P. Gatignol , R. Hervochon , E. Lannadère , M. Calvo , F. Tankéré , D. Picard
{"title":"周围性面瘫对化妆习惯的影响:队列观察研究","authors":"P. Gatignol , R. Hervochon , E. Lannadère , M. Calvo , F. Tankéré , D. Picard","doi":"10.1016/j.aforl.2024.04.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>But de l’étude</h3><div>Les problématiques esthétiques inhérentes à la paralysie faciale périphérique (PFP) sont des plaintes fréquentes des patientes. Le maquillage est proposé comme thérapeutique et apporte des améliorations des symptômes de dépression. Le but de l’étude était de recueillir les habitudes de maquillage de patientes avec PFP et d’étudier le lien avec une possible gêne esthétique et/ou fonctionnelle.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Deux questionnaires étaient élaborés afin de comparer les habitudes de maquillage de patientes atteintes de PFP à celles des femmes de la population générale. Ainsi, un premier questionnaire était diffusé entre septembre et décembre 2019 et permettait de recueillir les habitudes de maquillage de 39 patientes présentant une PFP de grade III selon House et Brackmann (groupe A). Un second questionnaire en ligne était proposé à une population contrôle composée de 1385 femmes (groupe B).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cette étude montrait que les patientes atteintes de PFP se maquillaient plus souvent le week-end (χ<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->16,38 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009) et lorsqu’elles restaient à domicile (χ<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->8,21 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,042) que les femmes du groupe témoin. Elles se maquillaient plus souvent le teint (χ<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->17,21 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0006) et la bouche (χ2<!--> <!-->=<!--> <!-->59,31 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) que la population contrôle. Plus les patientes étaient gênées fonctionnellement, moins elles se maquillaient les yeux. Par ailleurs, nous remarquons que moins les femmes se maquillaient la bouche, plus elles avaient confiance en elle et plus elles se trouvaient séduisantes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les différences d’utilisation du maquillage observées dans cette étude viseraient à masquer la paralysie faciale et seraient en lien avec la gêne esthétique ressentie, et impacteraient la participation sociale.</div></div>","PeriodicalId":38853,"journal":{"name":"Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale","volume":"141 6","pages":"Pages 324-328"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Impact de la paralysie faciale périphérique sur les habitudes de maquillage : étude de cohorte observationnelle\",\"authors\":\"P. Gatignol , R. Hervochon , E. Lannadère , M. Calvo , F. Tankéré , D. Picard\",\"doi\":\"10.1016/j.aforl.2024.04.006\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>But de l’étude</h3><div>Les problématiques esthétiques inhérentes à la paralysie faciale périphérique (PFP) sont des plaintes fréquentes des patientes. Le maquillage est proposé comme thérapeutique et apporte des améliorations des symptômes de dépression. Le but de l’étude était de recueillir les habitudes de maquillage de patientes avec PFP et d’étudier le lien avec une possible gêne esthétique et/ou fonctionnelle.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Deux questionnaires étaient élaborés afin de comparer les habitudes de maquillage de patientes atteintes de PFP à celles des femmes de la population générale. Ainsi, un premier questionnaire était diffusé entre septembre et décembre 2019 et permettait de recueillir les habitudes de maquillage de 39 patientes présentant une PFP de grade III selon House et Brackmann (groupe A). Un second questionnaire en ligne était proposé à une population contrôle composée de 1385 femmes (groupe B).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cette étude montrait que les patientes atteintes de PFP se maquillaient plus souvent le week-end (χ<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->16,38 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009) et lorsqu’elles restaient à domicile (χ<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->8,21 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,042) que les femmes du groupe témoin. Elles se maquillaient plus souvent le teint (χ<sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->17,21 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0006) et la bouche (χ2<!--> <!-->=<!--> <!-->59,31 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) que la population contrôle. Plus les patientes étaient gênées fonctionnellement, moins elles se maquillaient les yeux. Par ailleurs, nous remarquons que moins les femmes se maquillaient la bouche, plus elles avaient confiance en elle et plus elles se trouvaient séduisantes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les différences d’utilisation du maquillage observées dans cette étude viseraient à masquer la paralysie faciale et seraient en lien avec la gêne esthétique ressentie, et impacteraient la participation sociale.</div></div>\",\"PeriodicalId\":38853,\"journal\":{\"name\":\"Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale\",\"volume\":\"141 6\",\"pages\":\"Pages 324-328\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-11-26\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187972612400086X\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Medicine\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187972612400086X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
摘要
研究目的周围性面瘫(PFP)所固有的美学问题是患者经常抱怨的问题。化妆被认为是一种治疗方法,并被证明可以改善抑郁症状。本研究旨在收集周围性面瘫患者的化妆习惯,并研究其与可能出现的美学和/或功能性不适之间的联系。第一份问卷于 2019 年 9 月至 12 月间发放,收集了 39 名 House 和 Brackmann III 级 PFP 患者(A 组)的化妆习惯。结果这项研究显示,与对照组女性相比,PFP 患者在周末(χ2 = 16.38; p = 0.0009)和待在家里(χ2 = 8.21; p = 0.042)时更经常化妆。与对照组相比,她们在肤色 (χ2 = 17.21; p = 0.0006) 和口腔 (χ2 = 59.31; p < 0.0001) 方面使用化妆品的频率更高。功能受损越严重的患者使用的眼部化妆品越少。结论本研究中观察到的使用化妆品方面的差异似乎旨在掩盖面瘫,并与所经历的美学不适有关,同时也对社会参与产生影响。
Impact de la paralysie faciale périphérique sur les habitudes de maquillage : étude de cohorte observationnelle
But de l’étude
Les problématiques esthétiques inhérentes à la paralysie faciale périphérique (PFP) sont des plaintes fréquentes des patientes. Le maquillage est proposé comme thérapeutique et apporte des améliorations des symptômes de dépression. Le but de l’étude était de recueillir les habitudes de maquillage de patientes avec PFP et d’étudier le lien avec une possible gêne esthétique et/ou fonctionnelle.
Matériel et méthodes
Deux questionnaires étaient élaborés afin de comparer les habitudes de maquillage de patientes atteintes de PFP à celles des femmes de la population générale. Ainsi, un premier questionnaire était diffusé entre septembre et décembre 2019 et permettait de recueillir les habitudes de maquillage de 39 patientes présentant une PFP de grade III selon House et Brackmann (groupe A). Un second questionnaire en ligne était proposé à une population contrôle composée de 1385 femmes (groupe B).
Résultats
Cette étude montrait que les patientes atteintes de PFP se maquillaient plus souvent le week-end (χ2 = 16,38 ; p = 0,0009) et lorsqu’elles restaient à domicile (χ2 = 8,21 ; p = 0,042) que les femmes du groupe témoin. Elles se maquillaient plus souvent le teint (χ2 = 17,21 ; p = 0,0006) et la bouche (χ2 = 59,31 ; p < 0,0001) que la population contrôle. Plus les patientes étaient gênées fonctionnellement, moins elles se maquillaient les yeux. Par ailleurs, nous remarquons que moins les femmes se maquillaient la bouche, plus elles avaient confiance en elle et plus elles se trouvaient séduisantes.
Conclusion
Les différences d’utilisation du maquillage observées dans cette étude viseraient à masquer la paralysie faciale et seraient en lien avec la gêne esthétique ressentie, et impacteraient la participation sociale.