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Des réponses cliniquement significatives ont été rapportées dans le carcinome anaplasique de la thyroïde (ATC), notamment en cas de forte expression de PD-L1 ou de charge mutationnelle élevée (TMB), avec des taux de réponse allant jusqu’à 30 % dans certains essais combinant anti-PD-1 et anti-CTLA-4.</div><div>Les carcinomes corticosurrénaliens présentent des réponses modestes (14–23 %), tandis que les phéochromocytomes/paragangliomes, les carcinomes parathyroïdiens et les cancers médullaires de la thyroïde affichent des résultats limités.</div><div>Dans les cancers thyroïdiens différenciés réfractaires à l’iode, les ICI isolés ont montré une efficacité marginale, conduisant à l’exploration de combinaisons avec des inhibiteurs de tyrosine kinase.</div><div>Concernant les tumeurs neuroendocrines (TNE), les taux de réponse varient selon le degré de différenciation, le grade, le site primitif et le profil immunologique, les formes de haut grade avec expression de PD-L1 et TMB élevé étant les plus réactives.</div><div>Ces données soutiennent l’hypothèse selon laquelle l’immunogénicité tumorale pourrait prédire la réponse aux ICI. 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Mécanismes et efficacité des traitements des tumeurs endocrines en 2025 : immunothérapie
L’immunothérapie, en particulier via les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (ICI) ciblant PD-1, PD-L1 et CTLA-4, a profondément modifié la prise en charge de nombreux cancers. Toutefois, son application dans les tumeurs endocrines demeure restreinte et hétérogène.
Ces tumeurs, caractérisées par leur rareté, leur grande diversité histologique et leur évolution souvent indolente, présentent des taux de réponse généralement faibles aux ICI. Des réponses cliniquement significatives ont été rapportées dans le carcinome anaplasique de la thyroïde (ATC), notamment en cas de forte expression de PD-L1 ou de charge mutationnelle élevée (TMB), avec des taux de réponse allant jusqu’à 30 % dans certains essais combinant anti-PD-1 et anti-CTLA-4.
Les carcinomes corticosurrénaliens présentent des réponses modestes (14–23 %), tandis que les phéochromocytomes/paragangliomes, les carcinomes parathyroïdiens et les cancers médullaires de la thyroïde affichent des résultats limités.
Dans les cancers thyroïdiens différenciés réfractaires à l’iode, les ICI isolés ont montré une efficacité marginale, conduisant à l’exploration de combinaisons avec des inhibiteurs de tyrosine kinase.
Concernant les tumeurs neuroendocrines (TNE), les taux de réponse varient selon le degré de différenciation, le grade, le site primitif et le profil immunologique, les formes de haut grade avec expression de PD-L1 et TMB élevé étant les plus réactives.
Ces données soutiennent l’hypothèse selon laquelle l’immunogénicité tumorale pourrait prédire la réponse aux ICI. Ainsi, le développement de biomarqueurs et d’essais cliniques randomisés demeure crucial pour optimiser l’usage de l’immunothérapie dans les tumeurs endocrines.
期刊介绍:
The Annales d''Endocrinologie, mouthpiece of the French Society of Endocrinology (SFE), publishes reviews, articles and case reports coming from clinical, therapeutic and fundamental research in endocrinology and metabolic diseases. Every year, it carries a position paper by a work-group of French-language endocrinologists, on an endocrine pathology chosen by the Society''s Scientific Committee. The journal is also the organ of the Society''s annual Congress, publishing a summary of the symposia, presentations and posters. "Les Must de l''Endocrinologie" is a special booklet brought out for the Congress, with summary articles that are always very well received. And finally, we publish the high-level instructional courses delivered during the Henri-Pierre Klotz International Endocrinology Days. The Annales is a window on the world, keeping alert clinicians up to date on what is going on in diagnosis and treatment in all the areas of our specialty.