{"title":"睡眠对全球运动序列运动成像学习的影响-初步结果","authors":"Romaric Lefevre , Sophia Schnelzer , Kerstin Hoedlmoser , Arnaud Saimpont , Ursula Debarnot","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.013","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’entraînement par imagerie motrice (IM) consiste à répéter mentalement un mouvement sans l’exécuter physiquement et constitue une alternative à la pratique physique pour l’apprentissage moteur ou la rééducation. La consolidation d’un apprentissage par IM de séquences motrices fines est facilitée par le sommeil post-pratique. Cependant, peu de données existent avec des tâches impliquant tout le corps. Cette étude explore l’influence immédiate et différée du sommeil sur la consolidation d’un apprentissage par IM d’une séquence motrice globale chez de jeunes adultes.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Soixante et un participants (âge moyen<!--> <!-->=<!--> <!-->22,0<!--> <!-->±<!--> <!-->2,2 ans ; 30 femmes) ont été inclus. Leurs cycles veille-sommeil ont été mesurés à l’aide d’actigraphie et de rapports subjectifs. Ils ont appris une séquence de huit pas (mobilisant l’ensemble du corps) et ont été répartis en quatre groupes selon le type (IM ou sans pratique-CTL) et le moment (MATIN ou SOIR) d’acquisition. La performance a été évaluée à quatre moments : pré-test, post-test (juste après l’acquisition), rétention-1 (12<!--> <!-->h post-acquisition) et rétention-2 (24<!--> <!-->h post-acquisition). Les groupes SOIR bénéficiaient d’une nuit de sommeil avant rétention-1 et d’une période d’éveil avant rétention-2, inversement pour les groupes MATIN. La nuit post-acquisition a été enregistrée par polysomnographie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’ensemble des groupes a progressé avec le temps (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le groupe IM du soir a montré des améliorations entre pré-test et post-test (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,039) ainsi qu’entre pré-test et retention-2 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,043), comparé au groupe CTL. L’IM en soirée a entraîné des gains plus importants entre post-test et rétention-1 (après sommeil) par rapport à l’IM du matin (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,012). L’IM effectuée le matin a montré une amélioration plus marquée entre rétention-1 et rétention-2 (après sommeil), qu’entre post-test et rétention-1 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,014).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les résultats préliminaires suggèrent que l’IM est plus efficace le soir pour les tâches séquentielles globales, avec des bénéfices immédiats et durables. Le sommeil suivant l’IM jouerait un rôle clé dans la consolidation motrice. 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Effets du sommeil sur l’apprentissage par imagerie motrice d’une séquence motrice globale – Résultats préliminaires
Objectif
L’entraînement par imagerie motrice (IM) consiste à répéter mentalement un mouvement sans l’exécuter physiquement et constitue une alternative à la pratique physique pour l’apprentissage moteur ou la rééducation. La consolidation d’un apprentissage par IM de séquences motrices fines est facilitée par le sommeil post-pratique. Cependant, peu de données existent avec des tâches impliquant tout le corps. Cette étude explore l’influence immédiate et différée du sommeil sur la consolidation d’un apprentissage par IM d’une séquence motrice globale chez de jeunes adultes.
Méthodes
Soixante et un participants (âge moyen = 22,0 ± 2,2 ans ; 30 femmes) ont été inclus. Leurs cycles veille-sommeil ont été mesurés à l’aide d’actigraphie et de rapports subjectifs. Ils ont appris une séquence de huit pas (mobilisant l’ensemble du corps) et ont été répartis en quatre groupes selon le type (IM ou sans pratique-CTL) et le moment (MATIN ou SOIR) d’acquisition. La performance a été évaluée à quatre moments : pré-test, post-test (juste après l’acquisition), rétention-1 (12 h post-acquisition) et rétention-2 (24 h post-acquisition). Les groupes SOIR bénéficiaient d’une nuit de sommeil avant rétention-1 et d’une période d’éveil avant rétention-2, inversement pour les groupes MATIN. La nuit post-acquisition a été enregistrée par polysomnographie.
Résultats
L’ensemble des groupes a progressé avec le temps (p < 0,001). Le groupe IM du soir a montré des améliorations entre pré-test et post-test (p = 0,039) ainsi qu’entre pré-test et retention-2 (p = 0,043), comparé au groupe CTL. L’IM en soirée a entraîné des gains plus importants entre post-test et rétention-1 (après sommeil) par rapport à l’IM du matin (p = 0,012). L’IM effectuée le matin a montré une amélioration plus marquée entre rétention-1 et rétention-2 (après sommeil), qu’entre post-test et rétention-1 (p = 0,014).
Conclusion
Les résultats préliminaires suggèrent que l’IM est plus efficace le soir pour les tâches séquentielles globales, avec des bénéfices immédiats et durables. Le sommeil suivant l’IM jouerait un rôle clé dans la consolidation motrice. Les analyses de polysomnographie post-acquisition, incluant fuseaux et ondes lentes, pourraient révéler des corrélations entre les changements de performance motrice et les modifications structurelles du sommeil.