><div>– l’aspect clinique de l’intoxication, les victimes présentant des symptômes d’apparition brutale mettant en jeu leur pronostic vital en l’absence d’une prise en charge médicale rapide ;</div><div>– le métabolisme rapide de la substance et la difficulté à la détecter dans les liquides biologiques malgré la réalisation de prélèvements proche de la consommation comme cela a été montré par les résultats différents de deux cas qui avaient partagé le même joint ;</div><div>– communication sur les risques difficiles en raison du petit nombre de cas confirmés et du peu d’informations disponibles sur les circonstances des intoxications.</div><div>La réactivité a été bonne mais la rapidité des échanges entre les différentes parties prenantes peut être améliorée afin de renforcer la préparation à d’autres menaces similaires liées aux substances psychoactives.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 758-759"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698225","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2023.11.004
Alex Hlavaty , Matthieu Roustit , Marc Manceau , Jean-Luc Cracowski , Charles Khouri
{"title":"The Christmas adverse event syndrome: An analysis of the WHO pharmacovigilance database","authors":"Alex Hlavaty , Matthieu Roustit , Marc Manceau , Jean-Luc Cracowski , Charles Khouri","doi":"10.1016/j.therap.2023.11.004","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2023.11.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectives</h3><div>We hypothesized that during the Christmas season the safety profile and the toxicity of some drugs may be exacerbated. We therefore assessed and characterized changes in drug safety profiles over the Christmas period.</div></div><div><h3>Design</h3><div><span>We performed a retrospective longitudinal analysis of adverse events reported in the World Health Organization (WHO) </span>pharmacovigilance database between April 1st 2017 to March 31th 2023.</div></div><div><h3>Setting</h3><div>We extracted cases reported by the 5 main contributors’ countries of the WHO pharmacovigilance database with a Christmas tradition: USA, France, Germany, Italy and UK.</div></div><div><h3>Participants</h3><div>We analyzed 4,999,459 individual case safety reports from USA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3,498,961), France (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->419,018), Germany (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->398,763), Italy (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->251,641) and UK (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->431,076), reported between April 1st 2017 to March 31th 2023.</div></div><div><h3>Main outcome measures</h3><div>Monthly reports of adverse events were analyzed. Time trend, seasonal effect a Christmas effect (December–January) were explored.</div></div><div><h3>Results</h3><div><span>We found 91 adverse events significantly more frequently reported during the Christmas period, independently after controlling for winter effect and general tendency. The main type of adverse events were psychiatric disorders, infections and skin and subcutaneous disorders. The highest numbers of attributable cases to Christmas were found for drug dependence, emotional distress, and drug withdrawal syndrome. The most involved drugs were oxycodone in psychiatric disorders (</span><em>n</em> <!-->=<!--> <span>47,527), docetaxel in skin disorders (</span><em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9440) and social circumstances (<em>n</em> <!-->=<!--> <span>1940), olmesartan<span> in gastrointestinal disorders (</span></span><em>n</em> <!-->=<!--> <span>1263), fentanyl in cardiac disorders (</span><em>n</em> <!-->=<!--> <span>929), adalimumab in infections (</span><em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11,316) and immune system disorders (<em>n</em> <!-->=<!--> <span>3781), and collagenase clostridium histolyticum in reproductive system disorders (</span><em>n</em> <!-->=<!--> <!-->318).</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Our study shows that a range of drugs adverse events are more frequently reported at Christmas compared to other periods of the year, notably psychiatric disorders, infections, and skin disorders.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 675-679"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138499491","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.016
