法国快中子增殖器计划与欧洲核一体化

Q2 Arts and Humanities
Maria Padovan
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摘要

十多年来(1959-1969 年),欧洲原子能共同体委员会(Euratom Commission)一直试图说服各成员国根据《欧洲原子能共同体条约》建立一个 "联合企业",以建造一座大型快中子发电站。1974 年,法国、意大利和西德电力生产商成立了跨国公司 NERSA(Centrale nucléaire européenne à neutrons rapides SA),以建造这样一座名为 Superphénix 的发电厂。尽管 NERSA 有权申请合资企业地位,但它从未这样做。本文利用档案文件,追溯了法国企业对欧洲原子能共同体的暧昧态度,为法国核企业与欧洲核一体化之间的关系提供了新的视角。文章指出,欧洲原子能共同体委员会希望在共同体框架内建造一座快堆的愿望,恰逢法国核战略的关键时期,在此期间,快中子技术被视为法国核事业成功的关键。因此,法国当局让法国核计划远离欧洲原子能共同体委员会,以避免共同体对 Superphénix 的控制。文章还对快中子技术工业发展的紧迫性提出质疑,认为法国技术官僚构建了一种紧迫性叙事,导致欧洲原子能委员会对该技术进行投资。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
The French fast breeder program and the European nuclear integration
Pendant plus d’une décennie (1959-1969), la Commission Euratom (Communauté européenne de l’énergie atomique) a essayé de convaincre les États membres de réaliser une grande centrale à neutrons rapides, en créant une « entreprise commune » dans le cadre du traité Euratom. En 1974, les producteurs d’électricité français, italiens et ouest-allemands ont créé la multinationale NERSA (Centrale nucléaire européenne à neutrons rapides SA) pour construire une telle centrale, nommée Superphénix. Même si NERSA avait le droit de demander le statut d’entreprise commune, elle ne l’a jamais fait. S’appuyant sur des documents d’archives, cet article retrace l’approche ambiguë des acteurs français vis-à-vis d’Euratom et apporte un éclairage nouveau sur la relation entre les acteurs français du nucléaire et l’intégration nucléaire européenne. Il montre que le désir de la Commission Euratom de réaliser une centrale rapide dans le cadre communautaire a coïncidé avec une période cruciale de la stratégie nucléaire française, au cours de laquelle la technologie à neutrons rapides était considérée comme vitale pour le succès nucléaire de la France. En conséquence, les pouvoirs publics français ont éloigné le programme nucléaire français de la Commission Euratom afin d’éviter un contrôle communautaire sur Superphénix. L’article questionne également l’urgence du développement industriel de la technologie à neutrons rapides, en soutenant que les technocrates français ont construit un récit d’urgence qui a conduit la Commission Euratom à investir dans cette technologie.
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