{"title":"La revue INRA Productions Animales dans la production scientifique en élevage et sciences animales","authors":"R. Baumont, A. Girard","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2543","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2543","url":null,"abstract":"Depuis 30 ans, la revue INRA Productions Animales publie principalement des articles de synthèse sur tous les sujets concernant les productions animales à destination d’un large public d’utilisateurs des résultats de la recherche. À partir de la base de données « Web of Science ™ » (WOS) et dans le périmètre limité à la catégorie « Agriculture, dairy and animal sciences » dans laquelle la revue est indexée depuis 1997, cet article propose une analyse du positionnement de la revue dans la littérature scientifique internationale, européenne et de l’INRA. Dans une production scientifique multipliée par deux entre 1997 et 2017 dans cette WOS catégorie (9000 articles en 2017), le nombre d’articles publiés chaque année par l’INRA (environ 250) et par la revue (entre 30 et 35) est stable. La France est le 7ème pays contributeur derrière les USA, l’Inde, la Chine, le Brésil, l’Allemagne et le Canada. L’analyse lexicale de l’ensemble des références du WOS montre une grande stabilité des termes les plus fréquemment utilisés qui restent dominés par les problématiques de production. En revanche, l’analyse de l’évolution des publications montre clairement l’émergence et la montée en puissance des recherches menées sur les systèmes d’élevage, le bien-être animal et la sélection génomique, à la fois en Europe et à l’INRA. Au final, les recherches conduites par l’INRA dans le domaine des productions animales, et en particulier celles diffusées par la revue INRA Productions Animales, sont au diapason des recherches conduites à l’échelle européenne.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-07-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46735837","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Productions animales, usage des terres et sécurité alimentaire en 2050 : L’éclairage de la prospective Agrimonde-Terra","authors":"C. L. Mouël, O. Mora","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2508","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2508","url":null,"abstract":"Les scénarios d’usage des terres et de sécurité alimentaire en 2050, issus de la prospective Agrimonde-Terra, offrent l’opportunité de réexaminer les termes du débat sur la place des productions animales dans l’usage des terres et la sécurité alimentaire, et par suite sur leur rôle au regard de l’avenir des systèmes alimentaires globaux. Les résultats d’Agrimonde-Terra confirment le rôle majeur des productions animales pour l’usage des terres et la sécurité alimentaire en 2050. Agrimonde-Terra conclue qu’une transition vers des systèmes alimentaires plus durables nécessitera d’agir simultanément du côté de la demande de produits animaux et du côté de l’offre de produits végétaux et animaux, mais en apportant quelques nuances, notamment en insistant sur le rôle de la production animale pour la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Ainsi, les hypothèses d’Agrimonde-Terra conduisent, quel que soit le scénario, à une expansion significative de la surface agricole dans certaines régions en développement, en particulier en Afrique sub-saharienne.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-06-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46210378","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
João Domingues, Thierry Bonaudo, B. Gabrielle, C. Perrot, Y. Trégaro, M. Tichit
{"title":"Les effets du processus d’intensification de l’élevage dans les territoires","authors":"João Domingues, Thierry Bonaudo, B. Gabrielle, C. Perrot, Y. Trégaro, M. Tichit","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2506","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2506","url":null,"abstract":"L’intensification de l’élevage a transformé les territoires au cours du temps. Elle a induit des effets susceptibles de persister pendant des décennies. Ils influencent le niveau actuel de fourniture de services rendus par l’élevage. Nous proposons une analyse de l’intensification de l’élevage sur le territoire français entre 1938 et 2010 et de ses conséquences sur la fourniture actuelle de services socio-économiques et environnementaux. Deux bases de données, construites à la résolution des départements métropolitains, ont été mobilisées. La première nous sert à caractériser les trajectoires d’intensification de l’élevage sur la période 1938-2010 à partir d’indicateurs socioéconomiques, d’occupation du sol, et de productivité animale. La seconde mesure le niveau actuel de fourniture de services environnementaux, culturels, et de vitalité rurale rendus par l’élevage à la société. L’analyse du processus d’intensification débouche sur l’identification de quatre trajectoires, parmi lesquelles deux correspondent à des territoires où l’élevage joue encore un rôle majeur. La première trajectoire se distingue par une intensification prononcée des productions de monogastriques et d’herbivores qui a donné lieu à des changements majeurs en termes de productivité, de densité animale, ainsi que d’intensification de la surface fourragère. Cette trajectoire est associée à un bouquet de services combinant services de vitalité rurale et culturels. La seconde trajectoire se distingue par une spécialisation de la production d’herbivores couplée à des niveaux modérés de productivité. Cette trajectoire est associée à un bouquet de services révélant une synergie entre services environnementaux et services culturels. L’analyse des deux bouquets montre un antagonisme entre certains indicateurs de vitalité rurale et de services environnementaux, soulignant ainsi une intensification excessive de certains territoires compromettant leur capacité à fournir des bouquets diversifiés de services. Notre analyse suggère enfin que les services observés actuellement dans les territoires sont le reflet du niveau d’intensification atteint bien avant 2010.