Valérie Gibaja , Solène Ekame , Johan Thiery , Clémence Lacroix , Emilie Jouanjus , Nathalie Fouilhé , Pierre Gillet , Réseau français d’addictovigilance
{"title":"Addictovigilance du tramadol, quid des données des régions Est de la France ?","authors":"Valérie Gibaja , Solène Ekame , Johan Thiery , Clémence Lacroix , Emilie Jouanjus , Nathalie Fouilhé , Pierre Gillet , Réseau français d’addictovigilance","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.016","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.016","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le tramadol, a fait preuve d’un mécanisme d’action opioïde et sérotoninergique, fait l’objet d’un mésusage toujours en augmentation, mis en évidence par le Réseau français d’addictovigilance. Aussi, en France, depuis avril 2020, la durée maximale de prescription du tramadol oral est limitée à 3 mois <span><span>[1]</span></span>. Nous avons réalisé un état des lieux des données régionales d’addictovigilance des régions Est de la France entre 2017 et 2021 permettant de faire le point avant et après cette limitation de la durée de prescription du tramadol.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Analyse des données des enquêtes d’addictovigilance sur la période 2017 à 2021 concernant le tramadol : (i) enquête OPPIDUM (observation des produits psychotropes illicites ou détournés de leur utilisation médicamenteuse), (ii) enquête OSIAP (ordonnances suspectes, indicateur d’abus possible), (iii) enquête DTA (décès toxiques par antalgiques). Comparaison des données régionales (Grand-Est et Bourgogne Franche-Comté) avec les données nationales disponibles.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La proportion de consommateurs de tramadol inclus dans l’enquête OPPIDUM diminue après la limitation de durée dans les régions Est, alors qu’elle reste stable pour le reste de la France. Toutefois les effectifs sont faibles. Dans les régions Est comme pour le reste de la France, les hommes sont plus nombreux à consommer du tramadol. La moyenne d’âge a fortement progressé entre 2020 et 2021 dans les régions Est (39 ans vs 45 ans), la moyenne d’âge augmente ; elle aussi progressivement au cours de la période pour l’ensemble des autres régions. Si la prescription médicale est le mode d’obtention principal, on observe cependant une augmentation de l’obtention illégale de tramadol pour les régions Est comme pour le reste de la France. Les données de l’enquête OSIAP signalent dans les régions Est une augmentation du nombre d’ordonnances suspectes entre 2020 et 2021, principalement en Grand-Est. Les porteurs des OSIAP sont majoritairement des hommes, dans les régions Est comme dans les autres régions. On relève un rajeunissement des sujets porteurs de ces OSIAP aussi bien dans les régions Est qu’au niveau national. Enfin, concernant l’enquête DTA, le tramadol occupe la première place des substances en cause dans les décès par antalgiques sur toute la période d’étude, tant dans les régions Est qu’au niveau national.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les données régionales, comme nationales, avant et après la mesure prise en 2020 ne montrent pas d’impact majeur à court terme de cette modification. Des mesures supplémentaires, notamment d’information et de formation des professionnels de santé, pour prévenir et réduire le mésusage apparaissent donc nécessaires.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 745-746"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698406","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.005
Nathalie Fouilhé Sam-Laï , Bruno Revol , Théo Willeman , Hélène Eysseric Guérin , le Réseau français des centres d’addictovigilance
