F. Caron , F. Mathieu , M. Talleux , D. Basille , C. Rames
{"title":"Bénéfice de la simulation dans l’apprentissage de l’endoscopie bronchique des internes et jeunes médecins","authors":"F. Caron , F. Mathieu , M. Talleux , D. Basille , C. Rames","doi":"10.1016/j.rmr.2024.10.005","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.10.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’endoscopie bronchique est un acte invasif qui peut être difficilement toléré par les patients, d’autant plus si l’opérateur manque d’expérience. La simulation permet aux apprenants de perfectionner leurs compétences en s’inscrivant dans une démarche éthique : « jamais la première fois sur un patient ». L’objectif principal de notre étude était la mise en évidence des bénéfices de la simulation dans l’apprentissage de l’endoscopie bronchique, concernant la dextérité, la vitesse de réalisation, et la reconnaissance anatomique de l’opérateur.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude prospective, monocentrique, a été menée au SIMU SANTE du centre hospitalier universitaire d’Amiens. Notre population étudiée concernait les internes ou jeunes médecins volontaires et novices concernant l’endoscopie bronchique. Après avoir répondu à un questionnaire et suivi une formation théorique, les participants ont réalisé 3 sessions d’entraînement à intervalle régulier. Nous avons comparé 3 groupes en fonction de l’intervalle entre les sessions (groupe A : 15<!--> <!-->j, groupe B : 30<!--> <!-->j, groupe C : 60<!--> <!-->j). Concernant les critères de jugement, nous avons observé plusieurs paramètres : la dextérité, la vitesse ainsi que la reconnaissance anatomique de l’opérateur.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>En ce qui concerne la rapidité, la durée médiane de la procédure a été réduite de 40 % au bout de trois séances. Nous avons noté une amélioration significative de la dextérité dans le groupe intervalle 15<!--> <!-->j avec une baisse des contacts avec la paroi. Concernant le paramètre de précision, nous avons observé une différence significative entre les 3 groupes, avec une amélioration plus importante du score d’identification dans le groupe intervalle 15<!--> <!-->j.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La simulation a permis d’acquérir les compétences de base en endoscopie bronchique. Avec des séances d’entraînement avec un intervalle de temps rapproché tous les 15<!--> <!-->j, la rapidité, la dextérité et la précision des opérateurs ont augmenté plus rapidement.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Bronchoscopy is an invasive procedure that can be difficult for patients to tolerate, especially if the operator is inexperienced. Simulation enables trainees to perfect their skills, while adhering to an ethical approach: “never the first time on a patient”. The main aim of our study is to demonstrate the benefits of simulation in learning how to perform bronchial endoscopy, in terms of dexterity, speed of execution and anatomical recognition by the operator.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>Prospective, monocentric study conducted at SIMU SANTE in the Amiens university hospital. Our study population consisted of volunteer interns or young doctors who were new to bronchoscopy. After filling out a questionnaire and undergoing theoretical training, participants completed three training se","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 10","pages":"Pages 776-789"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142626720","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Indications de l’oxygénothérapie à long terme chez les patients avec BPCO ou PID","authors":"A. Sandot, V. Bunel, H. Mal","doi":"10.1016/j.rmr.2024.10.004","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.10.004","url":null,"abstract":"<div><div>L’oxygénothérapie de longue durée (définie par une administration d’oxygène pendant plus de 15<!--> <!-->heures/jour) chez les patients avec hypoxémie chronique sévère de repos est la forme d’administration d’oxygène à domicile la mieux validée, car il a été démontré que ce traitement était associé à une amélioration de la survie des patients. À côté de cette forme d’oxygénothérapie à long terme la plus couramment admise, d’autres modalités d’administration ont été proposées telles que l’oxygénothérapie de longue durée pour les patients avec hypoxémie modérée, l’oxygénothérapie de déambulation exclusive, l’oxygénothérapie nocturne. Le but de ce travail est de proposer une mise au point sur les indications éventuelles de ces autres modalités d’oxygénothérapie à long terme en se focalisant sur la bronchopneumopathie chronique obstructive et les pneumopathies interstitielles diffuses, car les données disponibles portent en majorité sur ces 2 pathologies pulmonaires. Une synthèse des recommandations émanant de différentes sociétés savantes/groupes d’experts est également proposée.</div></div><div><div>Long-term oxygen therapy (defined by oxygen administration exceeding 15<!--> <!