TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.038
Charlène Aïn , Céline Eiden , Margot Lestienne , Hélène Peyrière , Réseau français des centres d’addictovigilance
{"title":"Complications materno-fœtales et néonatales de l’usage de cocaïne pendant la grossesse : données du Réseau français d’addictovigilance","authors":"Charlène Aïn , Céline Eiden , Margot Lestienne , Hélène Peyrière , Réseau français des centres d’addictovigilance","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.038","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.038","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’exposition prénatale à la cocaïne/<em>crack</em> est associée à des risques bien établis [prématurité, petits poids de naissance, retards de croissance intra-utérin (RCIU)] <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. L’analyse des données OPPIDUM chez les femmes enceintes a montré une augmentation significative de la consommation de cocaïne (y compris <em>crack</em>) entre 2005 et 2018 (4,7 % vs 14,3 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0384) <span><span>[3]</span></span>. L’objectif de cette étude était de décrire les données du réseau d’addictovigilance dans ce contexte.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les notifications d’addictovigilance concernant les complications liées à l’usage de cocaïne/<em>crack</em> pendant la grossesse, sur la période 01/04/2021–31/03/2024 ont été analysées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période, 50 femmes enceintes ont été incluses (2021 : 12, 2022 : 19, 2023 : 18, 2024 : 1). L’âge médian était de 31<!--> <!-->±<!--> <!-->6 ans (min–max : 18–41). Pour 36 % (18/50), un antécédent médical était relevé : psychiatrique dans 72 % (13/18) des cas, gynécologique dans 33 % (6/18) des cas. La cocaïne était consommée sous l’appellation « poudre » dans 75 % (38/50) des cas et « crack » dans 33 % (17/50). Quatre femmes consommaient les deux. La consommation de cocaïne a été confirmée par analyse toxicologique des urines de la mère dans 42 % (21/50) des cas. Les consommations concomitantes étaient du cannabis 29/50 (57 %), de l’alcool 14/50 (27,5 %) et un opiacé 25/50 (50 %) : méthadone 14/50 (27,5 %), héroïne 7/50 (14 %), buprénorphine 4/50 (8 %). Les événements materno-fœtaux principaux étaient : une rupture prématurée des membranes [8 % (4/50)] et des malformations congénitales (2/50) dont une ayant entraîné une interruption médicale de grossesse. Les événements fœtaux correspondaient à : une anomalie du rythme cardiaque fœtal [20 % (10/50)], un RCIU [18 % (9/50)], une hypotrophie fœtale [12 % (6/50)] et 1 décès in utero dû à une dysfonction endothéliale chez la mère (CIVD). Les évènements néonataux étaient : un syndrome de sevrage dans 33 % (17/50) des cas, dont 11 avec exposition associée à un opioïde et 6 à du cannabis. En période néo-natale, les événements suivants ont été observés : 1 épisode de convulsions et 2 décès résultant de polyconsommations.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les complications rapportées sont similaires à celles mentionnées dans les méta-analyses précédemment réalisées. Cet état des lieux est marqué par des données manquantes, un manque de précision sur l’usage (quantité prise, voie d’administration…) tout au long de la grossesse, une proportion de polyconsommation importante. Dans ce contexte, il est donc primordial de repérer précocement, d’intervenir et d’accompagner pour limiter l’exposition pendant cette période.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 757"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698288","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Il était une fois… un consommateur de NPS !","authors":"Bertrand Brunet , Léa Girard , Jeremy Lelong , Marie-Christine Perault-Pochat , Stéphanie Pain","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.019","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.019","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le fentanyl et ses dérivés, agonistes du récepteur opioïde μ, ont un effet pharmacologique plus puissant que l’héroïne et la morphine. Ils présentent donc des risques de dépendance et d’overdose <span><span>[1]</span></span>. Les effets indésirables de ces nouveaux produits de synthèse (NPS) que sont les « fentanyloïdes » sont identiques à ceux observés avec le fentanyl : nausées, vertiges, vomissements et risque de dépression respiratoire sévère mettant en jeu le pronostic vital de l’individu. L’usage concomitant de dépresseurs du système nerveux central comme des opioïdes (méthadone, héroïne) ou d’autres NPS comme les benzodiazépines-<em>designer</em> potentialise le risque de complications.