{"title":"法属圭亚那的域外医疗后送","authors":"Clément LEPETIT , Kevin ARRIVE , Alexis FREMERY","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.083","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La Guyane est un département d’outre-mer possédant un système de santé qui ne répond que partiellement aux besoins de la population dans un contexte d’isolement géographique, de particularités ethniques et socio culturelles. Le Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) assure au patient un niveau optimal de soins. En cas de plateau technique local insuffisant, le SAMU de Guyane organise des évacuations sanitaires en urgence (EVASANU) vers des structures de soins adaptées. Le sujet des EVASAN en Guyane est encore peu étudié. L’objectif principal de cet article était de fournir une vue d'ensemble des EVASANU en Guyane.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons conduit une étude rétrospective du 1<sup>er</sup> janvier 2020 au 24 juillet 2022. Tous les patients qui ont bénéficié d’une EVASANU ont été inclus. Nous avons collecté les caractéristiques sociodémographiques, les informations médicales, l’origine et la destination des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons analysé 443 patients et 388 ont été inclus. L’âge médian était de 44 ans et la majorité des EVASANU ont été réalisés pour des patients français (56 %) et couverts par un régime de sécurité social (96 %). Le Centre Hospitalier de Cayenne concernait 88 % des demande d’EVASANU et le service demandeurs était principalement le Service d’accueil des Urgences 23 %. La destination des patients était principalement les Antilles françaises (65 %), majoritairement vers le Centre Hospitalier de Martinique (96 %) puis vers la France Hexagonale (35 %) majoritairement vers Paris (97 %). Les principaux services receveurs étaient le service de Cardiologie interventionnelle/ chirurgie thoracique (26 %) et de Neurochirurgie (16 %). Les maladies de l’appareils circulatoire (39 %) et les tumeurs (14 %) étaient les plus fréquentes. La population pédiatrique représentait 33 % des EVASANU de notre étude, principalement à destination du service de réanimation (41 %) et concernait des pathologies de malformations congénitale et anomalies chromosomique (30 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude souligne l'urgence d'améliorer les soins en Guyane, où près de la moitié des évacuations sanitaires d'urgence concernent des pathologies cardiaques et neurologiques. La création d’un plateau de cardiologie et de neurologie interventionnelle ainsi qu’une offre de neurochirurgie apparaissent comme des solutions prioritaires. Par ailleurs le développement de la filière soins critiques pédiatriques sur le territoire apparait indispensable alors que la population pédiatrique représente un tiers des EVASANU. Le renforcement de la coopération régionale avec les Antilles représente un objectif secondaire afin d’optimiser les dépenses de santé liées aux EVASAN.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S40-S41"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Évacuations sanitaires médicalisées extraterritoriales en Guyane\",\"authors\":\"Clément LEPETIT , Kevin ARRIVE , Alexis FREMERY\",\"doi\":\"10.1016/j.mmifmc.2025.07.083\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>La Guyane est un département d’outre-mer possédant un système de santé qui ne répond que partiellement aux besoins de la population dans un contexte d’isolement géographique, de particularités ethniques et socio culturelles. 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Évacuations sanitaires médicalisées extraterritoriales en Guyane
Introduction
La Guyane est un département d’outre-mer possédant un système de santé qui ne répond que partiellement aux besoins de la population dans un contexte d’isolement géographique, de particularités ethniques et socio culturelles. Le Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) assure au patient un niveau optimal de soins. En cas de plateau technique local insuffisant, le SAMU de Guyane organise des évacuations sanitaires en urgence (EVASANU) vers des structures de soins adaptées. Le sujet des EVASAN en Guyane est encore peu étudié. L’objectif principal de cet article était de fournir une vue d'ensemble des EVASANU en Guyane.
Méthodes
Nous avons conduit une étude rétrospective du 1er janvier 2020 au 24 juillet 2022. Tous les patients qui ont bénéficié d’une EVASANU ont été inclus. Nous avons collecté les caractéristiques sociodémographiques, les informations médicales, l’origine et la destination des patients.
Résultats
Nous avons analysé 443 patients et 388 ont été inclus. L’âge médian était de 44 ans et la majorité des EVASANU ont été réalisés pour des patients français (56 %) et couverts par un régime de sécurité social (96 %). Le Centre Hospitalier de Cayenne concernait 88 % des demande d’EVASANU et le service demandeurs était principalement le Service d’accueil des Urgences 23 %. La destination des patients était principalement les Antilles françaises (65 %), majoritairement vers le Centre Hospitalier de Martinique (96 %) puis vers la France Hexagonale (35 %) majoritairement vers Paris (97 %). Les principaux services receveurs étaient le service de Cardiologie interventionnelle/ chirurgie thoracique (26 %) et de Neurochirurgie (16 %). Les maladies de l’appareils circulatoire (39 %) et les tumeurs (14 %) étaient les plus fréquentes. La population pédiatrique représentait 33 % des EVASANU de notre étude, principalement à destination du service de réanimation (41 %) et concernait des pathologies de malformations congénitale et anomalies chromosomique (30 %).
Conclusion
Cette étude souligne l'urgence d'améliorer les soins en Guyane, où près de la moitié des évacuations sanitaires d'urgence concernent des pathologies cardiaques et neurologiques. La création d’un plateau de cardiologie et de neurologie interventionnelle ainsi qu’une offre de neurochirurgie apparaissent comme des solutions prioritaires. Par ailleurs le développement de la filière soins critiques pédiatriques sur le territoire apparait indispensable alors que la population pédiatrique représente un tiers des EVASANU. Le renforcement de la coopération régionale avec les Antilles représente un objectif secondaire afin d’optimiser les dépenses de santé liées aux EVASAN.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.