M. Maho-Vaillant , A. Lefebvre , M.L. Golinski , S. Calbo , M. Carrette , F. Jouen , C. Sophie , C. Challamel , C. Lou , B. Chloé , P. Carle , P. Joly , B. Tedbirt , V. Hebert
{"title":"Le daratumumab (anti-CD38) : une nouvelle option thérapeutique dans les pemphigus réfractaires","authors":"M. Maho-Vaillant , A. Lefebvre , M.L. Golinski , S. Calbo , M. Carrette , F. Jouen , C. Sophie , C. Challamel , C. Lou , B. Chloé , P. Carle , P. Joly , B. Tedbirt , V. Hebert","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.472","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.472","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le traitement de première intention des pemphigus repose sur le rituximab (RTX). En cas d’échec du RTX, les principales alternatives reposent sur les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) et les échanges plasmatiques (EP). Le daratumumab (DARA) est un anticorps (Ac) monoclonal anti-CD38, marqueur des plasmablastes et plasmocytes, utilisé dans le traitement du myélome.</div><div>Nous rapportons 2 cas de pemphigus réfractaires ayant été traités avec succès par DARA après échec du RTX et présentons les anomalies immunologiques ayant justifié l’utilisation du DARA et leur évolution sous traitement.</div></div><div><h3>Observations</h3><div>Un patient de 29<!--> <!-->ans était hospitalisé pour un pemphigus vulgaire d’évolution rapide. Malgré un traitement par RTX (2<!--> <!-->g) et prednisone (1,5<!--> <!-->mg/kg/j), les lésions cutanéomuqueuses s’aggravaient rapidement pour aboutir à un décollement touchant 80 % de la surface corporelle (PDAI<!--> <!-->=<!--> <!-->98), nécessitant un transfert en réanimation. Un cycle d’IgIV (2<!--> <!-->g/kg) et plusieurs EP étaient réalisées sans efficacité clinique, ni sérologique (Ac anti-desmogléines DSG1<!--> <!-->=<!--> <!-->690/DSG3<!--> <!-->=<!--> <!-->780). Les concentrations sériques de RTX mesurées un mois après les perfusions étaient nulles (0 vs 111<!--> <!-->±<!--> <!-->56<!--> <!-->mg/mL pour les concentrations contrôles mesurées dans une cohorte historique de référence), pouvant relever d’un effet délétère des IgIV et des EP en diminuant la concentration du RTX, dont résultait une déplétion B incomplète avec persistance de LB résiduels mémoires (0,3 % des lymphocytes) dont 50 % de plasmablastes (CD24- CD38hi-), et des taux d’Ac anti-DSG restant extrêmement élevés. Huit cures de DARA hebdomadaires étaient réalisées, permettant une rémission clinique (RC) (PDAI<!--> <!-->=<!--> <!-->0), une diminution des auto-Ac (DSG1<!--> <!-->=<!--> <!-->250/DSG3<!--> <!-->=<!--> <!-->570) et une déplétion des cellules CD38+ (<em>Natural Kille</em>r et plasmablastes). Un mois après l’arrêt du DARA, le patient rechutait et devait à nouveau être transféré en réanimation. Une nouvelle perfusion de RTX (2<!--> <!-->g) était réalisée, sans aucun effet sur les LB résiduels. La concentration sérique de RTX restait nulle, vraisemblablement expliquée par l’émergence d’Ac anti-RTX à des titres très élevés (><!--> <!-->1000<!--> <!-->ng/mL). Le DARA était repris en association au bélimumab et à des EP ponctuels, permettant d’obtenir une RC durable et une négativation des Ac anti-DSG. Une efficacité similaire du DARA était également observée chez un autre patient atteint de pemphigus foliacé érythrodermique (Ac anti-DSG1<!--> <!-->><!--> <!-->200) récalcitrant à l’association RTX (2<!--> <!-->g)<!--> <!-->+<!--> <!-->prednisone (1,5<!--> <!-->mg/kg/j)<!--> <!-->+<!--> <!-->IgIV (3 cycles 2<!--> <!-->g/kg), ayant secondairement obtenu une RC après 4 cures de DARA et une seconde cure de RTX.","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A59-A60"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659450","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Jachiet , C. Toussaint , V. Vuong-Dorizy , S. Osdoit , A. Soenen , E. Amazan , V. Marcade Fulcrand , L. Achour , C. Thenie , C. Meyer , J.D. Bouaziz
{"title":"Dupilumab chez l’adulte atteint de prurigo nodulaire modéré à sévère : résultats à 6 mois du programme d’accès précoce en France","authors":"M. Jachiet , C. Toussaint , V. Vuong-Dorizy , S. Osdoit , A. Soenen , E. Amazan , V. Marcade Fulcrand , L. Achour , C. Thenie , C. Meyer , J.D. Bouaziz","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.481","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.481","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le prurigo nodulaire (PN) est une maladie cutanée inflammatoire chronique caractérisée par un prurit chronique et des lésions cutanées. Le dupilumab est la première biothérapie approuvée pour le traitement du PN modéré à sévère de l’adulte nécessitant un traitement systémique. Cette analyse intermédiaire de l’accès précoce (AP) français décrit les caractéristiques des patients atteints de PN, l’efficacité et la tolérance du dupilumab 300<!