Gabriel Lignieres , Aurélie Schnuriger , Jee-Seon Yang , Charlène Ferrandiz , Mathie Lorrot
{"title":"儿童细小病毒B19感染","authors":"Gabriel Lignieres , Aurélie Schnuriger , Jee-Seon Yang , Charlène Ferrandiz , Mathie Lorrot","doi":"10.1016/j.perped.2025.04.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’infection à Parvovirus B19 (ou cinquième maladie éruptive de l’enfant ou mégalérythème épidémique) est fréquente chez l’enfant, avec des épidémies survenant tous les 3 à 4 ans, et dont la dernière s’est déroulée d’avril 2023 à fin novembre 2024. Chez l’enfant immunocompétent, l’infection à Parvovirus B19 se manifeste le plus souvent par une atteinte cutanée, l’érythème infectieux, parfois associé à une atteinte articulaire. Du fait de son tropisme pour les cellules précurseurs érythrocytaires, le Parvovirus B19 peut également entraîner une anémie, qui peut être particulièrement sévère chez les patients atteints de pathologie touchant les globules rouges (anémies hémolytiques, drépanocytose et autres hémoglobinopathies), ceux-ci étant dépendants d’un renouvellement rapide des globules rouges. Chez le patient immunodéprimé, l’absence d’anticorps neutralisant le Parvovirus B19 favorise la persistance d’une virémie détectable et entraîne une anémie chronique, parfois sévère. Pendant la grossesse, l’infection maternelle par le Parvovirus B19 avant 20 semaines d’aménorrhée peut entraîner une fausse couche ou le développement d’une anasarque fœtale. Le traitement de l’infection à parvovirus B19 est symptomatique, mais nécessite parfois des transfusions itératives de globules rouges en cas d’anémie sévère, l’injection d’immunoglobulines polyvalentes par voie IV et la diminution ou l’arrêt de l’immunosuppression en cas d’infection chronique chez l’enfant immunodéprimé. En cas d’anasarque fœtale, le traitement fait appel à une ou plusieurs transfusions in utero de globules rouges. À ce jour, aucun traitement antiviral ni aucun vaccin n’a fait la preuve de son efficacité in vivo.</div></div><div><div>Parvovirus B19 infection (also called “fifth disease”) is common in children, with epidemics occurring every 3–4 years. The most recent epidemic ran from April 2023 to the end of November 2024. In immunocompetent children, the most common clinical manifestations of parvovirus B19 infection are an exanthem, erythema infectiosum, sometimes associated with joint involvement. Because of its tropism for erythrocyte precursor cells, parvovirus B19 can also cause anemia, which can be particularly severe in patients with diseases affecting red blood cells (hemolytic anemia, sickle cell anemia, and other hemolytic anemias), as they are dependent on the rapid renewal of red blood cells. In immunocompromised children, the absence of parvovirus B19 neutralizing antibodies allows for the persistence of a detectable viremia that can lead to chronic, and sometimes severe, anemia. During pregnancy, maternal infection with parvovirus B19 before 20 weeks’ gestation can lead to miscarriage or to the development of hydrops fetalis. Treatment of parvovirus B19 infection is mainly symptomatic and may require repeated transfusions of red blood cells in the event of severe anemia or injection of IV polyvalent immunoglobulins and reduction or cessation of immunosuppression in the event of chronic infection in immunocompromised children. 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Chez l’enfant immunocompétent, l’infection à Parvovirus B19 se manifeste le plus souvent par une atteinte cutanée, l’érythème infectieux, parfois associé à une atteinte articulaire. Du fait de son tropisme pour les cellules précurseurs érythrocytaires, le Parvovirus B19 peut également entraîner une anémie, qui peut être particulièrement sévère chez les patients atteints de pathologie touchant les globules rouges (anémies hémolytiques, drépanocytose et autres hémoglobinopathies), ceux-ci étant dépendants d’un renouvellement rapide des globules rouges. Chez le patient immunodéprimé, l’absence d’anticorps neutralisant le Parvovirus B19 favorise la persistance d’une virémie détectable et entraîne une anémie chronique, parfois sévère. Pendant la grossesse, l’infection maternelle par le Parvovirus B19 avant 20 semaines d’aménorrhée peut entraîner une fausse couche ou le développement d’une anasarque fœtale. 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L’infection à Parvovirus B19 (ou cinquième maladie éruptive de l’enfant ou mégalérythème épidémique) est fréquente chez l’enfant, avec des épidémies survenant tous les 3 à 4 ans, et dont la dernière s’est déroulée d’avril 2023 à fin novembre 2024. Chez l’enfant immunocompétent, l’infection à Parvovirus B19 se manifeste le plus souvent par une atteinte cutanée, l’érythème infectieux, parfois associé à une atteinte articulaire. Du fait de son tropisme pour les cellules précurseurs érythrocytaires, le Parvovirus B19 peut également entraîner une anémie, qui peut être particulièrement sévère chez les patients atteints de pathologie touchant les globules rouges (anémies hémolytiques, drépanocytose et autres hémoglobinopathies), ceux-ci étant dépendants d’un renouvellement rapide des globules rouges. Chez le patient immunodéprimé, l’absence d’anticorps neutralisant le Parvovirus B19 favorise la persistance d’une virémie détectable et entraîne une anémie chronique, parfois sévère. Pendant la grossesse, l’infection maternelle par le Parvovirus B19 avant 20 semaines d’aménorrhée peut entraîner une fausse couche ou le développement d’une anasarque fœtale. Le traitement de l’infection à parvovirus B19 est symptomatique, mais nécessite parfois des transfusions itératives de globules rouges en cas d’anémie sévère, l’injection d’immunoglobulines polyvalentes par voie IV et la diminution ou l’arrêt de l’immunosuppression en cas d’infection chronique chez l’enfant immunodéprimé. En cas d’anasarque fœtale, le traitement fait appel à une ou plusieurs transfusions in utero de globules rouges. À ce jour, aucun traitement antiviral ni aucun vaccin n’a fait la preuve de son efficacité in vivo.
Parvovirus B19 infection (also called “fifth disease”) is common in children, with epidemics occurring every 3–4 years. The most recent epidemic ran from April 2023 to the end of November 2024. In immunocompetent children, the most common clinical manifestations of parvovirus B19 infection are an exanthem, erythema infectiosum, sometimes associated with joint involvement. Because of its tropism for erythrocyte precursor cells, parvovirus B19 can also cause anemia, which can be particularly severe in patients with diseases affecting red blood cells (hemolytic anemia, sickle cell anemia, and other hemolytic anemias), as they are dependent on the rapid renewal of red blood cells. In immunocompromised children, the absence of parvovirus B19 neutralizing antibodies allows for the persistence of a detectable viremia that can lead to chronic, and sometimes severe, anemia. During pregnancy, maternal infection with parvovirus B19 before 20 weeks’ gestation can lead to miscarriage or to the development of hydrops fetalis. Treatment of parvovirus B19 infection is mainly symptomatic and may require repeated transfusions of red blood cells in the event of severe anemia or injection of IV polyvalent immunoglobulins and reduction or cessation of immunosuppression in the event of chronic infection in immunocompromised children. Treatment of hydrops fetalis involves one or more in utero transfusions of red blood cells. To date, no specific antiviral therapy or vaccine has been shown to be effective in vivo.