{"title":"Opioïdes en France : quid des décès d’après les enquêtes DRAMES (décès en relation avec l’abus de médicaments et substances) et DTA (décès toxiques par antalgiques) ?","authors":"Nathalie Fouilhé Sam-Laï , Bruno Revol , Théo Willeman , Hélène Eysseric Guérin , le Réseau français des centres d’addictovigilance","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.005","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les États-Unis subissent la 4<sup>e</sup> vague de la « crise des opioïdes » avec 81 000 morts par overdose en 2023, soit 238 décès par million d’habitants. Qu’en est-il en France ? Le but est de présenter les données épidémiologiques françaises des décès recueillis dans les enquêtes DRAMES et DTA pour lesquels au moins un opioïde est impliqué.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>DRAMES et DTA sont des études annuelles prospectives, qui compilent des cas de décès liés soit à une surdose de substance psychoactive, médicamenteuse ou non, survenant dans un contexte d’abus ou pharmacodépendance (DRAMES), soit à une surdose de médicament antalgique sans antécédent de trouble addictif (DTA). L’imputabilité des substances est évaluée à partir de leur concentration sanguine. Les cas DRAMES sont analysés pour les décès survenus de 2011 à 2022 et les cas DTA de 2013 à 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 5098 cas DRAMES en 12 ans, la méthadone est toujours la première cause de décès devant l’héroïne : 43,2 % en 2011 et 40,3 % en 2022. L’héroïne est impliquée dans 19,3 % des décès en 2011 et 28,8 % en 2022. L’implication de la buprénorphine a diminué de 14,3 % en 2011 à 7,1 % en 2022. Les cas de décès liés à la polyconsommation de substances sont passés de 21,8 % en 2011 à 32,3 % en 2022. Dans ce contexte, les opioïdes restent associés à la plupart des décès, avec au moins l’un d’entre eux impliqué dans 78,2 % des cas en 2022. Parmi les 1056 décès DTA en 10 ans, le tramadol est la première cause de décès (42,1 % en 2013 et 35,3 % en 2022), devant la morphine (30,3 % en 2013 et 25 % en 2022). Une augmentation de la mortalité liée à l’oxycodone a été observée de 6,6 % en 2013 à 19,9 % en 2022 alors qu’une diminution de la mortalité liée à la codéine a été observée de 23,7 % en 2013 à 19,1 % en 2022. L’incidence relative des décès liés aux autres analgésiques opioïdes (dihydrocodéine, fentanyl) reste très faible et stable sur la période. Il est décompté 624 décès en France en 2022 avec au moins un opioïde, soit au moins 9 décès par million d’habitants.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les enquêtes DRAMES et DTA montrent une incidence globale des décès liés aux opioïdes 26 fois plus faible qu’aux États-Unis. La méthadone reste préoccupante car toujours en première cause dans les décès DRAMES comme le tramadol dans les décès DTA. Même si une augmentation de l’incidence de l’oxycodone est observée ces dernières années, elle reste très relative et enfin, à l’inverse des États-Unis, le fentanyl est très faiblement impliqué.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 739"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698223","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.03.002
Francis Adjaï , Dorine Fournier , Charles Dolladille , Bénédicte Lebrun-Vignes , Kevin Bihan
{"title":"Impact of the vaccination against SARS-CoV-2 campaign on disproportionality indicator from the WHO pharmacovigilance database: A competition bias study from case/non-case analysis","authors":"Francis Adjaï , Dorine Fournier , Charles Dolladille , Bénédicte Lebrun-Vignes , Kevin Bihan","doi":"10.1016/j.therap.2024.03.002","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.03.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>The coronavirus disease 2019 (COVID-19) vaccination campaign has resulted in numerous pharmacovigilance's safety reports which were recorded in the World Health Organization (WHO) pharmacovigilance database (VigiBase) and represent in July 2022 more than 10% of cases recorded. The information component (IC) is a statistical disproportionality measure based on the observed and expected numbers of case reports. A positive value of the lower endpoint of a 95% credibility interval for the information component (IC<sub>0.25</sub>) suggests a possible causal relationship between the drug and the adverse reaction. This study aimed to evaluate the impact of the wave of COVID-19 vaccines safety declarations on IC<sub>0.25</sub> from Vigilyze and thus illustrate with a concrete example the competition bias.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>We arbitrarily selected 21 adverse drug reactions using Medical Dictionary for Regulatory Activities (MedDRA) preferred terms (PTs), divided in two types: PTs known to be related to COVID-19 vaccines (“expected”) and others (type “unexpected”). Data were extracted from VigiLyze. We created two groups: V+ (the full database, including COVID-19 vaccines reports) and V− (the same extraction without COVID-19 vaccine reports). IC<sub>0.25</sub> was recomputed for the group V− and we compared the positive signal evolution in the two settings of selection (V+ and V− groups).