{"title":"Inuit Visual and Sensate Sovereignty in Alethea Arnaquq-Baril’s Angry Inuk","authors":"J. Burelle","doi":"10.3138/cjfs.29.1.08","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.29.1.08","url":null,"abstract":"Résumé:L’auteure soutient que le documentaire de 2016 d’Alethea Arnaquq-Baril, Angry Inuk (Inuk en colère), crée, grâce au cinéma, des espaces de « souveraineté visuelle » centrés sur l’« agentivité sensorielle » inuite (Raheja, 2010 ; Robinson, 2016). La réalisatrice propose un recadrage, selon un point de vue inuit, de la rhétorique dominante entourant la chasse aux phoques, pratique décriée violemment par des groupes de défense des droits des animaux. Plus qu’une simple réfutation de ces discours sudistes, ce film met de l’avant les connaissances inuites en lien avec le territoire et la gestion des ressources et remet en question les argumentaires libératoires soutenus par ces organismes, dont les raisonnements reconduisent des dynamiques coloniales plutôt que de les ébranler. Comme l’évoque son titre, le documentaire riposte à l’ire des protestataires anti-chasse aux phoques (dont la voix s’impose souvent au détriment des voix inuites, généralement tues), en créant un espace d’expression pour la colère inuite, présentée à la fois comme carburant et comme point de départ légitime et valide de la lutte contre les organismes en question. De façon centrale, le film met en scène des récits de chasse aux phoques s’appuyant sur une « agentivité sensorielle » inuite qui, aux yeux de Dylan Robinson, se manifeste sous la forme de « modes d’expression qui, à la fois, affirment une force culturelle et exercent une puissance affective auprès des personnes présentes ». Arnaquq-Baril propose ainsi des représentations de rires partagés, d’un froid ressenti, de sons joyeux de consommation communautaire de diverses parties du phoque, de même que des photos tirées de la campagne Twitter menée autour du mot-clic #sealfie ; cette campagne médiatique, ancrée dans une célébration humoristique et fière de la chasse inuite aux phoques, se veut en ce sens un contre-point au discours affectif simpliste et méprisant des organismes anti-chasse. En s’articulant autour de la résilience complexe propre aux Inuits, Inuk en colère incarne en soi une forme de souveraineté inuite, s’imposant au sein des récits qui participent à la sensibilisation du public quant aux enjeux entourant cette chasse. En outre, le film invite l’auditoire à réfléchir aux avenirs autochtones et à envisager de quelles manières l’activisme pour la défense des droits des animaux peut être décolonisé afin qu’il ne mène pas à la reconduction de dynamiques violentes d’extractivisme et de colonisation.Abstract:This article contends that Alethea Arnaquq-Baril’s 2016 documentary film entitled Angry Inuk employs cinema to carve spaces of “visual sovereignty” centred on Inuit “sensory agency” (Michelle Raheja, Dylan Robinson). The film does so by articulating visual counter-narratives that reframe seal hunting, a practice violently decried by Southern animal rights groups, through an Inuit lens. More than a mere rebuttal of Southern anti-sealing rhetoric, the film asserts Inuit knowledge in relation to land and ","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"146 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"116503861","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Indigenous Cinema in Expansion: Challenges and Promises of an Intercultural Relationship","authors":"Aline Frey, T. Brito","doi":"10.3138/cjfs.29.1.09","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.29.1.09","url":null,"abstract":"Résumé:Les auteures dressent le portrait tant des défis actuels que des possibilités qui naissent des relations interculturelles se tissant entre commissaires et cinéastes autoch-tones et non-autochtones dans le cadre du plus grand festival du film autochtone du Brésil, Cine Kurumin. Ce festival annuel, fondé en 2011, se déroule dans des villages ruraux autochtones, de même que dans des métropoles brésiliennes, attirant ainsi des auditoires variés. Le festival est ouvert aux cinéastes autochtones et non-autochtones qui produisent du matériel audiovisuel portant sur des sujets autochtones de partout dans le monde. Divers processus créatifs y sont encouragés grâce à l’organisation d’ateliers de scénarisation, et des partenariats établis avec des chaînes de télévision permettent une plus large diffusion des films sélectionnés. Alors que les productions audiovisuelles autochtones se développent, leurs contenus se diversifient ; elles englobent en effet de plus en plus de thèmes et de styles, de formats et de perspectives variées. En s’appuyant sur un cadre théorique postcolonial et décolonial, les auteures proposent de nouvelles perspectives sur un cinéma en pleine expansion ; les réalisateurs autochtones et leurs films circulent de plus en plus au sein de festivals non thématiques, reçoivent des prix et font rayonner