{"title":"The Desire to Help","authors":"Jiazhi Fengjiang","doi":"10.3167/saas.2023.310104","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2023.310104","url":null,"abstract":"\u0000The tremendous growth in search and rescue volunteerism in China of the past decade marks a shift from state monopoly to growing social participation in emergency governance related to disasters and various other forms of emergency. In some respects, the Chinese case can be contextualised in the global rise of ‘vernacular humanitarianism’. This article joins recent anthropologists’ and historians’ attempts to de-centre and pluralise humanitarianism, which has so far been dominated by the paradigms of Northern-led and highly institutionalised international regimes. Drawing on ethnographic research in southeast China, it suggests that the lens of vernacular imaginaries and desire is particularly fruitful for articulating how people act across various social and cultural spheres that go beyond the dichotomous scholarly paradigms of state-centric interpellation and individual compassions/resistance in the Chinese context. It also allows us to rescue the plural political potentials of humanitarianism from cynicisms regarding the major paradigms of humanitarianism.\u0000\u0000\u0000Depuis dix ans, le bénévolat des secouristes en Chine a beaucoup augmenté et cette activité constitue un changement du monopole d’état vers une participation sociale croissante dans la gouvernance en rapport avec des sinistres et autres formes d'urgences, y compris les efforts de trouver des personnes disparues. En quelque sorte, le cas chinois correspond à l'expansion globale de ‘l'humanitarisme volontaire’. En utilisant le terme analytique de ‘l'humanitarisme volontaire’, cet article poursuit les efforts d'historiens et d'anthropologues pour décentraliser et diversifier les notions de l'aide humanitaire. Ces notions ont été influencées trop longtemps par des paradigmes du Nord et par des régimes internationaux hyper-institutionalisés. L'article est fondé sur la recherche ethnographique dans le sud-est de la Chine. Elle propose que la volonté des bénévoles d'aider est en lien avec leur conceptualisation d'urgences, et la vision d'un personnage militaire qui produit la sociabilité et la matérialité soutenant l'expansion d'assistance et de ses opérations régulières. Les concepts de l'imaginaire vernaculaire et du désir sont fructueux pour décrire les actions de gens dans de nombreux domaines sociales et culturels qui dépassent la dichotomie universitaire de l'interpellation étatique et les compassions/résistances des individus dans le contexte chinois. Nous pourrions ainsi sauver la pluralité des possibilités politiques dans l'humanitarisme et échapper aux cynismes concernant ses paradigmes majeurs.\u0000","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"24 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133395850","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Vernacular Humanitarianisms","authors":"Čarna Brković","doi":"10.3167/saas.2023.310102","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2023.310102","url":null,"abstract":"\u0000There has been an increase of anthropological interest in small-scale humanitarianisms that make situated claims to universality. The articles in this collection demonstrate that some genealogies of such situated universalisms have been explored more than others. Focusing on vernacular humanitarianisms, the goal is not to celebrate the standpoint of ‘radical alterity’ but rather to acknowledge that imagining and recognising similarities of people's experiences is not reserved for the Western European epistemology. Anthropological research of small-scale humanitarianisms points to situated, alternative and sometimes even decolonising visions and practices of ‘the humanity’ understood as a framework for imagining and recognising broadly shared experiences. This collection asks how vernacular humanitarianisms are performed in everyday life, enabling particular forms of ethics, power and inequality. Thus, it keeps possibilities of social critique in sight and moves a conversation towards an ethnographically attuned perspective that explores the role of vernacular humanitarianisms in various projects of governance.\u0000\u0000\u0000Depuis cinq ans, les anthropologues s'intéressent de plus en plus aux formes de l'humanitarisme à petite échelle qui, compte tenu du contexte socio-historique, visent un caractère d'universalité. Les articles publiés dans ce numéro de la revue montrent que quelques généalogies ont été explorées plus que d'autres. Les nouvelles expressions de la vie humanitaire émergent aujourd'hui remettent en question les divisions entre les pays du Nord, les pays du Sud, et les pays de l'Est. En mettant l'accent sur les idées et pratiques de l'humanitarisme vernaculaire, notre objectif n'est pas de célébrer le point de vue d'une ‘altérité radicale’. Il s'agit plutôt d'admettre que la capacité d'imaginer et de reconnaître les similitudes dans l'expérience humaine n'est pas limitée à l’épistémologie de l'Europe occidentale. La recherche anthropologique sur les humanitarismes à petite échelle révèle des visions et des pratiques de ‘l'humanité’ alternatives et sans connotations coloniales, qui sont conçues comme un cadre moral permettant d'envisager et d'identifier des expériences communes. Cet ensemble d'articles offre une approche critique pour étudier comment les humanitarismes vernaculaires sont manifestes dans la vie de tous les jours, et donnent lieu à des différents types d’éthique, pouvoir et inégalité. Nous proposons de concentrer sur les possibilités de critique sociale et d'avancer vers un point de vue ethnologique pour étudier le rôle d'humanitarismes vernaculaires en rapport avec des projets de gouvernance.