{"title":"乳头状瘤:当德鲁兹人使诊断复杂化时","authors":"Myassa Ait Amara, Lamia Belkhamsa, Smail Daoudi","doi":"10.1016/j.neurol.2025.01.090","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’œdème papillaire est un symptôme récurrent en neurophtalmologie ; dont la distinction entre le vrai et le pseudo œdème constitue un enjeu majeur, parfois ces deux entités peuvent coexister simultanément.</div></div><div><h3>Observation</h3><div>Patiente A.D. âgée de 28 ans, sans antécédents particuliers ; avec IMC<!--> <!-->=<!--> <!-->33,5, qui consulte pour altération diffuse du champ visuel d’apparition rapidement progressive, avec conservation de la vision centrale, sans céphalée ou signes focaux associés.</div><div>Examen ophtalmologique retrouve un œdème papillaire bilatéral stade 01 au fond d’œil :<ul><li><span>•</span><span><div>OCT : épaississement des RNFL avec un amincissement des GCC à gauche ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>angio-IRM orbito-cérébrale et PEV : sans anomalies ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>pression d’ouverture du LCR à 30<!--> <!-->cm d’H<sub>2</sub>O (<span><span>Fig. 1</span></span>) ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>bilan biologique : inflammatoire, auto-immun, infectieux : négatif et le bilan hormonal retrouve une hyperprolactinemie.</div></span></li></ul></div><div>Le diagnostic d’une HIC idiopathique est posé chez elle selon les critères révisés de Dandy, un traitement par Acétazolamide et Topiramate est instauré.</div><div>La non-amélioration du déficit campimétrique nous a conduit à une réévaluation :<ul><li><span>•</span><span><div>clichés en auto-fluorescence : volumineux drusens bilatéraux ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>IRM orbito-cérébrale de contrôle : prise de contraste bilatérale des nerfs optiques et hypersignal T2 à gauche ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>PEV de contrôle : sans anomalies.</div></span></li></ul></div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le présent cas illustre une association d’une HIC idiopathique à des drusens. Ces derniers sont pourvoyeurs de complications vasculaires rares en particulier les neuropathies optiques ischémiques, celle diagnostiquée chez notre patiente s’inscrit dans le cadre de ces complications. Un traitement hypotonisant est recommandé dans les HIC et même dans les drusens si déficit campimetrique évolutif.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les drusens papillaires sont des dépôts hyalins calciques entraînant une surélévation papillaire mimant un œdème, en revanche ces 2 entités peuvent coexister et se compliquer d’une neuropathie optique ischémique.</div></div>","PeriodicalId":21321,"journal":{"name":"Revue neurologique","volume":"181 ","pages":"Pages S45-S46"},"PeriodicalIF":2.8000,"publicationDate":"2025-03-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Œdème papillaire : quand les drusens compliquent le diagnostic\",\"authors\":\"Myassa Ait Amara, Lamia Belkhamsa, Smail Daoudi\",\"doi\":\"10.1016/j.neurol.2025.01.090\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>L’œdème papillaire est un symptôme récurrent en neurophtalmologie ; dont la distinction entre le vrai et le pseudo œdème constitue un enjeu majeur, parfois ces deux entités peuvent coexister simultanément.</div></div><div><h3>Observation</h3><div>Patiente A.D. âgée de 28 ans, sans antécédents particuliers ; avec IMC<!--> <!-->=<!--> <!-->33,5, qui consulte pour altération diffuse du champ visuel d’apparition rapidement progressive, avec conservation de la vision centrale, sans céphalée ou signes focaux associés.</div><div>Examen ophtalmologique retrouve un œdème papillaire bilatéral stade 01 au fond d’œil :<ul><li><span>•</span><span><div>OCT : épaississement des RNFL avec un amincissement des GCC à gauche ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>angio-IRM orbito-cérébrale et PEV : sans anomalies ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>pression d’ouverture du LCR à 30<!--> <!-->cm d’H<sub>2</sub>O (<span><span>Fig. 1</span></span>) ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>bilan biologique : inflammatoire, auto-immun, infectieux : négatif et le bilan hormonal retrouve une hyperprolactinemie.</div></span></li></ul></div><div>Le diagnostic d’une HIC idiopathique est posé chez elle selon les critères révisés de Dandy, un traitement par Acétazolamide et Topiramate est instauré.