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous rapportons ici le cas d’un usager de drogues qui a été hospitalisé à plusieurs reprises suite à des intoxications aiguës avec des NPS dont des fentanyloïdes de synthèse et des BZD-<em>designer</em>. Ces données ont été recueillies à partir des résultats toxicologiques du laboratoire de toxicologie du CHU. Les analyses ont été réalisées sur des prélèvements biologiques sang et urine ou à partir d’échantillons de poudre récupérés.</div></div><div><h3>Résultat</h3><div>Un homme de 26 ans, consommateur régulier de cannabis et d’héroïne, a été hospitalisé 18 fois entre 2016 et 2023 pour des signes cliniques sévères (dépression respiratoire, coma) après consommation de différentes substances psychoactives. Le patient a consommé du fentanyl et dérivés de synthèse (carfentanyl, cyclopropylfentanyl, methoxyacetylfentanyl) puis a mésusé de la méthadone et de l’héroïne pour ensuite, à partir de 2023, utilisé des BZD-<em>designer</em> (bromazolam). Il a acheté les NPS sous forme de poudre sur internet pensant acheter du methylfentanyl sous le terme « China White » pour les fentanyloïdes de synthèse et de l’étizolam pour la BZD-<em>designer</em>.</div><div>Le patient a présenté plusieurs complications telles que rhabdomyolyse, insuffisance rénale, choc cardiogénique sur syndrome de TakoTsubo… et les résultats toxicologiques ont montré des taux parfois très élevés de ces NPS. De nombreuses intoxications ont été traitées efficacement par l’antidote antagoniste opiacé, la naloxone.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ce cas clinique reflète l’évolution rapide du marché des drogues de synthèse (fentanyloïdes de synthèse apparus à la fin des années 2010 et plus récemment les BZD-<em>designer</em>). Comme on le voit souvent, les consommateurs ne sont pas toujours conscients des produits qu’ils achètent et les consomment sans en connaître les véritables dangers. De plus, nous soulignons ici le caractère dangereux de l’achat de poudre sur Internet pouvant contenir différents composés chimiques rendant alors la prise en charge médicale délicate en cas d’overdose.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 747"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699133","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.015
Johan Thiery , Elie Asmar , Marion Evrard , Christine Tournoud , Pierre Gillet , Valérie Gibaja
{"title":"Transmission des cas du centre antipoison Est au centre d’addictovigilance de Nancy : quel apport ?","authors":"Johan Thiery , Elie Asmar , Marion Evrard , Christine Tournoud , Pierre Gillet , Valérie Gibaja","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.015","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.015","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Une des missions fondamentales des centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) est la réponse toxicologique urgente. Ils sont ainsi sollicités pour toute demande d’évaluation des risques concernant la prise en charge des intoxications ‘a des produits manufacturés ou des substances naturelles, notamment dans des contextes de mésusages ou d’addictions. Les cas impliquant la consommation de substances psychoactives sont régulièrement transmis aux centres d’addictovigilance (CEIP-A). Nous avons réalisé une analyse de ces données sur une période de 7 mois.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Analyse des cas extraits du système d’information des CAPTV (SICAP), survenus sur les régions Est, concernant l’utilisation de substances psychoactives dans un contexte d’abus/dépendance ou de mésusage, transmis au centre d’addictovigilance de Nancy. Les cas ainsi transmis entre le 1/4/2023 et le 31/10/2023 ont été analysés selon les critères suivants : âge et genre du sujet exposé, circonstances d’exposition, type de substances impliquées et gravité du cas.