{"title":"Diefenbaker’s “New Frontier”: Masculinity, Modernity, and Canadian Electoral Politics, 1957–58","authors":"A. G. Priest","doi":"10.3138/cjh-57-2-2021-0103","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:The term “New Frontier” has become synonymous across historical scholarship with the thirty-fifth president of the United States of America, John F. Kennedy. The origins of the term, however, prove murkier. According to former Canadian prime minister John G. Diefenbaker, the Kennedy campaign stole the phrase from him to “great advantage” but “without attribution.” Indeed, Diefenbaker’s “New Frontier” policies were instrumental in his rise to power several years before Kennedy ran for president. This article explores the Canadian electoral campaigns of 1957 and 1958. Across these two contests, Diefenbaker’s Progressive Conservatives narrowly defeated the longstanding Liberal government of Louis St. Laurent, before going on to win the then-largest parliamentary majority in Canadian history. The article argues that the Progressive Conservatives’ “New Frontier” policies and the branding of Diefenbaker as a self-made man were instrumental in his victory and were effective because they spoke to the historical moment. Indeed, to a certain extent they were a performative political device. The late 1950s were the era of the “other-directed man,” to quote David Riesman, where concerns about the erosion of individuality and manliness led to a newfound fascination with the frontier and wilderness. Diefenbaker and the Progressive Conservatives managed to harness this nostalgia and appealed to the growing desire for agency and self-fulfilment in the populace. His past as a Saskatchewan-raised homesteader was utilized in lending credibility to his status as a frontiersman, and he promised Canadians that under a Progressive Conservative government he would lead them toward “adventure … to the nation’s utmost bounds, to strive, to seek, to find, and not to yield.”Résumé:Dans la littérature en histoire, le terme « nouvelle frontière » est généralement associé au trente-cinquième président des États-Unis d’Amérique, John F. Kennedy. Cependant, les origines de ce concept s’avèrent plus obscures. Selon l’ancien premier ministre canadien John G. Diefenbaker, la campagne de Kennedy lui a volé l’expression qu’elle a utilisée à son avantage, sans en citer en source. En effet, la politique de la « nouvelle frontière » de Diefenbaker a grandement contribué à son accession au pouvoir plusieurs années avant que Kennedy ne brigue la présidence. Le présent article examine les campagnes électorales canadiennes de 1957 et 1958. Lors de ces deux scrutins, les progressistes-conservateurs de John Diefenbaker battirent d’une courte tête le gouvernement libéral de longue date de Louis St-Laurent, avant de remporter la plus grande majorité parlementaire de l’histoire du Canada. L’article soutient que la politique de la « nouvelle frontière » des progressistes-conservateurs et l’image de marque de Diefenbaker en tant que self-made man ont joué un rôle déterminant dans sa victoire et ont été efficaces parce qu’elles s’inscrivaient dans le contexte historique. En effet, dans une certaine mesure, elle constituait un dispositif politique performatif. La fin des années 1950 est l’ère de « l’homme extro-dirigé », pour reprendre l’expression de David Riesman, où les préoccupations relatives à l’érosion de l’individualité et de la masculinité ont conduit à une fascination nouvelle pour la frontière et la nature sauvage. Diefenbaker et les progressistes-conservateurs ont réussi à exploiter cette nostalgie et à faire appel au désir croissant d’agir et de se réaliser au sein de la population. Son passé de homesteader élevé en Saskatchewan est utilisé pour donner de la crédibilité à son statut d’homme de la frontière, et il promet aux Canadiens que, sous un gouvernement progressiste-conservateur, il les mènera vers « l’aventure ... jusqu’aux limites extrêmes de la nation, pour lutter, chercher, trouver et ne pas céder ».","PeriodicalId":43085,"journal":{"name":"Canadian Journal of History-Annales Canadiennes d Histoire","volume":"57 1","pages":"169 - 190"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2022-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canadian Journal of History-Annales Canadiennes d Histoire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cjh-57-2-2021-0103","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Abstract:The term “New Frontier” has become synonymous across historical scholarship with the thirty-fifth president of the United States of America, John F. Kennedy. The origins of the