{"title":"书籍评论/书评","authors":"T. Deroin","doi":"10.5252/adansonia2020v42a20","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Après 170 ans d’exploration botanique, on commence à mieux comprendre la flore gabonaise, dont 75% des probables 7000 espèces d’angiospermes seraient actuellement décrites. Il était donc intéressant de publier un premier bilan, proposant une synthèse sur les formations naturelles, une description de nombreuses espèces représentatives (1680), dont des invasives (56), enfin de tracer des perspectives sur l’avenir des études floristiques africaines. Les Auteurs nous offrent ainsi un volume riche en informations (1/3 des espèces connues est traité) et élégant dans sa présentation. En quelques pages (11-24) la géographie physique et les formations végétales du pays sont brossées avec brio et l’appui d’une belle iconographie. Suivent deux courts chapitres assez originaux, l’un donnant une phylogénie actualisée des angiospermes (p. 25-27) et justifiant l’utilisation conjointe des classifications APG III et APG IV, l’autre – rédigé par Marc Sosef – retraçant les progrès des connaissances botaniques gabonaises (p. 28-31). Cette analyse historique expose bien les difficultés techniques rencontrées, notamment dans les stratégies de collecte et de publication des résultats. Les obstacles propres à la floristique africaine n’ont pu être surmontés que tout récemment, par la mise en œuvre de moyens plus importants, par des équipes élargies et impliquées dans des programmes d’expédition continus et coordonnés. Le corps de l’ouvrage (p. 35-769) décrit un tiers des espèces connues, toutes accompagnées de photographies de terrain. Les synonymies et bibliographies essentielles sont rappelées, les caractères diagnostiques sont détaillés en 10-15 lignes. Les données écologiques, phytogéographiques et ethnobotaniques sont rédigées de manière concise. L’enthousiasme des Auteurs – tous botanistes de terrain – rayonne à toutes les pages. En conclusion l’ensemble de ce travail considérable est un régal de consultation et constitue un soutien documentaire majeur aux recherches actuelles en botanique et écologie afrotropicales. Il mérite à l’évidence une large diffusion.","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Analyses d'ouvrages/Book reviews\",\"authors\":\"T. Deroin\",\"doi\":\"10.5252/adansonia2020v42a20\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Après 170 ans d’exploration botanique, on commence à mieux comprendre la flore gabonaise, dont 75% des probables 7000 espèces d’angiospermes seraient actuellement décrites. 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Cette analyse historique expose bien les difficultés techniques rencontrées, notamment dans les stratégies de collecte et de publication des résultats. Les obstacles propres à la floristique africaine n’ont pu être surmontés que tout récemment, par la mise en œuvre de moyens plus importants, par des équipes élargies et impliquées dans des programmes d’expédition continus et coordonnés. Le corps de l’ouvrage (p. 35-769) décrit un tiers des espèces connues, toutes accompagnées de photographies de terrain. Les synonymies et bibliographies essentielles sont rappelées, les caractères diagnostiques sont détaillés en 10-15 lignes. Les données écologiques, phytogéographiques et ethnobotaniques sont rédigées de manière concise. L’enthousiasme des Auteurs – tous botanistes de terrain – rayonne à toutes les pages. 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