-->hours/day) for patients with severe resting chronic hypoxemia is the most validated modality of home oxygen therapy, its survival benefit having been demonstrated several decades ago. In addition to this well-accepted indication for home oxygen therapy, other modalities of home oxygen administration have been proposed, such as long-term oxygen therapy for patients with moderate hypoxemia, ambulatory oxygen therapy for patients with severe exertional room air hypoxemia, and nocturnal oxygen therapy for patients with nocturnal hypoxemia. The aim of the present manuscript is to review the evidence supporting the indications for the different modalities of home oxygen therapy for patients with chronic obstructive pulmonary disease or interstitial lung disease, two lung pathologies for which most data are available. We also wished to synthetize the recommendations of different thoracic societies/groups of experts on the indications for long-term oxygen therapy.</div></div>","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 10","pages":"Pages 751-761"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142626619","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Sevrage tabagique au cours de la grossesse","authors":"V. Peyronnet , A.-L. Le Faou , I. Berlin","doi":"10.1016/j.rmr.2024.06.009","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.06.009","url":null,"abstract":"<div><div>La consommation de tabac chez la femme enceinte a des conséquences sur sa santé, le déroulement de la grossesse et la santé de l’enfant à naître. La femme enceinte présente des particularités physiologiques pouvant modifier le comportement tabagique chez la femme enceinte qui fume. L’augmentation de la clairance de la nicotine peut entraîner une augmentation des symptômes de sevrage et de l’envie de fumer dont il faut tenir compte dans l’aide au sevrage tabagique. La grossesse est un moment propice pour l’aide au sevrage, une partie des femmes enceintes fumeuses arrêtant d’elles-mêmes avec 12 % de femmes fumeuses au 3<sup>e</sup> trimestre de grossesse en 2021. Il est important de dépister la consommation de tabac et d’évaluer le niveau d’addiction. La prise en charge du sevrage peut être multidisciplinaire avec une prise en charge non pharmacologique, d’une part, grâce à différentes méthodes de conseil, de soutien comportemental ou de récompenses financières et, d’autre part, médicamenteuse (traitements de substitution nicotinique). Il est important de pouvoir également limiter le tabagisme passif pouvant avoir des conséquences maternelles et fœtales. La gestion de la rechute dans le post-partum est également à anticiper car elle concernait 22,4 % des femmes qui avaient arrêté leur consommation durant la grossesse en 2021. La consommation de cigarette électronique est en augmentation globalement chez les femmes enceintes avec 5,4 % de vapoteuses un an avant la grossesse et 1,3 % au troisième trimestre en 2021. Des études bien conduites d’aide au sevrage tabagique sont nécessaires pour évaluer les bénéfices et les risques potentiels sur la santé de la femme et de l’enfant dans ce groupe spécifique de fumeuses.</div></div><div><div>Smoking during pregnancy is associated with negative pregnancy and perinatal health outcomes. Physiological and societal particularities can modify the smoking behavior of pregnant women. Pregnancy is a teachable moment for smoking cessation. Increased nicotine clearance may lead to exacerbated tobacco withdrawal symptoms and desire to smoke, which need to be taken into account when helping pregnant smokers to quit. Although most pregnant smokers try to quit on their own, 12% of pregnant women in France reported smoking in 2021 during the 3<sup>rd</sup> trimester of pregnancy. Health care professionals should screen for tobacco consumption and assess the level of addiction. Management of smoking cessation can be multidisciplinary, including non-pharmacological support such as counselling, behavioral support, financial reward contingent on abstinence, and medication (nicotine replacement therapies). Assessment and limitation of secondhand smoke exposure (SHS) is needed because SHS can also have negative maternal and fetal consequences. Management of relapse during the postpartum period is also to be anticipated; in 2021, it concerned 22.4% of women who had stopped smoking during pregnancy. While electronic ciga","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 9","pages":"Pages 685-695"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142111588","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Underner , B. Dautzenberg , J. Perriot , G. Peiffer
{"title":"Effets délétères du tabac chauffé sur les symptômes et la fonction respiratoires","authors":"M. Underner , B. Dautzenberg , J. Perriot , G. Peiffer","doi":"10.1016/j.rmr.2024.09.001","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.09.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 9","pages":"Pages 713-714"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142294421","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Imagerie tomodensitométrique de la bronchopneumopathie chronique obstructive : quels aspects et quel rôle ?","authors":"G. Dournes , M. Zysman , I. Benlala , P. Berger","doi":"10.1016/j.rmr.2024.10.002","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.10.002","url":null,"abstract":"<div><div>La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), communément définie comme une limitation irréversible du débit d’air, est associée à des modifications morphologiques spécifiques impliquant les trois parties du poumon, à savoir les bronches, le parenchyme et les vaisseaux pulmonaires. L’imagerie in vivo, avec sa capacité à décrire les différents types d’altérations pulmonaires et leur distribution régionale, joue un rôle important dans la compréhension des relations entre la structure pulmonaire et la fonction respiratoire. La tomodensitométrie (TDM) à haute résolution du poumon est la modalité d’imagerie la mieux adaptée pour évaluer les changements pathologiques associés à l’obstruction du flux aérien mis en œuvre dans la BPCO. Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont démontré le rôle de la TDM en tant que méthode morphologique et fonctionnelle pour mieux phénotyper les patients atteints de BPCO. Cette revue propose d’examiner les données sur l’imagerie tomodensitométrique de la BPCO avec une approche critique sur les données récentes, et dans quelle mesure la TDM pourrait être intégrée dans la prise en charge de soin ou de recherche clinique des patients porteurs de cette/ces maladie(s).</div></div><div><div>Chronic obstructive pulmonary disease (COPD), commonly defined as irreversible airflow limitation, is associated with specific morphological changes involving all three parts of the lung, namely the bronchi, parenchyma and pulmonary vessels. In vivo imaging, with its ability to describe the different types of lung alterations and their regional distribution, helps to elucidate the relationship between lung structure and respiratory function. High-resolution computed tomography (CT) of the lung is the imaging modality best suited to assessing the pathological changes associated with airflow obstruction occurring in COPD. Over the last few decades, numerous studies have demonstrated the role of CT as a morphological and functional method conducive to the phenotyping of COPD patients. This review proposes to examine the data on CT imaging of COPD with a critical approach to recent data, and to determine the extent to which CT could be integrated into care or clinical research on patients with this/these disease(s).</div></div>","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 10","pages":"Pages 738-750"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142564882","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Thibaut de Ménonville , L. Barakat , F. Laborier , M. Le Brun , C. Dupin , C. Neukirch , C. Taillé
{"title":"Efficacité des biothérapies de l’asthme sévère sur les comorbidités allergiques","authors":"C. Thibaut de Ménonville , L. Barakat , F. Laborier , M. Le Brun , C. Dupin , C. Neukirch , C. Taillé","doi":"10.1016/j.rmr.2024.08.004","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.08.004","url":null,"abstract":"<div><div>L’identification d’autres cibles thérapeutiques que l’asthme sévère peut orienter le choix d’une biothérapie. Nous souhaitons dans cette revue faire un état des lieux de l’efficacité de ces biothérapies sur les comorbidités allergiques de l’asthme (dermatite atopique, allergies alimentaires, rhinoconjonctivite allergique). En traitement de la dermatite atopique, seul le Dupilumab, anti-IL4Rα, a fait preuve de son efficacité avec une autorisation de remboursement dans cette indication. Chez les patients présentant une rhinoconjonctivite allergique, l’Omalizumab, bien que non approuvé dans cette indication, a fait preuve de son efficacité. Des données issues d’analyses <em>post hoc</em> d’études dans l’asthme sévère, suggèrent également une efficacité du Dupilumab sur la rhinite allergique. Ces deux biothérapies ont également montré des signaux positifs, mais les données sont peu robustes, en adjonction de l’induction de tolérance orale aux aliments. Les biothérapies ciblant l’IL-5 ou son récepteur (Mépolizumab, Benralizumab) ont été peu évaluées dans les comorbidités allergiques, hormis la dermatite atopique dans lesquelles elles n’ont pas fait preuve de leur efficacité. Enfin, il existe des données intéressantes sur la combinaison d’une biothérapie avec une immunothérapie allergénique dans la rhinite allergique et les allergies alimentaires, qui devront être confirmées par des études randomisées.</div></div><div><div>Identification of therapeutic targets other than asthma can guide the choice of biologics in cases of severe asthma. Some of the allergic diseases (atopic dermatitis, food allergies, allergic rhinoconjunctivitis) that may be associated with asthma can be treated with biologics. In this review, we aim to assess the effectiveness of these biologic therapies on the allergic comorbidities of asthma. In the treatment of atopic dermatitis, only Dupilumab, an anti-IL4Rα, has proven its effectiveness and has received reimbursement authorization for this indication. In patients presenting with allergic rhinoconjunctivitis, Omalizumab has shown effectiveness, but has not been approved for this indication. Data from post-hoc analyses of studies on severe asthma likewise suggest the effectiveness of Dupilumab regarding allergic rhinitis. While these two biologic therapies have shown positive signals, inducing oral food tolerance, the relevant data are not robust. Biologic therapies targeting IL-5 or its receptor (Mepolizumab, Benralizumab) have seldom been evaluated in allergic comorbidities, excepting atopic dermatitis, for which their effectiveness has not been proven. Lastly, there are interesting data on the combination of biologic therapy and allergen immunotherapy in cases of allergic rhinitis and food allergies, but they need to be confirmed by randomized studies.</div></div>","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 9","pages":"Pages 669-679"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142378225","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Regard , P.C. Lazureanu , B. Pascal , G. Laurichesse , C. Rolland-Debord
