K. Amrane , B. Cabarrou , S. Schneider , T. Urban , X. Quantin , L. Falchero , F. Bigot , V. Ferrari , F. Guisier , N. Girard , H. Lena , E. Dansin , A. Madroszyk , A. Bizieux , D. Debieuvre , M. Perol , A. Vergnenegre , L. Bosquet , R. Descourt , C. Chouaid
{"title":"转移性肉瘤性支气管肺癌的管理评价:国家ESME数据库分析","authors":"K. Amrane , B. Cabarrou , S. Schneider , T. Urban , X. Quantin , L. Falchero , F. Bigot , V. Ferrari , F. Guisier , N. Girard , H. Lena , E. Dansin , A. Madroszyk , A. Bizieux , D. Debieuvre , M. Perol , A. Vergnenegre , L. Bosquet , R. Descourt , C. Chouaid","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.127","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) représentent 0,4 % des cancers broncho-pulmonaires et peu de données sont disponibles sur l’efficacité des premières lignes de traitement en particulier des associations de la chimiothérapie avec l’immunothérapie. Cette étude évalue, à partir des données du programme épidémio-stratégie et médico-économique (ESME), l’efficacité des traitements systémiques dans les CS.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique portant sur les patients avec CS pris en charge entre 01/2015 et 07/2022, ayant bénéficié en première ligne d’un traitement systémique par chimiothérapie à base de platine seule (CT) ou par immunothérapie (ICI) associée ou non à la CT. Les données recueillies ont porté sur les caractéristiques sociodémographiques des patients, les caractéristiques des tumeurs notamment les stades, les sites métastatiques et l’expression de PD-L1 ainsi que le profil de biologie moléculaire de ces tumeurs (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). L’analyse de l’efficacité a été évaluée sur la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Des analyses uni- et multivariables sur la SSP et la SG ont été réalisées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 42 219 patients de la base ESME ayant un CBNPC localement avancé ou métastatique à partir de 2015, 229 (0,54 %) avaient une histologie de CS. Parmi ces CS, 49/229 (21,4 %) n’ont pas reçu de 1<sup>re</sup> ligne, et 19/229 (8,3 %) n’ont pas reçu une première ligne d’intérêt. L’analyse a donc concerné 161 patients, 94/161 (58,4 %) traités par CT et 67 (41,6 %) par ICI<!--> <!-->±<!--> <!-->CT : âge médian 66 ans (min–max : 39–89), 70,2 % de sexe masculin, 86,2 % de fumeurs ou ex-fumeurs, 69,8 % avec un performance status (PS) à 0–1. La majorité des patients (83,9 %) était métastatique d’emblée et parmi eux 26,8 % avaient des métastases cérébrales dont 13,4 % étaient symptomatiques. Au total, 113/161 patients (70,2 %) ont une analyse biologique moléculaire dont 40 (35,4 %) avaient une anomalie oncogénique (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). 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Les données recueillies ont porté sur les caractéristiques sociodémographiques des patients, les caractéristiques des tumeurs notamment les stades, les sites métastatiques et l’expression de PD-L1 ainsi que le profil de biologie moléculaire de ces tumeurs (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). L’analyse de l’efficacité a été évaluée sur la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Des analyses uni- et multivariables sur la SSP et la SG ont été réalisées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 42 219 patients de la base ESME ayant un CBNPC localement avancé ou métastatique à partir de 2015, 229 (0,54 %) avaient une histologie de CS. Parmi ces CS, 49/229 (21,4 %) n’ont pas reçu de 1<sup>re</sup> ligne, et 19/229 (8,3 %) n’ont pas reçu une première ligne d’intérêt. 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Évaluation de la prise en charge des carcinomes bronchopulmonaires sarcomatoïdes métastatiques : analyse de la base nationale ESME
Introduction
Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) représentent 0,4 % des cancers broncho-pulmonaires et peu de données sont disponibles sur l’efficacité des premières lignes de traitement en particulier des associations de la chimiothérapie avec l’immunothérapie. Cette étude évalue, à partir des données du programme épidémio-stratégie et médico-économique (ESME), l’efficacité des traitements systémiques dans les CS.
Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique portant sur les patients avec CS pris en charge entre 01/2015 et 07/2022, ayant bénéficié en première ligne d’un traitement systémique par chimiothérapie à base de platine seule (CT) ou par immunothérapie (ICI) associée ou non à la CT. Les données recueillies ont porté sur les caractéristiques sociodémographiques des patients, les caractéristiques des tumeurs notamment les stades, les sites métastatiques et l’expression de PD-L1 ainsi que le profil de biologie moléculaire de ces tumeurs (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). L’analyse de l’efficacité a été évaluée sur la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Des analyses uni- et multivariables sur la SSP et la SG ont été réalisées.
Résultats
Parmi les 42 219 patients de la base ESME ayant un CBNPC localement avancé ou métastatique à partir de 2015, 229 (0,54 %) avaient une histologie de CS. Parmi ces CS, 49/229 (21,4 %) n’ont pas reçu de 1re ligne, et 19/229 (8,3 %) n’ont pas reçu une première ligne d’intérêt. L’analyse a donc concerné 161 patients, 94/161 (58,4 %) traités par CT et 67 (41,6 %) par ICI ± CT : âge médian 66 ans (min–max : 39–89), 70,2 % de sexe masculin, 86,2 % de fumeurs ou ex-fumeurs, 69,8 % avec un performance status (PS) à 0–1. La majorité des patients (83,9 %) était métastatique d’emblée et parmi eux 26,8 % avaient des métastases cérébrales dont 13,4 % étaient symptomatiques. Au total, 113/161 patients (70,2 %) ont une analyse biologique moléculaire dont 40 (35,4 %) avaient une anomalie oncogénique (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). Le niveau d’expression du PDL1 était ≥ 50 %, compris entre 1 et 49 %, < 1 % dans respectivement 68,6 %, 8,6 % 22,9 % des cas. Après un suivi médian de 66,6 (IC95 % : 53,4–73,7) mois pour le groupe CT et de 34,8 (IC95 % : 28,1–41,6) mois pour le groupe ICI ± CT, les médianes de SSP étaient de 2,2 (IC95 %, 2,0–3,0) mois pour le groupe CT et de 4,6 (IC95 %, 2,1–8,2) mois pour le groupe ICI ± CT ; les médianes de SG étaient respectivement de 6,8 (IC95 %, 4,3–10,0) et de 20,6 (IC95 %, 10,3–32,4) mois. En analyse multivarié, l’ajout de la chimiothérapie n’était pas statistiquement significatif aussi bien pour la SSP (p = 0,365) que pour la SG (p = 0,911).
Conclusion
L’immunothérapie semble avoir considérablement amélioré le pronostic de ces cancers exprimant pour la majorité fortement PD-L1.