Anna Laura Rassu , Elisa Evangelista , Lucie Barateau , Tugdual Adam , Isabelle Jaussent , Yves Dauvilliers
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L’objectif de notre étude était d’étudier la durée du sommeil et l’apparition de périodes de sommeil paradoxal lors d’un enregistrement polysomnographique de 32<!--> <!-->heures <em>ad libitum</em>, chez des patients avec somnolence diurne excessive (SDE) objectivée au test itératif de latence d’endormissement (TILE), sans cataplexie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons recruté 84 patients non traités se plaignant de SDE avec une latence moyenne d’endormissement au TILE<!--> <!--><<!--> <!-->8<!--> <!-->minutes. Ils ont été classés en trois groupes selon le nombre de SOREMPs au TILE standard (0, 1 ou ≥ 2 SOREMPs). Tous ont bénéficié d’un enregistrement de sommeil prolongé en continue sur 32<!--> <!-->heures.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 84 patients inclus (âge moyen 28,6<!--> <!-->±<!--> <!-->8,9 ans, 70 % femmes), 22 avaient<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 SOREMPs, 16 présentaient 1 SOREMP et 46 n’en avaient pas. Le pourcentage de sommeil paradoxal sur la PSG standard était plus élevé chez les patients avec 1 ou ≥ 2 SOREMPs que chez ceux sans SOREMP (<span><span>Fig. 1</span></span>). Bien que la durée totale de sommeil sur les 32<!--> <!-->heures ne différait pas entre les 3 groupes, le groupe avec<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 SOREMPs montrait une durée de sommeil paradoxal plus longue, notamment pendant la nuit 1 et la période diurne, mais pas pendant la nuit 2. Le nombre de SOREMPs durant la période diurne de l’enregistrement de 32<!--> <!-->heures ne différait pas significativement au sein des 3 groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La durée totale de sommeil et le nombre de SOREMPs au cours d’un enregistrement prolongé sur 32<!--> <!-->h en continue ne sont pas différents chez des patients atteints d’HI et NT2. Toutefois, le pourcentage de sommeil paradoxal est plus élevé chez les patients NT2, suggérant une dysrégulation du sommeil paradoxal. 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Analyse de la macrostructure du sommeil pendant un enregistrement prolongé de 32 heures dans l’hypersomnie idiopathique et la narcolepsie de type 2
Objectif
L’hypersomnie idiopathique (HI) et la narcolepsie de type 2 (NT2) sont des hypersomnies rares dont la physiopathologie est mal comprise. Des études récentes suggèrent que NT2 et HI pourraient être l’expression phénotypique d’un même spectre de maladies liées à la somnolence. Aucune étude n’a exploré la durée de sommeil et la présence d’endormissements en sommeil paradoxal (SOREMPs) dans des conditions d’enregistrement en continue sur 32 h chez les patients NT2. L’objectif de notre étude était d’étudier la durée du sommeil et l’apparition de périodes de sommeil paradoxal lors d’un enregistrement polysomnographique de 32 heures ad libitum, chez des patients avec somnolence diurne excessive (SDE) objectivée au test itératif de latence d’endormissement (TILE), sans cataplexie.
Méthodes
Nous avons recruté 84 patients non traités se plaignant de SDE avec une latence moyenne d’endormissement au TILE < 8 minutes. Ils ont été classés en trois groupes selon le nombre de SOREMPs au TILE standard (0, 1 ou ≥ 2 SOREMPs). Tous ont bénéficié d’un enregistrement de sommeil prolongé en continue sur 32 heures.
Résultats
Parmi les 84 patients inclus (âge moyen 28,6 ± 8,9 ans, 70 % femmes), 22 avaient ≥ 2 SOREMPs, 16 présentaient 1 SOREMP et 46 n’en avaient pas. Le pourcentage de sommeil paradoxal sur la PSG standard était plus élevé chez les patients avec 1 ou ≥ 2 SOREMPs que chez ceux sans SOREMP (Fig. 1). Bien que la durée totale de sommeil sur les 32 heures ne différait pas entre les 3 groupes, le groupe avec ≥ 2 SOREMPs montrait une durée de sommeil paradoxal plus longue, notamment pendant la nuit 1 et la période diurne, mais pas pendant la nuit 2. Le nombre de SOREMPs durant la période diurne de l’enregistrement de 32 heures ne différait pas significativement au sein des 3 groupes.
Conclusion
La durée totale de sommeil et le nombre de SOREMPs au cours d’un enregistrement prolongé sur 32 h en continue ne sont pas différents chez des patients atteints d’HI et NT2. Toutefois, le pourcentage de sommeil paradoxal est plus élevé chez les patients NT2, suggérant une dysrégulation du sommeil paradoxal. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques de ces hypersomnies centrales sans déficit en orexine.