S. Dieraert , T. Vernier , P. Fayemendy , X. Piguel , M. Fraty , P. Jésus
{"title":"2型糖尿病发现中的不适当营养综合征和胰岛素治疗:对电解质的影响。文献系统回顾和试点研究","authors":"S. Dieraert , T. Vernier , P. Fayemendy , X. Piguel , M. Fraty , P. Jésus","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.083","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Les modifications d’utilisation des substrats énergétiques dans le diabète et la dénutrition, puis lors de l’introduction d’une insulinothérapie et dans le syndrome de renutrition inappropriée (SRI) nous ont conduits à nous interroger sur l’influence de facteurs de risque de SRI sur les électrolytes sanguins chez les patients diabétiques de type 2 mis sous insuline. De plus, l’insulinothérapie est un facteur de risque de SRI. Après une revue de la littérature, l’objectif était de comparer la phosphorémie, kaliémie, la magnésémie et la vitamine B1 à l’introduction de l’insulinothérapie chez des patients diabétiques de type 2 à risque ou non de SRI.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>La revue de la littérature a été réalisée sur les bases Embase, Cochrane et Pubmed, et les références des articles et consensus de prise en charge ont été consultés pour ne pas méconnaître d’article pertinent. L’étude pilote incluait des patients hospitalisés pour découverte de diabète de type 2 mis sous insuline intraveineuse ou par pompe à insuline sous-cutanée. Des dosages répétés de la phosphorémie, kaliémie et magnésémie ont été réalisés avant introduction de l’insuline, dans les 24<!--> <!-->h suivant la mise sous insuline, puis à 48<!--> <!-->h et 96<!--> <!-->h. Une évaluation nutritionnelle (poids actuel et habituel, indice de masse corporelle [IMC]) était réalisée à l’admission des patients dans le service et ceux à risque de SRI selon les critères de NICE recevaient une supplémentation (phosphore, potassium, magnésium et vitamine B1) systématique après réalisation du prélèvement des 24<!--> <!-->h. Un dosage de la vitamine B1 était réalisé lors du prélèvement des 24<!--> <!-->h. Les résultats sont exprimés en moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->écart-type.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>De décembre 2020 à avril 2021, 25 patients ont été inclus. Neuf patients (36 %) étaient à risque de SRI. L’âge était de 57,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,9 ans avec 68,0 % d’hommes. L’IMC était de 30,3<!--> <!-->±<!--> <!-->5,9<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. La perte de poids avant le diagnostic de diabète était de 4,5<!--> <!-->±<!--> <!-->6,5 % du poids habituel. L’hémoglobine glyquée était de 11,9<!--> <!-->±<!--> <!-->1,8 %. La phosphorémie à 24<!--> <!-->h de la mise sous insuline était similaire dans les deux groupes, 1,0<!--> <!-->±<!--> <!-->0,2<!--> <!-->mmol/L pour le groupe à risque de SRI vs 1,1<!--> <!-->±<!--> <!-->0,2<!--> <!-->mmol/L pour le groupe non à risque (<em>p</em> = 0,71). Une hypophosphorémie était présente chez 2 des 9 patients du groupe à risque (22,0 %), et 1 des 16 patients du groupe non à risque (6,2 %), mais sans différence significative entre ces groupes (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,53). L’évolution du dosage sanguin du phosphore, du potassium et du magnésium était similaire dans les deux groupes. Il n’existait pas de différence significative entre les dosages de vitamine B1 entre les deux groupes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Dans cette étude pilote, 36 % des patients inclus présentaient un risque de SRI et 22 % d’entre eux ont présenté une hypophosphorémie dans les 24<!--> <!-->h suivant la mise sous insuline, contre 6 % dans le groupe ne présentant pas de facteurs de risque. Les facteurs favorisant l’hypophosphorémie et l’hypomagnésémie, comme une perte de poids significative au diagnostic ou l’existence d’une consommation éthylique chronique, méritent cependant une attention particulière, puisque ces désordres ioniques ont été régulièrement associés à la présence de complications micro-angiopathiques chez nos patients diabétiques.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages e46-e47"},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Syndrome de renutrition inappropriée et insulinothérapie à la découverte d’un diabète de type 2 : impact sur les électrolytes. Revue systématique de la littérature et étude pilote\",\"authors\":\"S. Dieraert , T. Vernier , P. Fayemendy , X. Piguel , M. Fraty , P. Jésus\",\"doi\":\"10.1016/j.nupar.2023.03.083\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Les modifications d’utilisation des substrats énergétiques dans le diabète et la dénutrition, puis lors de l’introduction d’une insulinothérapie et dans le syndrome de renutrition inappropriée (SRI) nous ont conduits à nous interroger sur l’influence de facteurs de risque de SRI sur les électrolytes sanguins chez les patients diabétiques de type 2 mis sous insuline. De plus, l’insulinothérapie est un facteur de risque de SRI. Après une revue de la littérature, l’objectif était de comparer la phosphorémie, kaliémie, la magnésémie et la vitamine B1 à l’introduction de l’insulinothérapie chez des patients diabétiques de type 2 à risque ou non de SRI.