</div></div><div><h3>Results</h3><div>The number of positive potential signals was significantly different in the groups V+ and V− for IC<sub>0.25</sub>. We observed that most of the “unexpected” PTs lost potential signal after the withdrawal of COVID-19 reports. On the contrary, the majority of ‘expected’ PTs had potential new signals after the withdrawal of COVID-19 reports.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>This study is one of the first to evaluate the effect of COVID-19 vaccines reporting on Automated Signal Detection of Pharmacovigilance. In this study, we observed that a wave of pharmacovigilance reporting can affect disproportionality estimators such as IC<sub>0.25</sub> and then have an impact on automated signal detection; some signals disappear (almost with all PTs related to COVID-19 vaccines) and others appear (mostly with PTs not related to COVID-19 vaccines), illustrating the competition bias.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>We show that a health crisis involving a change in drug use can affect adverse drug reactions reporting and pharmacovigilance databases, leading to competition bias and a change in the disproportionality analyses. For health professionals who use quantitative disproportionality analysis, it is important not only to use the crude values of indicators but also the kind of PTs and the evolution of the signal over time (take into account major events such as crises).</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 680-691"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140402290","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.008
Amélie Daveluy , Aude Théret , Alexandra Boucher , Salim Mezaache , Caroline Victorri-Vigneau , Sylvie Deheul , Sandra Thorigné , Johan Thiery , Bruno Revol , Maryse Lapeyre , Hélène Peyrière , Ghada Miremont-Salamé , Anne Batisse
{"title":"Gammahydroxybutyrate (GHB) et précurseurs, gammabutyrolactone (GBL) et 1,4-butanediol (1,4-BD) en France","authors":"Amélie Daveluy , Aude Théret , Alexandra Boucher , Salim Mezaache , Caroline Victorri-Vigneau , Sylvie Deheul , Sandra Thorigné , Johan Thiery , Bruno Revol , Maryse Lapeyre , Hélène Peyrière , Ghada Miremont-Salamé , Anne Batisse","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.008","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le gammahydroxybutyrate (GHB) ainsi que ses précurseurs, la gammabutyrolactone (GBL) et le 1,4-butanediol (1,4-BD) sont des substances psychoactives, à demi-vie très courte, pris pour leurs effets euphorisants et désinhibiteurs. L’augmentation des cas rapportés au Réseau français d’addictovigilance (FAN) depuis plusieurs années, signe d’un usage banalisé dans le contexte du chemsex mais aussi en milieu festif, et ce malgré un classement comme stupéfiant du GHB et des restrictions des ventes aux particuliers des précurseurs en 2011, a conduit à analyser de nouveau les données disponibles.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Le centre d’addictovigilance de Bordeaux a mené une étude multisource, combinant les cas d’abus et de dépendance rapportés avec la GBL, le 1,4-BD et le GHB entre le 01/07/2018 et le 31/12/2023 et les données des outils d’addictovigilance. Une recherche bibliographique a également été réalisée sur la même période.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Six cent trente-deux cas ont été notifiés : 473 (74,8 %) après un effet aigu, 159 (25,2 %) pour un trouble de l’usage. Il s’agissait surtout d’hommes (92,2 %) d’âge moyen de 34,5 ans (médiane : 33 ans ; extrêmes : 16–68 ans), la plupart du temps, des consommateurs habitués de GHB/GBL (91,8 %). Le contexte est majoritairement sexuel et/ou festif. Dans plus de la moitié des cas, le GHB/GBL est consommé seul ; dans le cas contraire, les cathinones, la cocaïne et l’alcool sont les principales substances associées. On observe une augmentation inquiétante du nombre des cas graves, en particulier une augmentation des décès et des cas de comas sévères (G-hole) parfois à répétition, en particulier chez des consommateurs habitués à consommer. Ces tendances sont également retrouvées dans la littérature.