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période d’étude, 161 cas ont été analysés par le CEIP-A. Les personnes exposées sont majoritairement des hommes (60 %). Les classes d’âge les plus représentées sont les adultes jeunes (57 %), suivis par les 15–19 ans (24 %) avec un âge médian de 23 ans et un âge moyen de 26 ans. Les deux principales circonstances d’exposition sont « toxicomanie et addiction » (50 %) et « mésusage ou surdosage médicamenteux non suicidaire » (20 %). Concernant le type de substances consommées, les résultats montrent que, tant pour les hommes que pour les femmes, il s’agit majoritairement de substances non médicamenteuses seules (respectivement 71 % et 62 %). Dans près de 6 % des cas, il s’agit d’une association de substances non médicamenteuses et de médicaments (3 cas chez les hommes et 9 chez les femmes). Les principaux médicaments consommés sont les antalgiques de palier 2 (31 %), suivis par les benzodiazépines et apparentés (28 %). Les substances non médicamenteuses les plus retrouvées sont les cannabinoïdes de synthèse (24 %), suivis par la cocaïne (14 %), le cannabis (13 %) et le protoxyde d’azote (12 %). 88 % des personnes exposées ont présenté des symptômes et 24 % des cas ont été codés « graves » par le CEIP-A.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La transmission de données du CAPTV au CEIP-A permet à ce dernier de recueillir, de manière régulière et continue, des informations utiles, qui n’auraient probablement pas été signalées spontanément au centre d’addictovigilance. Ces échanges réguliers avec la toxicovigilance constituent un apport significatif, utile au dispositif d’addictovigilance et complémentaire aux notifications spontanées.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 745"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698412","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Associations de substances psychoactives en milieu festif : quels sont les risques perçus par les consommateurs ?","authors":"Emilie Lefebvre , Alexandre Damier , Mélanie Duval , Caroline Victorri-Vigneau","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.046","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.046","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le milieu festif de la musique électronique est historiquement associé à une consommation élevée de substances psychoactives. Ces consommations ont été souvent décrites, néanmoins on ne dispose que de très peu de données sur les associations et sur la perception des risques associés par les consommateurs.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Un questionnaire a été proposé aux personnes fréquentant le milieu festif de musique électronique en Loire-Atlantique, de septembre à octobre 2023. Il a été diffusé dans différents lieux fréquentés par le public cible (bars, salles de concert, associations) et via les réseaux sociaux. Ce questionnaire permettait de documenter les associations de substances psychoactives sur l’année 2023 chez les sujets fréquentant le milieu de la musique électronique, et la perception des risques associés, évaluée sur une échelle de 1 à 10.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 337 personnes ont répondu au questionnaire : 184 hommes (50,2 %) et 182 femmes (49,8 %) ; 316 personnes déclarent avoir consommé une association de substances au cours de l’année 2023 (93,7 %). Les associations les plus retrouvées sont, par ordre décroissant : alcool et ecstasy/MDMA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->267 personnes, 79,2 %), alcool et cocaïne (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->211, 62,6 %). En excluant l’alcool, les associations les plus consommées sont la cocaïne avec la kétamine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->54, 16 %) et la kétamine avec le LSD (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->44, 13 %). Les niveaux de risques perçus associés à ces consommations sont : alcool et ecstasy : 5,5 ; alcool et cocaïne : 6,1 ; cocaïne et kétamine : 6,3 ; kétamine et LSD : 4,9. L’association considérée comme la plus dangereuse par les consommateurs est l’alcool et la kétamine avec un risque estimé à 6,4.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans le milieu festif de la musique électronique, les associations de substances psychoactives sont très fréquentes. Bien que peu de données existent sur les risques réels de ces associations, elles présentent des risques significatifs d’un point de vue pharmacologique : formation de composé toxique (notamment le cocaéthylène avec l’association alcool et cocaïne), potentialisation des effets hallucinogènes (association kétamine/LSD), effets synergiques cardiovasculaires de l’association kétamine et cocaïne… La population étudiée semble consciente des risques, néanmoins elle tend à les sous-estimer et ne les considère pas comme un obstacle à sa consommation.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 761-762"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698238","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.04.002
