化学提交和GHB

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY
Laurie Gheddar , Pascal Kintz
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Le GHB est aussi associé à la soumission chimique, surnommé « drogue du violeur » en raison de sa capacité à provoquer perte de conscience et amnésie. Mais est-ce un produit utilisé dans ce contexte ?</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le GHB de rue se présente sous forme de poudre ou sous forme liquide et incolore, facilement soluble dans les boissons où il peut être ajouté discrètement aux boissons, rendant ainsi les victimes particulièrement vulnérables.</div><div>À faibles doses, le GHB provoque des effets tels que des vertiges, une sensation d’euphorie ou de la somnolence. À des doses plus élevées, il peut induire des vomissements, ainsi qu’une dépression respiratoire, pouvant mener à un coma, voire au décès. Ces effets rendent l’interrogatoire des victimes essentiel pour déterminer l’administration de GHB dans des cas de soumission chimique.</div><div>Concernant l’aspect analytique, la littérature documente largement l’analyse du GHB dans le sang, les urines et les cheveux. Cependant, des défis subsistent. Les prélèvements sanguins et urinaires doivent être effectués rapidement après ingestion en raison de la demi-vie courte du GHB (30–50 minutes), limitant leur pertinence au-delà de quelques heures. Les analyses capillaires permettent une détection rétrospective sur plusieurs semaines mais la mise en évidence d’une exposition unique au GHB peut se révéler difficile. En effet, l’interprétation des résultats est complexe, en raison de la production endogène de GHB par l’organisme, rendant essentielle une expertise approfondie pour différencier un usage exogène et une concentration physiologique. Les défis pré et post analytiques seront discutés par les auteurs.</div><div>D’un point de vue épidémiologique, des études montrent que le GHB n’est que rarement utilisé dans les cas de soumission chimique (enquêtes de l’ANSM). Le dernier rapport de 2022 note une hausse des signalements (en rapport avec le chemsex), en partie due au mouvement « #MetooGHB », mais seulement six cas de soumission chimique liés au GHB ont été déclarés. Cela souligne la nécessité de nuancer l’image du GHB comme la « drogue du violeur ».</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>En somme, si le GHB présente des caractéristiques facilitant son usage pour la soumission chimique, il n’est pas aussi utilisé que certains autres produits, comme les benzodiazépines ou les antihistaminiques.</div><div>La vigilance reste essentielle pour réduire les risques liés à l’usage détourné des substances psychoactives, et une information claire doit être diffusée en parallèle pour sensibiliser aux dangers potentiels. Il est donc primordial que tous les acteurs de la prévention–du personnel médical aux établissements tels que les bars et les festivals–s’engagent à informer et à sensibiliser le public.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages S27-S28"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Soumission chimique et GHB\",\"authors\":\"Laurie Gheddar ,&nbsp;Pascal Kintz\",\"doi\":\"10.1016/j.toxac.2025.01.038\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Objectif</h3><div>Ces dernières années, des mouvements tels que « #Balancetonbar » ou « #MetooGHB » ont alerté sur les risques d’intoxication au GHB.</div><div>Cette présentation se propose d’aborder les aspects pharmacologiques, analytiques, médico-légaux et épidémiologiques liés au GHB.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Le GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, est un psychotrope et un dépresseur du système nerveux central découvert en 1960. Produit naturellement en petites quantités par l’organisme, il peut aussi provenir du gamma-butyrolactone (GBL), un solvant industriel ou d’un apport exogène. Initialement développé comme anesthésique et pour traiter les symptômes de sevrage liés à l’alcoolisme, il a été détourné pour des usages festifs, sportifs ou dans le cadre du « chemsex ». Le GHB est aussi associé à la soumission chimique, surnommé « drogue du violeur » en raison de sa capacité à provoquer perte de conscience et amnésie. Mais est-ce un produit utilisé dans ce contexte ?</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le GHB de rue se présente sous forme de poudre ou sous forme liquide et incolore, facilement soluble dans les boissons où il peut être ajouté discrètement aux boissons, rendant ainsi les victimes particulièrement vulnérables.</div><div>À faibles doses, le GHB provoque des effets tels que des vertiges, une sensation d’euphorie ou de la somnolence. À des doses plus élevées, il peut induire des vomissements, ainsi qu’une dépression respiratoire, pouvant mener à un coma, voire au décès. Ces effets rendent l’interrogatoire des victimes essentiel pour déterminer l’administration de GHB dans des cas de soumission chimique.</div><div>Concernant l’aspect analytique, la littérature documente largement l’analyse du GHB dans le sang, les urines et les cheveux. Cependant, des défis subsistent. Les prélèvements sanguins et urinaires doivent être effectués rapidement après ingestion en raison de la demi-vie courte du GHB (30–50 minutes), limitant leur pertinence au-delà de quelques heures. Les analyses capillaires permettent une détection rétrospective sur plusieurs semaines mais la mise en évidence d’une exposition unique au GHB peut se révéler difficile. En effet, l’interprétation des résultats est complexe, en raison de la production endogène de GHB par l’organisme, rendant essentielle une expertise approfondie pour différencier un usage exogène et une concentration physiologique. Les défis pré et post analytiques seront discutés par les auteurs.</div><div>D’un point de vue épidémiologique, des études montrent que le GHB n’est que rarement utilisé dans les cas de soumission chimique (enquêtes de l’ANSM). Le dernier rapport de 2022 note une hausse des signalements (en rapport avec le chemsex), en partie due au mouvement « #MetooGHB », mais seulement six cas de soumission chimique liés au GHB ont été déclarés. Cela souligne la nécessité de nuancer l’image du GHB comme la « drogue du violeur ».</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>En somme, si le GHB présente des caractéristiques facilitant son usage pour la soumission chimique, il n’est pas aussi utilisé que certains autres produits, comme les benzodiazépines ou les antihistaminiques.</div><div>La vigilance reste essentielle pour réduire les risques liés à l’usage détourné des substances psychoactives, et une information claire doit être diffusée en parallèle pour sensibiliser aux dangers potentiels. 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摘要