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude montre que l’arrêté du 2 septembre 2011, restreignant la vente aux particuliers n’a pas eu d’influence sur le nombre de cas d’intoxications ou de trouble de l’usage, bien au contraire. Il existe : 1/ une forte sous-notification, liée au fait que la prise de GHB/GBL n’est pas toujours évoquée ; 2/ une confusion sur le produit réellement utilisé (GBL ou GHB), les termes GHB, voire G restant souvent employés par les consommateurs et les urgentistes et les analyses toxicologiques ne permettant pas de connaître quel produit a été pris à l’origine, puisque seul le GHB est identifiable après la prise. Les campagnes de communication pourraient être renouvelées, aussi bien auprès des nouveaux consommateurs, qu’auprès des « habitués », qui sont aussi à risque de présenter un coma, mais également auprès des professionnels de santé.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 741"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698104","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le syndrome d’hyperémèse cannabique (SHC) : une cause génétique ?","authors":"Claire Lafay-Chebassier , Manel Nejdi , Leana Can-Vetro , Marcello Solinas , Stéphanie Pain","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.010","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome d’hyperémèse cannabique (SHC) est défini comme un syndrome récurrent de vomissements itératifs survenant chez des consommateurs chroniques de cannabis <span><span>[1]</span></span>. Le diagnostic de ce syndrome est uniquement basé sur des critères cliniques. La physiopathologie du SHC est encore inconnue et une augmentation du nombre de cas est observée depuis 2016 en France <span><span>[2]</span></span>. Il a été supposé que le SHC pouvait être associé à des polymorphismes génétiques conduisant à une surstimulation des récepteurs activés par les cannabinoïdes. Ainsi, une étude clinique <em>Cannabinoid concentrations and hyperemesis syndrome occurrence in regular cannabis consumers</em> (CANEMESE) a pour but d’étudier des variations génétiques chez des patients « SHC cas » vs des témoins afin de rechercher le risque de survenue du syndrome cannabinoïde.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agit une étude multicentrique cas-témoins. Différents polymorphismes génétiques ont été étudiés notamment sur les gènes codant le cytochrome P450 2C19, impliqué dans le métabolisme des cannabinoïdes exogènes dont le THC, et le récepteur <em>transient receptor potential vanilloide</em> 1 (TRPV1) intervenant dans les mécanismes nociceptifs. Trois polymorphismes du CYP2C19 : CYP2C19*2 (rs4244285, c.681G<!--> <!-->><!--> <!-->A), CYP2C19*3 (rs4986893, c.636G<!--> <!-->><!--> <!-->A) et CYP2C19*17 (rs12248560, c.-806C<!--> <!-->><!--> <!-->T) ainsi que deux polymorphismes du récepteur TRPV1 : rs222747(c-945G<!--> <!-->><!--> <!-->C) et rs879207 (c-3513T><!--> <!-->C) ont été étudiés via la méthode de séquençage Sanger.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les polymorphismes CYP2C19*2, CYP2C19*3 et CYP2C19*17 ont été analysés sur 19 cas et 13 témoins. Pour CYP2C19*2, 68 % des cas étaient G/G et 32 % étaient G/A contre 62 % de G/G et 38 % de G/A chez les témoins. Pour CYP2C19*3, 100 % des patients étaient de génotype G/G. Pour CYP2C19*17, 63 % des cas étaient C/C et 37 % étaient C/T contre 69 % de C/C et 31 % de C/T chez les témoins. Concernant le polymorphisme rs222747de TRPV1 (analyse sur 13 cas et 5 témoins), 8 % des cas étaient G/G, 31 % étaient G/C et 61 % étaient C/C contre 60 % de G/C et 40 % de C/C chez les témoins. Pour l’analyse du polymorphisme rs879207 de TRPV1, sur 16 cas et 9 témoins, 50 % des cas étaient T/T, 37 % étaient T/C et 13 % étaient C/C contre 45 % de T/T, 22 % de T/C et 33 % de C/C chez les témoins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude préliminaire a identifié des différences de fréquence génotypique entre les cas et les témoins pour certains polymorphismes en particulier du récepteur TRPV1 qui a pour ligands les cannabinoïdes, la capsaïcine et la chaleur. Étant donné qu’un traitement par capsaïcine et la prise de douches chaudes permettent de soulager les patients d’un SHC, le récepteur TRPV1 semble tout à fait intéressant à explorer pour en découvrir","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 742"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698410","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}