Barbara Lépine , Marion Debin , Lise Dassieu , Laetitia Gimenez , Aurore Palmaro , Camille Ponté , Morgane Swital , Maryse Lapeyre-Mestre , Thierry Blanchon , Julie Dupouy
{"title":"GPs’ practices when prescribing buprenorphine in primary care: A survey among the Sentinelles network","authors":"Barbara Lépine , Marion Debin , Lise Dassieu , Laetitia Gimenez , Aurore Palmaro , Camille Ponté , Morgane Swital , Maryse Lapeyre-Mestre , Thierry Blanchon , Julie Dupouy","doi":"10.1016/j.therap.2024.04.002","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.04.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>France is a leading country for opioid agonist<span> treatment providing, with a predominance of buprenorphine<span>. General practitioners (GPs) are the main prescribers of buprenorphine<span>, but they seem to be less involved over the last 10 years. This work is the second part of a larger study analysing buprenorphine prescribing among French GPs working in primary care, and aims to describe GPs’ practices when prescribing buprenorphine.</span></span></span></div></div><div><h3>Methods</h3><div>This is a cross-sectional study conducted in France from March to July 2021 among a sample of GPs in the Sentinelles network, a national epidemiologic surveillance system. Data about the last situations of initiation and renewal of buprenorphine were collected.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Among the 237 participants (34.3% response rate), 156 responded to the questionnaire about the last situation of renewal and 41 about the last situation of initiation. The last initiation occurred more than 12 months earlier for 46.3% of respondents, whereas the last renewal occurred less than 1 month ago for 68.6%. There was an over-representation of the male gender among the patients who were consulting (initiation 70.7%, renewal 68.6%). A majority of patients had an illicit opioid use disorder (initiation 78.0%, renewal 82.7%). Overall, GPs were involved in the general care of patients with opioids use disorder and in opioids harm reduction (initiation 87.8% and 82.9%, renewal 88.5% and 51.9%).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Among buprenorphine prescribers, initiations were infrequent unlike renewals and involved mainly illicit opioid users.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 646-654"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140903509","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.04.001
Juliette Henry , Audrey Fresse , Mathilde Beurrier , Marie-Lauren Antoine , Pierre Gillet
{"title":"Profile of adverse drug reactions reported via the Continuum+ platform: Results from three-year regional follow-up","authors":"Juliette Henry , Audrey Fresse , Mathilde Beurrier , Marie-Lauren Antoine , Pierre Gillet","doi":"10.1016/j.therap.2024.04.001","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.04.001","url":null,"abstract":"<div><div><span>In 2017, the Continuum+ platform was launched to provide a monitoring solution to home-based cancer care patients: AKO@dom monitoring. This platform also offers the follow-up of adverse drug reactions (ADRs) via direct notification to regional centers of </span>pharmacovigilance<span><span> (RCPVs). According to previous studies, the AKO@dom monitoring has successfully maintained treatment at the maximum effective dosage, managing ADRs and patient satisfaction. However, on the pharmacovigilance side, opinions are more divided. Due to the launch of the AKO@dom-PICTO experimentation in December 2021, in which our RCPV takes part, and to provide more data on pharmacovigilance, we decided to conduct a descriptive analysis of cases reported to our RCPV via the Continuum+ platform between 2019 and 2022. During these three years, we analyzed 1070 events, corresponding to 37 patients. Patients were primarily women (74.8%) aged around seventy with breast cancer. The most used drugs were tyrosine kinase inhibitors<span>: palbociclib (29.7%), </span></span>axitinib<span> (16.2%), and cabozantinib (13.2%). Patients had an average of 8 ADRs, including one serious and/or unexpected ADR. Although the Continuum+ platform makes it possible to considerably limit under-reporting in pharmacovigilance, it has shortcomings. The lack of medical elements and context in notifications is a massive problem for analyzing pharmacovigilance reports. Improved access to the platform's medical information for RCPVs and pharmacovigilance training for healthcare professionals would make Continuum+ a helpful tool in pharmacovigilance.