{"title":"Le retraitement de combustibles nucléaires par la Commission nationale à l’énergie atomique en Argentine (1962-1976) : de l’apprentissage par la pratique à la démonstration d’autonomie","authors":"Ana Spivak L’Hoste, M. Hubert, Domingo Quilici","doi":"10.3917/eh.114.0103","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0103","url":null,"abstract":"L’objectif de cet article est d’analyser la trajectoire des projets de retraitement qui ont été lancés au sein de la Commission Nationale à l’Energie Atomique (CNEA) en Argentine, entre 1962 et 1976. Il examine les motivations, objectifs et résultats des projets successifs et montre qu’ils sont l’aboutissement de différents processus de coproduction entre une technologie particulière (le retraitement) et le contexte non seulement organisationnel, mais aussi sociopolitique et géopolitique de la CNEA à cette époque. Il étudie comment le retraitement, un projet initialement limité à sa dimension technique et au développement de compétences et de savoir-faire pour mettre en place une nouvelle installation de recherche, est devenu un projet plus politique, destiné à démontrer que l’Argentine pouvait maîtriser cette technologie et, en particulier, qu’elle pouvait retraiter du plutonium et ainsi « fermer » le « cycle du combustible » des réacteurs de puissance à une échelle industrielle.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"3 2","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837042","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le Rhône nucléaire des années 1950 à la fin des années 1990","authors":"Louis Fagon, Geneviéve Massard-Guilbaud","doi":"10.3917/eh.114.0214","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0214","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"117 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837032","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La Société industrielle de Mulhouse et la question énergétique en 1977","authors":"Teva Meyer, Régis Boulat","doi":"10.3917/eh.114.0181","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0181","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"131 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837088","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"L’industrie nucléaire civile : pour une histoire organisationnelle","authors":"Frédéric Garcias, S. Tillement","doi":"10.3917/eh.114.0006","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0006","url":null,"abstract":"Cet éditorial expose les motivations, contextuelles et théoriques, à l’origine de ce numéro thématique de la revue Entreprises et Histoire sur les organisations du nucléaire civil. Il s’agit de prendre acte de la relance inédite de l’industrie nucléaire civile, pour en analyser les causes et les effets, en portant une attention toute particulière à la dimension organisationnelle. Présentant les principaux (et nombreux) travaux menés sur le nucléaire civil depuis les années 1980, nous montrons que l’étude des organisations et des processus organisés a pour partie été délaissée par les chercheurs au profit notamment d’approches plus STS. Or les défis majeurs auxquels nos sociétés font face (lutte contre le changement climatique, décarbonation, souveraineté) et les réponses que peut (ou non) y apporter l’industrie nucléaire sont le fruit, en même temps qu’elles produisent, des transformations organisationnelles majeures qui méritent d’être étudiées, en croisant différentes échelles temporelles et spatiales.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"6 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837206","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"De la mine à l’usine ? Gestion sociale de la régression des Houillères de Lorraine (1960-2004)","authors":"Sébastien Mellard","doi":"10.3917/eh.114.0188","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0188","url":null,"abstract":"Entre le premier plan de 1960 et la fermeture de 2004, les mines de houille lorraines traversent quatre décennies de régression progressive selon des pentes variées. Grâce à la vigilance syndicale et à l’existence depuis 1946 d’un statut protecteur et d’un employeur nationalisé, les salariés des Houillères du bassin de Lorraine comme des autres houillères françaises bénéficient de conditions de reconversion professionnelle et de départs anticipés qui peuvent être vus comme particulièrement avantageux par comparaison avec les autres secteurs de l’industrie française qui subissent des licenciements massifs, surtout à compter des chocs pétroliers. Malgré cela, le recul et la disparition de l’exploitation minière laissent le territoire et sa population désorientés : ils ont perdu leur originalité tout en portant un héritage minier important dans leur paysage et leur urbanisme.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"62 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837074","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"A tale of two epistemologies : the evolution of nuclear safety in the US and French nuclear industry","authors":"Aditi Verma","doi":"10.3917/eh.114.0048","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0048","url":null,"abstract":"Cet article retrace l’évolution des différentes épistémologies de la régulation de la sûreté nucléaire que connaissent les États-Unis et la France, en examinant l’usage et l’évolution de l’évaluation probabiliste des risques et de la défense en profondeur dans chacun de ces pays. L’analyse propose un aperçu de la manière dont les contextes industriel et historique de chaque pays ont modelé leurs approches de régulation propres s’agissant de sûreté nucléaire. Aux États-Unis, l’approche centrée sur les risques prévaut en matière de sûreté nucléaire, découlant de l’évolution historique de la Commission de l’énergie atomique, devenue Commission de réglementation nucléaire. Cette commission a pris le parti d’une méthodologie mettant l’accent sur la transparence, la répétabilité, et le recours à l’évaluation quantitative plutôt qu’au jugement d’ordre qualitatif dans la prise de décision réglementaire, avec la défense en profondeur envisagée au fil du temps comme un volet qualitatif complémentaire. À l’inverse, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) française admet la défense en profondeur comme étant un principe fondateur. Le modèle français maintient une approche qualitative et flexible alignée sur les attentes du public vis-à-vis de l’amélioration de la sûreté, en évitant de s’engager fermement en faveur d’objectifs de sûreté quantitatifs et en dotant l’ASN d’un pouvoir discrétionnaire concernant l’amélioration de la sûreté. Malgré ces philosophies divergentes concernant la sûreté, aucune inégalité marquante n’apparaît dans les historiques de sécurité opérationnelle des réacteurs nucléaires dans les deux pays. Cependant ces épistémologies pourraient influencer la conception et les choix technologiques de futurs réacteurs. En analysant les rapports réglementaires et la presse spécialisée, l’article souligne le rôle et les interactions de « cultures épistémiques », révélant la complexité des usages des communautés d’experts qui modèlent et interprètent les paradigmes de la sûreté nucléaire tout en suivant des contextes technologiques et sociaux mouvants.