{"title":"[在治疗局部实性肾肿块时保留肾小球]。","authors":"Sylvain Bodard , Charles Dariane , Jean-Emmanuel Bibault , Idris Boudhabhay , Christophe Delavaud , Marc-Olivier Timsit , Virginie Verkarre , Arnaud Méjean , Olivier Hélénon , Sylvain Guinebert , Jean-Michel Correas","doi":"10.1016/j.bulcan.2023.04.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La prise en charge d’une tumeur rénale maligne impose tout d’abord une réflexion sur l’opportunité de son traitement, en prenant en compte la fonction rénale, d’autant plus si cette dernière est altérée au moment du diagnostic, ce qui est le cas chez 50 % des patients. Le choix de la méthode de traitement dépend de nombreux facteurs, et en particulier de la fonction rénale résiduelle prévisible, du risque de maladie rénale chronique, du besoin de recours temporaire ou à long terme de la dialyse, et enfin de la survie globale à long terme. D’autres facteurs interviennent comme la taille, la position et le nombre des tumeurs, ainsi que l’existence d’un contexte de tumeur héréditaire. La néphrectomie totale ne doit plus être réalisée chez les patients présentant des petites masses rénales malignes (cT1a) lorsqu’il existe une alternative possible de prise en charge épargnant la fonction rénale. Elle peut consister en une chirurgie (néphrectomie partielle ou tumorectomie), une thermo-ablation percutanée (par radiofréquence, micro-ondes ou cryothérapie). Chez les patients dont l’espérance de vie est limitée, une surveillance basée sur l’imagerie peut être proposée, afin de proposer un traitement en cas de progression locale. La bonne coordination entre urologue, radiologue, néphrologue et parfois radiothérapeute doit permettre une prise en charge optimale des patients atteints d’une tumeur rénale maligne avec ou sans insuffisance rénale sous-jacente.</p></div><div><p>Managing a malignant renal tumor requires, first of all, a reflection on the necessity of its treatment. It must consider the renal function, altered at the time of diagnosis in 50% of cases. The treatment method chosen depends on many factors, in particular, the predicted residual renal function, the risk of chronic kidney disease, the need for temporary or long-term dialysis, and overall long-term survival. Other factors include the size, position, and number of tumors and a hereditary tumor background. When a renal-sparing management alternative is available, total nephrectomy should no longer be performed in patients with small malignant renal masses (cT1a). This may consist of surgery (partial nephrectomy or lumpectomy), percutaneous thermo-ablation (by radiofrequency, microwave, or cryotherapy). In patients with limited life expectancy, imaging-based surveillance may be proposed to suggest treatment in case of local progression. Good coordination between urologist, radiologist, nephrologist, and sometimes radiotherapist should allow optimal management of patients with a malignant renal tumor with or without underlying renal failure.</p></div>","PeriodicalId":9365,"journal":{"name":"Bulletin Du Cancer","volume":"111 7","pages":"Pages 720-732"},"PeriodicalIF":1.1000,"publicationDate":"2024-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Épargne néphronique dans la prise en charge des tumeurs rénales malignes solides localisées\",\"authors\":\"Sylvain Bodard , Charles Dariane , Jean-Emmanuel Bibault , Idris Boudhabhay , Christophe Delavaud , Marc-Olivier Timsit , Virginie Verkarre , Arnaud Méjean , Olivier Hélénon , Sylvain Guinebert , Jean-Michel Correas\",\"doi\":\"10.1016/j.bulcan.2023.04.005\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>La prise en charge d’une tumeur rénale maligne impose tout d’abord une réflexion sur l’opportunité de son traitement, en prenant en compte la fonction rénale, d’autant plus si cette dernière est altérée au moment du diagnostic, ce qui est le cas chez 50 % des patients. Le choix de la méthode de traitement dépend de nombreux facteurs, et en particulier de la fonction rénale résiduelle prévisible, du risque de maladie rénale chronique, du besoin de recours temporaire ou à long terme de la dialyse, et enfin de la survie globale à long terme. D’autres facteurs interviennent comme la taille, la position et le nombre des tumeurs, ainsi que l’existence d’un contexte de tumeur héréditaire. La néphrectomie totale ne doit plus être réalisée chez les patients présentant des petites masses rénales malignes (cT1a) lorsqu’il existe une alternative possible de prise en charge épargnant la fonction rénale. Elle peut consister en une chirurgie (néphrectomie partielle ou tumorectomie), une thermo-ablation percutanée (par radiofréquence, micro-ondes ou cryothérapie). Chez les patients dont l’espérance de vie est limitée, une surveillance basée sur l’imagerie peut être proposée, afin de proposer un traitement en cas de progression locale. La bonne coordination entre urologue, radiologue, néphrologue et parfois radiothérapeute doit permettre une prise en charge optimale des patients atteints d’une tumeur rénale maligne avec ou sans insuffisance rénale sous-jacente.