</span></span></div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 692-698"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140770808","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Protoxyde d’azote (N2O) : un potentiel d’abus et dépendance mal connu, un suivi chaotique","authors":"Théa Lamoine , Leila Chaouachi , Lauriane Charuel , Jérôme Langrand , Anne Batisse","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.014","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La hausse continue des cas de complications neurologiques liées à la consommation récréative de N2O en France, révèle la difficulté de la prévention. À travers l’évolution des consommations (apparition des tanks notamment), l’addictovigilance a mis en évidence le potentiel d’abus et dépendance de ce gaz, connu pourtant depuis le 18<sup>e</sup> siècle. Les cas graves (neurologique, cardiovasculaire…) soulèvent la question de l’orientation addictologique. Il n’est pas rare de retrouver des patients en rechute avec récidive neurologique ou décompensation psychiatrique dans les données d’addictovigilance. La question du suivi de ces patients souvent jeunes et en pleine construction semble primordiale mais qu’en est-il ?</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une enquête de suivi, menée via un questionnaire conçu par le CEIP-A de Paris, a été réalisée auprès des patients pour lesquels le centre antipoison de Paris a été sollicité (patients eux-mêmes ou professionnels de santé) entre janvier 2021 et décembre 2023, en raison de complications neuropsychiatriques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 111 patients, seuls 36 (32 %) ont répondu, dont 12 ont refusé de participer, laissant 24 participants effectifs. Les répondants ont un âge médian de 22 ans (17–34 ans). Parmi eux, 17 (71 %) déclarent ne plus consommer de N2O. Cependant, 41 % des abstinents continuent de présenter des séquelles : troubles de la mémoire (5), troubles de la concentration (2), paresthésies (6), paralysies (1), troubles de la marche (1), ainsi que des faiblesses et douleurs musculaires (4). Concernant le suivi, près de la moitié des patients (10/24) n’ont bénéficié d’aucune orientation neurologique ou addictologique, bien que 4 aient été admis aux urgences. Un trouble lié à l’usage du N2O a été identifié chez 23 patients (9 sévères, 6 modérés et 8 légers). Seul un patient déclare avoir consulté un addictologue une seule fois, et presque 90 % des patients rapportent des rechutes. Aucun switch vers une autre substance psychoactive n’a été signalé. Quelle que soit l’année, les modes d’obtention restent les mêmes : principalement via Snapchat, le deal de rue ou les épiceries, avec des achats de bonbonnes en 2024 malgré l’interdiction de vente. Tous les répondants ignorent cette réglementation. La difficulté de recontacter les patients, le taux élevé de rechutes et les symptômes persistants illustrent les défis d’un suivi efficace.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il est crucial de développer des programmes de formation pour les professionnels de santé afin d’assurer une prise en charge holistique de ces jeunes consommateurs, et d’améliorer leur suivi addictologique.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 744"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698407","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.009
Cécile Chevallier , Basile Chrétien , Anne Batisse , Marine Auffret , Nathalie Richard , Emilie Monzon , Mehdi Benkebil