近年来,像“#Balancetonbar”或“#MetooGHB”这样的运动已经对GHB中毒的风险发出了警告。本报告旨在探讨与GHB有关的药理学、分析、法医和流行病学方面。GHB,又称γ -羟基丁酸,是一种精神药物和中枢神经系统抑制剂,于1960年发现。它由人体自然产生少量,也可能来自伽马-丁内酯(GBL),一种工业溶剂或外源性摄入。它最初是作为一种麻醉剂开发的,用于治疗与酗酒有关的戒断症状,但后来被用于庆祝活动、体育活动或“性伴侣”。GHB还与化学屈服有关,被称为“强奸犯药物”,因为它有导致意识丧失和健忘症的能力。街头GHB有粉状的,也有无色的液体形式,很容易溶解在饮料中,也很容易被小心地添加到饮料中,使受害者特别容易受到伤害。低剂量时,GHB会引起头晕、欣快感或嗜睡等影响。高剂量可导致呕吐和呼吸抑制,可导致昏迷甚至死亡。这些影响使得对受害者的询问对于确定化学品接触情况下GHB的使用至关重要。在分析方面,文献广泛记录了GHB在血液、尿液和头发中的分析。然而,挑战依然存在。由于GHB的半衰期很短(30 - 50分钟),血液和尿液采集必须在摄入后迅速进行,其相关性限制在几个小时以上。头发测试可以在几周后进行回顾性检测,但单次暴露于GHB可能很困难。事实上,由于人体内源性产生GHB,对结果的解释是复杂的,因此需要广泛的专业知识来区分外源性使用和生理浓度。分析前和分析后的挑战将由作者讨论。从流行病学的角度来看,研究表明,GHB很少用于化学暴露的情况(ANSM调查)。2022年的最新报告指出,与化学性交有关的报告有所增加,部分原因是“#MetooGHB”运动,但只有6例与化学性交有关的报告。这凸显了对GHB作为“强奸犯的毒品”的形象进行微调的必要性。总而言之,虽然GHB具有易于用于化学屈服的特性,但它的使用不像某些其他产品,如苯二氮卓类药物或抗组胺药那样广泛。保持警惕对于减少滥用精神活性物质的风险仍然至关重要,必须同时提供明确的信息,以提高对潜在危险的认识。因此,至关重要的是,所有参与预防工作的人——从医务人员到酒吧和节日等场所——都承诺向公众提供信息和提高认识。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Soumission chimique et GHB

