{"title":"气候变化和人类活动对benoue(喀麦隆北部)径流的影响","authors":"Valentin Brice Ebodé, G. Mahé, Ernest Amoussou","doi":"10.5194/piahs-384-261-2021","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract. La sécheresse observée en Afrique tropicale vers la\nfin des années 1960, a également affecté le bassin de la\nBénoué en Afrique centrale, avec une persistance remarquable qui\ns'est répercutée sur les écoulements. Les ruptures à la\nbaisse ont été mises en évidence dans les séries\nhydropluviométriques de ce bassin au pas de temps annuel en 1970–1971\n(pluies) et 1971–1972 (débits). Les déficits associés à cette\nrupture sont de -2,9 % pour les pluies et -14,2 % pour les débits,\npar rapport à la moyenne climatologique (1950–1951 à 2014–2015). La\nsaison humide a connu des évolutions pratiquement identiques. Cependant,\ndepuis la décennie 1990, il est observé un relèvement\nsignificatif dans les écoulements moyens annuels de ce cours d'eau, et\ncela coïncide avec le retour des pluies. Le maintien de cette hausse au\ncours des récentes décennies pourrait être envisagé en\nraison de l'accroissement des espaces imperméabilisés dans le\nbassin, qui compenseraient le déficit engendré par la rechute des\npluies après la décennie 1990 via une accentuation du\nruissèlement. De plus, depuis la mise en eau du barrage de Lagdo en\n1983, il est observé non seulement une augmentation de l'ensemble des\ngammes de débits minima suivant des taux allant de +57,8 % (minimum\nsur 1 jour) à +70,1 % (minimum sur 90 jours), mais aussi un\naccroissement général de la variabilité de l'ensemble des\ndébits extrêmes (minima et maxima). L'augmentation progressive du\nstockage en saison de pluies à la retenue de Lagdo, pour fournir\nl'électricité et l'eau d'irrigation durant la saison sèche à\nune population grandissante, rendent imperceptibles les effets de\nl'accroissement des espaces imperméabilisés non seulement sur les\nécoulements de la saison humide, mais aussi sur les écoulements\nmaxima. Au demeurant, l'opérationnalisation du barrage de Lagdo a eu un\nimpact significatif sur le régime de la Bénoué, se traduisant\nessentiellement par le caractère désormais permanent de\nl'écoulement tout au long de l'année hydrologique et un important\nfléchissement de la crue d'août à octobre.\nAbstract. A tendency to drought conditions appeared in tropical Africa from\nthe end of 1960s, also affect the Benoue watershed in central Africa, with a\nremarkable persistence in streamflow. Negative breakpoints are found in the\nannual hydroclimatic time series of the Benoue catchment at annual time step\nin 1970–1971 for rainfall, and in 1971–1972 for discharges. Compared to the\nclimatological mean (1950–1951 to 2014–2015), the deficits associated with these\nnegative breakpoints are approximating −2.9 % for rainfall, and −14.2 % for discharges. The wet season shows similar developments. However,\nfrom the 1990s, there has been a significant increase in the mean annual\ndischarges of the Benoue River, which coincides with that of the rainfall\nduring the same decade. The maintenance of this increase over the recent\ndecades could also be expected in response to an increase in impervious\nsurface areas (ISA) in the catchment area, which could compensate the\ndeficit generated by the post-1990s rainfall deficit through increasing in\nrunoff. From the watering of the Lagdo dam in 1983, an increase in all\nranges of minimum flow, ranging from +57.8 % (1 d minimum) to +70.1 % (90 d minimum), as well as an increase in the variability of extreme\nflows (minima and maxima), has been detected. During the wet season, the\nincrease in water storage capacity at the Lagdo reservoir, which is used to\nprovide electricity and irrigation water to a growing population, mitigates\nthe increase in runoff, especially in maximum runoff. Moreover, the\noperationalization of the Lagdo dam has a significant impact on the Benoue\nhydrological regime, resulting mainly in a new perennial nature of the flow,\nand a significant decrease in flood from August to October.\n","PeriodicalId":53381,"journal":{"name":"Proceedings of the International Association of Hydrological Sciences","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"4","resultStr":"{\"title\":\"Impact de la variabilité climatique et de l'anthropisation sur les écoulements de la Bénoué (nord Cameroun)\",\"authors\":\"Valentin Brice Ebodé, G. Mahé, Ernest Amoussou\",\"doi\":\"10.5194/piahs-384-261-2021\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Abstract. 