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-06-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43341787","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Lasseur, Thierry Bonaudo, J. Choisis, Marie-France Houdart, M. Napoléone, M. Tichit, B. Dedieu
{"title":"Élevage et territoires : quelles interactions et quelles questions ?","authors":"J. Lasseur, Thierry Bonaudo, J. Choisis, Marie-France Houdart, M. Napoléone, M. Tichit, B. Dedieu","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2504","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2504","url":null,"abstract":"Les leviers susceptibles de conforter la durabilité de l’élevage concernent i) la capacité du système considéré à se maintenir en conservant ses capacités productives et en renouvelant les ressources dont ils dépend, en répondant aux enjeux économiques et de filières : l’efficience est alors au centre des évaluations ; ii) la capacité de l’activité d’élevage à intégrer au-delà de ses intérêts propres celle d’un ensemble des porteurs d’enjeux qui l’environnent : les interactions à l’échelle des territoires sont alors au centre des analyses. A partir de l’analyse transversale de travaux associant l’agronomie – zootechnie, la géographie et la sociologie sur des terrains français et étrangers nous identifions trois dimensions particulières pour les recherches concernant les interactions élevage et territoire : i) la mesure des impacts des activités sur des espaces continus, ii) l’analyse de la diversité des activités permettant de relier « local et global », et iii) l’étude des interactions entre acteurs d’un territoire pour favoriser l’émergence d’innovation renforçant la durabilité territoriale. Cinq études de cas illustrent ces défis actuels de la recherche sur les interactions élevage et territoire en ce que ces approches amènent aux débats sur le futur des recherches sur l’élevage. Les recherches conduites sur le territoire sont en tension sur un gradient tiré d’une part vers des mesures d’objectivation de l’impact des activités humaines dans un contexte de changement global et d’autre part vers une compréhension, intégrant toute la subjectivité des acteurs de ce sur quoi l’élevage est attendu à l’avenir. Il ne s’agit pas pour nous d’opposer ces orientations de recherche mais, de faire jouer leurs complémentarités en les situant dans un nouveau courant de recherche qui s’intéresse aux « transitions territoriales » c’est à dire aux cadres théoriques et aux outillages qui permettent d’accompagner les acteurs d’un territoire dans un processus de changement.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-06-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44483585","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"L’évolution de la consommation de produits animaux en France : de multiples enjeux","authors":"Adélaïde Fadhuile, Véronique Nichèle","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2502","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2502","url":null,"abstract":"La consommation de produits animaux est un enjeu crucial de la sécurité alimentaire mondiale. La consommation élevée de protéines animales en France est désormais au cœur des enjeux de la durabilité, confrontée à des recommandations publiques moins favorables, après avoir suivi lors des décennies passées une trajectoire croissante. Cependant de profonds changements ont eu lieu derrière cette évolution, aussi bien entre grandes catégories d’aliments qu’en leur sein, comme le montre l’analyse des données d’achat sur quatre décennies. Désormais dans un contexte de saturation des besoins en protéines, et en particulier d’origine animale, les ménages sont amenés à réorienter leurs modes de consommation. Des pistes d’incitation sont proposées via des simulations de hausses de prix dont on examine les conséquences en termes de durabilité, au niveau de la réduction des émissions environnementales, de la qualité nutritionnelle de l’alimentation, et des inégalités sociales. La combinaison de ces trois dimensions permet d’éclairer le débat sur la mise en place de politiques publiques durables.