V. Poinsignon , C. Verstuyft , S. Thummler , S. Raymond
{"title":"精神药物的耐药性或不良反应:如何进行药物遗传学探索?","authors":"V. Poinsignon , C. Verstuyft , S. Thummler , S. Raymond","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.282","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Près d’un tiers des patients atteints de troubles schizophréniques répond insuffisamment aux neuroleptiques. Cette pharmacorésistance est préoccupante et l’optimisation de la thérapeutique médicamenteuse est donc un élément crucial de la prise en charge des patients. Parmi les outils à disposition, le recours au suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est essentiel. Il vise à évaluer les taux sanguins du médicament afin d’ajuster plus précisément la posologie chez le patient et d’obtenir une réponse optimale. Pour autant cette approche n’explique pas la variabilité de la réponse telle qu’on l’observe au quotidien. Les examens de pharmacogénétique permettent d’évaluer des variations de séquence d’ADN en lien avec la variabilité de réponse à certains médicaments et donc de déterminer si le patient est à risque d’être non-répondeur, d’avoir des effets indésirables accrus et ainsi de prévoir la posologie la plus adaptée au cas par cas. À l’heure actuelle, les principaux gènes d’intérêt étudiés en routine en rapport avec les neuroleptiques sont ceux des cytochromes 2C19, 2D6 et 1A2. En France, il existe un réseau national des laboratoires de pharmacogénétique (RNPGx).</p><p>Au cours de la première communication, une biologiste responsable de l’un des laboratoires du RNPGx, abordera outre les tests réalisés en routine, les recherches possibles et pistes d’avenir ainsi que les limites de la pharmacogénétique. Les deux autres interventions exposeront le point de vue des cliniciens et l’apport de tels examens dans leur pratique quotidienne. La seconde communication décrira l’utilisation du génotypage des cytochromes en pédopsychiatrie tels que par exemple celui du CYP2D6 pour guider le choix d’une stratégie thérapeutique chez des patients résistants et pour qui peu de médicaments ont l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Enfin la troisième intervention démontrera à travers des cas cliniques de patients hospitalisés en Unité pour Malades Difficiles (UMD) l’utilité de tels examens en situation d’impasse thérapeutique, chez des patients présentant un tableau clinique complexe et chimiorésistant.</p><p>Ainsi cette rencontre sera l’occasion d’exposer un regard croisé pluridisciplinaire sur la pharmacogénétique.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S9"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Résistance ou effets indésirables sous psychotropes : comment prescrire les explorations pharmacogénétiques ?\",\"authors\":\"V. Poinsignon , C. Verstuyft , S. Thummler , S. 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Les examens de pharmacogénétique permettent d’évaluer des variations de séquence d’ADN en lien avec la variabilité de réponse à certains médicaments et donc de déterminer si le patient est à risque d’être non-répondeur, d’avoir des effets indésirables accrus et ainsi de prévoir la posologie la plus adaptée au cas par cas. À l’heure actuelle, les principaux gènes d’intérêt étudiés en routine en rapport avec les neuroleptiques sont ceux des cytochromes 2C19, 2D6 et 1A2. En France, il existe un réseau national des laboratoires de pharmacogénétique (RNPGx).</p><p>Au cours de la première communication, une biologiste responsable de l’un des laboratoires du RNPGx, abordera outre les tests réalisés en routine, les recherches possibles et pistes d’avenir ainsi que les limites de la pharmacogénétique. Les deux autres interventions exposeront le point de vue des cliniciens et l’apport de tels examens dans leur pratique quotidienne. 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Résistance ou effets indésirables sous psychotropes : comment prescrire les explorations pharmacogénétiques ?
Près d’un tiers des patients atteints de troubles schizophréniques répond insuffisamment aux neuroleptiques. Cette pharmacorésistance est préoccupante et l’optimisation de la thérapeutique médicamenteuse est donc un élément crucial de la prise en charge des patients. Parmi les outils à disposition, le recours au suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est essentiel. Il vise à évaluer les taux sanguins du médicament afin d’ajuster plus précisément la posologie chez le patient et d’obtenir une réponse optimale. Pour autant cette approche n’explique pas la variabilité de la réponse telle qu’on l’observe au quotidien. Les examens de pharmacogénétique permettent d’évaluer des variations de séquence d’ADN en lien avec la variabilité de réponse à certains médicaments et donc de déterminer si le patient est à risque d’être non-répondeur, d’avoir des effets indésirables accrus et ainsi de prévoir la posologie la plus adaptée au cas par cas. À l’heure actuelle, les principaux gènes d’intérêt étudiés en routine en rapport avec les neuroleptiques sont ceux des cytochromes 2C19, 2D6 et 1A2. En France, il existe un réseau national des laboratoires de pharmacogénétique (RNPGx).
Au cours de la première communication, une biologiste responsable de l’un des laboratoires du RNPGx, abordera outre les tests réalisés en routine, les recherches possibles et pistes d’avenir ainsi que les limites de la pharmacogénétique. Les deux autres interventions exposeront le point de vue des cliniciens et l’apport de tels examens dans leur pratique quotidienne. La seconde communication décrira l’utilisation du génotypage des cytochromes en pédopsychiatrie tels que par exemple celui du CYP2D6 pour guider le choix d’une stratégie thérapeutique chez des patients résistants et pour qui peu de médicaments ont l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Enfin la troisième intervention démontrera à travers des cas cliniques de patients hospitalisés en Unité pour Malades Difficiles (UMD) l’utilité de tels examens en situation d’impasse thérapeutique, chez des patients présentant un tableau clinique complexe et chimiorésistant.
Ainsi cette rencontre sera l’occasion d’exposer un regard croisé pluridisciplinaire sur la pharmacogénétique.