{"title":"挑战和解:不确定性、分歧和加拿大印第安人寄宿学校的真相与和解委员会","authors":"J. Weiss","doi":"10.3138/IJCS.51.27","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"This article investigates some of the kinds of social work that the twinned concepts of “truth” and “reconciliation” are currently performing in Canada. Though they are intimately associated with the Truth and Reconciliation Commission of Canada (TRCC) and Indian residential schools, it is submitted that it is important to investigate the multiple ways in which truth and reconciliation as concepts are deployed by TRCC supporters, analysts, and critics alike. I argue that there is in fact no clear consensus in what truth and reconciliation should mean for residential school survivors or for Aboriginal peoples more generally in the context of a contemporary Canada with uneasy ties to its own colonial history. Through a detailed examination of the Canadian TRCC, I demonstrate that the commission’s framing of “truth” and “reconciliation” rests on a fundamental indeterminacy. It is suggested further that this indeterminacy can be seen as both problematic and productive, facilitating perspectives that undergird state legitimization and powerful critiques of that same state and its relation to Indigenous peoples. To demonstrate this ambivalent potential, the article offers a reading of selected articles from the Aboriginal Healing Foundation’s report From Truth to Reconciliation: Transforming the Legacy of Residential Schools. These selections, I argue, draw on the language of “truth” and “reconciliation” made available by the very ambiguity of the TRCC’s own objectives and mandate in order to advance arguments and objectives that not only offer alternative visions of what “truth and reconciliation” should mean for Canada but also do so in ways that challenge state legitimacy and authority and make powerful claims in support of Aboriginal sovereign rights in Canada. Cet article examine certains aspects du travail que les concepts jumeaux de « vérité » et de « réconciliation » sont en train d’effectuer sur la société au Canada. Bien que ces termes soient intimement liés à la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) et aux pensionnats indiens, je postule qu’il est important de considérer les multiples façons dont les concepts de vérité et de réconciliation sont déployés tant par les partisans que par les analystes et les détracteurs de la CVR. Je soutiens qu’il n’existe en fait aucun consensus clair sur ce que la vérité et la réconciliation devraient signifier pour les survivants des pensionnats ou les peuples autochtones en général, dans le contexte contemporain d’un Canada aux prises avec son histoire coloniale. En étudiant dans le détail la CVR canadienne, je montre que le cadre qu’elle donne à la « vérité » et à la « réconciliation » repose sur une indétermination fondamentale. Selon moi, cette indétermination présente des aspects à la fois problématiques et productifs, dans la mesure où elle ouvre des perspectives qui assoient, en même temps que la légitimation de l’État, des critiques convaincantes de ce même État et de sa relation aux peuples autochtones. Pour illustrer ce pouvoir ambivalent, je propose une lecture d’articles choisis dans le rapport de la Fondation autochtone de guérison, From Truth to Reconciliation: Transforming the Legacy of Residential Schools (version française : De la vérité à la réconciliation : Transformer l’héritage des pensionnats). Les textes choisis, selon moi, se servent du vocabulaire de la « vérité » et de la « réconciliation » rendu disponible par l’ambigüité même des objectifs et du mandat de la CVR pour proposer des arguments et des objectifs qui non seulement offrent une vision différente de ce que ces mots devraient vouloir dire pour le Canada, mais le font d’une manière qui défie la légitimité et l’autorité de l’État tout en formulant des arguments extrêmement solides pour la défense des droits souverains des Autochtones au Canada.","PeriodicalId":29739,"journal":{"name":"International Journal of Canadian Studies","volume":"51 1","pages":"27 - 55"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2015-09-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.3138/IJCS.51.27","citationCount":"3","resultStr":"{\"title\":\"Challenging Reconciliation: Indeterminacy, Disagreement, and Canada’s Indian Residential Schools’ Truth and Reconciliation Commission\",\"authors\":\"J. 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Challenging Reconciliation: Indeterminacy, Disagreement, and Canada’s Indian Residential Schools’ Truth and Reconciliation Commission
This article investigates some of the kinds of social work that the twinned concepts of “truth” and “reconciliation” are currently performing in Canada. Though they are intimately associated with the Truth and Reconciliation Commission of Canada (TRCC) and Indian residential schools, it is submitted that it is important to investigate the multiple ways in which truth and reconciliation as concepts are deployed by TRCC supporters, analysts, and critics alike. I argue that there is in fact no clear consensus in what truth and reconciliation should mean for residential school survivors or for Aboriginal peoples more generally in the context of a contemporary Canada with uneasy ties to its own colonial history. Through a detailed examination of the Canadian TRCC, I demonstrate that the commission’s framing of “truth” and “reconciliation” rests on a fundamental indeterminacy. It is suggested further that this indeterminacy can be seen as both problematic and productive, facilitating perspectives that undergird state legitimization and powerful critiques of that same state and its relation to Indigenous peoples. To demonstrate this ambivalent potential, the article offers a reading of selected articles from the Aboriginal Healing Foundation’s report From Truth to Reconciliation: Transforming the Legacy of Residential Schools. These selections, I argue, draw on the language of “truth” and “reconciliation” made available by the very ambiguity of the TRCC’s own objectives and mandate in order to advance arguments and objectives that not only offer alternative visions of what “truth and reconciliation” should mean for Canada but also do so in ways that challenge state legitimacy and authority and make powerful claims in support of Aboriginal sovereign rights in Canada. Cet article examine certains aspects du travail que les concepts jumeaux de « vérité » et de « réconciliation » sont en train d’effectuer sur la société au Canada. Bien que ces termes soient intimement liés à la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) et aux pensionnats indiens, je postule qu’il est important de considérer les multiples façons dont les concepts de vérité et de réconciliation sont déployés tant par les partisans que par les analystes et les détracteurs de la CVR. Je soutiens qu’il n’existe en fait aucun consensus clair sur ce que la vérité et la réconciliation devraient signifier pour les survivants des pensionnats ou les peuples autochtones en général, dans le contexte contemporain d’un Canada aux prises avec son histoire coloniale. En étudiant dans le détail la CVR canadienne, je montre que le cadre qu’elle donne à la « vérité » et à la « réconciliation » repose sur une indétermination fondamentale. Selon moi, cette indétermination présente des aspects à la fois problématiques et productifs, dans la mesure où elle ouvre des perspectives qui assoient, en même temps que la légitimation de l’État, des critiques convaincantes de ce même État et de sa relation aux peuples autochtones. Pour illustrer ce pouvoir ambivalent, je propose une lecture d’articles choisis dans le rapport de la Fondation autochtone de guérison, From Truth to Reconciliation: Transforming the Legacy of Residential Schools (version française : De la vérité à la réconciliation : Transformer l’héritage des pensionnats). Les textes choisis, selon moi, se servent du vocabulaire de la « vérité » et de la « réconciliation » rendu disponible par l’ambigüité même des objectifs et du mandat de la CVR pour proposer des arguments et des objectifs qui non seulement offrent une vision différente de ce que ces mots devraient vouloir dire pour le Canada, mais le font d’une manière qui défie la légitimité et l’autorité de l’État tout en formulant des arguments extrêmement solides pour la défense des droits souverains des Autochtones au Canada.