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-06-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43297616","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Quelle place pour les produits animaux dans l’alimentation de demain ?","authors":"D. Rémond","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2500","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2500","url":null,"abstract":"L’image de l’élevage et des produits alimentaires d’origine animale n’a cessé de se dégrader suite aux crises sanitaires successives, aux problèmes de pollution, et plus récemment à la dénonciation de pratiques d’élevage et d’abattage ne respectant pas le bien-être animal. En réponse à cette détérioration d’image, des modes de consommation « alternatifs » se développent, allant du flexitarisme au végétalisme. Il faut cependant rappeler que sur le plan nutritionnel, en raison de la qualité de leur apport en protéines et minéraux (calcium, fer, zinc), et de leur spécificité dans l’apport en vitamine B12 et en acides gras polyinsaturés à longue chaine, la présence de produits animaux dans l’alimentation garantit une couverture optimale des besoins de notre organisme. Bien que souvent attaqués sur le plan de la santé, il faut également rappeler que les études épidémiologiques ne mettent pas en évidence d’effet négatif de leur consommation lorsque celle-ci est modérée (moins de 50 % de l’apport protéique journalier, moins de 500 g de viande rouge par semaine). Il est clair cependant que dans les pays occidentaux, une consommation excessive de produits animaux a pu déséquilibrer l’alimentation et favoriser l’émergence de pathologies non transmissibles. Aussi, pour les gros consommateurs de produits animaux, une réduction de consommation s’impose. Celle-ci entrainerait une importante réduction (– 30 %) de l’impact environnemental des productions animales. Un élevage respectueux des animaux, minimisant les émissions de gaz à effet de serre et les rejets azotés et maximisant l’utilisation de produits végétaux non consommables par l’Homme, associé à une consommation humaine raisonnable, garantira le maintien des produits animaux dans l’alimentation de demain.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-06-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47898251","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Intégrer les changements d’échelle pour améliorer l’efficience des productions animales et réduire les rejets","authors":"P. Faverdin, J. V. Milgen","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2499","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2499","url":null,"abstract":"L’élevage est soumis à des défis considérables pour s’adapter au problème de compétition sur les ressources, notamment alimentaires, et aux problèmes environnementaux. L’amélioration de l’efficience de conversion des ressources alimentaires en produits animaux est une voie importante susceptible de répondre simultanément aux deux enjeux. Cette revue définit cette notion d’efficience en la plaçant dans le cadre plus global du triangle de la performance : pertinence, efficience et efficacité. Elle montre l’importance de mettre en perspective ces questions d’efficience alimentaire des animaux en abordant la question du changement d’échelle. Dans les secteurs de production de viande et de lait, elle fait le point sur les travaux conduits pour améliorer l’efficience à la fois par la sélection d’animaux capables de mieux transformer les aliments en produits animaux et par une conduite alimentaire plus précise et mieux équilibrée. Elle évoque les principales avancées pour réduire les émissions à risques pour l’environnement. Raisonner l’efficience alimentaire et les émissions de rejets à l’échelle de l’animal pour la production de lait ou de viande offre des perspectives de progrès importants, mais ne garantit pas toujours une amélioration de l’efficience à une échelle plus globale ni une réduction des impacts sur l’environnement. Il faut donc bien prendre soin de vérifier que les stratégies proposées sont efficaces et permettent d’atteindre les objectifs recherchés avec des indicateurs appropriés. La prise en compte des effets du changement d’échelle pour améliorer la performance globale est un vrai nouveau défi pour la recherche.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-06-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43231431","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Magne, M. Nozières-Petit, S. Cournut, Emilie Ollion, Laurence Puillet, D. Renaudeau, L. Fortun-Lamothe
{"title":"Gérer la diversité animale dans les systèmes d’élevage : laquelle, comment et pour quels bénéfices ?","authors":"M. Magne, M. Nozières-Petit, S. Cournut, Emilie Ollion, Laurence Puillet, D. Renaudeau, L. Fortun-Lamothe","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2496","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2496","url":null,"abstract":"La biodiversité, et en particulier la diversité animale que l’éleveur choisit d’élever, est présentée comme un levier prometteur pour la transition agroécologique et la résilience des systèmes d’élevage. Or, les travaux traitant de cette question sont peu nombreux, récents et épars. Cet article vise à développer un cadre conceptuel pour analyser de manière intégrée la diversité animale et ses modalités de gestion à l’échelle des systèmes d’élevage et à proposer des pistes de recherche pour y contribuer. Ce cadre est structuré en quatre composantes : i) les formes que recouvre la diversité animale, ii) les niveaux organisationnel et temporel auxquels elle se construit et s’exprime, iii) ses modes de gestion et iv) les bénéfices retirés par l’éleveur. Quatre études de recherche contrastées en termes de diversité animale analysée ont été revisitées au travers du cadre conceptuel proposé. Leur relecture et leur analyse transversale montrent l’intérêt d’articuler les quatre composantes du cadre pour raisonner de manière intégrée la gestion de la diversité animale en élevage afin d’en tirer parti sur le long terme. Elles permettent aussi d’identifier trois fronts de recherche à investiguer conjointement : affiner la caractérisation de la diversité animale en élevage, mieux caractériser ses modes de gestion y compris ses déterminants et approfondir l’évaluation des différents bénéfices retirés de sa gestion. Des pistes d’utilisation du cadre en recherche, en enseignement et dans conseil en élevage sont enfin proposées.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-05-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45146068","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Dourmad, Thomas Guilbaud, M. Tichit, Thierry Bonaudo
