桔梗碱,桔梗中唯一值得关注的生物碱?病例报告

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY
Richeval Camille , Gish Alexandr , Viard Marie Céline , Gaulier Jean-Michel
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Lors de l’entretien, la patiente, ayant des antécédents de dépendance à la codéine, déclare consommer régulièrement depuis 3 ans du kratom en tisane, et avoir augmenté la quantité journalière à 20 g depuis quelques mois. Des prélèvements sanguin et urinaire sont réalisés à son admission ; des cheveux et des ongles sont prélevés le lendemain. La patiente confie également un reliquat d’échantillon de kratom (poudre verte) consommé.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Ces échantillons sont analysés par CL-SMHR selon des méthodologies déjà publiées <span><span>[1]</span></span> intégrant l’usage de bibliothèques spectrales incluant des substances d’origine végétale <span><span>[2]</span></span>. Les cheveux sont analysés après une segmentation en 7 tronçons de 2 cm, sauf pour le dernier segment (12 cm). Les alcaloïdes et leurs métabolites identifiés sont recherchés in silico à l’aide du logiciel UNIFI™ combiné au réseau moléculaire, en renseignant les différentes voies métaboliques plausibles.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le criblage toxicologique réalisé dans les prélèvements biologiques met en évidence des principes actifs de médicaments : paracétamol, hydroxyzine, doxylamine et leurs métabolites, ainsi que de l’éphédrine et de la diphénhydramine dans les cheveux et ongles.</div><div>L’analyse de la poudre de kratom permet d’identifier plusieurs composés : la mitragynine à une teneur de 1,9 % ainsi que d’autres alcaloïdes, la spéciolliatine, et la spéciogynine, deux stéréo-isomères de la mitragynine et la paynanthéine, un analogue déhydrogéné de la mitragynine. La concentration sanguine de mitragynine est de 42 ng/mL, dans les cheveux à 2460 et 1790 pg/mg respectivement pour le segment proximal et distal et dans les ongles à 659 pg/mg.</div><div>Ces alcaloïdes sont également identifiés dans tous les échantillons biologiques. L’exploitation des données permet de caractériser in vivo dans l’urine, de nombreux métabolites hydroxylés et déméthylés de la mitragynine et de ses analogues, générés in silico.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le kratom est issu de la préparation des feuilles de Mitragyna speciosa de la famille des Rubiaceae, plante arborescente d’Asie du Sud-Est. Traditionnellement, le kratom était utilisé comme stimulant léger ou pour traiter certains maux courants (fièvre, diarrhées et douleurs). Depuis quelques années son usage s’est répandu aux États-Unis puis en Europe, Il est consommé pour ses bienfaits réputés dans la douleur, la dépression ou comme auto-substitution aux opiacés ou à des fins récréatives. Cette plante renferme de nombreux alcaloïdes. Les principaux principes actifs sont la mitragynine et la 7-hydroxymitraginine, en effet ce cas permet de mettre en évidence d’autres alcaloïdes tels que paynanthéine, spéciolliatine, spéciogynine décrits dans la littérature <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]</span></span> et de leurs métabolites <span><span>[5]</span></span>. À ce titre, l’identification des métabolites des alcaloïdes dans l’urine peut ainsi permettre de documenter une prise de kratom dans des prélèvements biologiques liquides réalisés à distance. Par ailleurs, la détection de tous les alcaloïdes dans tous les segments de cheveux et les ongles, dont les concentrations sont cohérentes avec ce qui a été décrit dans la littérature <span><span>[6]</span></span>, peut conforter l’hypothèse d’une prise répétée de kratom sur plusieurs mois.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Page S35"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Mitragygine, seul alcaloïde d’intérêt du kratom ? 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Lors de l’entretien, la patiente, ayant des antécédents de dépendance à la codéine, déclare consommer régulièrement depuis 3 ans du kratom en tisane, et avoir augmenté la quantité journalière à 20 g depuis quelques mois. Des prélèvements sanguin et urinaire sont réalisés à son admission ; des cheveux et des ongles sont prélevés le lendemain. La patiente confie également un reliquat d’échantillon de kratom (poudre verte) consommé.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Ces échantillons sont analysés par CL-SMHR selon des méthodologies déjà publiées <span><span>[1]</span></span> intégrant l’usage de bibliothèques spectrales incluant des substances d’origine végétale <span><span>[2]</span></span>. Les cheveux sont analysés après une segmentation en 7 tronçons de 2 cm, sauf pour le dernier segment (12 cm). Les alcaloïdes et leurs métabolites identifiés sont recherchés in silico à l’aide du logiciel UNIFI™ combiné au réseau moléculaire, en renseignant les différentes voies métaboliques plausibles.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le criblage toxicologique réalisé dans les prélèvements biologiques met en évidence des principes actifs de médicaments : paracétamol, hydroxyzine, doxylamine et leurs métabolites, ainsi que de l’éphédrine et de la diphénhydramine dans les cheveux et ongles.</div><div>L’analyse de la poudre de kratom permet d’identifier plusieurs composés : la mitragynine à une teneur de 1,9 % ainsi que d’autres alcaloïdes, la spéciolliatine, et la spéciogynine, deux stéréo-isomères de la mitragynine et la paynanthéine, un analogue déhydrogéné de la mitragynine. La concentration sanguine de mitragynine est de 42 ng/mL, dans les cheveux à 2460 et 1790 pg/mg respectivement pour le segment proximal et distal et dans les ongles à 659 pg/mg.</div><div>Ces alcaloïdes sont également identifiés dans tous les échantillons biologiques. L’exploitation des données permet de caractériser in vivo dans l’urine, de nombreux métabolites hydroxylés et déméthylés de la mitragynine et de ses analogues, générés in silico.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le kratom est issu de la préparation des feuilles de Mitragyna speciosa de la famille des Rubiaceae, plante arborescente d’Asie du Sud-Est. Traditionnellement, le kratom était utilisé comme stimulant léger ou pour traiter certains maux courants (fièvre, diarrhées et douleurs). Depuis quelques années son usage s’est répandu aux États-Unis puis en Europe, Il est consommé pour ses bienfaits réputés dans la douleur, la dépression ou comme auto-substitution aux opiacés ou à des fins récréatives. Cette plante renferme de nombreux alcaloïdes. Les principaux principes actifs sont la mitragynine et la 7-hydroxymitraginine, en effet ce cas permet de mettre en évidence d’autres alcaloïdes tels que paynanthéine, spéciolliatine, spéciogynine décrits dans la littérature <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]</span></span> et de leurs métabolites <span><span>[5]</span></span>. À ce titre, l’identification des métabolites des alcaloïdes dans l’urine peut ainsi permettre de documenter une prise de kratom dans des prélèvements biologiques liquides réalisés à distance. Par ailleurs, la détection de tous les alcaloïdes dans tous les segments de cheveux et les ongles, dont les concentrations sont cohérentes avec ce qui a été décrit dans la littérature <span><span>[6]</span></span>, peut conforter l’hypothèse d’une prise répétée de kratom sur plusieurs mois.</div></div>\",\"PeriodicalId\":23170,\"journal\":{\"name\":\"Toxicologie Analytique et Clinique\",\"volume\":\"37 1\",\"pages\":\"Page S35\"},\"PeriodicalIF\":1.8000,\"publicationDate\":\"2025-03-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Toxicologie Analytique et Clinique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007825000514\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"TOXICOLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Toxicologie Analytique et Clinique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007825000514","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"TOXICOLOGY","Score":null,"Total":0}
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摘要

