{"title":"代谢综合征和顽固性抑郁症","authors":"D. Bennabi","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.276","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La prévalence du syndrome métabolique (SM) dans la dépression, estimée à 30,5 %, est plus importante que dans la population générale entraînant une augmentation de la morbi-mortalité cardiovasculaire, une péjoration du pronostic et des difficultés de prise en charge <span>[1]</span>. Avec une prévalence de 38 %, le SM est également très largement surreprésenté dans la dépression résistante et pourrait augmenter le risque de non réponse aux antidépresseurs <span>[2]</span>, <span>[3]</span>. Les mécanismes expliquant ces associations impliquent probablement certains médiateurs comportementaux (sédentarité, le bas niveau socio-économique, mauvaise adhérence aux traitements, difficultés d’accès aux soins) et biologiques (dysfonctionnement du système nerveux autonome, dysrégulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, dysrégulation du système immunitaire, des anomalies de la coagulation, dysfonctionnement de l’endothélium vasculaire, facteurs génétiques et épigénétiques) <span>[4]</span>.</p><p>La méconnaissance de ce problème par les praticiens entraîne une prise en charge non optimale, aussi bien sur le plan préventif que sur le plan curatif, malgré l’existence de recommandations spécifiques. Pourtant, l’intérêt d’une surveillance régulière clinique et biologique de ces paramètres est majeur et nécessite une meilleure collaboration entre les psychiatres et les médecins somaticiens.</p><p>Nous nous proposons donc d’aborder à travers cette session les données épidémiologiques récentes concernant la prévalence du syndrome métabolique en France dans la dépression résistante. 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La prévalence du syndrome métabolique (SM) dans la dépression, estimée à 30,5 %, est plus importante que dans la population générale entraînant une augmentation de la morbi-mortalité cardiovasculaire, une péjoration du pronostic et des difficultés de prise en charge [1]. Avec une prévalence de 38 %, le SM est également très largement surreprésenté dans la dépression résistante et pourrait augmenter le risque de non réponse aux antidépresseurs [2], [3]. Les mécanismes expliquant ces associations impliquent probablement certains médiateurs comportementaux (sédentarité, le bas niveau socio-économique, mauvaise adhérence aux traitements, difficultés d’accès aux soins) et biologiques (dysfonctionnement du système nerveux autonome, dysrégulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, dysrégulation du système immunitaire, des anomalies de la coagulation, dysfonctionnement de l’endothélium vasculaire, facteurs génétiques et épigénétiques) [4].
La méconnaissance de ce problème par les praticiens entraîne une prise en charge non optimale, aussi bien sur le plan préventif que sur le plan curatif, malgré l’existence de recommandations spécifiques. Pourtant, l’intérêt d’une surveillance régulière clinique et biologique de ces paramètres est majeur et nécessite une meilleure collaboration entre les psychiatres et les médecins somaticiens.
Nous nous proposons donc d’aborder à travers cette session les données épidémiologiques récentes concernant la prévalence du syndrome métabolique en France dans la dépression résistante. Nous nous intéresserons également aux facteurs favorisants l’élévation des risques métaboliques et vasculaires chez les patients et présenteront une synthèse des recommandations utiles au quotidien à la prise en charge et au suivi de ces patients.