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"18 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837091","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"« Face au mur énergétique » : industrie électronucléaire et planification dans la France post-plan Messmer","authors":"Frédéric Garcias, S. Tillement","doi":"10.3917/eh.114.0140","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0140","url":null,"abstract":"Cet article propose une analyse socio-historique, à plusieurs échelles, des projets ou programmes électronucléaires conduits ces trente dernières années, à l’aune de l’absence ou de la présence de démarches de planification publique. Si de nombreux travaux en sciences sociales ont analysé les premiers projets de développement de technologies nucléaires (des années 1950 aux années 1990), la période récente (des années 1990 à nos jours) a été moins étudiée. Partant des résultats de la commission d’enquête sur la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France (couvrant précisément cette période) et de recherches conduites sur les principaux projets français menés à l’issue du plan Messmer, l’EPR de Flamanville et ASTRID, nous montrons comment l’industrie nucléaire est progressivement entrée dans un régime de projets uniques, au détriment d’une logique de programme. À rebours de l’idée dominante selon laquelle la responsabilité en revient avant tout à l’État, ayant abandonné son rôle de stratège et, partant, sa capacité à fournir à l’industrie une vision et un soutien à long terme à travers la planification publique, nous défendons l’idée que la fin de la planification repose tant sur l’État que sur les exploitants nucléaires, EDF en particulier. Nous mettons en évidence, paradoxalement, les failles court-termistes inhérentes au plan Messmer, le lancement d’un programme de constructions quasi-simultanées de réacteurs nucléaires ayant, d’une part, fait perdre de vue la nécessité de construire de nouvelles centrales et, d’autre part, conduit l’opérateur EDF à se centrer sur ses activités d’exploitation, au détriment d’un investissement fort et durable dans un nouveau programme de construction.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"95 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837133","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"The French fast breeder program and the European nuclear integration","authors":"Maria Padovan","doi":"10.3917/eh.114.0089","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0089","url":null,"abstract":"Pendant plus d’une décennie (1959-1969), la Commission Euratom (Communauté européenne de l’énergie atomique) a essayé de convaincre les États membres de réaliser une grande centrale à neutrons rapides, en créant une « entreprise commune » dans le cadre du traité Euratom. En 1974, les producteurs d’électricité français, italiens et ouest-allemands ont créé la multinationale NERSA (Centrale nucléaire européenne à neutrons rapides SA) pour construire une telle centrale, nommée Superphénix. Même si NERSA avait le droit de demander le statut d’entreprise commune, elle ne l’a jamais fait. S’appuyant sur des documents d’archives, cet article retrace l’approche ambiguë des acteurs français vis-à-vis d’Euratom et apporte un éclairage nouveau sur la relation entre les acteurs français du nucléaire et l’intégration nucléaire européenne. Il montre que le désir de la Commission Euratom de réaliser une centrale rapide dans le cadre communautaire a coïncidé avec une période cruciale de la stratégie nucléaire française, au cours de laquelle la technologie à neutrons rapides était considérée comme vitale pour le succès nucléaire de la France. En conséquence, les pouvoirs publics français ont éloigné le programme nucléaire français de la Commission Euratom afin d’éviter un contrôle communautaire sur Superphénix. L’article questionne également l’urgence du développement industriel de la technologie à neutrons rapides, en soutenant que les technocrates français ont construit un récit d’urgence qui a conduit la Commission Euratom à investir dans cette technologie.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"10 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837403","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Optimism and pessimism in nuclear technology promises : the legacies of three European EPR projects","authors":"Markku Lehtonen","doi":"10.3917/eh.114.0120","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0120","url":null,"abstract":"Les mégaprojets dans une série de secteurs, y compris l’énergie nucléaire, souffrent souvent de « pathologies » telles que des retards quasi chroniques, des dépassements de budget et l’incapacité à tenir leurs promesses. S’appuyant sur le concept de promesse technoscientifique et sur la controverse entre les spécialistes des mégaprojets concernant le principe dit de la main cachée, cet article remet en question la notion quelque peu simpliste de suroptimisme comme cause première des pathologies des mégaprojets dans le secteur nucléaire. Il examine la promesse de l’EPR (European Pressurised Reactor) de génération III comme exemple pour illustrer les rôles complexes de l’optimisme et du pessimisme dans la gouvernance des mégaprojets et la construction des promesses technoscientifiques, en se concentrant sur les premières phases de justification et de planification des projets. Les conclusions soulignent la nécessité et les risques de l’optimisme, la difficulté de juger - ex ante - si l’optimisme et le pessimisme produisent des impacts sociétaux souhaitables au vu des impacts à long terme des mégaprojets, et la nécessité de formes institutionnalisées de pessimisme afin de contenir l’excès d’optimisme et de garantir la robustesse des promesses technoscientifiques. Le long héritage des cycles de promesses dans le secteur nucléaire a des conséquences considérables sur la construction actuelle des promesses, comme le montre l’émergence de la promesse du petit réacteur modulaire, en partie en réaction aux difficultés considérables, façonnées par la dynamique spécifique optimisme-pessimisme, rencontrées par les projets de la Génération III, y compris ceux de l’EPR en Europe.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"48 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141837155","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}