{"title":"Les productions animales dans la bioéconomie","authors":"J. Dourmad, Thomas Guilbaud, M. Tichit, Thierry Bonaudo","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2485","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2485","url":null,"abstract":"La bioéconomie se définit comme l’ensemble des activités liées à la production, l’utilisation et la transformation de bioressources pour répondre de façon durable aux besoins alimentaires et à une partie des besoins en énergie et en matériaux de la société, tout en préservant les ressources naturelles et en garantissant la production de services environnementaux. Dans cet article nous décrivons et quantifions les différents flux de bioressources associés aux activités d'élevage. À l'échelle nationale, les systèmes d'élevage sont les principaux utilisateurs de bioressources (113 Mt) et de surfaces agricoles (55 %), pour l'alimentation des animaux. Ils contribuent largement aux apports alimentaires de l'Homme, principalement en protéines (60 %), lipides (40 %), minéraux et vitamines. Par leur utilisation des surfaces agricoles et la production d'effluents organiques ils contribuent également à la fourniture de services écosystémiques, comme la biodiversité et la fertilité des sols. Les effluents d'élevages représentent environ 19,4 Mt de matière organique correspondant à un potentiel de production de méthane équivalent à 45 TWh d'énergie primaire, très peu valorisé pour le moment. De par son importance, l’élevage constitue donc un facteur majeur d’équilibre ou de perturbation des cycles biogéochimiques, des services écosystémiques et de la biodiversité. Il existe des marges importantes de progrès pour accroitre sa contribution à la couverture des besoins humains et mieux boucler les cycles de matières, en améliorant l’autonomie, en économisant des intrants et en diminuant les pertes vers l’environnement. Dans cette perspective, nous discutons les défis et les opportunités d'une meilleure intégration de l'élevage dans la bioéconomie circulaire.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-05-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41668732","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
I. Veissier, F. Kling-Eveillard, M. Mialon, Mathieu Silberberg, Alice DE BOYER DES ROCHES, C. Terlouw, D. Ledoux, B. Meunier, N. Hostiou
{"title":"Élevage de précision et bien-être en élevage : la révolution numérique de l’agriculture permettra-t-elle de prendre en compte les besoins des animaux et des éleveurs ?","authors":"I. Veissier, F. Kling-Eveillard, M. Mialon, Mathieu Silberberg, Alice DE BOYER DES ROCHES, C. Terlouw, D. Ledoux, B. Meunier, N. Hostiou","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2478","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2478","url":null,"abstract":"Les techniques d'élevage de précision ont été développées essentiellement pour augmenter la rentabilité et réduire la charge de travail en appliquant des processus automatiques de surveillance des animaux et de leur environnement. Par exemple la détection de l'œstrus permet une insémination rapide, tandis que la détection des boiteries à un stade précoce ou d’un déséquilibre nutritionnel ou même des paramètres d'ambiance anormaux dans l'étable peuvent aider à prendre des mesures correctives rapidement. Les données générées par les capteurs pourraient également contribuer au bien-être des animaux. Un système détectant les problèmes de santé (par exemple, mammite ou cétose chez les vaches laitières) peut faire partie de la gestion du bien-être. En plus et surtout, certains dispositifs de l’élevage de précision sont basés sur la détection du comportement animal directement ou indirectement par la position des animaux : temps passé à se nourrir, ruminer, se reposer, marcher, etc. Des changements subtils de comportement peuvent indiquer l'état mental d'un animal : hyper-réactivité vs apathie, isolement social, modification du rythme quotidien d'activité, réduction du comportement de jeu ou du toilettage, hyper-agressivité. Ces changements peuvent être autant de signes de malaise dus à la maladie, au stress, à l'instabilité sociale, etc. Ainsi les techniques de l’élevage de précision offrent un large éventail de possibilités d'utiliser des signes de comportement animal pour aborder le bien-être dans des élevages modernes, qu’il s’agisse du bien-être lié à l'état de santé, aux relations sociales, aux relations homme-animal ou à un environnement quelconque stressant. À l'heure actuelle, ces possibilités sont peu explorées. Par ailleurs, l’élevage de précision modifie le travail des agriculteurs et potentiellement leurs interactions avec les animaux. Il est nécessaire que les animaux restent au centre de l'attention si l'on veut respecter leur bien-être et ce en harmonie avec celui de l’éleveur.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41430394","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}