{"title":"Efficacité et toxicité de la corticothérapie en cures courtes dans les pathologies bronchiques chroniques","authors":"L. Regard , P.C. Lazureanu , B. Pascal , G. Laurichesse , C. Rolland-Debord","doi":"10.1016/j.rmr.2024.09.002","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.09.002","url":null,"abstract":"<div><div>Les bronchopathies chroniques comme l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) se caractérisent par une inflammation des voies aériennes. Les corticostéroïdes (CS) sont fréquemment prescrits dans les exacerbations de ces affections, mais leur utilisation répétée s’accompagne de nombreux effets secondaires. L’objectif de cette revue est de faire une synthèse de la littérature récente sur les indications, les bénéfices et les risques des CS en cures courtes dans ces deux pathologies. Les recommandations françaises proposent d’utiliser les CS en première intention lors d’une exacerbation d’asthme (0,5 à 1<!--> <!-->mg/kg/j, sans dépasser 60<!--> <!-->mg/j, au moins 5 à 7<!--> <!-->jours) ou en deuxième intention en cas d’exacerbation de BPCO (5<!--> <!-->jours, 30 à 40<!--> <!-->mg/j). Ces recommandations présentent certaines limites : elles découlent essentiellement d’études conduites en milieu hospitalier, ce qui questionne sur la généralisation de leurs résultats en médecine de ville, et elles ne tiennent pas compte de l’hétérogénéité phénotypique des patients avec une stratégie « <em>one size fits all</em> ». La répétition de cures courtes de CS se complique d’effets secondaires pouvant apparaître précocement chez le sujet jeune atteint d’asthme même avec de faibles doses, et aggraver les comorbidités préexistantes des patients atteints de BPCO. La notion de dose seuil devrait être utilisée en pratique courante afin d’évaluer avec précision le risque d’effets secondaires. Dans un futur proche, il faudra aussi prendre en compte les données récemment publiées qui soutiennent l’utilisation de biomarqueurs prédictifs de la réponse aux CS, en particulier dans la BPCO.</div></div><div><div>Chronic respiratory diseases such as asthma and chronic obstructive pulmonary disease (COPD) are characterized by airway inflammation. While corticosteroids (CS) are frequently prescribed during exacerbations of these conditions, their repeated use is associated with numerous side effects. The aim of this review is to synthesize the recent literature on the indications, benefits, and risks of short-term CS therapy for these two diseases. French guidelines recommend short-term CS as a first-line treatment during asthma exacerbation (0,5 to 1<!--> <!-->mg/kg/day, not exceeding 60<!--> <!-->mg/day, for at least 5 to 7 days) or as a second-line treatment for COPD exacerbation (5 days, 30 to 40<!--> <!-->mg/day). However, these recommendations are not without limitations; they are primarily based on studies conducted in hospital settings, raising questions about the generalizability of their results to primary care, and as they employ a “one size fits all” strategy, they do not take into account the phenotypic heterogeneity of different patients. Moreover, repeated short-term CS courses generate side effects that even at low doses can appear early in young asthma patients, and they can exacerbate pre-existing comorbidities in COPD patients.","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 9","pages":"Pages 696-712"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142401147","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Symptômes prolongés après un COVID-19 : pistes physiopathologiques","authors":"C. Gaudry, R. Dhersin, V. Dubée","doi":"10.1016/j.rmr.2024.07.009","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.07.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>On estime que 60 à 70 % de la population française a été contaminée par le virus du SARS-CoV-2 après la vague Omicron début 2022. Dix pour cent des sujets infectés auraient des symptômes persistants trois mois après l’infection, représentant un enjeu de santé publique.</div></div><div><h3>État des connaissances</h3><div>Ces symptômes persistants peuvent être secondaires à différentes entités de mécanisme distinct : les séquelles organiques de l’infection surviennent essentiellement après un COVID-19 grave ; certains tableaux paraissent d’origine essentiellement psychique ; enfin, de nombreux sujets présentent des symptômes stéréotypés d’intensité fluctuante sans substratum anatomique identifié, après une infection souvent bénigne. Les plaintes les plus fréquentes sont la fatigue, les douleurs, la dyspnée et les troubles de la concentration.</div></div><div><h3>Perspectives</h3><div>Parmi les différentes pistes explorées pour expliquer ces symptômes, on peut mentionner l’hypothèse d’une dysfonction immunitaire persistante, l’induction d’une auto-immunité, les perturbations du microbiome. La persistance d’antigènes viraux se situerait à la croisée de ces mécanismes. À ce jour, ces différentes pistes étiologiques n’ont pas permis de mettre au point des tests diagnostiques, ni d’élaborer des stratégies thérapeutiques spécifiques.