{"title":"Heurs et malheurs du jeu de mots","authors":"C. Kerbrat-Orecchioni","doi":"10.1515/9783110586459-002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-002","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"39 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123439895","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"«Allumeeez le fun» : le jeu de mots comme lieu de croisement des dynamiques linguistique et sociolinguistique dans le discours publicitaire","authors":"H. Favreau","doi":"10.1515/9783110586459-019","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-019","url":null,"abstract":"Le jeu de mots est, au moins dans le domaine publicitaire, un écart volontaire aux normes linguistiques de la part du locuteur, souvent dans le but d’interpeller d’abord et de faire (sou)rire ensuite son interlocuteur. Ces dimensions phatique d’une part, et esthético-ludique d’autre part, suffisent à justifier l’utilisation stratégique et quasi-systématique de ce mécanisme linguistique par les annonceurs. Pourtant, force est de constater que les enjeux sous-tendus par cette pratique dépassent la visée strictement communicationnelle sus-décrite. En quoi le recours massif au jeu de mots en publicité témoigne-t-il d’une véritable dynamique à plusieurs niveaux ? L’examen de plusieurs exemples permettra d’abord de mettre en lumière la façon dont le discours publicitaire s’affranchit de certaines contraintes linguistiques en jouant avec les mots et ce, sur différents plans de la langue : phonologique (pour la beauté du zeste), lexical (Obamaille), sémantique (levez-vous de bonheur) ; ces aspects transgressifs illustrant le caractère dynamique inhérent à toute langue. Puis sera envisagée la dynamique animant la construction du sens par le récepteur qui se trouve impliqué et engagé dans ce processus à des degrés divers : de sa simple connivence à sa participation active, voire physique dans certains cas (teasing), en passant par l’appel à sa culture partagée en vue du décodage de l’intertextualité ou de l’implicite suscités par le jeu de mots. Ce dernier peut d’ailleurs quitter son statut fréquent d’hapax à condition d’être réinvesti dans l’usage via une réappropriation par les locuteurs, parfois un défigement (la France, je l’aime, mais à ce prix-là, je la quitte). Ainsi, nous nous interrogerons sur la dimension sociolinguistique qui permet d’envisager le discours publicitaire comme reflet de l’usage linguistique (vous avez juste oublié un clignotant, il est juste un peu mort) et peut-être aussi comme instigateur de nouvelles tendances linguistiques (un seul maillot pour toutes les vacances, ça fait un peu short ?).","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115181083","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Frontmatter","authors":"","doi":"10.1515/9783110586459-fm","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-fm","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"92 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129518835","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Des innovations lexicales ludiques dans des situations d’énonciation marginales ou spécifiques","authors":"Jean-François Sablayrolles","doi":"10.1515/9783110586459-004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"127386390","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Informations sur les contributeurs et contributrices","authors":"","doi":"10.1515/9783110586459-022","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-022","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"26 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"117219885","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les jeux de mots dans le nadsat d’Anthony Burgess – comment ses traducteurs français ont relevé le défi","authors":"Elena Meteva-Rousseva","doi":"10.1515/9783110586459-017","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-017","url":null,"abstract":"Le roman futuriste d’Anthony Burgess A Clockwork Orange, paru en 1962 et classé parmi les 100 meilleurs romans du XXe s., doit sa célébrité, dans une large mesure, à l’argot que Burgess a inventé pour ses jeunes bandits des années 70. Il l’a appelé nadsat (du suffixe qui forme les chiffres de onze à dix-neuf en russe). Son lexique représente un étrange mélange de russe et d’anglais, parsemé de cockney rimé, de mots forgés par Burgess, de langage enfantin, d’ancien anglais, etc. Notre attention sera focalisée sur les jeux de mots qui assaisonnent le nadsat de Burgess. Leur traduction nous intéressera du point de vue de leur fonctionnement dans le texte et de l’effet recherché par leur emploi. Burgess recourt à des mots-valises qui associent souvent le mot russe à des mots anglais pour le caractériser ou lui conférer une nouvelle signification (milicents ← milice + cents ; horrorshow ← хорошо). Des télescopages signifiants renvoient également à d’autres langues (sinny = cinéma → ciné fr. + sin = péché). Le dédoublement sémantique des calembours de Burgess se fait entre le mot russe et son homonyme anglais (Bog = Dieu → bog = marais, marécage ; chiottes), vise les noms propres et leur motivation (Dim being really dim = bouché, bête), renvoie par homophonie au nom d’une célébrité (prison charlie = le chapelain de la prison ← Charlie Chaplin), etc. Les traducteurs français du livre Georges Belmont et Hortense Chabrier ont appliqué la seule stratégie possible pour la traduction d’un langage inventé – analyser « les règles du jeu » que l’auteur s’était données pour le créer et puis « rejouer