{"title":". fāʾ古典阿拉伯语的假想:系统的预测标准语义值fāʾ","authors":"M. Sartori","doi":"10.1163/15700585-12341644","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\nDans les systèmes hypothétiques arabes apparaît très souvent un fa- entre la protase et l’apodose. Selon la grammaire arabe classique, formée sur un corpus préclassique et pour le seul opérateur in des systèmes hypothétiques, le fāʾ marquerait une rupture formelle dès lors que l’apodose ne saurait être protase, c’est-à-dire dès lors que l’apodose n’a pas la forme faʿala (accompli neutre du point de vue du temps) ou yafʿal (inaccompli apocopé). Toutefois, outre les innombrables cas où cette règle n’est pas respectée, fāʾ manquant là où il était attendu, son apparition ne répond pas qu’à une nécessité formelle, encore semble-t-elle répondre à une nécessité sémantique : indiquer qu’en sa présence la relation entre la protase p et l’apodose q ne relève pas de la logique mais de la pragmatique. Pour le dire autrement avec Larcher, fāʾ est fonctionnellement et fondamentalement un segmentateur qui marque une rupture pragmatique indiquant que l’énoncé se situe au niveau de la logique naturelle des actes de langage où l’énonciation de p est une cause pour l’énonciation de q. Là, différentes valeurs interprétatives se laissent entrevoir (concessive, déductive, justificative, oppositive, etc.). Ce papier se propose d’en ajouter une, causalo-inductive, et de montrer en quoi, après avoir rappelé une distinction fondamentale faite par la tradition arabe médiévale qui distingue entre fāʾ sababiyya (fāʾ causal) et fāʾ taʿlīliyya (fāʾ illatif), l’hypothèse d’une corrélation entre le type d’apodose, en fonction qu’il s’agit sémantiquement d’une assertion (iḫbār) ou non, et donc d’une performance (inšāʾ), et l’une des deux valeurs du fāʾ semble pertinente et fonctionnelle.","PeriodicalId":8163,"journal":{"name":"Arabica","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2023-07-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Le fāʾ des systèmes hypothétiques en in de l’arabe classique : critères de prédiction des valeurs sémantiques de fāʾ\",\"authors\":\"M. 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Le fāʾ des systèmes hypothétiques en in de l’arabe classique : critères de prédiction des valeurs sémantiques de fāʾ
Dans les systèmes hypothétiques arabes apparaît très souvent un fa- entre la protase et l’apodose. Selon la grammaire arabe classique, formée sur un corpus préclassique et pour le seul opérateur in des systèmes hypothétiques, le fāʾ marquerait une rupture formelle dès lors que l’apodose ne saurait être protase, c’est-à-dire dès lors que l’apodose n’a pas la forme faʿala (accompli neutre du point de vue du temps) ou yafʿal (inaccompli apocopé). Toutefois, outre les innombrables cas où cette règle n’est pas respectée, fāʾ manquant là où il était attendu, son apparition ne répond pas qu’à une nécessité formelle, encore semble-t-elle répondre à une nécessité sémantique : indiquer qu’en sa présence la relation entre la protase p et l’apodose q ne relève pas de la logique mais de la pragmatique. Pour le dire autrement avec Larcher, fāʾ est fonctionnellement et fondamentalement un segmentateur qui marque une rupture pragmatique indiquant que l’énoncé se situe au niveau de la logique naturelle des actes de langage où l’énonciation de p est une cause pour l’énonciation de q. Là, différentes valeurs interprétatives se laissent entrevoir (concessive, déductive, justificative, oppositive, etc.). Ce papier se propose d’en ajouter une, causalo-inductive, et de montrer en quoi, après avoir rappelé une distinction fondamentale faite par la tradition arabe médiévale qui distingue entre fāʾ sababiyya (fāʾ causal) et fāʾ taʿlīliyya (fāʾ illatif), l’hypothèse d’une corrélation entre le type d’apodose, en fonction qu’il s’agit sémantiquement d’une assertion (iḫbār) ou non, et donc d’une performance (inšāʾ), et l’une des deux valeurs du fāʾ semble pertinente et fonctionnelle.