</div><div>La non-amélioration du déficit campimétrique nous a conduit à une réévaluation :<ul><li><span>•</span><span><div>clichés en auto-fluorescence : volumineux drusens bilatéraux ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>IRM orbito-cérébrale de contrôle : prise de contraste bilatérale des nerfs optiques et hypersignal T2 à gauche ;</div></span></li><li><span>•</span><span><div>PEV de contrôle : sans anomalies.</div></span></li></ul></div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le présent cas illustre une association d’une HIC idiopathique à des drusens. Ces derniers sont pourvoyeurs de complications vasculaires rares en particulier les neuropathies optiques ischémiques, celle diagnostiquée chez notre patiente s’inscrit dans le cadre de ces complications. Un traitement hypotonisant est recommandé dans les HIC et même dans les drusens si déficit campimetrique évolutif.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les drusens papillaires sont des dépôts hyalins calciques entraînant une surélévation papillaire mimant un œdème, en revanche ces 2 entités peuvent coexister et se compliquer d’une neuropathie optique ischémique.</div></div>\",\"PeriodicalId\":21321,\"journal\":{\"name\":\"Revue neurologique\",\"volume\":\"181 \",\"pages\":\"Pages S45-S46\"},\"PeriodicalIF\":2.8000,\"publicationDate\":\"2025-03-18\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue neurologique\",\"FirstCategoryId\":\"3\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0035378725001067\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"医学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q2\",\"JCRName\":\"CLINICAL NEUROLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue neurologique","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0035378725001067","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"CLINICAL NEUROLOGY","Score":null,"Total":0}
Œdème papillaire : quand les drusens compliquent le diagnostic
Introduction
L’œdème papillaire est un symptôme récurrent en neurophtalmologie ; dont la distinction entre le vrai et le pseudo œdème constitue un enjeu majeur, parfois ces deux entités peuvent coexister simultanément.
Observation
Patiente A.D. âgée de 28 ans, sans antécédents particuliers ; avec IMC = 33,5, qui consulte pour altération diffuse du champ visuel d’apparition rapidement progressive, avec conservation de la vision centrale, sans céphalée ou signes focaux associés.
Examen ophtalmologique retrouve un œdème papillaire bilatéral stade 01 au fond d’œil :
•
OCT : épaississement des RNFL avec un amincissement des GCC à gauche ;
•
angio-IRM orbito-cérébrale et PEV : sans anomalies ;
•
pression d’ouverture du LCR à 30 cm d’H2O (Fig. 1) ;
•
bilan biologique : inflammatoire, auto-immun, infectieux : négatif et le bilan hormonal retrouve une hyperprolactinemie.
Le diagnostic d’une HIC idiopathique est posé chez elle selon les critères révisés de Dandy, un traitement par Acétazolamide et Topiramate est instauré.
La non-amélioration du déficit campimétrique nous a conduit à une réévaluation :
•
clichés en auto-fluorescence : volumineux drusens bilatéraux ;
•
IRM orbito-cérébrale de contrôle : prise de contraste bilatérale des nerfs optiques et hypersignal T2 à gauche ;
•
PEV de contrôle : sans anomalies.
Discussion
Le présent cas illustre une association d’une HIC idiopathique à des drusens. Ces derniers sont pourvoyeurs de complications vasculaires rares en particulier les neuropathies optiques ischémiques, celle diagnostiquée chez notre patiente s’inscrit dans le cadre de ces complications. Un traitement hypotonisant est recommandé dans les HIC et même dans les drusens si déficit campimetrique évolutif.
Conclusion
Les drusens papillaires sont des dépôts hyalins calciques entraînant une surélévation papillaire mimant un œdème, en revanche ces 2 entités peuvent coexister et se compliquer d’une neuropathie optique ischémique.
期刊介绍:
The first issue of the Revue Neurologique, featuring an original article by Jean-Martin Charcot, was published on February 28th, 1893. Six years later, the French Society of Neurology (SFN) adopted this journal as its official publication in the year of its foundation, 1899.
The Revue Neurologique was published throughout the 20th century without interruption and is indexed in all international databases (including Current Contents, Pubmed, Scopus). Ten annual issues provide original peer-reviewed clinical and research articles, and review articles giving up-to-date insights in all areas of neurology. The Revue Neurologique also publishes guidelines and recommendations.
The Revue Neurologique publishes original articles, brief reports, general reviews, editorials, and letters to the editor as well as correspondence concerning articles previously published in the journal in the correspondence column.