{"title":"Bibliographie","authors":"Hervé Cellier, C. Lavallée","doi":"10.3917/pica.brech.2013.01.0301","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/pica.brech.2013.01.0301","url":null,"abstract":"En 2021, le couturier belge Martin Margiela a bénéficié d’une exposition personnelle à la Fondation Lafayette Anticipation à Paris. Avant de se faire connaître pour ses collections de mode avant-gardiste créées entre 1988 et 2009, et pour sa maison de haute couture « Maison Margiela », Martin Margiela a suivi une formation artistique dans les années 1970 à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers. Visible tant dans ses créations que dans ses défilés, cette « origine artistique » a marqué son travail d’une porosité féconde entre l’art et la mode. Pour son exposition à Lafayette Anticipation, réalisée avec la curatrice Rebecca Lamarche-Vadel, Margiela a choisi d’expérimenter une scénographie de forme labyrinthique, opposée au White Cube1. Considéré comme l’excellence, ce type d’espace d’exposition, blanc, fermé, dans lequel le parcours est linéaire et imposé, se veut le plus neutre possible afin que seules les œuvres soient mises en valeur et que rien ne puisse interférer entre l’attention du·de la spectateur·ice et celles-ci. En cherchant au contraire à troubler l’attention, la perception et la déambulation des spectateur·ices, la scénographie de Martin Margiela invite le·la spectateur·ice à se détourner du White Cube et à concentrer son attention sur son environnement. Le labyrinthe imaginé par Martin Margiela est rythmé par des cloisons et des stores rétractables, dont certains forment des lieux isolés dans lesquels sont dissimulées les œuvres. Le·la spectateur·ice les rencontre donc de façon plus individuelle. Au cours de notre déambulation, certaines apparaissent puis disparaissent à répétition. Elles sont en réalité retirées de l’espace puis réinstallées par des intervenant·es dans le but de troubler le public. Les œuvres traitent de sujets analogues comme le corps absent, les","PeriodicalId":405704,"journal":{"name":"Théorie et pratique de la fiction à l’époque impériale","volume":"61 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"1983-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126391954","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}