{"title":"老年人复杂肱骨远端骨折的最佳治疗方法是什么?大约61名患者,平均间隔5年","authors":"Guillaume Nédellec , Guillaume Strouk , Guillaume Wavreille , Christian Fontaine , Christophe Chantelot","doi":"10.1016/j.main.2015.10.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les fractures de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé sont un véritable défi thérapeutique. Le traitement optimal reste encore débattu entre l’ostéosynthèse par plaques et l’arthroplastie. Cette étude rétrospective permet d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques après fracture de l’humérus distal.</p></div><div><h3>Matériel d’étude</h3><p>Entre 2000 et 2011, 61 fractures de l’extrémité distale de l’humérus ont été traitées chez des patients âgés de plus de 65<!--> <!-->ans.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Trente-neuf patients avaient bénéficié d’une ostéosynthèse, 16 patients d’une arthroplastie semi-contrainte. Les résultats cliniques ont été évalués par le Mayo Elbow Performance Score (MEPS), par le questionnaire QuickDASH et par un bilan radiographique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La population présentait un âge moyen de 77,2<!--> <!-->ans [65<!--> <!-->+<!--> <!-->100], le recul moyen était de 54,4 mois [9–126]. La série ostéosynthèse comportait 54 % de fracture de type C dans la classification AO-OTA. Le MEPS moyen était de 81 points. Quatorze patients avaient présenté au moins une complication et 6 une reprise chirurgicale. Les résultats radiologiques mettaient en évidence 47 % de cals vicieux et 17,4 % d’évolution arthrosique (stade 3 Brödberg-Morrey), sans influence sur la fonction. La série prothèse comportait 87,5 % de fracture de type C. Le MEPS moyen était de 80. Trois patients avaient présenté une complication. En fin d’étude, aucune reprise chirurgicale n’avait été effectuée. Deux patients avaient présenté une fracture péri-prothétique traumatique. Les deux groupes, malgré une différence significative d’âge et de niveau de santé générale (en défaveur du groupe prothèse), ne montraient aucune différence significative en termes de résultats, hormis un temps opératoire allongé et la nécessité d’une immobilisation chez les ostéosynthèses.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le traitement chirurgical des fractures de l’humérus donne des résultats cliniques satisfaisants. Cependant, des complications impliquent un tiers des patients. Les résultats des prothèses sont aussi bons que ceux des ostéosynthèses. Par ailleurs, l’implantation prothétique permet une rééducation précoce sans immobilisation, gage d’une autonomie conservée chez les patients âgés.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Néanmoins, nous ne pouvons pas recommander l’arthroplastie de manière systématique après 65<!--> <!-->ans, avant de connaître l’évolution à long terme de ces implants. Il paraît, en tout cas, licite de proposer une arthroplastie lorsque la qualité osseuse est précaire, le trait de fracture bas ou dans le cadre de l’ortho-gériatrie où l’autonomie doit être préservée.</p></div>","PeriodicalId":50699,"journal":{"name":"Chirurgie De La Main","volume":"34 6","pages":"Pages 332-333"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.main.2015.10.004","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"Quel est le traitement optimal des fractures complexes de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé ? 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Les deux groupes, malgré une différence significative d’âge et de niveau de santé générale (en défaveur du groupe prothèse), ne montraient aucune différence significative en termes de résultats, hormis un temps opératoire allongé et la nécessité d’une immobilisation chez les ostéosynthèses.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le traitement chirurgical des fractures de l’humérus donne des résultats cliniques satisfaisants. Cependant, des complications impliquent un tiers des patients. Les résultats des prothèses sont aussi bons que ceux des ostéosynthèses. Par ailleurs, l’implantation prothétique permet une rééducation précoce sans immobilisation, gage d’une autonomie conservée chez les patients âgés.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Néanmoins, nous ne pouvons pas recommander l’arthroplastie de manière systématique après 65<!--> <!-->ans, avant de connaître l’évolution à long terme de ces implants. 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Quel est le traitement optimal des fractures complexes de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé ? À propos d’une série de 61 patients au recul moyen de 5 ans
Introduction
Les fractures de l’extrémité distale de l’humérus chez le sujet âgé sont un véritable défi thérapeutique. Le traitement optimal reste encore débattu entre l’ostéosynthèse par plaques et l’arthroplastie. Cette étude rétrospective permet d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques après fracture de l’humérus distal.
Matériel d’étude
Entre 2000 et 2011, 61 fractures de l’extrémité distale de l’humérus ont été traitées chez des patients âgés de plus de 65 ans.
Méthodes
Trente-neuf patients avaient bénéficié d’une ostéosynthèse, 16 patients d’une arthroplastie semi-contrainte. Les résultats cliniques ont été évalués par le Mayo Elbow Performance Score (MEPS), par le questionnaire QuickDASH et par un bilan radiographique.
Résultats
La population présentait un âge moyen de 77,2 ans [65 + 100], le recul moyen était de 54,4 mois [9–126]. La série ostéosynthèse comportait 54 % de fracture de type C dans la classification AO-OTA. Le MEPS moyen était de 81 points. Quatorze patients avaient présenté au moins une complication et 6 une reprise chirurgicale. Les résultats radiologiques mettaient en évidence 47 % de cals vicieux et 17,4 % d’évolution arthrosique (stade 3 Brödberg-Morrey), sans influence sur la fonction. La série prothèse comportait 87,5 % de fracture de type C. Le MEPS moyen était de 80. Trois patients avaient présenté une complication. En fin d’étude, aucune reprise chirurgicale n’avait été effectuée. Deux patients avaient présenté une fracture péri-prothétique traumatique. Les deux groupes, malgré une différence significative d’âge et de niveau de santé générale (en défaveur du groupe prothèse), ne montraient aucune différence significative en termes de résultats, hormis un temps opératoire allongé et la nécessité d’une immobilisation chez les ostéosynthèses.
Discussion
Le traitement chirurgical des fractures de l’humérus donne des résultats cliniques satisfaisants. Cependant, des complications impliquent un tiers des patients. Les résultats des prothèses sont aussi bons que ceux des ostéosynthèses. Par ailleurs, l’implantation prothétique permet une rééducation précoce sans immobilisation, gage d’une autonomie conservée chez les patients âgés.
Conclusion
Néanmoins, nous ne pouvons pas recommander l’arthroplastie de manière systématique après 65 ans, avant de connaître l’évolution à long terme de ces implants. Il paraît, en tout cas, licite de proposer une arthroplastie lorsque la qualité osseuse est précaire, le trait de fracture bas ou dans le cadre de l’ortho-gériatrie où l’autonomie doit être préservée.