--> <!-->mg injectable, administré toutes les 2 semaines avec une dose initiale de 600<!--> <!-->mg.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’analyse porte sur les patients atteints de PN modéré (≥<!--> <!-->20 nodules) à sévère (><!--> <!-->100 nodules) inclus dans l’AP entre le 11/11/2022 et le 28/01/2024. Les caractéristiques des patients et de la maladie, la variation des scores WI-NRS (<em>Worst-Itch Numerical Rating Scale</em>), IGA PN-S (<em>Investigator's Global Assessment of PN Stage</em>) et DLQI (<em>Dermatology Life Quality Index</em>) à 3 (M3) et 6 mois (M6) ainsi que l’incidence des effets indésirables (EIs) sont présentées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 178 patients éligibles ont été inclus. L’âge moyen (écart-type [ET]) était de 63,4 (17,4) ans ; 62,4 % étaient des femmes. Le nombre total moyen (ET) de nodules au diagnostic était de 52,8 (40,5), le délai moyen (ET) depuis le diagnostic de 3,98 (6,25) ans. Tous les patients avaient déjà été traités par des dermocorticoïdes. 28,7 % (<em>n</em>/N<!--> <!-->=<!--> <!-->51/178) des patients n’avaient pas de comorbidité ; 15,2 % (27/178) présentaient des comorbidités atopiques telles que l’asthme et la dermatite atopique ; 56,2 % (100/178) ne présentaient que des comorbidités non atopiques, l’hypertension et le diabète étant les plus fréquentes. Cent-quinze sur 178 patients ont été traités par dupilumab. À l’initiation, le score WI-NRS moyen (ET) était de 7,2 (2,1) ; 32,7 % (35/107) avaient un score IGA PN-S de 4 ; le score DLQI moyen (ET) était de 13,1 (6,8). Après traitement, le score WI-NRS s’est amélioré de ≥<!--> <!-->4 points par rapport au début chez 48,3 % (29/60) des patients à M3, 50,0 % (18/36) à M6. 41,5 % (27/65) et 68,4 % (26/38) ont obtenu un score IGA PN-S de 0 ou 1 à M3 et M6, respectivement. Le score DLQI moyen (ET) s’est amélioré de 6,3 (6,4) points à M3 et 7,9 (7,6) à M6. Au moins un EI a été rapporté chez 7 patients, dont infection à herpès virus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), réaction au site d’injection (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et prise de poids (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Trois patients ont définitivement arrêté le traitement en raison de céphalées, prurit ou inefficacité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1 chacun). Aucune conjonctivite n’a été rapportée.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces résultats confirment l’efficacité du dupilumab sur le prurit, les lésions cutanées, la qualité de vie des patients PN et sont cohérents avec les résultats des ét","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659526","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Beyrouti , J. Deuzé , A. Foureau , D. Staumont-Sallé , T. Hubiche , FRADEN, GREAT
{"title":"Évolution des patients atteints de dermatite atopique modérée à sévère traités par tralokinumab ou inhibiteur de JAK en relai du dupilumab arrêté pour conjonctivite ou érythème facial : données de vraie vie","authors":"A. Beyrouti , J. Deuzé , A. Foureau , D. Staumont-Sallé , T. Hubiche , FRADEN, GREAT","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.450","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.450","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le dupilumab est l’un des traitements de référence de la dermatite atopique (DA) modérée à sévère. Cependant, 10 à 20 % des patients sont amenés à arrêter le dupilumab principalement pour des effets indésirables (EI) à type de (blépharo-) conjonctivite ou d’érythème facial. Lorsqu’un relai thérapeutique est nécessaire, le tralokinumab ou les inhibiteurs de jak (jaki) sont des alternatives. Notre objectif était d’évaluer l’évolution des EI oculaires et faciaux et l’efficacité sur la DA de l’introduction du tralokinumab ou d’un jaki après arrêt du dupilumab pour ces EI.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective multicentrique a inclus des patients atteints de DA âgés de ≥<!--> <!-->12<!--> <!-->ans ayant arrêté le dupilumab en raison d’EI oculaires ou faciaux et ayant reçu du tralokinumab ou un jaki (baricitinib, upadacitinib ou abrocitinib). Le critère principal de jugement comparait la proportion de résolution ou d’amélioration des EI d’intérêt entre les patients sous tralokinumab ou jaki. Le critère secondaire comparait le pourcentage de patients atteignant un IGA (Évaluation Globale de l’Investigateur) à 0/1 entre M0 (arrêt du dupilumab) et M3-6 (3 à 6 mois après l’introduction du nouveau traitement).