Y. Bendoukha , B. Jacob , M. Muraine , F. Tétart , J. Gueudry
{"title":"Janus激酶抑制剂下严重至中度特应性皮炎患者特应性角化结缔组织的进化","authors":"Y. Bendoukha , B. Jacob , M. Muraine , F. Tétart , J. Gueudry","doi":"10.1016/j.reval.2025.104315","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Prérequis/contexte</h3><div>La dermatite atopique (DA) peut se compliquer de kératoconjonctivite atopique (KCA), associée à une morbidité oculaire sévère. Les biothérapies (BT) sont efficaces dans les DA modérées à sévères mais peuvent provoquer des effets indésirables oculaires (EIO). Les inhibiteurs de Janus kinase (JAKi) sont de nouvelles molécules semblant être utiles en cas d’EIO, avec peu de données disponibles actuellement.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Évaluer l’efficacité oculaire des JAKi chez des patients atteints de DA sévère à modérée compliquée de KCA.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude monocentrique rétrospective de patients suivis en ophtalmologie et dermatologie pour KCA et traités par JAKi au moment de leur initiation (M0) et 4 à 6 mois plus tard (M4/6). Utilisation d’un score objectif de gravité de KCA de 0 à 4 concernant l’intensité et la fréquence de la gêne, l’atteinte palpébrale, conjonctivale et cornéenne à M0 et M4/6. Amélioration fonctionnelle mesurée sur une échelle de 0 à 3 à M4/6.</div></div><div><h3>Résultats/discussions</h3><div>Seize patients avaient un suivi à M4/6 (11H/5F d’âge moyen 33 ans), 11 d’entre eux ont reçu de l’upadacitinib, 3 du baricitinib et 2 de l’abrocitinib. Treize patients ont reçu des BT antérieures : dupilumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9), tralokinumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), les deux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2). Pour ces 13 patients, 12 ont vu leur BT suspendue pour EIO, et 1 pour hyperéosinophilie persistante (HEP). Onze d’entre eux avaient un score KCA ≥ 2 sous BT. Trois patients étaient naïfs de BT. A M0, 7 des 16 patients présentaient un score KCA ≥ 2, un patient naïf de BT avait un stade 4, et la patiente relayée pour HEP avait un stade 2. A M4/6, tous les patients présentaient un stade 1. L’amélioration fonctionnelle ressentie était importante chez 9 patients (score 2), et maximale chez 7 (score 3). Aucun patient n’était sous corticoïdes collyres à M4/6, et les autres thérapeutiques étaient diminuées. Aucun évènement indésirable n’a été rapporté.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude semble confirmer que les JAKi pourraient être efficaces afin de traiter les KCA de manière fonctionnelle et lésionnelle, en relais des BT ou non. Leur usage pourrait limiter les complications oculaires et la pression thérapeutique locale. Des formes galéniques spécifiques, comme des pommades ou des collyres, seraient intéressantes à développer.</div></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"65 ","pages":"Article 104315"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2025-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Évolution des kératoconjonctivites atopiques chez des patients atteints de dermatite atopique sévère à modérée sous inhibiteurs de Janus kinase\",\"authors\":\"Y. Bendoukha , B. Jacob , M. Muraine , F. Tétart , J. 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Évolution des kératoconjonctivites atopiques chez des patients atteints de dermatite atopique sévère à modérée sous inhibiteurs de Janus kinase
Prérequis/contexte
La dermatite atopique (DA) peut se compliquer de kératoconjonctivite atopique (KCA), associée à une morbidité oculaire sévère. Les biothérapies (BT) sont efficaces dans les DA modérées à sévères mais peuvent provoquer des effets indésirables oculaires (EIO). Les inhibiteurs de Janus kinase (JAKi) sont de nouvelles molécules semblant être utiles en cas d’EIO, avec peu de données disponibles actuellement.
Objectifs
Évaluer l’efficacité oculaire des JAKi chez des patients atteints de DA sévère à modérée compliquée de KCA.
Méthodes
Étude monocentrique rétrospective de patients suivis en ophtalmologie et dermatologie pour KCA et traités par JAKi au moment de leur initiation (M0) et 4 à 6 mois plus tard (M4/6). Utilisation d’un score objectif de gravité de KCA de 0 à 4 concernant l’intensité et la fréquence de la gêne, l’atteinte palpébrale, conjonctivale et cornéenne à M0 et M4/6. Amélioration fonctionnelle mesurée sur une échelle de 0 à 3 à M4/6.
Résultats/discussions
Seize patients avaient un suivi à M4/6 (11H/5F d’âge moyen 33 ans), 11 d’entre eux ont reçu de l’upadacitinib, 3 du baricitinib et 2 de l’abrocitinib. Treize patients ont reçu des BT antérieures : dupilumab (n = 9), tralokinumab (n = 2), les deux (n = 2). Pour ces 13 patients, 12 ont vu leur BT suspendue pour EIO, et 1 pour hyperéosinophilie persistante (HEP). Onze d’entre eux avaient un score KCA ≥ 2 sous BT. Trois patients étaient naïfs de BT. A M0, 7 des 16 patients présentaient un score KCA ≥ 2, un patient naïf de BT avait un stade 4, et la patiente relayée pour HEP avait un stade 2. A M4/6, tous les patients présentaient un stade 1. L’amélioration fonctionnelle ressentie était importante chez 9 patients (score 2), et maximale chez 7 (score 3). Aucun patient n’était sous corticoïdes collyres à M4/6, et les autres thérapeutiques étaient diminuées. Aucun évènement indésirable n’a été rapporté.
Conclusion
Cette étude semble confirmer que les JAKi pourraient être efficaces afin de traiter les KCA de manière fonctionnelle et lésionnelle, en relais des BT ou non. Leur usage pourrait limiter les complications oculaires et la pression thérapeutique locale. Des formes galéniques spécifiques, comme des pommades ou des collyres, seraient intéressantes à développer.
期刊介绍:
La Revue Française d''Allergologie : un véritable forum pour faire connaître des travaux originaux et permettre la diffusion de l''information auprès de toutes les spécialités concernées par les pathologies allergiques. La Revue Française d''Allergologie (8 numéros par an) est au carrefour de nombreuses spécialités - dermatologie, pédiatrie, ORL, pneumologie, ophtalmologie, médecine interne - qui, toutes, ont à traiter des maladies allergiques. Les symptômes des allergies fondés sur des mécanismes communs sont le plus souvent associés et se succèdent chez un même patient. En forte progression depuis 20 ans, les maladies allergiques sont dans l''attente de perfectionnements et d''avancées thérapeutiques qui permettront aux nombreux patients qui en sont atteints de mieux vivre avec leurs allergies. La Revue Française d''Allergologie se veut donc un véritable forum de discussions et d''échanges entre tous les spécialistes confrontés aux pathologies