{"title":"患有特发性高失忆症或嗜睡症的成年人的智商","authors":"Elisee Zhuang , Pauline Dodet , Smaranda Leu , Jean-Baptiste Maranci , Isabelle Arnulf","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.069","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Bien que les patients souffrant d’hypersomnie idiopathique (HI) puissent présenter des déficits exécutifs et attentionnels liés à la somnolence, ils semblent souvent s’exprimer intelligemment lors des consultations externes et moins perturbés par la réalisation de leurs objectifs académiques et professionnels que les patients souffrant de narcolepsie. Cependant, contrairement à la narcolepsie, leurs capacités intellectuelles n’ont fait l’objet d’aucune évaluation à notre connaissance. Une étude récente a suggéré qu’un tiers des enfants atteints de narcolepsie ont un potentiel intellectuel élevé. Nous avons donc mesuré le quotient intellectuel (QI) chez des adultes atteints de narcolepsie de type 1, HI et des témoins.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les groupes comprenaient 30 patients atteints de HI, 30 patients atteints de narcolepsie de type 1 et 30 témoins sains rémunérés, tous appariés au groupe HI en terme d’âge, de sexe et de niveau socioculturel. Le QI a été mesuré à l’aide de l’échelle d’intelligence adulte IV de Weschler (WAIS-IV), qui comprend quatre indices, dont l’indice de compréhension verbale, l’indice de raisonnement perceptif, l’indice de mémoire de travail et l’indice de vitesse de traitement.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge moyen dans le groupe HI était de 33,4<!--> <!-->±<!--> <!-->11 ans (23 femmes ; score de somnolence d’Epworth : 14,4<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3), dans le groupe narcolepsie de 31,2<!--> <!-->±<!--> <!-->12,5 ans (21 femmes ; score d’Epworth : 16,9<!--> <!-->±<!--> <!-->4,8) et dans le groupe contrôle de 33,1<!--> <!-->±<!--> <!-->9,3 ans (23 femmes, score d’Epworth : 5<!--> <!-->±<!--> <!-->3,8). Les performances du QI totale et des différents indices étaient meilleures dans le groupe HI que dans le groupe narcolepsie, et ne différaient pas de celles du groupe témoin. Les patients atteints d’HI ont obtenu de meilleurs résultats au sous-test du puzzle visuel que les adultes atteints de narcolepsie et les témoins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les patients atteints d’HI ont de meilleures capacités que les personnes atteintes de narcolepsie (et parfois les témoins) à percevoir, analyser, synthétiser et penser avec des matériaux visuels, comprenant le traitement visuospatial et les capacités de rotation mentale (qui ne sont pas influencées par les fonctions exécutives). 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Quotient intellectuel chez les adultes souffrant d’hypersomnie idiopathique ou de narcolepsie
Objectif
Bien que les patients souffrant d’hypersomnie idiopathique (HI) puissent présenter des déficits exécutifs et attentionnels liés à la somnolence, ils semblent souvent s’exprimer intelligemment lors des consultations externes et moins perturbés par la réalisation de leurs objectifs académiques et professionnels que les patients souffrant de narcolepsie. Cependant, contrairement à la narcolepsie, leurs capacités intellectuelles n’ont fait l’objet d’aucune évaluation à notre connaissance. Une étude récente a suggéré qu’un tiers des enfants atteints de narcolepsie ont un potentiel intellectuel élevé. Nous avons donc mesuré le quotient intellectuel (QI) chez des adultes atteints de narcolepsie de type 1, HI et des témoins.
Méthodes
Les groupes comprenaient 30 patients atteints de HI, 30 patients atteints de narcolepsie de type 1 et 30 témoins sains rémunérés, tous appariés au groupe HI en terme d’âge, de sexe et de niveau socioculturel. Le QI a été mesuré à l’aide de l’échelle d’intelligence adulte IV de Weschler (WAIS-IV), qui comprend quatre indices, dont l’indice de compréhension verbale, l’indice de raisonnement perceptif, l’indice de mémoire de travail et l’indice de vitesse de traitement.
Résultats
L’âge moyen dans le groupe HI était de 33,4 ± 11 ans (23 femmes ; score de somnolence d’Epworth : 14,4 ± 4,3), dans le groupe narcolepsie de 31,2 ± 12,5 ans (21 femmes ; score d’Epworth : 16,9 ± 4,8) et dans le groupe contrôle de 33,1 ± 9,3 ans (23 femmes, score d’Epworth : 5 ± 3,8). Les performances du QI totale et des différents indices étaient meilleures dans le groupe HI que dans le groupe narcolepsie, et ne différaient pas de celles du groupe témoin. Les patients atteints d’HI ont obtenu de meilleurs résultats au sous-test du puzzle visuel que les adultes atteints de narcolepsie et les témoins.
Conclusion
Les patients atteints d’HI ont de meilleures capacités que les personnes atteintes de narcolepsie (et parfois les témoins) à percevoir, analyser, synthétiser et penser avec des matériaux visuels, comprenant le traitement visuospatial et les capacités de rotation mentale (qui ne sont pas influencées par les fonctions exécutives). Il reste à déterminer si cela est lié à un niveau de somnolence plus faible, à l’apparition plus tardive de la maladie ou à des capacités réelles.