{"title":"对2024年4月马里帕苏拉和2023年4月圣乔治性传播感染筛查运动的评估","authors":"Charlotte DUBORGEL , Brice DAVERTON , Louise MUTRICY , Bérengère BONOT , Jean-Paul DADA , Margaux BARBIER , Jean-Yves CATTIN , Céline MICHAUD , Mathilde BOUTROU , Aude LUCARELLI","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.097","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En avril 2024 à Maripasoula (MPA), une campagne de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) a été menée. Les TROD VIH- Syphilis, VHB et VHC ainsi que des PCR chlamydia et gonocoque sur échantillon d’urine ont été proposés. Cette campagne de dépistage a été menée suite à l’alerte de hausse des cas de syphilis dans l’ouest guyanais. L’objectif était de décrire les caractéristiques des volontaires dépistés et les résultats des tests d’IST réalisés ainsi que les passages aux différents stands de sensibilisation. Dans un deuxième temps, cette campagne a également été comparée à une semaine de dépistage hors-les-murs du VIH menée à Saint-Georges de l’Oyapock (STG) en avril 2023.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective incluait tous les volontaires ayant effectué un test IST pendant la semaine de dépistage à MPA et à STG avec comme critère de jugement principal le résultat positif à une IST.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À MPA en avril 2024 et à STG en avril 2023, les campagnes ont rassemblé 427 et 447 personnes aux différents stands de sensibilisation, 78 patients (18 % des sensibilisés) et 176 patients (39 % des sensibilisés) ont été dépistés respectivement. À MPA, au total 5 découvertes d’IST ont été confirmées : deux cas de syphilis traités et trois cas de chlamydiose. Aucune personne n’a eu de confirmation positive à STG. Un tiers des patients (30 %), et 58 % se sent en très bonne santé et en bonne santé, respectivement. Un patient sur quatre a renoncé à des soins dans l’année (26 %). Dans les deux communes, l’orientation sexuelle était majoritairement hétérosexuelle (87 % à MPA et 96 % à STG). Les deux tiers déclaraient ne pas porter de préservatif lors du dernier rapport sexuel (65 % à MPA et 75 % à STG). Parmi ceux déclarant être sans partenaire stable, 88 % déclaraient ne pas porter de préservatif lors du dernier rapport sexuel. A MPA 16,7 % n’avaient jamais réalisé de dépistage VIH et près de 30,8 % à STG. À MPA et à STG, respectivement, 57 % (n = 37/65) et 38 % (n = 39/103) avaient réalisé un dépistage VIH il y a plus d’un an.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La campagne de dépistage a permis de sensibiliser un grand nombre de personne et de dépister à MPA cinq personnes positives à une IST et de les traiter directement sans les perdre de vue. 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Évaluation de la campagne de dépistage d'IST de Maripasoula d'avril 2024 et de Saint-Georges d'avril 2023
Introduction
En avril 2024 à Maripasoula (MPA), une campagne de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) a été menée. Les TROD VIH- Syphilis, VHB et VHC ainsi que des PCR chlamydia et gonocoque sur échantillon d’urine ont été proposés. Cette campagne de dépistage a été menée suite à l’alerte de hausse des cas de syphilis dans l’ouest guyanais. L’objectif était de décrire les caractéristiques des volontaires dépistés et les résultats des tests d’IST réalisés ainsi que les passages aux différents stands de sensibilisation. Dans un deuxième temps, cette campagne a également été comparée à une semaine de dépistage hors-les-murs du VIH menée à Saint-Georges de l’Oyapock (STG) en avril 2023.
Méthodes
Cette étude rétrospective incluait tous les volontaires ayant effectué un test IST pendant la semaine de dépistage à MPA et à STG avec comme critère de jugement principal le résultat positif à une IST.
Résultats
À MPA en avril 2024 et à STG en avril 2023, les campagnes ont rassemblé 427 et 447 personnes aux différents stands de sensibilisation, 78 patients (18 % des sensibilisés) et 176 patients (39 % des sensibilisés) ont été dépistés respectivement. À MPA, au total 5 découvertes d’IST ont été confirmées : deux cas de syphilis traités et trois cas de chlamydiose. Aucune personne n’a eu de confirmation positive à STG. Un tiers des patients (30 %), et 58 % se sent en très bonne santé et en bonne santé, respectivement. Un patient sur quatre a renoncé à des soins dans l’année (26 %). Dans les deux communes, l’orientation sexuelle était majoritairement hétérosexuelle (87 % à MPA et 96 % à STG). Les deux tiers déclaraient ne pas porter de préservatif lors du dernier rapport sexuel (65 % à MPA et 75 % à STG). Parmi ceux déclarant être sans partenaire stable, 88 % déclaraient ne pas porter de préservatif lors du dernier rapport sexuel. A MPA 16,7 % n’avaient jamais réalisé de dépistage VIH et près de 30,8 % à STG. À MPA et à STG, respectivement, 57 % (n = 37/65) et 38 % (n = 39/103) avaient réalisé un dépistage VIH il y a plus d’un an.
Conclusion
La campagne de dépistage a permis de sensibiliser un grand nombre de personne et de dépister à MPA cinq personnes positives à une IST et de les traiter directement sans les perdre de vue. Il est important de poursuivre les actions de dépistage « d’aller-vers » et « hors les murs » en ciblant certaines populations clés à risque du territoire (orpailleurs, travailleuses du sexe, piroguiers et les plus vulnérables), mais aussi aux personnes bien portantes ne venant pas spontanément faire de consultations dans le système de soin classique.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.