\u0000","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121822635","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"The Anti-Politics of Inclusion","authors":"María Hernández-Carretero","doi":"10.3167/saas.2023.310105","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2023.310105","url":null,"abstract":"\u0000This article examines volunteer engagement with newcomers in Norway following increased arrivals in 2015, through which locals wished to help the newly arrived settle into Norwegian society. I explore why some volunteers described these activities as ‘apolitical’, sometimes actively silencing topics connected to politics and religion. Volunteers’ depoliticising tendencies represent an effort to promote social cohesion in the context of polarised immigration debates, of a vernacular inclination to fostering social cohesion by minimising differences, and of a longstanding cooperative relationship between Norwegian civil society and state. While regarded by some volunteers as apolitical, these activities matched authorities’ encouragement of citizen engagement with newcomers’ ‘everyday integration’ and reproduced state logics of integration, concerned with equipping newcomers with the linguistic, societal and cultural knowledge deemed necessary for their incorporation. By reproducing hierarchies between different types of newcomers, helpers and helped, and state ideas of difference, volunteers inadvertently produced an ‘anti-politics of inclusion’.\u0000\u0000\u0000Cet article propose d'interroger l'engagement bénévole de la population locale vis-à-vis des nouveaux.lles arrivant.e.s en Norvège, à la suite de l'augmentation du nombre de demandeurs.ses d'asile, réfugié.e.s et autres migrant.e.s venant en Europe en 2015. En favorisant des initiatives locales directes d'accompagnement, les habitants souhaitaient faciliter l'intégration de ces personnes dans leurs nouvelles communautés. J'examine alors comment des bénévoles parlent de ces activités en termes d'inclusion et sans connotation politique, en écartant parfois, au cours des activités, des sujets liés à la politique et à la religion. Je postule que la dépolitisation pratique et discursive des bénévoles doit être considérée comme un engagement visant à promouvoir la cohésion sociale dans une période marquée par des débats polarisés sur l'immigration. Plus largement, ces engagements s'inscrivent dans le cadre d'une tendance vernaculaire visant à promouvoir la cohésion sociale en minimisant la perception de la différence, et s'insèrent dans une politique favorisant un dialogue de longue date entre la société civile norvégienne et l’État. Mais alors que les bénévoles considèrent ces activités comme dénuées de toute connotation politique, elles correspondent finalement à la politique des autorités d'encourageant l'engagement citoyen par ‘l'intégration au quotidien’ des nouveaux.elles arrivant.e.s. De même, je montre que la structuration et les objectifs des activités bénévoles perpétuent cette politique étatique qui veut favoriser la transmission du savoir linguistique, social et culturel aux nouveaux.elles arrivant.e.s afin qu'ils/elles puissent trouver leur place dans la société. Cet article propose donc d'analyser le paradoxe créé par des bénévoles qui, en reproduisant le sens de la distinction et les hiérarchi","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"57 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131153479","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"‘Every Person Counts’","authors":"A. Fechter","doi":"10.3167/saas.2023.310103","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2023.310103","url":null,"abstract":"\u0000As multiple forms of ‘vernacular humanitarianism’ are emerging, ordinary citizens, active locally or internationally, play an increasing part. Their interventions face the challenge of scale, and scale-ability of their activities. What can be their role if they only engage with small groups of people? How do they attribute meaning to these interventions, given that the scope of the problem is always larger than what they can hope to achieve? Drawing on research with privately funded humanitarian initiatives in Cambodia, the article argues that in order to accommodate the partialness of their endeavours, they deploy a particular scale, namely that ‘every person counts’. The practices carried out under this logic contain singular acts of care, and lives being transformed. Other scales are being brought into play, such as an individual ‘paying it forward’ by supporting others and thus effecting change in wider society.