{"title":"框架介绍。法国无家可归者:2001年至2012年的特点和主要发展","authors":"Bénédicte Mordier","doi":"10.3406/ESTAT.2016.10709","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Plus de 140 000 personnes sont sans domicile en France en 2012, soit une augmentation de plus de 50 % en onze ans. En particulier, les sans-domicile nes a l’etranger, venant pour beaucoup des anciennes colonies francaises, sont nettement plus nombreux qu’en 2001. Parmi les adultes sans domicile dans les agglomerations de 20 000 habitants ou plus, si la population masculine reste majoritaire, c’est parmi les femmes et les enfants que la progression a ete la plus forte. L’accueil en centre reste le mode d’hebergement principal des sans-domicile, mais l’hebergement en hotel s’est particulierement developpe pour accueillir les couples sans domicile toujours plus nombreux. Le nombre d’adultes heberges y a plus que triple. Concernant leur situation vis-a-vis du marche du travail, un quart des adultes sans domicile de moins de 65 ans travaillent et tirent des ressources de leur activite. Pres d’un sur deux se dit «chomeur » et un sur dix n’est pas autorise a travailler (notamment demandeur d’asile ou en conge maladie de plus de trois mois). La ressource la plus souvent percue par les sans-domicile est le revenu de solidarite active (RSA), puis les revenus issus du travail. L’allocation logement et les allocations familiales sont frequemment citees par les sans-domicile francophones alors que l’allocation temporaire d’attente est une ressource frequente pour les non-francophones. L’etat de sante percu des sans-domicile est moins bon que celui des personnes vivant dans un logement ordinaire. 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Introduction de cadrage. Les sans-domicile en France : caractéristiques et principales évolutions entre 2001 et 2012
Plus de 140 000 personnes sont sans domicile en France en 2012, soit une augmentation de plus de 50 % en onze ans. En particulier, les sans-domicile nes a l’etranger, venant pour beaucoup des anciennes colonies francaises, sont nettement plus nombreux qu’en 2001. Parmi les adultes sans domicile dans les agglomerations de 20 000 habitants ou plus, si la population masculine reste majoritaire, c’est parmi les femmes et les enfants que la progression a ete la plus forte. L’accueil en centre reste le mode d’hebergement principal des sans-domicile, mais l’hebergement en hotel s’est particulierement developpe pour accueillir les couples sans domicile toujours plus nombreux. Le nombre d’adultes heberges y a plus que triple. Concernant leur situation vis-a-vis du marche du travail, un quart des adultes sans domicile de moins de 65 ans travaillent et tirent des ressources de leur activite. Pres d’un sur deux se dit «chomeur » et un sur dix n’est pas autorise a travailler (notamment demandeur d’asile ou en conge maladie de plus de trois mois). La ressource la plus souvent percue par les sans-domicile est le revenu de solidarite active (RSA), puis les revenus issus du travail. L’allocation logement et les allocations familiales sont frequemment citees par les sans-domicile francophones alors que l’allocation temporaire d’attente est une ressource frequente pour les non-francophones. L’etat de sante percu des sans-domicile est moins bon que celui des personnes vivant dans un logement ordinaire. Les non-francophones se disent moins souvent en bonne sante que les autres sans-domicile, ils sont egalement moins nombreux a disposer d’une couverture maladie.