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a inclus 106 patients dans 18 centres. À M3-6, la proportion de patients avec une résolution/amélioration des EI oculaires (92,2% versus 72,4% ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0244) ou des EI faciaux (85,2% contre 33,3%, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0006) était plus élevée avec les jaki par rapport au tralokinumab. La proportion de patients atteignant un IGA0/1 augmentait entre M0 et M3-6 (21,9% contre 42,2%, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0067) dans le groupe jaki mais pas dans le groupe tralokinumab (32,3% contre 35,5%, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->1,00). Au cours du suivi, le traitement était interrompu chez 44,4% des patients sous tralokinumab et 64,7% sous jaki, principalement en raison du manque d’efficacité sur la DA.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe peu de données sur l’intérêt d’un relais par tralokinumab ou jaki chez les patients ayant arrêté le dupilumab pour EI oculaires ou faciaux. Cette étude a pour points forts d’avoir été conduite en vraie vie avec un nombre relativement important de patients évalués par un réseau de dermatologues expérimentés. Ses limites sont le caractère rétrospectif, l’absence de groupe témoin, le suivi relativement court (moyenne de 7,8 mois) après le passage au tralokinumab ou aux jaki. Enfin, il est possible que l’évolution des EI d’intérêt puisse être partiellement attribuée à l’histoire naturelle de la DA.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le relais par tralokinumab ou jaki est efficace pour la gestion des EI induits par le dupilumab, avec une supériorité des jaki. Le tralokinumab est une option intéressante en cas de contre-indication aux jaki. Le contrôle de la DA reste cep","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A46"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659133","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Klepfisch , I. Chircop , V. Bourdenet , A. Dumas , M. Chastagner , J. Kanitakis , V. Lenief , J. Lopez , B. Nazim , J. Brocard , O. Harou , J.F. Nicolas , D. Jullien , A. Nosbaum , M. Vocanson , A. Villani
{"title":"Réponses immunitaires associées à la voie de signalisation JAK/STAT dans les dermatoses inflammatoires: comparaison de l’expression moléculaire et transcriptomique cutanée dans l’hidradénite suppurée, le psoriasis et la dermatite atopique","authors":"L. Klepfisch , I. Chircop , V. Bourdenet , A. Dumas , M. Chastagner , J. Kanitakis , V. Lenief , J. Lopez , B. Nazim , J. Brocard , O. Harou , J.F. Nicolas , D. Jullien , A. Nosbaum , M. Vocanson , A. Villani","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.483","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.483","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La voie de signalisation JAK-STAT transduit l’activité biologique de multiples cytokines et constitue donc une cible thérapeutique de choix pour les maladies inflammatoires cutanées. Notre but était de déterminer la spécificité d’activation des différentes voies JAK/STATs et cytokiniques associées dans 3 dermatoses inflammatoires: l’hidradénite suppurée (HS), le psoriasis (PSO) et la dermatite atopique (DA).</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons étudié le niveau d’expression des protéines phospho-JAK (pJAK) 1 à 3, pTYK2 et phosho-STAT (pSTAT) 1 à 6 en immunohistochimie ainsi que l’expression de 102 transcrits ARNm (technologie Nanostring®) associés à l’inflammation cutanée et systémique dans des coupes sériées de biopsies cutanées provenant de 32 patients atteints d’HS, 10 patients atteints de PSO, 29 patients atteints de DA et 8 contrôles sains.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les lésions d’HS ont montré le niveau le plus élevé de cellules positives pSTAT3, et à un moindre degré pJAK1/pJAK2/pTYK2. Les lésions de PSO ont montré un niveau élevé de pTYK2, alors que la DA a montré des niveaux d’activation similaires à la peau saine. Une analyse en composantes principales de l’expression de l’ensemble des composants pJAK-pSTAT a permis de distinguer les échantillons d’HS, de DA et de PSO, suggérant qu’une signature JAK-STAT unique caractérisait chaque maladie. L’analyse transcriptomique concordait avec la littérature, avec une surexpression des transcrits de la réponse innée, de type 1, type 17 et liée aux cellules B dans l’HS, de type 17 dans le PSO et de type 2 dans la DA. Les analyses de corrélation de l’expression des pJAK-pSTAT avec les transcrits ARNm ont montré que la réponse innée et la réponse B étaient significativement corrélées respectivement à pSTAT3/pSTAT5 et pJAK2/pTYK2 dans l’HS. Dans le groupe PSO, la réponse cytokinique de type 17 était corrélée à pSTAT3; dans le groupe DA, la réponse de type 2 était corrélée à pSTAT3/pTYK2.