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“I’ll begin again in a jiffy”: récits cycliques dans la littérature anglophone
Un livre etant par definition une forme fermee et delimitee, on peut comprendre que la majorite des œuvres litteraires preferent presenter au lecteur des recits lineaires, qui debutent a la premiere page et finissent a la derniere. Pourtant, si cette forme est la plus conventionnelle, de nombreux auteurs, au premier rang desquels James Joyce avec Finnegans Wake, ont souhaite remettre en question la teleologie traditionnelle de la narration en proposant des recits cycliques, sans veritable debut ni fin structurelle. Cette analyse des recits cycliques dans la litterature anglophone s’effectue en trois temps, trois facons d’aller a l’encontre des attentes narratives du lecteur et d’opposer a la cloture la relecture. Nous examinons d’abord les recits qui proposent des cycles thematiques, dans lesquels, si la linearite est bien presente, des echos stylistiques lient la fin et le debut du texte. Nous envisageons ensuite le cas de cycles narratifs, dans lesquels le recit ne finit jamais, la derniere page renvoyant a la premiere, avant de terminer par un apercu des recits cherchant a atteindre le cycle comme forme ideale realisee, tentant de depasser la forme fermee du codex et ses limitations lineaires.