leurs propres voix et points de vue auprès de publics variés, ce qui crée de nombreuses possibilités d’interactions et de dialogues interculturels. En outre, la mise sur pied de Cine Kurumin témoigne du pouvoir des productions audiovisuelles autochtones de générer des relations interculturelles entre cinéastes, commissaires et public.Abstract:This article discusses some of the current challenges and promises in the inter-cultural relationship between Indigenous and non-Indigenous curators and filmmakers in the largest Indigenous film festival in Brazil, Cine Kurumin. This annual film festival, established in 2011, takes place in Indigenous rural villages and in Brazilian metropolises, attracting all sorts of audiences. The festival is open to Indigenous and non-Indigenous filmmakers who produce audiovisual material focusing on Indigenous topics around the world. It supports creative processes, by organizing scriptwriting workshops, for example, while also promoting the circulation of Indigenous films through partnerships with television channels. As Indigenous audiovisual production grows, it also diversifies, encompassing ever more themes, styles, and directors, expanding formats and including different perspectives. Based on postcolonial and decolonial studies, this article presents new perspectives for an expanding cinema—one in which Indigenous filmmakers and their films are circulating more and more in non-thematic film festivals, receiving prizes and disseminating their own discourse and gaze to a larger and more diverse audience, which creates possibilities for intercultural interaction and dialogue. At the same time, the realiza","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"42 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130550485","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Mental Illness Documentaries at the National Film Board of Canada: Filmmaking as Therapeutic Activism","authors":"A. Szymański","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2019-0037","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2019-0037","url":null,"abstract":"Résumé:Le répertoire de l’Office national du film du Canada (ONF) manifeste une préoccupation de longue date pour la santé mentale. L’auteur étudie une grappe de documentaires, portant sur le vécu des personnes atteintes de maladie mentale, dont l’apport à l’héritage de cinéma militant de l’ONF est exceptionnel. Une analyse minutieuse de quatre documentaires produits entre 1977 et 2010 montre que la position militant radicale adoptée par les cinéastes en matière de santé mentale a remis en question les fondements épistémologiques de la psychiatrie tout en conférant aux discours sur la santé mental une dimension politique et existentielle.Abstract:The National Film Board of Canada’s catalogue expresses a longstanding concern for mental health. This article proposes a cluster of documentaries about living with mental illness as unique contributors to the NFB’s heritage of activist filmmaking. Through close analysis of four documentaries made between 1977 and 2010, it makes the case that filmmakers enacted a radical type of mental health activism which called into question the epistemological foundations of psychiatry while imbuing discourses of mental health with a political and existential dimension.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"11 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121917945","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"The “Permeable I”/Eye: Hybrid Subjectivities in True Blood","authors":"L. Faucon","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2018-0010","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2018-0010","url":null,"abstract":"Résumé:Dans True Blood, d’Alan Ball, la narration polyphonique contribue au processus d’intégration des vampires et autres espèces surnaturelles en présentant leur point de vue. Certes, la frontière entre l’humain et le non-humain est déjà brouillée par les échanges sanguins entre les personnages, mais c’est avant tout à travers l’hybridation des points de vue qu’apparaît cette perméabilité entre les espèces. L’auteure cherche à démontrer que l’utilisation du point du vue dans True Blood révèle la recherche d’un idéal posthumain, tout en présentant cet idéal comme illusoire en soulignant les limites de l’idéologie post-raciale. Même si l’accent est porté sur la porosité des visions subjectives qui s’entremêlent, l’emploi de multiples points de vue suppose également un rejet de toute approche unique et englobante. Ainsi s’exprime un désir d’exposer toute la complexité de la perception de l’individu en surimposant plusieurs prismes à la fois afin de mieux souligner la dimension intersectionnelle du vécu de chacun.Abstract:The polyphonic narrative of Alan Ball’s True Blood appears as a process of integration of vampires and other supernatural species, whose perspective is given. While exchange of blood already