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>L’étude de la phosphorylation des protéines JAKs et STATs a permis d’identifier des profils d’activation spécifique pour chaque maladie en fonction de leur niveau d’expression. Certaines voies JAK/STATs sont activées au cours des 3 maladies, mais leurs niveaux d’activation diffèrent et sont corrélés aux différentes réponses cytokiniques (réponse innée, type 17 et type 2). Ces éléments suggèrent que la polarisation de la réponse immunitaire est liée à la nature des voies JAK/STAT activées mais également à leur niveau d’activation dans le tissu.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude met en évidence l’importance des composants de la voie JAK-STAT dans la physiopathologie de l’HS, du PSO et de la DA. La spécificité des signatures de chaque pathologie pourrait constituer des biomarqueurs prédictifs d’efficacité des différents inhibiteurs de JAKs et de STATs disponibles en thérapeutique.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A66"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659495","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Robert , C. Dutriaux , E. Routier , E.M. Neidhardt , X. Durando , B. Baroudjian , P. Saiag , C. Gaudy-Marqueste , P.A. Ascierto , A. Arance , J.L. Perrot , A.S. Govaerts , M. Mandala , P. Lorigan , A. Van Akkooi
{"title":"Encorafénib plus binimétinib suivi d’ipilimumab plus nivolumab versus ipilimumab plus nivolumab chez des patients atteints de mélanome avancé muté BRAF-V600E/K : résultats de l’étude de phase II de l’EORTC (EBIN)","authors":"C. Robert , C. Dutriaux , E. Routier , E.M. Neidhardt , X. Durando , B. Baroudjian , P. Saiag , C. Gaudy-Marqueste , P.A. Ascierto , A. Arance , J.L. Perrot , A.S. Govaerts , M. Mandala , P. Lorigan , A. Van Akkooi","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.509","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.509","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le bénéfice d’un traitement d’induction avec une thérapie ciblée (TC) utilisant des inhibiteurs BRAF<!--> <!-->+<!--> <!-->MEK avant une double immunothérapie (IT) avec ipilimumab (ipi) plus nivolumab (nivo) chez les patients atteints de mélanome avancé muté BRAF-V600E/K reste incertain.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>EBIN est un essai contrôlé randomisé de phase II comparant une double IT (bras A: nivo 3<!--> <!-->mg/kg plus ipi 1<!--> <!-->mg/kg toutes les 3sx4, suivi de nivo 480<!--> <!-->mg toutes les 4semaines) avec une approche séquentielle (bras B : induction de 3 mois avec encorafénib 450<!--> <!-->mg 1xjour plus binimétinib 45<!--> <!-->mg 2xjour, suivie de la double IT selon le même schéma que dans le bras A), durée totale du traitement de 2 ans dans les deux bras. Les patients du bras B pouvaient être de nouveau traités avec une TC après progression. Les patients atteints de mélanome BRAF-V600E/K de stade III/IV non résécable étaient randomisés 1:1 dans chaque bras, à l’exception des patients avec mélanome uvéal, atteinte cérébrale ou leptomeningée non traitée ou symptomatique. Un traitement antérieur pour le mélanome avancé n’était pas permis, mais un traitement adjuvant terminé au moins 6 mois avant l’inclusion était permis. L’objectif principal était de montrer la supériorité du bras B en termes de survie sans progression (SSP) en utilisant le test log-rank stratifié par stade et lactate déshydrogénase (LDH) avec une erreur alpha de 5%. La puissance visée était de 80% pour détecter un HR de 0,65 avec 135 patients inclus par bras.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Tous les 136 patients inclus dans le bras B et 131 sur 135 dans le bras A ont débuté le traitement selon le protocole. À l’inclusion, 170 (63%) patients avaient un stade M1c, 129 (48 %) un LDH<!--> <!-->><!--> <!-->limite supérieure normale (LSN) ; 74 (27 %) avaient une métastase hépatique et 19 (7 %) avaient reçu une thérapie adjuvante. Suivi médian: 21 mois. Dans le bras B, 135 (99%) patients étaient en SSP à la semaine 12, à la fin programmée de la TC. En intention de traiter, aucune preuve de SSP prolongée n’a été observée dans le bras B (HR 0,87, IC 90% 0,67–1,12, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,36). Dans une analyse de sous-groupe prédéfinie, le HR pour le bras B versus bras A était de 2,09 (IC 95 % 0,96–4,53), 0,74 (IC 95 % 0,43–1,29), 0,86 (IC 95 % 0,54–1,37), et 0,46 (IC 95 % 0,21–1,03) chez les patients avec un stade III avec LDH<!--> <!-->≤<!--> <!-->LSN ou M1a, M1b/M1c avec LDH<!--> <!-->≤<!--> <!-->LSN, LDH<!--> <!-->≤<!--> <!-->2LSN, et LDH<!--> <!-->><!--> <!-->2LSN, respectivement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,045). Dans une analyse post-hoc, les patients avec ≥<!--> <!-->3 sites métastatiques ou une somme des lésions cibles ≥<!--> <!-->10<!--> <!-->cm à l’inclusion n’avaient pas une SSP plus longue dans le bras B, mais le traitement a montré un HR de 0,48 (IC 95 % 0,28–0,80, <em>p</em> <!-->=<!--> ","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A81-A82"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142651252","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Tedbirt , E. Houivet , M. Maho-Vaillant , M.L. Golinski , S. Calbo , C. Prost-Squarcioni , B. Labeille , C. Picard-Dahan , G. Chaby , M.A. Richard , E. Tancrede , S. Duvert Lehembre , E. Delaporte , P. Bernard , F. Caux , M. Alexandre , P. Musette , S. Oro , P. Vabres , G. Quéreux , P. Joly