\u0000\u0000\u0000En observant l’émergence de ‘l'humanitarisme vernaculaire’ dans toute sa diversité, les citoyens ordinaires contribuent à ce phénomène au niveau local ou international. Leurs interventions pourraient garantir l'innovation et les solutions locales ; mais, au même temps, ces interventions sont confrontées par un double défi concernant leur échelle et leur capacité d'extension. Existe-t-il un rôle pour l'humanitarisme de tous les jours qui se limite aux activités concernant des petits groupes d'individus ? Comment trouve-t-on le sens de ces interventions, compte tenu de l'ampleur du problème qui dépasse toutes les bonnes intentions pour faire du bien ? Cet article, basé sur la recherche auprès des initiatives du parrainage privé au Cambodge, montre que ces activités utilisent l’échelle dit ‘chaque personne compte’ pour pallier leurs insuffisances. Les actions guidées par ce raisonnement incluent des gestes particuliers du soin et des améliorations de vie. Il existe d'autres échelles pour effectuer des transformations sociales, comme un individu qui ‘paie d'avance’ en aidant les autres ; c'est un point essentiel. Au lieu d'envisager une séparation entre l’échelle de l'individu et l’échelle de nombreuses personnes, les acteurs de l'humanitarisme envisagent des liens. D'une manière plus générale, ces pratiques de tous les jours proposent que l'approche à l'extension de l'humanitarisme pourrait également rendre visible sa diversité.\u0000","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133465036","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Encountering Compassion","authors":"J. Grill","doi":"10.3167/saas.2023.310107","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2023.310107","url":null,"abstract":"\u0000Drawing on ethnographic fieldwork on the encounters between migrants from Venezuela and those providing different kinds of aid in the city of Cali (Colombia), this article examines how pre-existing histories, vernacular ideas and practices of helping the needy inform the newly emerging forms of humanitarian assistance in the context of Venezuelan ‘migratory crisis’. The text explores the ways past entanglements and migrations intertwine with specific experiences of working and living with internally displaced persons, ideas related to Christian ethics and local hierarchies of deservingness. Focusing on one humanitarian and migratory context alongside the global South–South nexus, I analyse how these past experiences and reconfigured relations shape a particular conception of self as caring for others and of imagining the city of Cali as a welcoming space.\u0000\u0000\u0000Cet article est fondé sur le travail de terrain ethnographique concernant les rencontres entre les migrants vénézuéliens et les personnes qui assurent des aides de toutes sortes dans la ville de Cali en Colombie. Nous étudions les façons dont les histoires précédentes, idées vernaculaires, et pratiques d'assistance envers des personnes pauvres contribuent aux nouvelles formes de l'aide humanitaire dans le contexte d'une ‘crise migratoire’ vénézuélienne. Ces formes de l'aide humanitaire sont marquées par les liaisons antérieures et migrations de Colombie à Venezuala ; elles tirent des idiomes de ‘fraternité’ et de la réciprocation des concepts historiques d'une ‘dette morale’ qui sont au cœur de l'imagination historique des habitants vénézuéliens. De plus, nous cherchons à comprendre comment les formes de l'aide humanitaire sont en lien avec des expériences particulières et des connaissances basées sur les échanges avec des personnes en situation du déplacement interne, des notions de l’éthique chrétienne, et des hiérarchies locales du mérite. L'article examine un contexte humanitaire et migratoire en parallèle à la connexion globale Sud-Sud. Nous analysons premièrement comment une conception du soi en tant que personne bienveillante, et une image de Cali en tant que ville accueillante, se sont fondées sur des histoires locales et régionales concernant les migrations antérieures et rapports (imaginaires ou concrètes) avec le Venezuala ; et deuxièmement comment les expériences de la réception et de la vie partagée avec des nombreux et divers groupes de migrants contribuent à cette conception du soi et à cette image de Cali.\u0000","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131146965","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Reconfiguring Hell","authors":"Jan Jensen","doi":"10.3167/saas.2022.300405","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2022.300405","url":null,"abstract":"\u0000This article focuses on a Pentecostal church in the Faroe Islands and the way in which members of the church relate to the concepts of life, death, Heaven and Hell. As I argue throughout, the concepts of damnation and Hell, which have historically played a central role in Evangelical churches in the country, have now started to become played down in favour of a ‘Gospel of Life’. I explore this change by paying attention to the existential stakes involved in living life as a member of a Christian movement which sees it as an imperative to spread the Gospel to individuals who are not confessed Christians. This work contributes to a growing amount of literature within the anthropology of Christianity that deals with Pentecostal and charismatic Christian movements. It is my argument that while much earlier literature dealing with phenomena such as conversion and millenarianism has been presented, the question of the ‘small’ biographical aspects of salvation and (the after-)life have not been adequately explored. Finally, I attempt to offer up an example of how changing ontological claims affect religious practice among the people in question.