在这种情况下,我们报告了这样一个病例:一名 40 岁的女性患者在饮用桔梗茶后出现焦虑发作、心悸、出汗、忽冷忽热的感觉和头痛,随后被送入急诊。临床检查正常:GCS 15,血流动力学平衡稳定。她说话连贯,没有头痛、胸痛或消化问题。医生给她服用了一片 25 毫克的 Atarax®。在访谈过程中,这位曾有可待因依赖史的患者表示,她定期服用克瑞托姆草药茶已有 3 年时间,近几个月来每天的服用量增加到了 20 克。入院时采集了血液和尿液样本,次日采集了头发和指甲样本。方法采用以前公布的方法[1],结合使用包括植物源物质在内的光谱库[2],通过 LC-SMHR 对样本进行分析。除最后一段(12 厘米)外,将毛发分成 7 段,每段 2 厘米。使用 UNIFI™ 软件结合分子网络对鉴定出的生物碱及其代谢物进行了硅学研究,提供了各种可能的代谢途径的信息。结果对生物样本进行的毒理学筛选发现了活性药物成分:扑热息痛、羟嗪、多西拉敏及其代谢物,以及头发和指甲中的麻黄碱和苯海拉明。对桔梗粉末的分析确定了几种化合物:浓度为 1.9% 的丝裂炔,以及其他生物碱、丝裂炔的两种立体异构体 speciolliatine 和 speciogynine,以及丝裂炔的脱氢类似物 paynantheine。这些生物碱在所有生物样本中都得到了鉴定。这些数据被用来描述在体内尿液中生成的大量羟化和去甲基化的丝氨酸及其类似物代谢物的特征。传统上,桔梗被用作温和的兴奋剂或治疗某些常见疾病(发烧、腹泻和疼痛)。近年来,桔梗的使用已蔓延到美国和欧洲,人们食用桔梗是因为它被认为具有治疗疼痛和抑郁症的功效,也可作为鸦片制剂的自我替代品或用于娱乐目的。这种植物含有多种生物碱。其主要活性成分是丝核苷和 7-羟甲基丝核苷,但本案例还揭示了文献 [3]、[4] 中描述的其他生物碱,如 paynantheine、speciolliatine 和 speciogynine,以及它们的代谢物 [5]。尿液中生物碱代谢物的鉴定可用于记录远距离采集的液体生物样本中桔梗的摄入量。此外,在所有毛发和指甲片段中检测到所有生物碱,其浓度与文献[6]所述一致,这可能支持在几个月中反复服用 kratom 的假设。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Mitragygine, seul alcaloïde d’intérêt du kratom ? A propos d’un cas