challenges the boundary between human and non-human characters, it is through the hybridization of viewpoint that this permeability is the most vividly portrayed. This article aims to show how the use of viewpoint in True Blood both promotes a posthuman ideal, whereby all species become one hybridized organism subsuming differences, and at the same time presents this ideal as an illusion, pointing to the limits of post-race ideology. Though subjectivities are portrayed as permeable, the preference for multiple viewpoints also implies a rejection of any unified perspective. It rather evinces a desire to convey the complexity of any individual perception, providing a multi-layered approach to draw a compelling picture of the intersectionality of human experience.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"17 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125324651","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Queer Spectralities and Untimely Subjects: Queer Ghost Hunters and Paranormal Reality Television","authors":"Kevin Chabot","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2018-0019","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2018-0019","url":null,"abstract":"Résumé:Queer Ghost Hunters (Stu Maddux, 2016–) est une série Web de production indépendante, diffusée sur YouTube, dans laquelle des enquêteurs paranormaux queers cherchent à communiquer avec des fantômes queers du passé. La série met en scène une intervention dans une émission de téléréalité paranormale, dans laquelle le manque de contenu queer dans les émissions populaires comme SOS Fantômes est critiqué. Malgré des enquêtes de routine dans les prisons et les asiles psychiatriques, lieux tradition-nels d’oppression pour les personnes queers, les fantômes queers ne sont pas recherchés dans la téléréalité paranormale moderne, ce qui fait que l’histoire des personnes queers et l’injustice dont elles sont victimes demeurent invisibles. Queer Ghost Hunters a pour but de remédier à cette invisibilité en tentant de communiquer avec des fantômes queers et de révéler le passé oublié. L’auteur affirme ici que Queer Ghost Hunters utilise la séance de spiritisme comme méthodologie historiographique mettant en lumière la présence fantomatique du passé absent. L’émission rejette la masculinité technophile affichée dans des émissions comme SOS Fantômes au profit d’une rencontre affective avec le spectral. Ce faisant, Queer Ghost Hunters résiste à une conception linéaire du temps comme étant associé au progrès, établissant le lien entre les économies temporelles du fantôme et du queer — qui rejettent de part et d’autre la stabilité de la progression linéaire, séquentielle en faveur d’un flux itinérant instauré par la simultanéité du passé, du présent et du futur.Abstract:Queer Ghost Hunters (Stu Maddux, 2016–) in an independently-produced YouTube web series in which queer paranormal investigators set out to contact queer ghosts of the past. The show stages an intervention within the paranormal reality television genre, critiquing the lack of queer content in popular shows such as Ghost Hunters. Despite the routine investigations of prisons and mental asylums, sites that have historically functioned to oppress queer people, queer ghosts are not sought after in mainstream paranormal reality TV, thereby rendering queer history and injustice invisible. Queer Ghost Hunters aims to rectify this invisibility by attempting to contact queer ghosts and revealing the presence of lost pasts. This article argues that Queer Ghost Hunters employs the seance as a queered historiographical methodology that emphasizes the haunted presence of absent histories. The show rejects the technophilic masculinity on display in shows like Ghost Hunters in favour of an affective encounter with the spectral. In so doing, Queer Ghost Hunters resists a linear conception of time as progress, linking the temporal economies of the ghost and the queer—each rejecting the stability of linear, sequential progression in favour of an itinerant flow infused by a simultaneity of past, present, and future.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"40 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121682264","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"The Optical Vacuum: Spectatorship and Modernized American Theatre Architecture by Jocelyn Szczepaniak-Gillece (review)","authors":"P. Moore","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2019-0043","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2019-0043","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132461755","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Canadian Films in Georgia and a Common Film Front to the World","authors":"J. White","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2019-0042","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2019-0042","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"32 