M. El-Etr , S. Vukusic , C. Confavreux , E.-E. Baulieu , M. Schumacher
{"title":"性激素和多发性硬化症","authors":"M. El-Etr , S. Vukusic , C. Confavreux , E.-E. Baulieu , M. Schumacher","doi":"10.1016/j.mlong.2009.06.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune, inflammatoire et démyélinisante atteignant préférentiellement les femmes jeunes. Chez l’homme, la maladie tend à survenir plus tardivement et la symptomatologie à être plus grave. Des différences génétiques, mais également hormonales pourraient rendre compte de ce dimorphisme sexuel, retrouvé également dans le modèle animal que constitue l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE). Par leurs propriétés immunologiques, promyélinisantes, neurotrophiques et neuroprotectrices, les estrogènes, les progestagènes et les androgènes sont susceptibles de moduler l’évolution de la maladie. Il est maintenant bien établi que le rythme des poussées chez la femme diminue en fin de grossesse alors qu’on observe une recrudescence dans le postpartum avec la chute des sécrétions hormonales. Chez l’animal, divers estrogènes, la progestérone et les androgènes préviennent ou atténuent les signes cliniques de la maladie tandis que la castration chez le mâle augmente sa sévérité. Ces données cliniques et expérimentales permettent d’envisager une utilisation des stéroïdes sexuels comme traitement adjuvant de la maladie humaine. Deux études pilotes ont été menées : avec l’estriol oral chez la femme et la testostérone percutanée chez l’homme. POPART’MUS, essai clinique de phase III, qui vise à prévenir les poussées de SEP du postpartum par une association de progestatif et d’estradiol est par ailleurs toujours en cours.</p></div><div><p>Multiple sclerosis is an autoimmune inflammatory demyelinating disease which preferentially affects young women while occuring at a somewhat later age and with more severity in men. Genetic but also hormonal influences may account for this gender difference observed in humans and in the animal model of the disease: experimental autoimmune encephalomyelitis. Through their immune, promyelinating and neuroprotective properties, estrogens, progesterone and androgens are able to influence the course of the disease. It is now well established that the relapse rate is inhibited in the late pregnancy and increases during the first quarter after delivery. In animal models, various estrogens, progesterone and androgens can prevent or attenuate the disease, while castration of males enhances its severity. Clinical and experimental data have led to consider sexual steroids as potential adjuvant therapeutic tools. Two pilot studies have been conducted with oral estriol in women and percutaneous testosterone in men. A phase III clinical trial, POPART’MUS, aimed at preventing postpartum relapses with an estradiol-progestin association, is still running.</p></div>","PeriodicalId":100903,"journal":{"name":"Médecine & Longévité","volume":"1 1","pages":"Pages 3-11"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2009-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.mlong.2009.06.005","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Hormones sexuelles et sclérose en plaques\",\"authors\":\"M. El-Etr , S. Vukusic , C. Confavreux , E.-E. Baulieu , M. 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摘要
多发性硬化症(ms)是一种自身免疫性、炎性和脱髓鞘性疾病,主要影响年轻女性。在人类中,这种疾病往往发生得较晚,症状更严重。遗传和激素的差异可能解释了这种性别二型性,在实验性自身免疫性脑脊髓炎(EAE)动物模型中也发现了这种差异。雌激素、黄体酮和雄激素通过其免疫学、前髓鞘、神经营养和神经保护特性可能调节疾病的发展。现在已经很清楚的是,女性的月经周期在怀孕后期下降,而在产后随着激素分泌的减少而增加。在动物身上,各种雌激素、黄体酮和雄激素可以预防或减轻疾病的临床症状,而雄性阉割则会增加疾病的严重程度。这些临床和实验数据允许考虑使用性类固醇作为人类疾病的辅助治疗。进行了两项初步研究:女性口服雌三醇和男性经皮睾酮。popart ' mus是一项III期临床试验,旨在通过联合孕酮和雌二醇预防产后多发性硬化症的发作,目前仍在进行中。多发性硬化症是一种自身免疫性炎症性脱髓鞘疾病,主要影响年轻女性,但在男性中更为严重。遗传因素,但激素的影响也可能解释在人类和疾病动物模型中观察到的性别差异:实验性自身免疫性脑膜炎。= =地理= =根据美国人口普查,这个县的面积为,其中土地和(1.1%)水。now, It is well,拿破仑的that is the relapse脾inhibited in the late delivery之后在怀孕和提高了during the first四分卫,。在动物模型中,各种雌激素、黄体酮和雄激素可以预防或减少疾病,而绝育则增强了疾病的严重程度。临床和实验数据表明,性类固醇是一种潜在的辅助治疗工具。这首歌在英国单曲排行榜上排名第二,在英国单曲榜上排名第三,在英国单曲榜上排名第四。= =地理= =根据美国人口普查,这个县的面积为,其中土地面积为,其中土地面积为。
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune, inflammatoire et démyélinisante atteignant préférentiellement les femmes jeunes. Chez l’homme, la maladie tend à survenir plus tardivement et la symptomatologie à être plus grave. Des différences génétiques, mais également hormonales pourraient rendre compte de ce dimorphisme sexuel, retrouvé également dans le modèle animal que constitue l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE). Par leurs propriétés immunologiques, promyélinisantes, neurotrophiques et neuroprotectrices, les estrogènes, les progestagènes et les androgènes sont susceptibles de moduler l’évolution de la maladie. Il est maintenant bien établi que le rythme des poussées chez la femme diminue en fin de grossesse alors qu’on observe une recrudescence dans le postpartum avec la chute des sécrétions hormonales. Chez l’animal, divers estrogènes, la progestérone et les androgènes préviennent ou atténuent les signes cliniques de la maladie tandis que la castration chez le mâle augmente sa sévérité. Ces données cliniques et expérimentales permettent d’envisager une utilisation des stéroïdes sexuels comme traitement adjuvant de la maladie humaine. Deux études pilotes ont été menées : avec l’estriol oral chez la femme et la testostérone percutanée chez l’homme. POPART’MUS, essai clinique de phase III, qui vise à prévenir les poussées de SEP du postpartum par une association de progestatif et d’estradiol est par ailleurs toujours en cours.
Multiple sclerosis is an autoimmune inflammatory demyelinating disease which preferentially affects young women while occuring at a somewhat later age and with more severity in men. Genetic but also hormonal influences may account for this gender difference observed in humans and in the animal model of the disease: experimental autoimmune encephalomyelitis. Through their immune, promyelinating and neuroprotective properties, estrogens, progesterone and androgens are able to influence the course of the disease. It is now well established that the relapse rate is inhibited in the late pregnancy and increases during the first quarter after delivery. In animal models, various estrogens, progesterone and androgens can prevent or attenuate the disease, while castration of males enhances its severity. Clinical and experimental data have led to consider sexual steroids as potential adjuvant therapeutic tools. Two pilot studies have been conducted with oral estriol in women and percutaneous testosterone in men. A phase III clinical trial, POPART’MUS, aimed at preventing postpartum relapses with an estradiol-progestin association, is still running.