{"title":"Comparaison de l’efficacité et de la tolérance à long terme du rituximab entre les patients atteints de pemphigus foliacé et de pemphigus vulgaire","authors":"B. Tedbirt , E. Houivet , M. Maho-Vaillant , M.L. Golinski , S. Calbo , C. Prost-Squarcioni , B. Labeille , C. Picard-Dahan , G. Chaby , M.A. Richard , E. Tancrede , S. Duvert Lehembre , E. Delaporte , P. Bernard , F. Caux , M. Alexandre , P. Musette , S. Oro , P. Vabres , G. Quéreux , P. Joly","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.471","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.471","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’essai Ritux 3 a permis l’obtention de l’AMM du rituximab pour le traitement du pemphigus vulgaire (PV) modéré à sévère. En raison du nombre limité de patients atteints de pemphigus foliacé (PF) ou superficiel inclus dans l’essai, cette autorisation n’a pas été étendue aux PF. Il est suggéré dans la littérature que l’efficacité du rituximab serait moindre dans les PF que dans les PV. L’objectif de notre étude était de comparer l’efficacité et la tolérance à long terme du rituximab chez les patients atteints de PF par rapport à ceux atteints de PV.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Tous les patients PF de 3 essais cliniques ont été inclus. Leur « survie » sans maladie (DFS) estimée par les courbes de Kaplan-Meier a été comparée aux patients PV inclus dans ces essais cliniques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 41 patients PF et 70 patients PV ont été inclus. La durée médiane de suivi pour les patients PF et PV était respectivement de 51 (IQR : 34–73) et de 79 mois (IQR : 63,8–91,8). Les DFS à 3 et 5<!--> <!-->ans des patients PF étaient estimées respectivement à 76 % (IC95 % : 91,3–63,3 %) et 66,8 % (IC95 % : 51,5–6,6 %), versus 62,1 % (IC95 % : 51,6–74,8 %) et 45,8 % (IC95 % : 35,1–59,7 %) chez les patients PV (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,074). Parmi les patients traités en première ligne par rituximab (PF <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31, PV <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->41), les DFS à 3 et 5<!--> <!-->ans des patients PF étaient estimées respectivement à 79,1 % (IC95 % : 65,4–95,7 %) et 74,1 % (IC95 % : 59,0–93,2 %), versus 75,6 % (IC95 % : 63,5–90 %) et 60,5 % (IC95 % : 47,1–77,6 %) dans le groupe PV (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,33).</div><div>Le taux de rechutes chez les patients PF était de 45 % (IC95 % : 23,8–67,9 %), versus 58,6 % (IC95 % : 46,2–70 %) chez les patients PV (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,074). Vingt-neuf patients PF (71 %, IC95 % : 54–83 %) ont eu une rémission complète prolongée sans corticoïdes jusqu’à la fin de leur suivi et avaient une disparition prolongée des Ac anti-Dsg1. Quatre et 33 EIG ont été rapportés dans les groupes PF et PV, respectivement, correspondant à 0,0028<!--> <!-->±<!--> <!-->0,0010 et 0,0059<!--> <!-->±<!--> <!-->0,0121 EIG par patient/mois de suivi, respectivement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,17).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Dans notre étude, nous n’avons pas observé de différence d’efficacité du rituximab sur PF et PV, et ce notamment lorsque le traitement a été utilisé en première ligne. Le taux de rémission prolongée avec sevrage des corticoïdes chez les patients PF (71 %) est plus important dans notre étude que dans la littérature, ce qui peut être attribué au fait que le rituximab a le plus souvent été utilisé en première intention, selon le schéma de l’étude Ritux 3 comportant des perfusions d’entretien à M12, M18, et chez certains patients à M6.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’efficacité et la tolérance du ","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A59"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659177","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Vuillemey , T. Goronflot , J. Cassecuel , P. Celerier , L. Misery , A. Dupuy , Y. Le Corre , E. Hainault , A. Khammari , G. Quéreux
