{"title":"身份与尊重:15年后的边界","authors":"I. Angus","doi":"10.3138/IJCS.2014.017","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"This lecture is a reconsideration of the arguments of A Border Within (1997) in the light of the “Harper Era” that emerged after its publication. The hypothesis was that English-Canadian culture contained the possibility of addressing the philosophical issue of identity and difference in a distinct fashion. It proceeded bottom-up by taking the discourses of national identity, multiculturalism, and environmentalism on their own terms. My critics in discourses of both multiculturalism and ecological thought have brought to my attention issues that were not dealt with sufficiently in the text. In each case, the core issue is the tendency within the field of social power to group differences around an organizing centre that I called a “system” and that critics usually articulate through reference to post-structuralist authors. In one respect, the neo-liberal global context represented by the “Harper era” does require revision of the argument. It has become clear that any national project itself is fundamentally situated within a global economy and culture. So, the indecision has been decided by history: one can no longer see the nation state—or even the multinational state—as the container for all pertinent social projects.La conférence rapportée ici est un réexamen des arguments de mon article A Border Within (1997) tenant compte de « l’ère Harper » qui s’est établie après sa publication. Mon hypothèse d’alors était que la culture canadienneanglaise offrait la possibilité d’aborder la question philosophique de l’identité et de la différence d’une manière distincte. J’adoptais une démarche ascendante qui entendait les discours sur l’identité nationale, le multiculturalisme et l’environnementalisme dans leurs propres termes. Ma critique des discours sur la pensée multiculturaliste et sur la pensée écologique a attiré mon attention sur des questions qui n’étaient pas suffisamment approfondies dans le texte. Dans chacun des cas, le problème central est la tendance, dans le domaine du pouvoir social, à regrouper les différences autour d’un centre organisateur que j’appelais « système », et que les critiques formulent habituellement en des termes empruntés aux penseurs poststructuralistes. À un égard en particulier, le contexte mondial néolibéral que représente « l’ère Harper » exige une révision de l’argument. Il est devenu évident que tout projet national se situe fondamentalement au cœur d’une économie et d’une culture mondialisées. Par conséquent, l’indécision a été décidée par l’histoire : il n’est plus possible de voir dans l’État-nation – ni même dans l’État multinational – le « contenant » de tous les projets sociaux qui le concernent.","PeriodicalId":29739,"journal":{"name":"International Journal of Canadian Studies","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2015-01-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.3138/IJCS.2014.017","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Identity and Deference: A Border Within 15 Years On\",\"authors\":\"I. Angus\",\"doi\":\"10.3138/IJCS.2014.017\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"This lecture is a reconsideration of the arguments of A Border Within (1997) in the light of the “Harper Era” that emerged after its publication. 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Identity and Deference: A Border Within 15 Years On
This lecture is a reconsideration of the arguments of A Border Within (1997) in the light of the “Harper Era” that emerged after its publication. The hypothesis was that English-Canadian culture contained the possibility of addressing the philosophical issue of identity and difference in a distinct fashion. It proceeded bottom-up by taking the discourses of national identity, multiculturalism, and environmentalism on their own terms. My critics in discourses of both multiculturalism and ecological thought have brought to my attention issues that were not dealt with sufficiently in the text. In each case, the core issue is the tendency within the field of social power to group differences around an organizing centre that I called a “system” and that critics usually articulate through reference to post-structuralist authors. In one respect, the neo-liberal global context represented by the “Harper era” does require revision of the argument. It has become clear that any national project itself is fundamentally situated within a global economy and culture. So, the indecision has been decided by history: one can no longer see the nation state—or even the multinational state—as the container for all pertinent social projects.La conférence rapportée ici est un réexamen des arguments de mon article A Border Within (1997) tenant compte de « l’ère Harper » qui s’est établie après sa publication. Mon hypothèse d’alors était que la culture canadienneanglaise offrait la possibilité d’aborder la question philosophique de l’identité et de la différence d’une manière distincte. J’adoptais une démarche ascendante qui entendait les discours sur l’identité nationale, le multiculturalisme et l’environnementalisme dans leurs propres termes. Ma critique des discours sur la pensée multiculturaliste et sur la pensée écologique a attiré mon attention sur des questions qui n’étaient pas suffisamment approfondies dans le texte. Dans chacun des cas, le problème central est la tendance, dans le domaine du pouvoir social, à regrouper les différences autour d’un centre organisateur que j’appelais « système », et que les critiques formulent habituellement en des termes empruntés aux penseurs poststructuralistes. À un égard en particulier, le contexte mondial néolibéral que représente « l’ère Harper » exige une révision de l’argument. Il est devenu évident que tout projet national se situe fondamentalement au cœur d’une économie et d’une culture mondialisées. Par conséquent, l’indécision a été décidée par l’histoire : il n’est plus possible de voir dans l’État-nation – ni même dans l’État multinational – le « contenant » de tous les projets sociaux qui le concernent.