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Le maintien de cette hausse au\\ncours des récentes décennies pourrait être envisagé en\\nraison de l'accroissement des espaces imperméabilisés dans le\\nbassin, qui compenseraient le déficit engendré par la rechute des\\npluies après la décennie 1990 via une accentuation du\\nruissèlement. De plus, depuis la mise en eau du barrage de Lagdo en\\n1983, il est observé non seulement une augmentation de l'ensemble des\\ngammes de débits minima suivant des taux allant de +57,8 % (minimum\\nsur 1 jour) à +70,1 % (minimum sur 90 jours), mais aussi un\\naccroissement général de la variabilité de l'ensemble des\\ndébits extrêmes (minima et maxima). L'augmentation progressive du\\nstockage en saison de pluies à la retenue de Lagdo, pour fournir\\nl'électricité et l'eau d'irrigation durant la saison sèche à\\nune population grandissante, rendent imperceptibles les effets de\\nl'accroissement des espaces imperméabilisés non seulement sur les\\nécoulements de la saison humide, mais aussi sur les écoulements\\nmaxima. Au demeurant, l'opérationnalisation du barrage de Lagdo a eu un\\nimpact significatif sur le régime de la Bénoué, se traduisant\\nessentiellement par le caractère désormais permanent de\\nl'écoulement tout au long de l'année hydrologique et un important\\nfléchissement de la crue d'août à octobre.\\nAbstract. A tendency to drought conditions appeared in tropical Africa from\\nthe end of 1960s, also affect the Benoue watershed in central Africa, with a\\nremarkable persistence in streamflow. 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Impact de la variabilité climatique et de l'anthropisation sur les écoulements de la Bénoué (nord Cameroun)
Abstract. La sécheresse observée en Afrique tropicale vers la
fin des années 1960, a également affecté le bassin de la
Bénoué en Afrique centrale, avec une persistance remarquable qui
s'est répercutée sur les écoulements. Les ruptures à la
baisse ont été mises en évidence dans les séries
hydropluviométriques de ce bassin au pas de temps annuel en 1970–1971
(pluies) et 1971–1972 (débits). Les déficits associés à cette
rupture sont de -2,9 % pour les pluies et -14,2 % pour les débits,
par rapport à la moyenne climatologique (1950–1951 à 2014–2015). La
saison humide a connu des évolutions pratiquement identiques. Cependant,
depuis la décennie 1990, il est observé un relèvement
significatif dans les écoulements moyens annuels de ce cours d'eau, et
cela coïncide avec le retour des pluies. Le maintien de cette hausse au
cours des récentes décennies pourrait être envisagé en
raison de l'accroissement des espaces imperméabilisés dans le
bassin, qui compenseraient le déficit engendré par la rechute des
pluies après la décennie 1990 via une accentuation du
ruissèlement. De plus, depuis la mise en eau du barrage de Lagdo en
1983, il est observé non seulement une augmentation de l'ensemble des
gammes de débits minima suivant des taux allant de +57,8 % (minimum
sur 1 jour) à +70,1 % (minimum sur 90 jours), mais aussi un
accroissement général de la variabilité de l'ensemble des
débits extrêmes (minima et maxima). L'augmentation progressive du
stockage en saison de pluies à la retenue de Lagdo, pour fournir
l'électricité et l'eau d'irrigation durant la saison sèche à
une population grandissante, rendent imperceptibles les effets de
l'accroissement des espaces imperméabilisés non seulement sur les
écoulements de la saison humide, mais aussi sur les écoulements
maxima. Au demeurant, l'opérationnalisation du barrage de Lagdo a eu un
impact significatif sur le régime de la Bénoué, se traduisant
essentiellement par le caractère désormais permanent de
l'écoulement tout au long de l'année hydrologique et un important
fléchissement de la crue d'août à octobre.
Abstract. A tendency to drought conditions appeared in tropical Africa from
the end of 1960s, also affect the Benoue watershed in central Africa, with a
remarkable persistence in streamflow. Negative breakpoints are found in the
annual hydroclimatic time series of the Benoue catchment at annual time step
in 1970–1971 for rainfall, and in 1971–1972 for discharges. Compared to the
climatological mean (1950–1951 to 2014–2015), the deficits associated with these
negative breakpoints are approximating −2.9 % for rainfall, and −14.2 % for discharges. The wet season shows similar developments. However,
from the 1990s, there has been a significant increase in the mean annual
discharges of the Benoue River, which coincides with that of the rainfall
during the same decade. The maintenance of this increase over the recent
decades could also be expected in response to an increase in impervious
surface areas (ISA) in the catchment area, which could compensate the
deficit generated by the post-1990s rainfall deficit through increasing in
runoff. From the watering of the Lagdo dam in 1983, an increase in all
ranges of minimum flow, ranging from +57.8 % (1 d minimum) to +70.1 % (90 d minimum), as well as an increase in the variability of extreme
flows (minima and maxima), has been detected. During the wet season, the
increase in water storage capacity at the Lagdo reservoir, which is used to
provide electricity and irrigation water to a growing population, mitigates
the increase in runoff, especially in maximum runoff. Moreover, the
operationalization of the Lagdo dam has a significant impact on the Benoue
hydrological regime, resulting mainly in a new perennial nature of the flow,
and a significant decrease in flood from August to October.