\u0000Cet article se concentre sur une église pentecôtiste dans les îles Féroé et sur la manière dont les membres de l’église se rapportent aux concepts de vie, de mort, de paradis et d'enfer. Comme je le soutiens, les concepts de damnation et d'enfer, qui ont historiquement joué un rôle central dans les églises évangéliques du pays, ont maintenant commencé à être minimisés en faveur d'un “Évangile de la vie”. J'explore ce changement en prêtant attention aux enjeux existentiels de la vie en tant que membre d'un mouvement chrétien qui considère comme un impératif de diffuser l’Évangile à des individus qui ne sont pas des chrétiens confessés. Ce travail contribue à une quantité croissante de littérature au sein de l'anthropologie du christianisme qui traite des mouvements chrétiens pentecôtistes et charismatiques. Je soutiens que, si de nombreux ouvrages antérieurs traitant de phénomènes tels que la conversion et le millénarisme ont été présentés, la question des “petits” aspects biographiques du salut et de l'après-vie n'a pas été suffisamment explorée. Enfin, j'essaie d'offrir un exemple de la manière dont l’évolution des revendications ontologiques affecte la pratique religieuse chez les personnes en question.","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"10 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130363301","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Ways of Not-Knowing in Neoliberal Chile","authors":"Diana Espírito Santo, M. Murray, Paula Salinas","doi":"10.3167/saas.2022.101701","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2022.101701","url":null,"abstract":"Abstract: Through two significantly distinct ethnographic case studies, both based in Santiago, Chile, we argue for the need to attend to experiences which are not conceptualised by our interlocutors, or that remain ‘dark’ in terms of their ontological and representational properties. We point out that anthropology has been ill-equipped to deal with these ineffable margins, and point to conceptual arches which could be used transversally in what we call a ‘dark anthropology’. The two fields in question here are the ufological ‘absurd’ and early mothering experiences among low-income communities. What both have in common is that they defy anthropological figure-ground logics, where experiences are explained via their social contexts. We argue for an anthropology that can come to grips with non-linear, sometimes dark, socialities.Résumé : A travers deux études de cas ethnographiques, qui sont très distinctes mais basées à Santiago du Chili toutes les deux, nous soutenons le besoin de nous intéresser aux expériences qui ne sont pas conceptualisées par nos interlocuteurs, ou qui restent «obscures» en termes de leurs propriétés ontologiques et représentationnelles. Nous soulignons que l’anthropologie est mal équipée pour traiter ces marges ineffables, tout en proposant des liens conceptuels qui pourraient être utilisés transversalement dans ce que nous appelons une «anthropologie sombre». Les deux domaines en question ici sont l’»absurde» ufologique et les expériences de maternage précoce au sein des communautés à faibles revenus. Tous les deux ont en commun de défier les logiques anthropologiques figure-fond, où les expériences sont généralement expliquées par leurs contextes sociaux. Nous plaidons pour une anthropologie capable d’aborder les socialités non linéaires et parfois sombres.","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"19 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125734125","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Waiting for the Inevitable","authors":"Laurence Mcfalls, Mariella Pandolfi","doi":"10.3167/saas.2022.300409","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2022.300409","url":null,"abstract":"\u0000Drawing on twenty-five years of ethnographic observation and reflection on humanitarian interventions’ power practices and on theoretical inspirations from Michel Foucault, Giorgio Agamben, Gilles Deleuze, Max Weber and Ernesto de Martino, we show that, in the current health crisis, new modes of truth, power and subjectivity have emerged in a space between ‘too late’ liberalism (i.e. the final moment of liberalism in which it reveals the inherent impossibility of its promise of prosperity and freedom for all) and ‘too soon’ authoritarianism (i.e. a self-imposed subordination to incontestable biosecurity imperatives). Self-sacrifice, self-imposed subalternity and hopeful, docile acceptance, or alternatively blind rage, in the face of the ‘inevitable’ characterise homo pandemicus, the ultimate liberal subject. Developed on sites of humanitarian intervention, the logic of ‘permanent emergency’ is the regulatory dispositive that perpetuates therapeutic domination on a planetary scale.