term, however, prove murkier. According to former Canadian prime minister John G. Diefenbaker, the Kennedy campaign stole the phrase from him to “great advantage” but “without attribution.” Indeed, Diefenbaker’s “New Frontier” policies were instrumental in his rise to power several years before Kennedy ran for president. This article explores the Canadian electoral campaigns of 1957 and 1958. Across these two contests, Diefenbaker’s Progressive Conservatives narrowly defeated the longstanding Liberal government of Louis St. Laurent, before going on to win the then-largest parliamentary majority in Canadian history. The article argues that the Progressive Conservatives’ “New Frontier” policies and the branding of Diefenbaker as a self-made man were instrumental in his victory and were effective because they spoke to the historical moment. Indeed, to a certain extent they were a performative political device. The late 1950s were the era of the “other-directed man,” to quote David Riesman, where concerns about the erosion of individuality and manliness led to a newfound fascination with the frontier and wilderness. Diefenbaker and the Progressive Conservatives managed to harness this nostalgia and appealed to the growing desire for agency and self-fulfilment in the populace. His past as a Saskatchewan-raised homesteader was utilized in lending credibility to his status as a frontiersman, and he promised Canadians that under a Progressive Conservative government he would lead them toward “adventure … to the nation’s utmost bounds, to strive, to seek, to find, and not to yield.”Résumé:Dans la littérature en histoire, le terme « nouvelle frontière » est généralement associé au trente-cinquième président des États-Unis d’Amérique, John F. Kennedy. Cependant, les origines de ce concept s’avèrent plus obscures. Selon l’ancien premier ministre canadien John G. Diefenbaker, la campagne de Kennedy lui a volé l’expression qu’elle a utilisée à son avantage, sans en citer en source. En effet, la politique de la « nouvelle frontière » de Diefenbaker a grandement contribué à son accession au pouvoir plusieurs années avant que Kennedy ne brigue la présidence. Le présent article examine les campagnes électorales canadiennes de 1957 et 1958. Lors de ces deux scrutins, les progressistes-conservateurs de John Diefenbaker battirent d’une courte tête le gouvernement libéral de longue date de Louis St-Laurent, avant de remporter la plus grande majorité parlementaire de l’histoire du Canada. L’article soutient que la politique de la « nouvelle frontière » des progressistes-conservateurs et l’image de marque de Diefenbaker en tant que self-made man ont joué un rôle déterminant dans sa victoire et ont été efficaces parce qu’elles s’inscrivaient dans le contexte historique. En effet, dans une certaine mesure, elle constituait un dispositif politique performatif. La fin des années 1950 est l’ère de « l’homme extro-dirigé », pour reprendre l’expression de David Riesman, où les préoccupations relatives à l’érosion de l’individualité et de la masculinité ont conduit à une fascination nouvelle pour la frontière et la nature sauvage. Diefenbaker et les progressistes-conservateurs ont réussi à exploiter cette nostalgie et à faire appel au désir croissant d’agir et de se réaliser au sein de la population. Son passé de homesteader élevé en Saskatchewan est utilisé pour donner de la crédibilité à son statut d’homme de la frontière, et il promet aux Canadiens que, sous un gouvernement progressiste-conservateur, il les mènera vers « l’aventure ... jusqu’aux limites extrêmes de la nation, pour lutter, chercher, trouver et ne pas céder ».
期刊介绍:
The Canadian Journal of History/Annales canadiennes d’histoire (CJH/ACH), published by University of Toronto Press, is a peer-reviewed journal of general history publishing in both English and French. Geared to all professional historians, as well as to anyone interested in historical scholarship, it features articles and reviews by experts, and invites contributions from all areas of history. The journal has resisted the trend toward increased specialization and offers an excellent way to keep up with developments across the discipline. The CJH/ACH publishes three issues annually in spring, fall, and winter. While the content of our issues varies seasonally, each issue may contain a maximum of four articles, one or two historiographical review articles, and approximately forty book reviews, including one or two longer “feature reviews,” which typically consider one or two books in somewhat greater depth. Our winter issue regularly features a guest editor and focuses on a specific theme or topic of their choosing.