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>La revue de la littérature a été réalisée sur les bases Embase, Cochrane et Pubmed, et les références des articles et consensus de prise en charge ont été consultés pour ne pas méconnaître d’article pertinent. L’étude pilote incluait des patients hospitalisés pour découverte de diabète de type 2 mis sous insuline intraveineuse ou par pompe à insuline sous-cutanée. Des dosages répétés de la phosphorémie, kaliémie et magnésémie ont été réalisés avant introduction de l’insuline, dans les 24<!--> <!-->h suivant la mise sous insuline, puis à 48<!--> <!-->h et 96<!--> <!-->h. Une évaluation nutritionnelle (poids actuel et habituel, indice de masse corporelle [IMC]) était réalisée à l’admission des patients dans le service et ceux à risque de SRI selon les critères de NICE recevaient une supplémentation (phosphore, potassium, magnésium et vitamine B1) systématique après réalisation du prélèvement des 24<!--> <!-->h. Un dosage de la vitamine B1 était réalisé lors du prélèvement des 24<!--> <!-->h. Les résultats sont exprimés en moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->écart-type.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>De décembre 2020 à avril 2021, 25 patients ont été inclus. Neuf patients (36 %) étaient à risque de SRI. L’âge était de 57,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,9 ans avec 68,0 % d’hommes. L’IMC était de 30,3<!--> <!-->±<!--> <!-->5,9<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. La perte de poids avant le diagnostic de diabète était de 4,5<!--> <!-->±<!--> <!-->6,5 % du poids habituel. L’hémoglobine glyquée était de 11,9<!--> <!-->±<!--> <!-->1,8 %. La phosphorémie à 24<!--> <!-->h de la mise sous insuline était similaire dans les deux groupes, 1,0<!--> <!-->±<!--> <!-->0,2<!--> <!-->mmol/L pour le groupe à risque de SRI vs 1,1<!--> <!-->±<!--> <!-->0,2<!--> <!-->mmol/L pour le groupe non à risque (<em>p</em> = 0,71). Une hypophosphorémie était présente chez 2 des 9 patients du groupe à risque (22,0 %), et 1 des 16 patients du groupe non à risque (6,2 %), mais sans différence significative entre ces groupes (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,53). L’évolution du dosage sanguin du phosphore, du potassium et du magnésium était similaire dans les deux groupes. Il n’existait pas de différence significative entre les dosages de vitamine B1 entre les deux groupes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Dans cette étude pilote, 36 % des patients inclus présentaient un risque de SRI et 22 % d’entre eux ont présenté une hypophosphorémie dans les 24<!--> <!-->h suivant la mise sous insuline, contre 6 % dans le groupe ne présentant pas de facteurs de risque. Les facteurs favorisant l’hypophosphorémie et l’hypomagnésémie, comme une perte de poids significative au diagnostic ou l’existence d’une consommation éthylique chronique, méritent cependant une attention particulière, puisque ces désordres ioniques ont été régulièrement associés à la présence de complications micro-angiopathiques chez nos patients diabétiques.</p></div>\",\"PeriodicalId\":54702,\"journal\":{\"name\":\"Nutrition Clinique et Metabolisme\",\"volume\":\"37 2\",\"pages\":\"Pages e46-e47\"},\"PeriodicalIF\":0.5000,\"publicationDate\":\"2023-05-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Nutrition Clinique et Metabolisme\",\"FirstCategoryId\":\"3\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056223001103\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"医学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"ENDOCRINOLOGY & METABOLISM\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Nutrition Clinique et Metabolisme","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056223001103","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"ENDOCRINOLOGY & METABOLISM","Score":null,"Total":0}
Syndrome de renutrition inappropriée et insulinothérapie à la découverte d’un diabète de type 2 : impact sur les électrolytes. Revue systématique de la littérature et étude pilote
Introduction et but de l’étude
Les modifications d’utilisation des substrats énergétiques dans le diabète et la dénutrition, puis lors de l’introduction d’une insulinothérapie et dans le syndrome de renutrition inappropriée (SRI) nous ont conduits à nous interroger sur l’influence de facteurs de risque de SRI sur les électrolytes sanguins chez les patients diabétiques de type 2 mis sous insuline. De plus, l’insulinothérapie est un facteur de risque de SRI. Après une revue de la littérature, l’objectif était de comparer la phosphorémie, kaliémie, la magnésémie et la vitamine B1 à l’introduction de l’insulinothérapie chez des patients diabétiques de type 2 à risque ou non de SRI.
