TemporalitésPub Date : 2023-10-06DOI: 10.4000/temporalites.11004
Florian Bonnefoi
{"title":"Au café jusqu’au bout de la nuit","authors":"Florian Bonnefoi","doi":"10.4000/temporalites.11004","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/temporalites.11004","url":null,"abstract":"Des mesures d’urgence limitant l’ouverture des établissements accueillant du public en soirée ont été prises lors de la pandémie de la Covid-19, puis pérennisées. La crise devient une opportunité pour le gouvernement égyptien de légiférer sur la nuit. Cette volonté est réitérée en 2022 dans le contexte de la crise de l’énergie. Les cafés populaires, ahâwî baladî, font partie des établissements ciblés par ce qui apparaît comme une tentative de reprise en main de l’espace public. Café et période nocturne sont associés au sein d’un système de représentations souvent négatives qui font intervenir la figure de l’homme oisif délaissant son foyer. Volonté de contrôle du temps, de l’espace et des mœurs s’entremêlent. Cependant, propriétaires, serveurs et clients résistent face aux tentatives des autorités publiques de réguler la nuit, témoignant du rôle central de cette dernière, tant au niveau économique, social, culturel que récréatif. Au Caire, la nuit est effectivement une véritable manne économique et un moment clé des sociabilités quotidiennes entre hommes.","PeriodicalId":339034,"journal":{"name":"Temporalités","volume":"245 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134946017","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
TemporalitésPub Date : 2023-10-06DOI: 10.4000/temporalites.11130
Bryan Muller
{"title":"« La nuit, les colleurs se tapent l’affiche »","authors":"Bryan Muller","doi":"10.4000/temporalites.11130","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/temporalites.11130","url":null,"abstract":"De nos jours, les partis politiques et les syndicats communiquent avant tout de jour, afin de se faire entendre du plus grand nombre. Il n’en a pas toujours été ainsi. En pleine Guerre froide, les militants devaient bien souvent agir la nuit pour promouvoir et défendre leurs idées – quitte à s’exposer physiquement à des représailles de leurs adversaires. La communication politique après-guerre privilégiait bien souvent les meetings nocturnes (non-)contradictoires, parfois émaillés d’incidents. Ce n’est que progressivement avec la technicisation de la communication et la mise à distance des corps que la violence physique va reculer pour perdurer dans les marges politiques. Profondément liés à des organisations politiques, les syndicats répondaient en partie au même schéma, bien que le déclin de la violence physique nocturne se soit enclenché plus rapidement au profit d’une violence diurne maîtrisée. Cet article contribue à l’étude de l’évolution de la violence militante politique et (dans une moindre mesure) syndicale en France entre 1947 et 1991, en s’appuyant sur l’exemple des droites et des extrêmes droites.","PeriodicalId":339034,"journal":{"name":"Temporalités","volume":"72 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134946015","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}