{"title":"Traitement adjuvant du mélanome : étude comparative de survie en vie réelle à partir d’une base nationale","authors":"M. Vuillemey , T. Goronflot , J. Cassecuel , P. Celerier , L. Misery , A. Dupuy , Y. Le Corre , E. Hainault , A. Khammari , G. Quéreux","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.528","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.528","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Depuis 2018 l’immunothérapie (IT) et la thérapie ciblée (TC) sont indiquées en adjuvant pour les mélanomes stade III ou IV pauci-métastatiques. Leur bénéfice contre placebo a été prouvé dans les essais cliniques mais ces traitements n’ont pas été testés les uns versus les autres. Par ailleurs, très peu d’études évaluent cette prise en charge en vie réelle. Nous avons donc décidé de mener une étude sur les traitements adjuvants du mélanome en vie réelle.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Dans cette cohorte, nous avons inclus tous les patients atteints d’un mélanome stade III ou IV (8<sup>e</sup> AJCC), en rémission complète après chirurgie curative initiale entre le 01/01/2018 et le 31/12/2022, issus de 6 centres d’une base nationale. Pour chacun de ces patients ont été recueillis des données sociodémographiques, les caractéristiques du mélanome, les traitements reçus et l’évolution. Pour chaque groupe (IT, TC, abstention) le critère de jugement principal était la survie sans récidive (SSR). La survie globale (SG) représentait le critère secondaire. L’analyse a été réalisée selon la méthode de Kaplan–Meier et en intention de traiter. Les groupes ont été appariés sur l’âge, le sexe, le stade et l’histologie (ulcération).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 350 patients. Le sex-ratio était de 1,2 ; l’âge moyen était de 65,6 ans (±14,4) ; 151 (43 %) étaient BRAF mutés ; 259 patients (74 %) ont reçu un traitement adjuvant dont 76,4 % (198) par IT et 23,6 % (61) par TC. La médiane de suivi totale était de 33 mois. Après appariement, la SSR était significativement meilleure chez les patients traités que dans le groupe abstention (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0008). La SSR à 3 ans était de 41,7 % sous TC, 52,2 % sous IT et 43,3 % pour les abstentions, sans différence significative. L’analyse en sous-groupe ne montrait pas de différence significative de la SSR à 3 ans selon le stade III (67,5 %, IC95 %[50,3–90,6]) ou IV (35,9 % IC95 %[19,4–66,4]), l’indice de Breslow et le statut BRAF (sauvage<!--> <!-->=<!--> <!-->39,9 % IC95 %[27,7–57,4], muté<!--> <!-->=<!--> <!-->56,4 %, IC95 %[45,0–70,6]). Il existait une différence significative en SG entre le groupe adjuvant et le groupe non traité (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0029).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Notre analyse en vie réelle objective un bénéfice non significatif en SSR et en SG chez les patients traités en adjuvant par rapport aux patients non traités. Ces résultats qui diffèrent des essais cliniques pourraient s’expliquer par le faible échantillon mais également par la non sélection des patients, notamment sur les traitements systémiques reçus auparavant (20,4 % dans notre étude). Nous ne montrons pas de différence significative de la SSR sous IT versus TC, ce qui conforte les résultats d’une étude récente avec 954 patients (Bloem et al., ASCO 2024). La SSR à 3 ans est inférieure à celle des essais avec le nivolumab (","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A95-A96"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659882","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Rousset , C. Nardin , E. Maubec , V. Heidelberger , A. Picard , L. Troin , E. Gérard , N. Kramkimel , M. Steff , G. Quéreux , C. Gaudy-Marqueste , C. Lesage , C. Mignard , G. Jeudy , T. Jouary , M. Saint-Jean , B. Baroudjian , E. Archier , L. Mortier , C. Lebbé , H. Montaudié
{"title":"Efficacité et tolérance de l’association anti-PD-1 et lenvatinib dans le mélanome avancé: LENVAMEL, une étude rétrospective multicentrique en vie réelle menée par le Groupe de cancérologie cutanée (GCC)","authors":"P. Rousset , C. Nardin , E. Maubec , V. Heidelberger , A. Picard , L. Troin , E. Gérard , N. Kramkimel , M. Steff , G. Quéreux , C. Gaudy-Marqueste , C. Lesage , C. Mignard , G. Jeudy , T. Jouary , M. Saint-Jean , B. Baroudjian , E. Archier , L. Mortier , C. Lebbé , H. Montaudié","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.512","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.512","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les options thérapeutiques pour les patients atteints d’un mélanome métastatique résistant à l’immunothérapie et parfois aussi à la thérapie ciblée sont limitées. Des études suggèrent une activité anti-tumorale de l’association pembrolizumab<!--> <!-->+<!--> <!-->lenvatinib chez des patients immunorésistants. Aussi, avons-nous évalué les données d’efficacité et de tolérance en vie réelle de l’association anti-PD-1<!--> <!-->+<!--> <!-->lenvatinib dans cette population.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude française multicentrique, rétrospective, en vie réelle, a été menée entre 09/2020 et 07/2023. Le critère de jugement primaire était le taux de réponse objective selon les critères RECIST (v.1.1). Les critères de jugement secondaires étaient les effets secondaires liés au traitement, la survie sans progression, la survie globale et la durée de réponse.