Objectif

Ces dernières années, des mouvements tels que « #Balancetonbar » ou « #MetooGHB » ont alerté sur les risques d’intoxication au GHB.
Cette présentation se propose d’aborder les aspects pharmacologiques, analytiques, médico-légaux et épidémiologiques liés au GHB.

Introduction

Le GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, est un psychotrope et un dépresseur du système nerveux central découvert en 1960. Produit naturellement en petites quantités par l’organisme, il peut aussi provenir du gamma-butyrolactone (GBL), un solvant industriel ou d’un apport exogène. Initialement développé comme anesthésique et pour traiter les symptômes de sevrage liés à l’alcoolisme, il a été détourné pour des usages festifs, sportifs ou dans le cadre du « chemsex ». Le GHB est aussi associé à la soumission chimique, surnommé « drogue du violeur » en raison de sa capacité à provoquer perte de conscience et amnésie. Mais est-ce un produit utilisé dans ce contexte ?

Discussion

Le GHB de rue se présente sous forme de poudre ou sous forme liquide et incolore, facilement soluble dans les boissons où il peut être ajouté discrètement aux boissons, rendant ainsi les victimes particulièrement vulnérables.
À faibles doses, le GHB provoque des effets tels que des vertiges, une sensation d’euphorie ou de la somnolence. À des doses plus élevées, il peut induire des vomissements, ainsi qu’une dépression respiratoire, pouvant mener à un coma, voire au décès. Ces effets rendent l’interrogatoire des victimes essentiel pour déterminer l’administration de GHB dans des cas de soumission chimique.
Concernant l’aspect analytique, la littérature documente largement l’analyse du GHB dans le sang, les urines et les cheveux. Cependant, des défis subsistent. Les prélèvements sanguins et urinaires doivent être effectués rapidement après ingestion en raison de la demi-vie courte du GHB (30–50 minutes), limitant leur pertinence au-delà de quelques heures. Les analyses capillaires permettent une détection rétrospective sur plusieurs semaines mais la mise en évidence d’une exposition unique au GHB peut se révéler difficile. En effet, l’interprétation des résultats est complexe, en raison de la production endogène de GHB par l’organisme, rendant essentielle une expertise approfondie pour différencier un usage exogène et une concentration physiologique. Les défis pré et post analytiques seront discutés par les auteurs.
D’un point de vue épidémiologique, des études montrent que le GHB n’est que rarement utilisé dans les cas de soumission chimique (enquêtes de l’ANSM). Le dernier rapport de 2022 note une hausse des signalements (en rapport avec le chemsex), en partie due au mouvement « #MetooGHB », mais seulement six cas de soumission chimique liés au GHB ont été déclarés. Cela souligne la nécessité de nuancer l’image du GHB comme la « drogue du violeur ».

Conclusion

En somme, si le GHB présente des caractéristiques facilitant son usage pour la soumission chimique, il n’est pas aussi utilisé que certains autres produits, comme les benzodiazépines ou les antihistaminiques.
La vigilance reste essentielle pour réduire les risques liés à l’usage détourné des substances psychoactives, et une information claire doit être diffusée en parallèle pour sensibiliser aux dangers potentiels. Il est donc primordial que tous les acteurs de la prévention–du personnel médical aux établissements tels que les bars et les festivals–s’engagent à informer et à sensibiliser le public.
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