{"title":"Expérimentation du cannabis médical en France : retour sur trois années de veille d’addictovigilance et de pharmacovigilance","authors":"Cécile Chevallier , Basile Chrétien , Anne Batisse , Marine Auffret , Nathalie Richard , Emilie Monzon , Mehdi Benkebil","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.009","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’expérimentation du cannabis médical a débuté le 26 mars 2021 en France dans les indications de douleurs neuropathiques réfractaires, spasticité douloureuse, épilepsies réfractaires et pharmacorésistantes, situations palliatives et symptômes rebelles en oncologie sous l’égide de l’ANSM. Les médicaments à base de cannabis utilisés dans l’expérimentation sont composés de cannabidiol (CBD) et/ou de delta-9-tetrahydrocannabinol (THC) à des concentrations variables. L’objectif principal était d’évaluer la faisabilité et la sécurisation du circuit de prescription et de dispensation du cannabis médical en France. L’un des objectifs secondaires était de suivre et analyser les données de sécurité. Nous présentons ici les données de pharmacovigilance (PV) et d’addictovigilance (AV).</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une extraction des données de la Base nationale de pharmacovigilance a été effectuée entre le 26/03/2021 et le 31/03/2024, ainsi qu’une extraction partielle du Registre de recueil des données médicales des patients dédié à l’expérimentation : RECANN. Les effets indésirables (EI) de PV et d’AV ont été analysés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À la date du 31/03/2024, 3164 patients ont été inclus dans l’expérimentation. Au total, 1476 EI de PV et 16 d’AV ont été analysés. Près de 60 % des effets indésirables (EI) sont survenus pendant la phase de titration. Pour les EI de PV, la dose médiane de CBD était de 50<!--> <!-->mg/j (IQR 25–120) et celle de THC de 5<!--> <!-->mg/j (IQR 0–20). Toutes indications confondues, les principaux EI étaient neurologiques (38,0 %), digestifs (16,5 %) et psychiatriques (13,2 %). On dénombre 5,6 % d’EI graves (EIG) dont un décès (une mort subite inattendue dans l’épilepsie). Parmi les EIG, nous retrouvions 6 syndromes coronariens aigus, 3 accidents vasculaires cérébraux, 2 embolies pulmonaires. Concernant les affections psychiatriques, 8 cas d’idées suicidaires dont un passage à l’acte ont été rapportés survenant pour la moitié d’entre eux chez des patients sans antécédent psychiatrique connu. Pour l’AV, 16 EI ont été analysés : 7 syndromes de sevrage (1 sous CBD et 6 sous l’association CBD/THC), 3 cas de tolérance et 2 cas de mésusage des inflorescences de THC dont 1 cas de trouble de l’usage de cannabis médical.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le profil de sécurité observé au travers des données de PV et d’AV est dominé par des EI attendus neurologiques, digestifs et psychiatriques. On note 1 seul cas de trouble de l’usage de cannabis médical. Peu d’EI graves sont rapportés. Afin de prévenir et repérer précocement tout risque de mésusage, il est d’importance pour les cliniciens de recueillir les antécédents addictologiques des patients. Une vigilance accrue devra être portée sur le risque d’erreur médicamenteuse et de confusion entre les flacons de CBD et de THC.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 741-742"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698409","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.030
Mathieu Chappuy , Julia De Ternay , Patrick Guerin , Sébastien Meige , Nicolas Grelaud , Benjamin Rolland
{"title":"Impact du changement de réglementation de prescription de la prégabaline sur les dispensations 2020–2022","authors":"Mathieu Chappuy , Julia De Ternay , Patrick Guerin , Sébastien Meige , Nicolas Grelaud , Benjamin Rolland","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.030","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.030","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prégabaline est un médicament autorisé pour le traitement de la douleur neuropathique, l’épilepsie et le trouble anxieux généralisé. Cependant, la prégabaline est également de plus en plus détournée et mésusée, aboutissant à des troubles d’usage ou addictions. Pour cette raison, les autorités sanitaires françaises ont décidé en 2021 de classer la prégabaline comme assimilé stupéfiant, en imposant sa prescription sur « ordonnance sécurisée ». Notre étude visait à évaluer l’impact de cette mesure réglementaire sur la consommation de traitements.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>En utilisant des données provenant d’un échantillon national représentatif de 12 690 officines françaises (OpenHealth), nous avons comparé les dispensations sur l’année pré- vs post-changement réglementaire. Les paramètres analysés étaient : (1) le nombre de prescriptions de prégabaline dispensées, (2) la présence ou non d’opioïdes et/ou benzodiazépines co-dispensés chez les personnes recevant de la prégabaline, et (3) le nombre de prescriptions dépassant la dose maximale recommandée de 600<!