Vaslav Nijinski, né fin 1889, d’origine polonaise, a été l’un des plus grands danseurs de son époque avec les Ballets Russes. Au début du siècle à Paris, par l’entremise de Diaghilev, ce grand ordonnateur de spectacle, cette célèbre compagnie de danse a cristallisé toutes les forces créatrices du moment. La carrière de danseur et de chorégraphe de Nijinski a duré à peine 10 ans (1908 à 1917). Il a créé des ballets aussi célèbre que Petrouchka, Le Spectre de la rose. Il fut aussi le chorégraphe de quatre ballets : L’après-midi d’un faune, Jeux, Le sacre du printemps et Tills l’espiègle.
L’histoire de Vaslav Nijinski est celle d’un patient souffrant d’une schizophrénie à début dysthymique et à évolution déficitaire. Cette maladie lui a fait traverser la première moitié du vingtième siècle en compagnie des plus grands médecins de l’époque (Bleuler, Adler, Binswanger, Sakel, etc.), connaître la psychanalyse, les cures insuliniques et la psychiatrie institutionnelle. Il a disparu de la scène à Saint Morritz dans une crise psychotique. Il est décédé le 8 avril 1950 d’une insuffisance rénale associée à une artériosclérose et une hypertension artérielle. Il est inhumé actuellement au cimetière Montmartre à côté de Vestris, l’autre dieu de la danse.
Vaslav Nijinski restera à tout jamais ce danseur qui enflamma le public en disparaissant, suspendu en l’air, à travers une fenêtre lors de la première représentation du spectre de la rose.