\u0000En s'appuyant sur vingt-cinq ans d'observation ethnographique et de réflexion sur les pratiques de pouvoir des interventions humanitaires, et inspirés des théories de Foucault, Agamben, Deleuze, Weber et De Martino, nous montrons que, dans la crise sanitaire actuelle, de nouveaux modes de vérité, de pouvoir et de subjectivité ont émergé dans un espace entre le libéralisme “trop tard” (c'est-à-dire le moment final du libéralisme dans lequel il révèle l'impossibilité inhérente de sa promesse de prospérité et de liberté pour tous) et l'autoritarisme “trop tôt” (c'est-à-dire la subordination auto-infligée à des impératifs incontestables de biosécurité). L'abnégation, la subalternité auto-imposée, la docilité naïvement optimiste ou encore la rage aveugle face, face à “l'inévitable” caractérisent l'Homo Pandémicus, le sujet libéral par excellence. Développée sur les sites d'intervention humanitaire, la logique de “l'urgence permanente” est le dispositif régulateur qui perpétue la domination thérapeutique à l’échelle planétaire.","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"53 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129212530","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Why Urgency, Now?","authors":"J. Roitman","doi":"10.3167/saas.2022.300410","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2022.300410","url":null,"abstract":"The essays collected in this special issue of Social Anthropology ask questions about thxe status of claims to urgency. Such claims are a way of indexing a state of affairs; they qualify the ongoing stream of phenomena that we observe and take part in. They are, therefore, and as noted by the various contributions to this special issue, not self-evident. Such claims constitute the significance of events. The question for an anthropology of claims to urgency is: How and to what extent do such claims stabilise as truth claims? Or not.","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"442 ","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114096813","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Urgency and Imminence","authors":"A. Bandak, Paul Anderson","doi":"10.3167/saas.2022.300402","DOIUrl":"https://doi.org/10.3167/saas.2022.300402","url":null,"abstract":"\u0000From pre-emptive military strikes, humanitarian campaigns and precarious financial bubbles, to the climate change emergency and public health measures undertaken in response to COVID-19, we live in an era increasingly marked by discourses of imminence that bring a future close while also leaving it hard to imagine or inhabit. Claims of urgency – ‘act now before it is too late!’ – conduct the affective charge of these sometimes abject and often partially unimaginable futures. Yet urgency is rarely self-evident, but a claim in which the distribution of rights and resources, and particular forms of knowledge and expertise, are at stake. Which social actors are most invested in urgency and why? What possibilities does formatting a situation as ‘urgent’ foreclose and what questions does it make impossible to ask? What happens to claims of urgency when they become protracted and routinised? Alternatively, under what conditions might claims of urgency presage new openings?\u0000Qu'il s'agisse de frappes militaires préventives, de campagnes humanitaires, de bulles financières précaires, de l'urgence du changement climatique ou des mesures de santé publique prises en réponse au coronavirus, nous vivons dans une ère de plus en plus marquée par des discours d'imminence. Ceux-ci rendent l'avenir proche tout en le laissant difficile à imaginer ou à habiter. Les revendications d'urgence — “agissez maintenant avant qu'il ne soit trop tard !” — conduisent la charge affective de ces futurs parfois abjects et souvent partiellement inimaginables. Pourtant, l'urgence est rarement une évidence, mais une revendication dans laquelle la distribution des droits et des ressources, ainsi que des formes particulières de connaissances et d'expertise, sont en jeu. Cette introduction explore la dynamique et les effets de ces processus et de leurs politiques. Quels acteurs sociaux sont les plus investis dans des logiques d'urgence ou de report et pourquoi ? Quelles possibilités le fait de caractériser une situation comme “urgente” exclut-il et quelles questions rend-il impossible à poser ? Qu'advient-il des revendications d'urgence lorsqu'elles se prolongent et deviennent routinières ? Par ailleurs, dans quelles conditions les affects d'imminence et les revendications d'urgence peuvent-ils présager de nouvelles ouvertures ? Avec cette introduction, nous rendons compte des conditions sociales, technologiques et existentielles dans lesquelles il devient naturel d'appréhender le futur comme imminent et d'expérimenter le social à travers l'urgence.","PeriodicalId":261790,"journal":{"name":"Social Anthropology/Anthropologie Sociale","volume":"17 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"116218725","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}