CarnetsPub Date : 2020-01-30DOI: 10.4000/carnets.10699
W. Geerts
{"title":"Quand Argo argotise. Sur Svevo","authors":"W. Geerts","doi":"10.4000/carnets.10699","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10699","url":null,"abstract":"Le meilleur compagnon de l'homme, voila comment le chien apparait en litterature. En tant qu'etres pleinement conscients, ils savent parler le langage des humains. Toutefois, afin d'obtenir une fiabilite totale sur ce que son chien, Argo, lui communique au sujet de l'espece animale en general, le narrateur de Svevo apprend avec succes le langage des chiens. Svevo etait fascine par le darwinisme. Dans sa propre lecture quelque peu originale des vues du naturaliste sur l'evolution humaine, Svevo developpe l'hypothese selon laquelle la survie de l'homme, etre menu et vulnerable qui decide contre toute raison de marcher debout et d'ainsi s'exposer, n'a ete possible que comme esclave d'un animal plus puissant, capable de le proteger, le mammouth. Or, c'est exactement cela que lui revele le temoignage direct d'Argo sur le monde animal. Argo, l'animal, n'est pas moins egoiste et hypocrite que l'etre humain primitif evoluant a l'ombre du mammouth. Et en depit de toute sa perfection evolutive, l'etre humain lui-meme n'a pas change, comme Svevo se plait a illustrer abondamment au travers de ses personnages, Zenon en tete.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45249774","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2020-01-30DOI: 10.4000/carnets.10548
V. Lecomte
{"title":"William Wegman : un artiste dans un jeu de quilles","authors":"V. Lecomte","doi":"10.4000/carnets.10548","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10548","url":null,"abstract":"Les chiens que William Wegman prend pour modeles – exclusivement des braques de Weimar – sont devenus les acteurs d’une entreprise de figuration, constituant a eux seuls la signature et la renommee de l’artiste. Pris dans des dispositifs concus suivant des regles du jeu sans cesse reinventees, l’animal represente dans l’œuvre de Wegman aussi bien un objet vivant, un comedien, un partenaire, qu’un interlocuteur, voire un alter ego. L’artiste, photographiant ou tournant des saynetes, confrontant les images des braques et des textes classiques ou personnels, reprend des situations qui n’appartiennent qu’a l’homme. Habillant souvent ses modeles et les placant dans des environnements qui sont egalement ceux de l’homme, parodiant des personnages connus, revisitant les genres les plus divers, Wegman joue avec ses chiens pour mieux se jouer de ses congeneres. L’ironie, le clin d’œil, la derision a l’œuvre lui permettent d’atteindre un large public, qui assiste, sur cette scene parallele, a une relecture de l’humain, de ses codes et de ses travers.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48184113","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2020-01-30DOI: 10.4000/carnets.10741
Y. Germain
{"title":"Les chiens dans Los Pazos de Ulloa, et les inflexions d’un roman naturaliste","authors":"Y. Germain","doi":"10.4000/carnets.10741","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10741","url":null,"abstract":"Les figures canines, chiens de chasse familiers ou chiens-loups effrayants, s’averent autant de details significatifs dans Los Pazos de Ulloa, roman de la ruralite galicienne qui marque en 1886 l’epoque naturaliste de la romanciere Emilia Pardo Bazan. Au debut du roman, la promiscuite d’un enfant illegitime avec les chiens de chasse de son pere, le marquis d’Ulloa, illustre de facon frappante la presentation du milieu dans la lignee de l’esthetique zolienne. Ce « pays de loups » est l’espace d’un determinisme ou l’interaction de l’homme et de l’animal est profonde. D’autres figures de chiens ou de loups generatrices d’angoisse correspondent a l’autre versant du roman, l’exploration psychologique et des souvenirs du roman gothique. La thematique canine opere ainsi comme un revelateur de la diversite du roman.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43866867","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2019-11-29DOI: 10.4000/carnets.10098
Dominique Faria
{"title":"L’île chez Christian Gailly et Christian Oster : reconnaissance ou méconnaissance du territoire insulaire?","authors":"Dominique Faria","doi":"10.4000/carnets.10098","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10098","url":null,"abstract":"Chez Christian Gailly et Christian Oster, la representation de l’ile procede par une approche double de reprise et de denonciation de la stereotypie associee aux territoires insulaires dans l’imaginaire occidental. Partant du presuppose de l’impossibilite de saisir le territoire, ces romanciers redonnent a lire l’ile par un mouvement de reconnaissance du monde, en proposant un regard au prisme de ses representations figees, traditionnelles.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49238132","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2019-11-29DOI: 10.4000/carnets.10007
Emanuele Arioli
{"title":"L’Île Non Sachant ou la méconnaissance du monde arthurien","authors":"Emanuele Arioli","doi":"10.4000/carnets.10007","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10007","url":null,"abstract":"Un roman du XIIIe siecle, jusqu’a present inconnu, a invente un nouvel espace insulaire pour proposer une nouvelle version de la legende du roi Arthur. Les ancetres du heros eponyme – Segurant – font naufrage et s’etablissent sur une ile encore vierge qu’ils appellent l’Ile Non Sachant. Quant au protagoniste, il abandonne son ile natale pour aller a la cour du roi Arthur, ou deux vilaines fees l’obligent a poursuivre un dragon illusoire. Tout au long du recit, l’Ile Non Sachant est un prisme deformant a travers lequel les heros insulaires percoivent le monde exterieur et vice-versa. L’article propose de decrypter l’imaginaire a l’œuvre dans la representation de cette ile, l’organisation sociale de ses habitants ainsi que les raisons de ce choix insulaire offrant a l’auteur une marge de liberte dans la tradition de la litterature arthurienne.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48985924","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2019-11-29DOI: 10.4000/carnets.10411
