{"title":"Versions d’un tombeau","authors":"Guillaume Artous-Bouvet","doi":"10.58282/lht.111","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.111","url":null,"abstract":"Resume :Après avoir tenté de distinguer trois versions du tombeau critique (sous les noms d’Histoire, d’Essence, et d’Agonie), cet article cherche à poser la question suivante : et si le tombeau critique n’était pas seulement un genre critique parmi d’autres, mais la conscience même de la critique comme genre, dès lors que toute critique littéraire s’écrit dans une extériorité, souvent endeuillée, à son objet ? C’est l’occasion de relire un certain nombre de textes critiques, depuis L’Esthétique de Hegel, jusqu’aux élaborations derridiennes, en passant par les propositions de Compagnon, Todorov, W. Marx et Blanchot.","PeriodicalId":117610,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Tombeaux de la littérature","volume":"68 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132079606","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La mélomanie porte-t-elle les écrivains à la « déclinologie » (et vice-versa) ? (Parcours à travers la littérature contemporaine, et mise en perspective)","authors":"T. Picard","doi":"10.58282/lht.124","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.124","url":null,"abstract":"Resume :Il semble que les débats relatifs à la fin de la culture française ou européenne se sont essentiellement concentrés sur la littérature d’un côté et les arts plastiques de l’autre. On oublie que la musique a été prise dans un même type de configuration. On oublie surtout que, comme souvent, la littérature s’est très souvent appuyée sur l’exemple musical pour appréhender l’histoire de sa valeur propre et, dans un jeu de comparatisme interartistique, réfléchir en termes de destinée parallèle à l’évolution et à l’évaluation des deux arts. C’est ce que nous envisageons dans cet article, en montrant tout d’abord comment, au cours du xxe siècle, le genre du tombeau musical tel que pratiqué par la littérature lui a certes d’abord permis d’orchestrer un programme de reconquête, mais a par la suite peu à peu évolué, jusqu’à lui servir de moyen pour composer la partition de son propre deuil. Nous nous arrêtons alors sur un cas particulièrement représentatif du dernier quart du xxe siècle : Milan Kundera, l’un des premiers « professeurs de désespoir » contemporains à avoir déclaré la fin conjointe de quatre données consubstantielles : la modernité, la culture européenne, le roman et la musique. Nous nous attachons ensuite à un autre écrivain tout à fait symptomatique de cette propension à l’époque la plus récente : Richard Millet. Dans les deux cas, nous effectuons quelques extrapolations à plusieurs autres écrivains mélomanes dont les figures viennent s’étoiler autour de ces deux exemples archétypaux. Nous essayons ainsi de montrer que cette tendance est particulièrement représentée chez les écrivains mélomanes français, puis tenterons alors d’effectuer deux mises en perspective. La première s’emploie à montrer que cette obsession terminale associant le sort de la littérature et celui de la musique, métonymie d’enjeux plus fondamentaux, ne date pas de la fin de la fin du xxe et du début du xxie siècles, mais a été également fortement représentée chez les écrivains témoins et dénonciateurs, dans la première moitié du xxe siècle, de la « fin de l’esprit européen ». La deuxième mise en perspective, plus radicale, vise à mettre en lumière le fait que la propension déclinologique semble une constante des écrivains mélomanes. On se risque alors à formuler quelques hypothèses sur les liens entre cette propension et la mélomanie.","PeriodicalId":117610,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Tombeaux de la littérature","volume":"15 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129948690","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Du déclin des lettres aujourd’hui","authors":"Olivier Bessard-Banquy","doi":"10.58282/lht.113","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.113","url":null,"abstract":"Depuis que le president de la Republique a decide de s’en prendre a la princesse de Cleves, la question de la place des lettres dans la societe est en quelque sorte devenue d’une actualite brulante. Ceux qui, comme Antoine Compagnon, comme Tzvetan Todorov, comme Richard Millet, comme beaucoup d’autres, avaient, bien avant l’election de Nicolas Sarkozy a la tete de l’Etat, l’impression que les humanites etaient menacees, sont aujourd’hui convaincus que la menace la plus directe vient desormais du pouvoir politique lui-meme. Cette aigreur face a ce qui ressemble a un mepris des sciences humaines et de la speculation intellectuelle explique pour beaucoup la vivacite avec laquelle les membres de la communaute academique reagissent contre les projets de reforme du gouvernement dans le domaine de l’education et de l’enseignement.Ce n’est pas la notre sujet. Et pourtant la question du declin des lettres et celle de la refonte des enseignements generaux de l’autre, on le devine, ont partie liee. Depuis quelques annees, de nombreux prophetes de la fin des humanites unissent leurs voix pour declarer impossible toute ecriture de recherche ou de creation dans une democratie gagnee par l’horizontalite. L’idee depuis quelque temps fait son chemin que la litterature ne peut plus avoir de place dans un monde liberal hante par le culte de la performance. Certains font le constat de l’essoufflement du roman francais qui, depuis Perec, ne semble plus en mesure d’accoucher d’œuvres d’importance,","PeriodicalId":117610,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Tombeaux de la littérature","volume":"42 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125835834","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Lorsque le titre se fait épitaphe : chronique de la mort annoncée du conte de fée fin-de-siècle.","authors":"Nathalie Chatelain","doi":"10.58282/lht.155","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.155","url":null,"abstract":"Resume :Les artistes fin-de-siècle nourrissent un pessimisme exacerbé qu’ils mettent en scène et revendiquent dans leurs œuvres. Un exemple des plus intéressants est celui des contes de fées écrits en nombre durant cette période, qui racontent de mille manières le déclin des fées et des génies. Les titres des contes et recueils d’alors sont sans équivoque, ils annoncent ou constatent la mort du merveilleux et plus particulièrement du merveilleux fin-de-siècle.","PeriodicalId":117610,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Tombeaux de la littérature","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130062312","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}