Intérêt de la rééducation fonctionnelle avant et après chirurgie bariatrique dans l’amélioration des capacités physiques du patient obèse

Introduction

En attente d’une chirurgie bariatrique, des exercices aérobie associés à du renforcement musculaire permettent de diminuer la graisse viscérale et d’augmenter l’oxydation des lipides et la capacité de travail [1]. Le travail des muscles inspiratoires permet de limiter les risques d’atélectasies postopératoires [2]. Après la chirurgie bariatrique, un programme de rééducation à l’effort améliore la masse musculaire et les capacités fonctionnelles des patients [3]. L’objectif de cette étude est d’évaluer les bénéfices de l’association des 2 programmes dans le suivi à 1 an postopératoire.

Matériel et méthodes

Trente et un patients opérés d’une Sleeve ont suivi une rééducation fonctionnelle (renforcement musculaire et exercices d’endurance) de 1 à 6 mois postopératoire, dates auxquelles une évaluation était effectuée ainsi qu’à distance de la rééducation à 1 an post-op. Le bilan était composé de mesures sur balance à impédancemétrie, de questionnaires d’activité physique (AP) et de tests fonctionnels : le « sit-to-stand test » et un test sur vélo. Parmi ces 31 patients, un groupe de 16 patients avait suivi un programme de rééducation 2 mois avant l’opération, basé sur du travail aérobie et de respiration. Les 2 groupes ont été comparés : AVEC vs SANS rééducation préopératoire.

Résultats

Les 2 groupes présentaient un % de perte d’excès de poids similaire un an après la chirurgie : 75,4 % chez le groupe AVEC et 73,4 % chez le groupe SANS. Le groupe AVEC réalisait de meilleures performances lors des tests à l’effort à 1, 6 et 12 mois. D’après les questionnaires d’AP, il apparaissait une différence de pratique à 1 an entre les 2 groupes : le groupe SANS rééducation préopératoire comportait 40 % d’abandon d’AP, contre 19 % chez le groupe AVEC.

Discussion/Conclusion

Ces résultats préliminaires indiquent que la rééducation préopératoire permettrait d’avoir de meilleures capacités physiques dès le premier mois post-opératoire et d’être plus engagé dans l’AP un an après la Sleeve. Ce reconditionnement physique et cardiorespiratoire précoce pourra améliorer la qualité de vie des patients et leur donner de bonnes habitudes d’activité physique sans douleur. Ce travail participe à la prévention des comorbidités liées à l’obésité.