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 67 patients inclus (âge médian de 69 ans), 85% présentaient une maladie de stade IV M1c ou M1d. Les caractéristiques initiales sont présentées. Le suivi médian était de 5 mois. Le taux de réponse objective était de 28,4% (95%CI, 18–41%), incluant 3 réponses complètes (4,5%) et 16 réponses partielles (23,9%). Le taux de réponse objective était de 71,4% (95%CI, 29–96%) pour les primitifs muqueux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7 patients), 32,8% (95%CI, 21–46%) pour les patients prétraités par anti-PD-1<!--> <!-->+<!--> <!-->anti-CTLA-4 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->58 patients), et 31,5% (95%CI, 20–46%) pour les mélanomes BRAF sauvage (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->54 patients). La durée médiane de réponse était de 3,1 mois (IQR, 1,3–4,3). La médiane de survie sans progression et de survie globale était de 3,1 mois (95% CI, 2,5–3,7) et 9,8 mois (95% CI, 5,6–13,9) respectivement. Des effets secondaires de grade 3-4 sont survenus chez 16 patients (24%), les plus fréquents étant l’asthénie (43,3%), les nausées/vomissements (26,8%), la diarrhée (20,9%) et l’hypertension artérielle (20,9%). Aucune toxicité de grade 5 n’a été déclarée.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats sont comparables à ceux de l’essai de phase II LEAP-004 qui démontrait un taux de réponse de 21% de l’association pembrolizumab et lenvatinib au sein d’une cohorte de 103 patients immuno-résistants. Les patients prétraités par anti-PD-1+ anti-CTLA-4 et ceux atteints d’un mélanome BRAF sauvage paraissent mieux répondre à cette stratégie. Notre travail suggère également des résultats prometteurs pour les patients atteints d’un mélanome muqueux. Ces résultats sont à pondérer au faible effectif de patients dans ce sous-groupe.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude montre que l’association anti-PD-1<!--> <!-->+<!--> <!-->lenvatinib offre un taux de réponse intéressant pour un profil de tolérance acceptable, avec des toxicités gérables, au sein d’une population immuno-résistante aux caractéristiques pronostiques péj","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A84-A85"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659455","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
V. Theret , B. Ségui , A. Monfort , V. Sibaud , C. Pagès , N. Meyer
{"title":"Profil cytokinique et lymphocytaire associés aux toxicités sous immunothérapie dans les mélanomes métastatiques","authors":"V. Theret , B. Ségui , A. Monfort , V. Sibaud , C. Pagès , N. Meyer","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.513","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.513","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge des mélanomes métastatiques a connu une évolution majeure au cours des dernières années avec l’arrivée récente dans l’arsenal thérapeutique des inhibiteurs de checkpoint nuancée par la survenue, parfois fatale, d’effets indésirables immuno induits. L’objectif de cette étude était d’établir un profil cytokinique et lymphocytaire prédisposant aux toxicités immuno-induites chez les patients traités par immunothérapie dans les mélanomes métastatiques.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude sur cohorte prospective, multicentrique, incluant 59 patients traités par immunothérapie (mono ou bithérapie) pour un mélanome métastatique entre juin 2019 et décembre 2021. Les dosages cytokiniques et lymphocytaires ont été réalisés au début, à 6 semaines et 12 semaines. L’évènement était l’apparition au moins un effet indésirable immuno-induit.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La proportion des lymphocytes centraux mémoires (37% vs 28,4%, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0015) parmi les lymphocytes T CD4 était significativement plus élevés chez les patients développant une toxicité sous immunothérapie. De même, le pourcentage des lymphocytes au profil Th2 (9,1% vs 7,0%, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0280) et des lymphocytes au profil Th17 (16,4% vs 13,3%, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0297) parmi les lymphocytes T CD4 était significativement plus élevé chez les patients développant une toxicité sous immunothérapie. Le reste des dosages cytokiniques et lymphocytaires n’était pas significativement différent entre les deux groupes.