Ferdinand Laignier
{"title":"Les possibilités d’une île : escale chez Marcu Biancarelli, Michel Houellebecq et Angelo Rinaldi","authors":"Ferdinand Laignier","doi":"10.4000/carnets.10411","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10411","url":null,"abstract":"Place sous le signe du paradoxe, l’espace insulaire, singulier, different, a part, demeure un territoire qui suscite de nombreuses reactions et se presente comme l’epicentre de l’imaginaire. A chaque vision auctoriale se dessine une apprehension de l’ile. La Corse de Murtoriu : Ballade des innocents devient un espace temporaire pour un protagoniste qui pense de plus en plus a un depart, et qui se lasse du caractere autocentre de ses contemporains. Avec La Possibilite d’une ile, Michel Houellebecq souligne la dimension liberatrice de l’ile, semblable, dans un premier temps, a un paradis terrestre retrouve ou la contagion de l’immortalite n’est plus un mythe. Mais l’utopie du post-humain vire a la dystopie. Enfin, La Maison des Atlantes d’Angelo Rinaldi depeint une Corse etouffante, toxique, statique, figurant une ile carcerale et sterile. Ces trois recits ouvrent la voie d’un dialogue interculturel sur les enjeux geoculturels, geoenvironnementaux et geohistoriques de la societe insulaire.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43442380","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2019-11-29DOI: 10.4000/carnets.10266
Alexandre Melay
{"title":"Au-delà de l’utopie : l’île comme révélateur de l’état socio-géopolitique du monde actuel","authors":"Alexandre Melay","doi":"10.4000/carnets.10266","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10266","url":null,"abstract":"L’ile est une realite geographique, une allegorie, une position, un espace ideologique : un motif visuel. Cette terre entouree d’eau devient une surface de projection revee pour les utopies et pour l’experience de ces paradis terrestres. Pas seulement lieux de tourisme ou fantasmes d’evasion, ce sont des heterotopies, des « espaces autres », des marges, des exils, des ailleurs, des objets de description et d’analyse. Car l’ile n’est pas innocente, et au-dela de l’exotisme qu’elle incarne, l’image de l’ile rend compte egalement de positions sociales et politiques, d’« effets-iles » transformant ainsi la geographie exploree depuis les iles en une approche philosophique, artistique, poetique et politique. L’ile est cet espace dans l’espace, un territoire de projet et un espace inacheve, qui devient le cadre de nombreuses experimentations et productions artistiques visant a questionner la singularite de ces espaces dans une perspective globale : une proposition de voyage a la fois theorique et esthetique.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45496524","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2019-11-29DOI: 10.4000/carnets.10147
Ana Alexandra Seabra de Carvalho
{"title":"Claude Crébillon et l'île des plaisirs","authors":"Ana Alexandra Seabra de Carvalho","doi":"10.4000/carnets.10147","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10147","url":null,"abstract":"Connu a son epoque comme « physicien de l’amour » ou « philosophe de la femme », Claude Crebillon (1707-1777) est un auteur livre au plaisir de l’ecriture et maitre d’un style incomparable qui seduit d’emblee son lecteur et l’invite a des jeux complexes d’interpretation. Dans cette etude, nous aborderons L’Ecumoire, un recit galant d’inspiration pretendument orientale, dans lequel le jeune auteur s’adonne a la problematisation du genre merveilleux et du libertinage galant, notamment en profitant du contexte de la seduisante Ile Jonquille.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48866012","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
CarnetsPub Date : 2019-11-29DOI: 10.4000/carnets.10043
É. Fougère
{"title":"Trois auteurs aux limites de l’île J.-L. Coudray, J. Banville, S. Dagerman","authors":"É. Fougère","doi":"10.4000/carnets.10043","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/carnets.10043","url":null,"abstract":"Parler du choix d’un lieu comme l’ile dans le roman revient a poser trois niveaux : referentiel (en general on se refere a Robinson), textuel (il y va de reecritures ou l’ile est un palimpseste) et conceptuel (il y a de l’idee dans l’ile, il y a de l’ile dans les idees). D’ou trois approches : geographique (espace insulaire proprement dit), geopoetique (mise en fiction de l’espace insulaire) et geosymbolique (allegories portees par l’ile). Les deux iles de Robinson, de Jean-Luc Coudray, Le monde d’or, de John Banville, et L’ile des condamnes de Stig Dagerman ont en commun de derealiser l’ile au profit de sa dimension metaphorique et metaphysique. Si l’ile est le lieu de ces trois romans, c’est parce que son image est interiorisee par des personnages apparaissant comme des iles humaines au cœur d’un monde hostile ou le reel et la fiction sont indissociables et ou l’ile (en miroir, en abyme, en chapelet) atteint les limites de sa representation.","PeriodicalId":31245,"journal":{"name":"Carnets","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45494665","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}