</p></div><div><p>Managing a malignant renal tumor requires, first of all, a reflection on the necessity of its treatment. It must consider the renal function, altered at the time of diagnosis in 50% of cases. The treatment method chosen depends on many factors, in particular, the predicted residual renal function, the risk of chronic kidney disease, the need for temporary or long-term dialysis, and overall long-term survival. Other factors include the size, position, and number of tumors and a hereditary tumor background. When a renal-sparing management alternative is available, total nephrectomy should no longer be performed in patients with small malignant renal masses (cT1a). This may consist of surgery (partial nephrectomy or lumpectomy), percutaneous thermo-ablation (by radiofrequency, microwave, or cryotherapy). In patients with limited life expectancy, imaging-based surveillance may be proposed to suggest treatment in case of local progression. Good coordination between urologist, radiologist, nephrologist, and sometimes radiotherapist should allow optimal management of patients with a malignant renal tumor with or without underlying renal failure.</p></div>\",\"PeriodicalId\":9365,\"journal\":{\"name\":\"Bulletin Du Cancer\",\"volume\":\"111 7\",\"pages\":\"Pages 720-732\"},\"PeriodicalIF\":1.1000,\"publicationDate\":\"2024-07-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Bulletin Du Cancer\",\"FirstCategoryId\":\"3\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0007455123001996\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"医学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"ONCOLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Bulletin Du Cancer","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0007455123001996","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"ONCOLOGY","Score":null,"Total":0}
Épargne néphronique dans la prise en charge des tumeurs rénales malignes solides localisées
La prise en charge d’une tumeur rénale maligne impose tout d’abord une réflexion sur l’opportunité de son traitement, en prenant en compte la fonction rénale, d’autant plus si cette dernière est altérée au moment du diagnostic, ce qui est le cas chez 50 % des patients. Le choix de la méthode de traitement dépend de nombreux facteurs, et en particulier de la fonction rénale résiduelle prévisible, du risque de maladie rénale chronique, du besoin de recours temporaire ou à long terme de la dialyse, et enfin de la survie globale à long terme. D’autres facteurs interviennent comme la taille, la position et le nombre des tumeurs, ainsi que l’existence d’un contexte de tumeur héréditaire. La néphrectomie totale ne doit plus être réalisée chez les patients présentant des petites masses rénales malignes (cT1a) lorsqu’il existe une alternative possible de prise en charge épargnant la fonction rénale. Elle peut consister en une chirurgie (néphrectomie partielle ou tumorectomie), une thermo-ablation percutanée (par radiofréquence, micro-ondes ou cryothérapie). Chez les patients dont l’espérance de vie est limitée, une surveillance basée sur l’imagerie peut être proposée, afin de proposer un traitement en cas de progression locale. La bonne coordination entre urologue, radiologue, néphrologue et parfois radiothérapeute doit permettre une prise en charge optimale des patients atteints d’une tumeur rénale maligne avec ou sans insuffisance rénale sous-jacente.
Managing a malignant renal tumor requires, first of all, a reflection on the necessity of its treatment. It must consider the renal function, altered at the time of diagnosis in 50% of cases. The treatment method chosen depends on many factors, in particular, the predicted residual renal function, the risk of chronic kidney disease, the need for temporary or long-term dialysis, and overall long-term survival. Other factors include the size, position, and number of tumors and a hereditary tumor background. When a renal-sparing management alternative is available, total nephrectomy should no longer be performed in patients with small malignant renal masses (cT1a). This may consist of surgery (partial nephrectomy or lumpectomy), percutaneous thermo-ablation (by radiofrequency, microwave, or cryotherapy). In patients with limited life expectancy, imaging-based surveillance may be proposed to suggest treatment in case of local progression. Good coordination between urologist, radiologist, nephrologist, and sometimes radiotherapist should allow optimal management of patients with a malignant renal tumor with or without underlying renal failure.
期刊介绍:
Without doubt, the ''Bulletin du Cancer'' is the French language publication of reference in the field of cancerology. Official organ of the French Society of Cancer, this journal covers all the information available, whether in the form of original articles or review articles, but also clinical cases and letters to the editor, including various disciplines as onco-hematology, solids tumors, medical oncology, pharmacology, epidemiology, biology as well as fundamental research in cancerology. The journal proposes a clinical and therapeutic approach of high scientific standard and regular updates in knowledge are thus made possible. Articles can be submitted in French or English.