Objectif

Dans la littérature, peu de publications rapportant des cas de consommation de kratom sont documentés de données analytiques dans des matrices biologiques variées (sang, urine, cheveux, ongles).
Dans cette situation, nous rapportons le cas d’une patiente, de 40 ans, admise aux urgences suite à l’apparition d’une crise d’angoisse, des palpitations, des sueurs, d’une sensation de chaud-froid, et des céphalées survenue après l’ingestion d’une tisane au kratom. À l’examen clinique, le bilan est normal : Glasgow 15, bilan hémodynamique stable. Elle tient un discours cohérent, sans céphalée, ni douleur thoracique, ni trouble fonctionnel digestif. Il lui est administré un comprimé de 25 mg d’Atarax®. Lors de l’entretien, la patiente, ayant des antécédents de dépendance à la codéine, déclare consommer régulièrement depuis 3 ans du kratom en tisane, et avoir augmenté la quantité journalière à 20 g depuis quelques mois. Des prélèvements sanguin et urinaire sont réalisés à son admission ; des cheveux et des ongles sont prélevés le lendemain. La patiente confie également un reliquat d’échantillon de kratom (poudre verte) consommé.

Méthode

Ces échantillons sont analysés par CL-SMHR selon des méthodologies déjà publiées [1] intégrant l’usage de bibliothèques spectrales incluant des substances d’origine végétale [2]. Les cheveux sont analysés après une segmentation en 7 tronçons de 2 cm, sauf pour le dernier segment (12 cm). Les alcaloïdes et leurs métabolites identifiés sont recherchés in silico à l’aide du logiciel UNIFI™ combiné au réseau moléculaire, en renseignant les différentes voies métaboliques plausibles.

Résultats

Le criblage toxicologique réalisé dans les prélèvements biologiques met en évidence des principes actifs de médicaments : paracétamol, hydroxyzine, doxylamine et leurs métabolites, ainsi que de l’éphédrine et de la diphénhydramine dans les cheveux et ongles.
L’analyse de la poudre de kratom permet d’identifier plusieurs composés : la mitragynine à une teneur de 1,9 % ainsi que d’autres alcaloïdes, la spéciolliatine, et la spéciogynine, deux stéréo-isomères de la mitragynine et la paynanthéine, un analogue déhydrogéné de la mitragynine. La concentration sanguine de mitragynine est de 42 ng/mL, dans les cheveux à 2460 et 1790 pg/mg respectivement pour le segment proximal et distal et dans les ongles à 659 pg/mg.
Ces alcaloïdes sont également identifiés dans tous les échantillons biologiques. L’exploitation des données permet de caractériser in vivo dans l’urine, de nombreux métabolites hydroxylés et déméthylés de la mitragynine et de ses analogues, générés in silico.

Conclusion

Le kratom est issu de la préparation des feuilles de Mitragyna speciosa de la famille des Rubiaceae, plante arborescente d’Asie du Sud-Est. Traditionnellement, le kratom était utilisé comme stimulant léger ou pour traiter certains maux courants (fièvre, diarrhées et douleurs). Depuis quelques années son usage s’est répandu aux États-Unis puis en Europe, Il est consommé pour ses bienfaits réputés dans la douleur, la dépression ou comme auto-substitution aux opiacés ou à des fins récréatives. Cette plante renferme de nombreux alcaloïdes. Les principaux principes actifs sont la mitragynine et la 7-hydroxymitraginine, en effet ce cas permet de mettre en évidence d’autres alcaloïdes tels que paynanthéine, spéciolliatine, spéciogynine décrits dans la littérature [3], [4] et de leurs métabolites [5]. À ce titre, l’identification des métabolites des alcaloïdes dans l’urine peut ainsi permettre de documenter une prise de kratom dans des prélèvements biologiques liquides réalisés à distance. Par ailleurs, la détection de tous les alcaloïdes dans tous les segments de cheveux et les ongles, dont les concentrations sont cohérentes avec ce qui a été décrit dans la littérature [6], peut conforter l’hypothèse d’une prise répétée de kratom sur plusieurs mois.
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