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Postures de l’immigré et représailles littéraires dans Le thé au harem d’Archi Ahmed de Mehdi Charef
Acculés à vivre dans les banlieues, les immigrés maghrébins en France, à partir des années cinquante, ont subi l’ostracisme infligé par leurs hôtes sur la terre d’accueil. Relégués aux bancs de la société, certains de leurs enfants, traumatisés, ont choisi la voie de l’écriture pour ébruiter leur détresse et réclamer une certaine visibilité. Aux prises avec l’aliénation et la stigmatisation, ces écrivains natifs ou immigrés ont mis leur plume au service de leurs doléances. Mehdi Charef fait partie de ceux qui ont été contraints de s’exiler pour rejoindre leurs parents, partis travailler dans l’hexagone. Dans Le thé au Harem d’Archi Ahmed (1983), il évoque les tribulations des banlieusards de Nanterre et déploie une stratégie scripturaire de sorte à ternir l’image de l’ancien conquérant, tout en amorçant des représailles littéraires implicites contre la femme française, et par métonymie, la France.