{"title":"与 SHOX 基因相关的静态延迟:一项关于 CNV 参与和测序贡献的回顾性多中心研究","authors":"Matthieu Egloff , Sylvie Patri , Florence Compain , Abdelhakim Bouazzaoui , Elise Boucher Brischoux , Jean-Marc Costa , Anne-Laude Denizet-Avice , Camille Engel , Mélanie Fradin , Sylvie Jaillard , Paul Kuentz , Xavier Le Guillou-Horn , Pascaline Letard , Tanguy Niclass , Juliette Piard , Sylvia Redon , Sylvie Roullaud , Virginie Roze-Guillaumey , Gwenael Le Guyader , Fabienne Dufernez , Camille Porteret","doi":"10.1016/j.morpho.2024.100899","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’haploinsuffisance de <em>SHOX</em> aboutit à une petite taille idiopathique (PTI) ou une dyschondrostéose de LériWeill (LWD), justifiant un traitement par hormone de croissance. Notre étude a pour objectifs de mettre à jour les connaissances concernant les CNVs de <em>SHOX</em> ou ses régions régulatrices et de déterminer l’intérêt du séquençage en l’absence de grand réarrangement et selon le contexte clinique.</div><div>Après appel à collaboration national, nous avons constitué deux cohortes pour cette étude rétrospective, multicentrique, allant de janvier 2018 à décembre 2022. Un total de 1447 patients présentant une PTI ou LWD ont été inclus, soit la plus grande cohorte constituée à ce jour dans cette indication.</div><div>La cohorte A concerne les patients présentant un CNV du gène <em>SHOX</em> et/ou de ses régions régulatrices détectés par MLPA ou ACPA. Ont été inclus 121 patients issus de 5 centres. 78,5 % des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->95/121) sont porteurs d’un CNV pathogène, dont 85 délétions et 10 duplications. Au total, 45 patients (36,4 %) sont porteurs d’une délétion récurrente des régions régulatrices en 3’ de 47,5<!--> <!-->kb. Cette délétion est plus fréquemment retrouvée chez les patients LWD (10,4 %) que chez les patients PTI (1,4 %), mais est également identifiée chez les contrôles.</div><div>Dans la cohorte B évaluant l’intérêt du séquençage de SHOX, 1447 patients issus de 2 centres ont été inclus. Un CNV pathogène a été détecté chez 5,8 % des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->84/1447). Chez les 1363 patients restants, le séquençage des exons codants de SHOX a identifié un variant nucléotidique pathogène chez 18 patients (1,3 %). Le taux de détection du séquençage en l’absence de CNV est de 15,9 % pour LWD (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11/69) et de 0,5 % pour PTI (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7/1294).</div><div>En conclusion, notre étude précise le phénotype des patients porteurs d’un CNV notamment la délétion récurrente des régions régulatrices en 3’ de SHOX et le taux de détection des variants nucléotidiques de <em>SHOX</em> en cas de retard de croissance, selon le contexte clinique.</div></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":"108 363","pages":"Article 100899"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Retards staturaux liés au gène SHOX : étude rétrospective multicentrique sur l’implication des CNVs et l’apport du séquençage\",\"authors\":\"Matthieu Egloff , Sylvie Patri , Florence Compain , Abdelhakim Bouazzaoui , Elise Boucher Brischoux , Jean-Marc Costa , Anne-Laude Denizet-Avice , Camille Engel , Mélanie Fradin , Sylvie Jaillard , Paul Kuentz , Xavier Le Guillou-Horn , Pascaline Letard , Tanguy Niclass , Juliette Piard , Sylvia Redon , Sylvie Roullaud , Virginie Roze-Guillaumey , Gwenael Le Guyader , Fabienne Dufernez , Camille Porteret\",\"doi\":\"10.1016/j.morpho.2024.100899\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><div>L’haploinsuffisance de <em>SHOX</em> aboutit à une petite taille idiopathique (PTI) ou une dyschondrostéose de LériWeill (LWD), justifiant un traitement par hormone de croissance. 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Retards staturaux liés au gène SHOX : étude rétrospective multicentrique sur l’implication des CNVs et l’apport du séquençage
L’haploinsuffisance de SHOX aboutit à une petite taille idiopathique (PTI) ou une dyschondrostéose de LériWeill (LWD), justifiant un traitement par hormone de croissance. Notre étude a pour objectifs de mettre à jour les connaissances concernant les CNVs de SHOX ou ses régions régulatrices et de déterminer l’intérêt du séquençage en l’absence de grand réarrangement et selon le contexte clinique.
Après appel à collaboration national, nous avons constitué deux cohortes pour cette étude rétrospective, multicentrique, allant de janvier 2018 à décembre 2022. Un total de 1447 patients présentant une PTI ou LWD ont été inclus, soit la plus grande cohorte constituée à ce jour dans cette indication.
La cohorte A concerne les patients présentant un CNV du gène SHOX et/ou de ses régions régulatrices détectés par MLPA ou ACPA. Ont été inclus 121 patients issus de 5 centres. 78,5 % des patients (n = 95/121) sont porteurs d’un CNV pathogène, dont 85 délétions et 10 duplications. Au total, 45 patients (36,4 %) sont porteurs d’une délétion récurrente des régions régulatrices en 3’ de 47,5 kb. Cette délétion est plus fréquemment retrouvée chez les patients LWD (10,4 %) que chez les patients PTI (1,4 %), mais est également identifiée chez les contrôles.
Dans la cohorte B évaluant l’intérêt du séquençage de SHOX, 1447 patients issus de 2 centres ont été inclus. Un CNV pathogène a été détecté chez 5,8 % des patients (n = 84/1447). Chez les 1363 patients restants, le séquençage des exons codants de SHOX a identifié un variant nucléotidique pathogène chez 18 patients (1,3 %). Le taux de détection du séquençage en l’absence de CNV est de 15,9 % pour LWD (n = 11/69) et de 0,5 % pour PTI (n = 7/1294).
En conclusion, notre étude précise le phénotype des patients porteurs d’un CNV notamment la délétion récurrente des régions régulatrices en 3’ de SHOX et le taux de détection des variants nucléotidiques de SHOX en cas de retard de croissance, selon le contexte clinique.
期刊介绍:
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