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces résultats montrent qu’il existe un profil lymphocytaire préalable au traitement qui prédispose au risque de développer des effets indésirables immuno-induits, sous la dépendance des inhibiteurs de checkpoint par inhibition des mécanismes complexes physiologiques de régulation. Il existe donc un terrain favorable responsable de réactions humorales, c’est-à-dire médiées par les anticorps, via le profil Th2 qui est principalement médié par l’IL - 4, l’IL–5 et l’IL–13 et un terrain pro-inflammatoire via le profil Th17, médié par l’IL–17, l’IL–21 et par l’IL–22. Cependant, notre travail n’a pas mis en lumière de différence significative dans les dosages cytokiniques.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>En se basant sur une analyse approfondie des données de la base MELAN-Fα, notre étude a montré des différences significatives au niveau des profils lymphocytaires chez les patients à risque de développer des toxicités immunitaires induites par l’immunothérapie (mono ou bithérapie), par rapport à ceux sans toxicité. En particulier, il existe une proportion plus importante de lymphocytes T CD 4 mémoires centraux ainsi que des lymphocytes T CD4 aux profils Th2 et Th17 chez les patients présentant un risque accru de toxicité. Cette découverte pose la question de l’existence d’une population lymphocytaire auto réactive favorisant l’ap","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A85-A86"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659456","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Évaluation de la photochimiothérapie extracorporelle dans la fasciite à éosinophiles","authors":"E. Jouvin, J. Laillet, A.C. Bursztejn","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.456","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.456","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La photochimiothérapie extracorporelle (PCE) est une thérapeutique validée pour le traitement des lymphomes T cutanés avancés, la GVH et le rejet de greffe. Son mécanisme d’action, encore controversé, serait lié à un effet immunomodulateur. Certaines études suggèrent son efficacité pour le traitement de dermatoses telles que la fasciite à éosinophilies (FE), en réduisant les comorbidités associées aux immunosuppresseurs. Ce travail avait pour objectif d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la PCE dans la FE en comparaison des données de la littérature.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons inclus tous les patients atteints de FE et traités par PCE entre janvier 2006 et février 2024, au rythme de 2 séances sur 2<!--> <!-->jours consécutifs toutes les 2 semaines. L’efficacité et la tolérance ont été comparées à une revue systématique de la littérature conforme aux directives PRISMA. Le critère d’évaluation principal était l’obtention d’une rémission complète (RC) et son délai. Les critères d’évaluation secondaires étaient le taux de rémission partielle (RP), le taux de rechute et les événements indésirables (EI) liés à la PCE.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quatre patients étaient inclus dans notre centre : 3 femmes et 1 homme, d’âge médian de 61,5 ans, et cinq dans la littérature : 3 femmes et 2 hommes, d’âge médian de 53<!--> <!-->ans. Une RC était obtenue chez 1/4 de nos patients après 41 cycles et dans 2/5 cas dans la littérature après 15 et 35 cycles. Une RP était systématique dans la littérature et notre centre, à l’exception d’un patient, après respectivement 4 à 6 cycles et 3 à 7 cycles. Une seule rechute était notée parmi nos patients sans réponse secondaire au rapprochement des cycles. Ces données étaient manquantes dans la littérature. Les corticoïdes systémiques avaient pu être progressivement arrêtés chez la moitié de nos patients, bien que la posologie du méthotrexate ait été augmentée. Dans la littérature, un arrêt des traitements immunosuppresseurs était constaté chez 2/5 patients et une diminution des doses de corticoïdes et de ciclosporine chez les autres (3/5). D’autres traitements systémiques étaient introduits : corticoïdes (1 patient), baricitinib (1 patient) dans notre centre. Un patient de la littérature était traité par bosentan pour des ulcères. À ce jour, un patient a poursuivi les séances de PCE toutes les 2 semaines sans obtenir de rémission (5 cycles) et 3 sont perdus de vue. Aucun effet indésirable n’était rapporté.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Malgré le peu de données, notre étude confirme que la PCE permet de stabiliser la FE sans apparition de résistance, avec une bonne tolérance. La PCE pourrait être un traitement immunomodulateur de deuxième intention avec pour objectif principal de réduire l’utilisation d’immunosuppresseurs et leurs EI associés.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Un essai prospectif randomisé permettrait de le confi","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A49-A50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659137","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}