--> <!-->mg par jour.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Suite au changement réglementaire, on a observé une réduction de 22,7 % du nombre de dispensations de prégabaline. Parallèlement, il y a eu une diminution significative des prescriptions co-dispensées d’opioïdes (18,4 % contre 11,6 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et de benzodiazépines (21,4 % contre 11,7 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les prescriptions dépassant la dose maximale recommandée pendant la période de l’étude ont chuté de 10,6 %. Ces prescriptions suprathérapeutiques représentaient 2,5 % des dispensations sur l’ensemble de la durée d’étude.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La réglementation adoptée en 2021 par les autorités sanitaires françaises a significativement réduit la dispensation totale de prégabaline dans les pharmacies communautaires, y compris les prescriptions à haute dose, même si le niveau de réduction reste limité en pratique.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 752-753"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698283","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TherapiePub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.031
Célian Bertin , Christine Fournier-Choma , Nicolas Kerckhove , Nicolas Authier , Noémie Delage
{"title":"La buprénorphine comme stratégie de sevrage des antalgiques opioïdes après échec d’un sevrage progressif chez les patients souffrant de douleur chronique non cancéreuse (étude SEVROP)","authors":"Célian Bertin , Christine Fournier-Choma , Nicolas Kerckhove , Nicolas Authier , Noémie Delage","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.031","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.031","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les antalgiques opioïdes sont fréquemment prescrits pour une utilisation prolongée (≥<!--> <!-->3 mois) dans un contexte de douleur chronique non cancéreuse, ce qui entraîne parfois une dépendance physique et divers symptômes de sevrage désagréables pour les patients <span><span>[1]</span></span>. Actuellement, il n’existe aucune stratégie de sevrage validée pour les patients concernés. L’objectif de cette étude est d’évaluer une stratégie de sevrage ambulatoire utilisant la buprénorphine pour les patients souffrant de douleurs chroniques qui n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de l’antalgique opioïde dont ils sont devenus dépendants.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Tous les patients ont débuté le protocole par une phase de décroissance progressive de leur opioïde initial, selon un calendrier de réduction sur 6 mois, planifié jusqu’au sevrage complet. Les patients qui n’ont pas pu suivre ce protocole de sevrage jusqu’à son terme se sont vus proposer de la buprénorphine, à une dose initiale de 4<!--> <!-->mg/jour, en remplacement de leur antalgique opioïde. Cette dose pouvait être modulée selon la tolérance du patient au traitement et l’apparition de symptômes de sevrage dans les jours suivant le début de la buprénorphine (minimum : 2<!--> <!-->mg, maximum : 8<!--> <!-->mg). Un calendrier de sevrage progressif de la buprénorphine a ensuite été proposé au patient, visant un sevrage complet en 9 mois maximum. Selon le plan statistique de Fleming, ce critère était considéré comme atteint, si au moins 7 des 11 patients avaient une analyse d’urine sans opioïde, incluant la buprénorphine, à la fin de l’étude, validant ainsi le sevrage complet de tous les opioïdes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 20 patients inclus dans l’étude, 16 n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de leur analgésique opioïde. Parmi eux, 11 ont accepté de remplacer leur opioïde par de la buprénorphine. Parmi ces derniers, 7 ont réussi à se sevrer de la buprénorphine en moins de 9 mois.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce protocole structuré de sevrage ambulatoire à la buprénorphine est efficace pour sevrer les patients souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses de l’antalgique opioïde dont ils étaient devenus dépendants.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 753"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698120","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}