{"title":"Cancer peu différencié de la thyroïde : expérience de 9 cas au service de médecine nucléaire du CHU Hassan II de Fès","authors":"M. Otmane, N. Alaoui Ismaili","doi":"10.1016/j.mednuc.2025.01.031","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le carcinome peu différencié de la thyroïde (CPDT) est un cancer rare, représentant environ 1 à 3 % des cancers thyroïdiens. Il se situe entre le carcinome bien différencié, de meilleur pronostic, et le carcinome anaplasique, très agressif. Il est souvent associé à des métastases et une résistance à l’iode 131, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire.</div></div><div><h3>Objectif</h3><div>Analyser les caractéristiques cliniques, biologiques et les réponses aux traitements par irathérapie à forte dose dans le cadre du CPDT.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons analysé les dossiers de 9 patients atteints de CPDT suivis dans notre service, en examinant les caractéristiques cliniques, biologiques, le suivi et les traitements : âge, sexe, symptômes initiaux, métastases, cures d’irathérapie, réfractarité à l’I-131 et le recours à d’autres traitements.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge médian était de 58 ans, avec une prédominance féminine (2:1). Les symptômes principaux étaient les nodules cervicaux (67 %) et les douleurs cervicales (33 %). Cinq patients avaient des métastases initiales, principalement pulmonaires et osseuses. La médiane était de 3 cures d’irathérapie et 3 patients réfractaires à l’I-131 ont reçu du sorafénib en oncologie. Après 24 mois de suivi médian, la survie globale était de 89 %, avec un décès lié à une progression métastatique.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les caractéristiques de notre étude concordent avec la littérature sur le CPDT, souvent associé à un pronostic réservé et à une dissémination précoce. Le taux de métastases au diagnostic (33 %) reflète cette tendance, similaire aux 20–40 % rapportés par Volante et al. Bien que les mutations BRAF, associées à une évolution agressive, soient fréquentes selon la littérature, ces données manquaient dans nos dossiers. Le statut mutationnel de BRAF et l’index Ki67, utilisés pour stratifier les patients, sont liés à un pronostic défavorable. La réfractarité à l’I-131, observée chez 33 % de nos patients, est comparable aux 30–35 % rapportés par Podet et al. L’utilisation du sorafénib illustre l’importance des options thérapeutiques alternatives dans les cas réfractaires pour prolonger la survie.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le CPDT est un sous-type agressif, difficile à traiter, surtout en cas de réfractarité à l’I-131. Bien que l’irathérapie reste essentielle, de nouvelles options thérapeutiques sont cruciales pour améliorer la qualité de vie et la survie à long terme des patients.</div></div>","PeriodicalId":49841,"journal":{"name":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","volume":"49 2","pages":"Pages 133-134"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0928125825000312","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"PATHOLOGY","Score":null,"Total":0}
Cancer peu différencié de la thyroïde : expérience de 9 cas au service de médecine nucléaire du CHU Hassan II de Fès
Introduction
Le carcinome peu différencié de la thyroïde (CPDT) est un cancer rare, représentant environ 1 à 3 % des cancers thyroïdiens. Il se situe entre le carcinome bien différencié, de meilleur pronostic, et le carcinome anaplasique, très agressif. Il est souvent associé à des métastases et une résistance à l’iode 131, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire.
Objectif
Analyser les caractéristiques cliniques, biologiques et les réponses aux traitements par irathérapie à forte dose dans le cadre du CPDT.
Matériels et méthodes
Nous avons analysé les dossiers de 9 patients atteints de CPDT suivis dans notre service, en examinant les caractéristiques cliniques, biologiques, le suivi et les traitements : âge, sexe, symptômes initiaux, métastases, cures d’irathérapie, réfractarité à l’I-131 et le recours à d’autres traitements.
Résultats
L’âge médian était de 58 ans, avec une prédominance féminine (2:1). Les symptômes principaux étaient les nodules cervicaux (67 %) et les douleurs cervicales (33 %). Cinq patients avaient des métastases initiales, principalement pulmonaires et osseuses. La médiane était de 3 cures d’irathérapie et 3 patients réfractaires à l’I-131 ont reçu du sorafénib en oncologie. Après 24 mois de suivi médian, la survie globale était de 89 %, avec un décès lié à une progression métastatique.
Discussion
Les caractéristiques de notre étude concordent avec la littérature sur le CPDT, souvent associé à un pronostic réservé et à une dissémination précoce. Le taux de métastases au diagnostic (33 %) reflète cette tendance, similaire aux 20–40 % rapportés par Volante et al. Bien que les mutations BRAF, associées à une évolution agressive, soient fréquentes selon la littérature, ces données manquaient dans nos dossiers. Le statut mutationnel de BRAF et l’index Ki67, utilisés pour stratifier les patients, sont liés à un pronostic défavorable. La réfractarité à l’I-131, observée chez 33 % de nos patients, est comparable aux 30–35 % rapportés par Podet et al. L’utilisation du sorafénib illustre l’importance des options thérapeutiques alternatives dans les cas réfractaires pour prolonger la survie.
Conclusion
Le CPDT est un sous-type agressif, difficile à traiter, surtout en cas de réfractarité à l’I-131. Bien que l’irathérapie reste essentielle, de nouvelles options thérapeutiques sont cruciales pour améliorer la qualité de vie et la survie à long terme des patients.
期刊介绍:
Le but de Médecine nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique est de fournir une plate-forme d''échange d''informations cliniques et scientifiques pour la communauté francophone de médecine nucléaire, et de constituer une expérience pédagogique de la rédaction médicale en conformité avec les normes internationales.