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les symptômes prolongés après un COVID-19 correspondent à des entités nosologiques hétérogènes et de mécanisme mal compris.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Following the Omicron wave in early 2022, an estimated 60–70% of the French population was infected with the SARS-CoV-2 virus. One out of ten infected subjects could have persistent symptoms three months after infection, representing a public health challenge.</div></div><div><h3>Current state of knowledge</h3><div>The persistent symptoms may be secondary to diverse entities with distinct mechanisms. While organic infection sequelae occur mainly after severe COVID-19, some symptoms appear to be essentially psychological in origin; in addition, many subjects present stereotyped symptoms of fluctuating intensity with no identified anatomical or psychic substratum, often in the aftermath of a benign infection. The most frequent complaints are fatigue, pain, dyspnea and difficulty concentrating.</div></div><div><h3>Perspectives</h3><div>The hypotheses explored to explain these symptoms include: persistent immune dysfunction, inducted autoimmunity, and microbiome disturbances. Persistent viral antigens may lie at the crossroads of these mechanisms. To date, these different etiological avenues have yet to lead to the development of diagnostic tests or specific therapeutic strategies.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Prolonged symptoms after COVID-19 correspond to heterogeneous nosological entities with poorly understood mechanisms.</div></div>","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 9","pages":"Pages 660-668"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142473710","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Enquête sur la mise en place d’un lieu de santé sans tabac à l’hôpital","authors":"M. Dangles , A. Piraud , M. Hochet , L.T. Nguyen","doi":"10.1016/j.rmr.2024.07.008","DOIUrl":"10.1016/j.rmr.2024.07.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La stratégie lieu de santé sans tabac (LSST) à l’hôpital s’est appuyée dans ce travail sur une enquête de prévalence et d’opinion sur le tabagisme.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Aller-vers le public dans les espaces extérieurs a permis un recueil immédiat des réponses au cours de 13 interventions pendant le mois sans tabac en 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 32 % étaient fumeurs, 38 % chez les patients, 26 % chez les professionnels et 18 % chez les étudiants infirmiers. La majorité était favorable aux entrées de bâtiments sans fumée. La moitié des fumeurs l’envisageait comme un encouragement à arrêter ou à réduire. Un quart anticipait des difficultés, notamment ceux ayant les niveaux de tabagisme les plus élevés. En psychiatrie, 54 % étaient fumeurs et plutôt peu favorables au LSST. Les non-fumeurs, majoritaires, ont exprimé des commentaires sur les gênes quant à l’odeur, le retour de la fumée vers les espaces intérieurs, le tabagisme passif, l’image négative et l’impact écologique<em>.</em></div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>La démarche LSST est pertinente et salutaire à l’hôpital. Pour aboutir, elle doit impliquer l’ensemble des acteurs, professionnels et usagers, optimiser l’aide au sevrage pour les fumeurs, s’appuyer sur une démarche pédagogique et synergique à tous les niveaux.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>In a prevalence and opinion survey on smoking, this work focused on a strategy favoring tobacco-free areas at hospital entrances.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>Outreach to the public occupying outdoor spaces led to immediate collection of responses over the course of 13 actions carried out in November 2022, a tobacco-free month.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Thirty-two percent of the persons interrogated were smokers, 38% among patients, 26% among professionals and 18% among nursing students. A majority expressed support for smoke-free building entrances, which were viewed by half of the smokers as an encouragement to quit or cut down on their consumption. However, a quarter of participants anticipated difficulties, particularly the “heaviest” smokers. In the psychiatry sector, 54% were smokers, and they were relatively unfavorable to the initiative. As for non-smokers, most voiced discomfort regarding the smell of tobacco, the infiltration of smoke in indoor spaces, passive smoking, a negative image of the hospital, and the detrimental ecological impact.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>The tobacco-free hospital entrance initiative is relevant and of benefit to hospitals. In order to succeed, it must involve all stakeholders, whether they are users or professionals, in a concerted attempt to optimize assistance to smokers wishing to quit, by applying an educational and synergistic approach at all levels.</div></div>","PeriodicalId":21548,"journal":{"name":"Revue des maladies respiratoires","volume":"41 9","pages":"Pages 651-659"},"PeriodicalIF":0.5,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142009286","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}