Matériel et méthodes
La revue de la littérature a été réalisée sur les bases Embase, Cochrane et Pubmed, et les références des articles et consensus de prise en charge ont été consultés pour ne pas méconnaître d’article pertinent. L’étude pilote incluait des patients hospitalisés pour découverte de diabète de type 2 mis sous insuline intraveineuse ou par pompe à insuline sous-cutanée. Des dosages répétés de la phosphorémie, kaliémie et magnésémie ont été réalisés avant introduction de l’insuline, dans les 24 h suivant la mise sous insuline, puis à 48 h et 96 h. Une évaluation nutritionnelle (poids actuel et habituel, indice de masse corporelle [IMC]) était réalisée à l’admission des patients dans le service et ceux à risque de SRI selon les critères de NICE recevaient une supplémentation (phosphore, potassium, magnésium et vitamine B1) systématique après réalisation du prélèvement des 24 h. Un dosage de la vitamine B1 était réalisé lors du prélèvement des 24 h. Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type.
Résultats et analyses statistiques
De décembre 2020 à avril 2021, 25 patients ont été inclus. Neuf patients (36 %) étaient à risque de SRI. L’âge était de 57,4 ± 10,9 ans avec 68,0 % d’hommes. L’IMC était de 30,3 ± 5,9 kg/m2. La perte de poids avant le diagnostic de diabète était de 4,5 ± 6,5 % du poids habituel. L’hémoglobine glyquée était de 11,9 ± 1,8 %. La phosphorémie à 24 h de la mise sous insuline était similaire dans les deux groupes, 1,0 ± 0,2 mmol/L pour le groupe à risque de SRI vs 1,1 ± 0,2 mmol/L pour le groupe non à risque (p = 0,71). Une hypophosphorémie était présente chez 2 des 9 patients du groupe à risque (22,0 %), et 1 des 16 patients du groupe non à risque (6,2 %), mais sans différence significative entre ces groupes (p = 0,53). L’évolution du dosage sanguin du phosphore, du potassium et du magnésium était similaire dans les deux groupes. Il n’existait pas de différence significative entre les dosages de vitamine B1 entre les deux groupes.
Conclusion
Dans cette étude pilote, 36 % des patients inclus présentaient un risque de SRI et 22 % d’entre eux ont présenté une hypophosphorémie dans les 24 h suivant la mise sous insuline, contre 6 % dans le groupe ne présentant pas de facteurs de risque. Les facteurs favorisant l’hypophosphorémie et l’hypomagnésémie, comme une perte de poids significative au diagnostic ou l’existence d’une consommation éthylique chronique, méritent cependant une attention particulière, puisque ces désordres ioniques ont été régulièrement associés à la présence de complications micro-angiopathiques chez nos patients diabétiques.
期刊介绍:
Nutrition Clinique et Métabolisme is the journal of the French-speaking Society of Enteral and Parenteral Nutrition. Associating clinicians, biologists, pharmacists, and fundamentalists, the articles presented in the journal concern man and animals, and deal with organs and cells. The goal is a better understanding of the effects of artificial nutrition and human metabolism. Original articles, general reviews, update articles, technical notes and communications are published, as well as editorials and case reports.