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134194895","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Film as Event: Becoming-other in Béla Tarr’s Damnation","authors":"Naeem Nedaee","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2019-0038","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2019-0038","url":null,"abstract":"Résumé:Damnation (Béla Tarr, 1988) se signale par un rendu esthétique d’un caractère particulier qui dépasse l’étroite perspective historique et s’ouvre sur celle de l’immanence temporelle. Les images sombres, sordides et lugubres du film ne représentent pas le monde réel, ni ne visent la métaphysique sous-jacente. Elles dénotent, en fait, un effort créatif pour capter le simple événement, la formation d’un mouvement de déplacement dans lequel le monde, l’image et le spectateur s’entrecroisent dans un état constant de devenir. En ce sens, le film met en scène une confrontation directe avec les possibilités virtuelles de la vie et contribue à l’imagination d’une réalité plus profonde. À la lumière de la conceptualisation de Gilles Deleuze de l’image-temps ou l’image-cristal, l’auteur avance que Damnation s’appuie sur une vision holistique du réel et du créatif pour établir une relation excessive-intensive avec l’extérieur.Abstract:Damnation (Béla Tarr, 1988) is informed by a peculiar aesthetic rendition that moves beyond the narrow horizon of history and opens out to the plane of temporal immanence. The sombre, sordid, and bleak images of the film do not represent the world of reality, nor do they aim for the metaphysical beyond. What they effectively do is mark a creative effort to capture the mere event, the formation of a shifting movement in which the world, the image, and the viewer intertwine in constant becoming. In this sense, the film stages a direct encounter with life’s virtual possibilities and contributes to the imagining of a more profound reality. In light of Gilles Deleuze’s conceptualization of the time-/ crystal-image, this article posits that Damnation relies on a holistic view of the real and the creative to establish an excessive/intensive relation to the outside.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"9 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128343739","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Telling Migrant Stories: Latin American Diaspora in Documentary Film ed. by Esteban E. Loustaunau, Lauren E. Shaw (review)","authors":"Lyell Davies","doi":"10.3138/cjfs.28.1.2019-0010","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.1.2019-0010","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"38 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"124989492","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La machine subjective ? Les appropriations cinématographiques des dispositifs immersifs contemporains","authors":"Philippe Bédard","doi":"10.3138/cjfs.28.1.2019-0012","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.1.2019-0012","url":null,"abstract":"Abstract:Virtual reality’s recent inclusion into film festivals sheds light on the transformations it has brought upon the technical and narrative features of cinema. This article focuses on cinema’s recent appropriation of the technical apparatus of virtual reality, as well as on the tendency of contemporary “virtual reality films” to place spectators in the body of a character. By way of a technical analysis of the head-mounted displays that have become the site of more and more immersive films, this text aims to study the transformations undergone by cinema, which have led to a proliferation of films aimed at conveying first-person experiences on screen. In so doing, this article proposes new ways of thinking about virtual reality, cinema, subjectivity and the influence of technical apparatuses on the spectatorial experience.Résumé:Face à l’arrivée de la réalité virtuelle dans le domaine populaire, le médium cinématographique fait l’objet d’expérimentations et de transformations bouleversantes, tant au niveau technique que narratif. Cet article se penche sur l’appropriation que fait le cinéma du dispositif technique de la réalité virtuelle et sur la tendance des « films en réalité virtuelle » contemporains à vouloir immerger le spectateur dans l’expérience subjective d’un personnage. À travers une analyse technique des appareils de réalité virtuelle, qui sont la destination de plus en plus de films immersifs, ce texte a pour but d’étudier les transformations d’un cinéma qui continue de faire appel à ses stratégies traditionnelles dans la représentation de la subjectivité à l’écran. En cours de route, nous proposons de nouvelles façons de penser la réalité virtuelle, le cinéma, la subjectivité et l’influence de dispositifs techniques sur l’expérience spectatorielle.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"38 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128807888","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}