la partie » en langue cible. Nous allons voir dans quelle mesure les deux traducteurs ont réussi « leur partie » en ce qui concerne les jeux de mots.","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"22 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126530149","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"«En trou si beau adultère est béni» : poétique du jeu de mots dans Histoirede Claude Simon","authors":"Ilias Yocaris","doi":"10.1515/9783110586459-005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-005","url":null,"abstract":"Nous nous proposons d’étudier les jeux de mots observables dans le roman de Claude Simon Histoire (1967). La prédilection de Simon pour les jeux de mots, bien connue de la critique, s’explique avant tout par des considérations d’ordre compositionnel. En effet, comme il l’explique dans le Discours de Stockholm, le travail fourni dans ses romans pour styliser la matière verbale vise à faire en sorte que le déploiement du récit « ne [relève] plus d’une causalité extérieure au fait littéraire, comme la causalité d’ordre psycho-social qui est de règle dans le roman traditionnel dit réaliste, mais d’une causalité intérieure, en ce sens que tel événement [...] suivra ou précédera tel autre en raison de leurs seules qualités propres ». Or, les jeux de mots sont par définition le procédé stylistique le plus à même d’ordonner les récits simoniens en fonction d’une causalité interne reposant sur leurs seules propriétés formelles. Ceux qui sont mis en avant dans Histoire (homonymies, paronomases, réactivations étymologiques, syllepses de sens, mots-valises, rapprochements verbo-iconiques, emploi de tropes surmotivés...) relèvent donc d’une logique langagière qui les rend « textuellement indispensables » : chacun d’entre eux fait partie intégrante d’un dispositif stylistique très complexe, avec lequel il interagit de façon holistique. Comme nous allons le montrer, leur utilisation relève d’une triple finalité : (a) une finalité organisationnelle (ils permettent de densifier le texte, en créant un tissu de relations multidirectionnelles entre ses différentes composantes) ; (b) une finalité référentielle (ils contribuent à accroître le potentiel investigateur de la langue « ordinaire ») ; (c) une finalité métatextuelle (ils attirent l’attention du lecteur sur la matérialité verbale du récit simonien, tout en modélisant ses structures et son mode de fonctionnement).","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125254366","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Du calembour simple au calembour complexe dans le roman À prendre ou à lécher de Frédéric Dard","authors":"Anda Rădulescu","doi":"10.1515/9783110586459-018","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-018","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"52 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"116032610","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Jeux de banquet: mots de poète, mots de stratège","authors":"L. Roques","doi":"10.1515/9783110586459-009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-009","url":null,"abstract":"Dans la Grèce du Vème siècle avant notre ère, tout se joue lors de banquets. Le vin y délie les langues des convives et les membres de l’élite athénienne, notamment Sophocle alors stratège en route vers Lesbos révoltée, se laissent aller à quelques plaisanteries, quelques bons mots, quelques paidiai qui font le sel de ces soirées. Le poète Ion de Chios, témoin silencieux de tels symposia nous en a conservé la mémoire dans ses Epidèmiai (citées par Athénée dans ses Déipnosophistes, XIII, 603-604). Ces jeux de mots reposent avant tout sur le décalage. Il s’agit tout d’abord d’un décalage lexical puisque la sérieuse isotopie de la stratégie militaire – le verbe du commandement militaire par excellence « στρατηγεῖν » et son déverbal « τὸ στρατήγημα » est appliquée à l’art de la séduction. Le « plan de bataille » ourdi par Sophocle tend à conquérir un baiser de l’échanson. Ce détournement lexical présente sous un jour insolite une réalité triviale et lui donne, par son impertinence, un sens politique. Vient ensuite le décalage sémantique. Sophocle feint alors de prendre au sens propre les propos figurés de son interlocuteur pour mieux le ridiculiser : que serait en effet une création « aux doigts de rose », « ῥοδοδάκτυλος », si ce n’est une main de teinturier ? La syllepse fait le bon mot et cotoie la parodie et l’ironie. S’ils sont bien des traits d’humours, ces jeux verbaux ne sont pas innocents pour autant : ils visent non seulement, pour le locuteur, à décrédibiliser devant son auditoire, celui dont il se joue, le jeu de mot s’illustrant alors comme arme de la joute verbale ; mais ils portent aussi en creux une définition de la poésie et peut-être du politique que nous ne saurions négliger.","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"27 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115696619","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Contacts linguistiques et humour verbal dans le théâtre comique français au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles","authors":"Esme Winter-Froemel, Pauline Beaucé","doi":"10.1515/9783110586459-016","DOIUrl":"https://doi.org/10.1515/9783110586459-016","url":null,"abstract":"linguistiques langues stéréotypes linguistiques. attribuées","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"521 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134233860","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}