{"title":"机会主义的交叉性:贾斯汀·特鲁多与“多样性”政治","authors":"Tammy Findlay","doi":"10.3138/ijcs.60.x.40","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:For Prime Minister Trudeau, “equity talk” is central to his brand. He is a self-identified feminist, who embraces the terminology of equity, diversity, and inclusion, and borrows from discourses of intersectionality to frame his politics. There is now emerging literature that measures this “progressive” rhetoric against the reality, and this article seeks to contribute to that body of work. The focus of this article is especially on the use of “diversity” under the Liberal government of Justin Trudeau. I begin by outlining how “diversity” has always held a complicated place in feminist, critical race, post-colonial, and intersectional scholarship and activism. The concepts of diversity and difference are used to analyze socially-constructed inequalities based on gender, sex, race, ethnicity, class, age, sexuality, ability, citizenship, and geography (CRIAW 2006; Dhamoon 2009), while also problematized for their superficial and instrumental applications. I argue that when held to scrutiny, Prime Minister Trudeau’s language on diversity falls into this latter categorization, where diversity is used as a descriptor rather than an analytical tool and as an opportunistic political device that undermines equitable public policy. This article focuses specifically on the equation of diversity with regional difference, in which provincial/territorial “diversity” is unquestioned, un-scrutinized, and naturalized. Provincial/territorial “diversity” is wholly celebrated. Using three policy examples (climate change, child care, and genetic discrimination), I argue that a substantive intersectional policy analysis reveals Trudeau’s celebration of regional policy “diversity,” as actually a defence of inequality and disparity.Résumé:Pour le premier ministre Trudeau, le discours relatif à l’équité est crucial à son image de marque. Il s’identifie comme féministe, a adopté la terminologie de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, et emprunte des éléments d’intersectionnalité pour encadrer ses politiques. De nouvelles recherches évaluent cette rhétorique « progressive » en la comparant à la réalité, et le présent article vise à contribuer à ces travaux. L’article met l’accent sur l’utilisation de la « diversité » dans le gouvernement libéral actuel de Justin Trudeau. Je commence par présenter la façon dont la « diversité » a toujours joué un rôle compliqué dans le militantisme et les recherches intersectionnels, postcoloniaux, féministes et axés sur la théorie critique sur les races. Les concepts de diversité et de différence sont utilisés pour analyser les inégalités de construction sociale fondées sur le genre, le sexe, la race, l’ethnicité, la classe sociale, l’âge, la sexualité, la capacité, la citoyenneté et la géographie (ICREF 2006; Dhamoon 2009), mais sont aussi considérés comme une problématique en raison de leurs applications superficielles et instrumentales. J’avance que lorsqu’on l’examine de près, le langage du premier ministre Trudeau se case dans cette dernière catégorie, où la diversité est utilisée comme descripteur (et non comme un outil d’analyse) et comme un instrument politique opportuniste qui vient affaiblir l’équité de politiques publiques. L’article s’axe particulièrement sur l’assimilation de la diversité à une différence régionale, où la « diversité » provinciale/territoriale n’est ni questionnée ni scrutée et est naturalisée. La « diversité » provinciale/territoriale est globalement célébrée. 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Intersectionalities of Opportunism: Justin Trudeau and the Politics of “Diversity”
Abstract:For Prime Minister Trudeau, “equity talk” is central to his brand. He is a self-identified feminist, who embraces the terminology of equity, diversity, and inclusion, and borrows from discourses of intersectionality to frame his politics. There is now emerging literature that measures this “progressive” rhetoric against the reality, and this article seeks to contribute to that body of work. The focus of this article is especially on the use of “diversity” under the Liberal government of Justin Trudeau. I begin by outlining how “diversity” has always held a complicated place in feminist, critical race, post-colonial, and intersectional scholarship and activism. The concepts of diversity and difference are used to analyze socially-constructed inequalities based on gender, sex, race, ethnicity, class, age, sexuality, ability, citizenship, and geography (CRIAW 2006; Dhamoon 2009), while also problematized for their superficial and instrumental applications. I argue that when held to scrutiny, Prime Minister Trudeau’s language on diversity falls into this latter categorization, where diversity is used as a descriptor rather than an analytical tool and as an opportunistic political device that undermines equitable public policy. This article focuses specifically on the equation of diversity with regional difference, in which provincial/territorial “diversity” is unquestioned, un-scrutinized, and naturalized. Provincial/territorial “diversity” is wholly celebrated. Using three policy examples (climate change, child care, and genetic discrimination), I argue that a substantive intersectional policy analysis reveals Trudeau’s celebration of regional policy “diversity,” as actually a defence of inequality and disparity.Résumé:Pour le premier ministre Trudeau, le discours relatif à l’équité est crucial à son image de marque. Il s’identifie comme féministe, a adopté la terminologie de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, et emprunte des éléments d’intersectionnalité pour encadrer ses politiques. De nouvelles recherches évaluent cette rhétorique « progressive » en la comparant à la réalité, et le présent article vise à contribuer à ces travaux. L’article met l’accent sur l’utilisation de la « diversité » dans le gouvernement libéral actuel de Justin Trudeau. Je commence par présenter la façon dont la « diversité » a toujours joué un rôle compliqué dans le militantisme et les recherches intersectionnels, postcoloniaux, féministes et axés sur la théorie critique sur les races. Les concepts de diversité et de différence sont utilisés pour analyser les inégalités de construction sociale fondées sur le genre, le sexe, la race, l’ethnicité, la classe sociale, l’âge, la sexualité, la capacité, la citoyenneté et la géographie (ICREF 2006; Dhamoon 2009), mais sont aussi considérés comme une problématique en raison de leurs applications superficielles et instrumentales. J’avance que lorsqu’on l’examine de près, le langage du premier ministre Trudeau se case dans cette dernière catégorie, où la diversité est utilisée comme descripteur (et non comme un outil d’analyse) et comme un instrument politique opportuniste qui vient affaiblir l’équité de politiques publiques. L’article s’axe particulièrement sur l’assimilation de la diversité à une différence régionale, où la « diversité » provinciale/territoriale n’est ni questionnée ni scrutée et est naturalisée. La « diversité » provinciale/territoriale est globalement célébrée. En utilisant trois exemples de politiques (changements climatiques, garderies et discrimination génétique), j’avance qu’une analyse substantive des politiques intersectionnelles révèle que la célébration, par Trudeau, de politiques de « diversité » régionales est en fait une défense d’inégalité et de disparité.