C. Comte , C. Dariane , R. Diamand , L. Cormier , G. Ploussard , K. Ryšánková , F. Taha , J. Anract , M. Oderda , Q. Novello , Y. Benchimol , M. Ferriero , D. Benamran , O. Decombe , G. Assenmacher
{"title":"55 岁以下欧洲男性的前列腺癌:一项回顾性多中心研究","authors":"C. Comte , C. Dariane , R. Diamand , L. Cormier , G. Ploussard , K. Ryšánková , F. Taha , J. Anract , M. Oderda , Q. Novello , Y. Benchimol , M. Ferriero , D. Benamran , O. Decombe , G. Assenmacher","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.047","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’âge médian de diagnostic d’un cancer de la prostate (CaP) en France est de 68 ans et ses facteurs de risque, en dehors de l’âge, sont représentés par l’ethnie afro-américaine, les antécédents familiaux ou une mutation germinale de BRCA1/2-HOXB13. Dans ces situations, le CaP peut être diagnostiqué à un âge plus jeune. Cette étude avait pour but d’analyser les caractéristiques des patients européens de moins de 55 ans atteints d’un CaP et d’étudier les modalités d’analyse génomique proposées.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Entre janvier 2017–février 2024, nous avons sélectionné à partir d’une base de données multicentrique européenne de patients ayant eu des biopsies de prostate ciblées (BPc), les patients<!--> <!--><<!--> <!-->55 ans avec diagnostic de CaP. Nous avons ensuite analysé les différentes caractéristiques de ces patients et nous nous sommes intéressés aux démarches génétiques effectuées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 4560 patients avec BPc, 163 patients étaient âgés de moins de 55 ans (3,57 % de la cohorte européenne) avec un âge moyen de 52 ans (39–55).</div><div>Parmi 6,8 % des patients étaient d’origine afro-antillaise et 22 % avaient des antécédents familiaux (dont 8 % avec des cancers du spectre de BRCA).</div><div>Le PSA moyen était de 32,4<!--> <!-->ng/mL (1–3300) avec une médiane à 6,4<!--> <!-->ng/mL (4,7–9,8).</div><div>Cent pour cent des cancers étaient des adénocarcinomes acinaires, sans variant ni ductal, ni intraductal. Seuls 2,5 % étaient métastatiques. 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Onze pour cent des patients étaient adressés en consultation oncogénétique avec identification de 22 % de porteurs d’une mutation BRCA constitutionnel/germinal.</div><div>L’adressage en oncogénétique était basé sur des antécédents familiaux et suivait les recommandations CCAFU 2022–2024.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le CaP est rare avant 55 ans (4 % d’une cohorte biopsique) mais 22 % d’entre eux étaient liés à une mutation BRCA constitutionnelle, en faveur d’un élargissement des critères d’adressage en oncogénétique aux patients de 50–55 ans.</div><div>En cas d’historique familiale, il faut privilégier une recherche constitutionnelle chez l’onco-généticien, mais avec l’avènement des inhibiteurs de PARP, la place de la recherche de BRCA somatique intra tumoral pour les formes avancées deviendra prépondérante (<span><span>Fig. 1</span></span> et <span><span>Tableau 1</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S33-S34"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Cancer de la prostate chez les hommes européens de moins de 55 ans : une étude multicentrique rétrospective\",\"authors\":\"C. 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Cette étude avait pour but d’analyser les caractéristiques des patients européens de moins de 55 ans atteints d’un CaP et d’étudier les modalités d’analyse génomique proposées.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Entre janvier 2017–février 2024, nous avons sélectionné à partir d’une base de données multicentrique européenne de patients ayant eu des biopsies de prostate ciblées (BPc), les patients<!--> <!--><<!--> <!-->55 ans avec diagnostic de CaP. 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Cancer de la prostate chez les hommes européens de moins de 55 ans : une étude multicentrique rétrospective
Introduction
L’âge médian de diagnostic d’un cancer de la prostate (CaP) en France est de 68 ans et ses facteurs de risque, en dehors de l’âge, sont représentés par l’ethnie afro-américaine, les antécédents familiaux ou une mutation germinale de BRCA1/2-HOXB13. Dans ces situations, le CaP peut être diagnostiqué à un âge plus jeune. Cette étude avait pour but d’analyser les caractéristiques des patients européens de moins de 55 ans atteints d’un CaP et d’étudier les modalités d’analyse génomique proposées.
Méthodes
Entre janvier 2017–février 2024, nous avons sélectionné à partir d’une base de données multicentrique européenne de patients ayant eu des biopsies de prostate ciblées (BPc), les patients < 55 ans avec diagnostic de CaP. Nous avons ensuite analysé les différentes caractéristiques de ces patients et nous nous sommes intéressés aux démarches génétiques effectuées.
Résultats
Sur 4560 patients avec BPc, 163 patients étaient âgés de moins de 55 ans (3,57 % de la cohorte européenne) avec un âge moyen de 52 ans (39–55).
Parmi 6,8 % des patients étaient d’origine afro-antillaise et 22 % avaient des antécédents familiaux (dont 8 % avec des cancers du spectre de BRCA).
Le PSA moyen était de 32,4 ng/mL (1–3300) avec une médiane à 6,4 ng/mL (4,7–9,8).
Cent pour cent des cancers étaient des adénocarcinomes acinaires, sans variant ni ductal, ni intraductal. Seuls 2,5 % étaient métastatiques. Les scores ISUP étaient majoritairement favorables à 67 % (33 % ISUP1, 34 % ISUP2) versus 25 % défavorables (15 %, 9 %, et 1 % pour les scores ISUP3, 4, 5.
Concernant l’analyse génétique, 15 % des patients ont eu une recherche BRCA intra-tumorale (en raison d’un âge jeune et/ou d’antécédents familiaux), avec 4 % de mutation BRCA somatique retrouvées. Onze pour cent des patients étaient adressés en consultation oncogénétique avec identification de 22 % de porteurs d’une mutation BRCA constitutionnel/germinal.
L’adressage en oncogénétique était basé sur des antécédents familiaux et suivait les recommandations CCAFU 2022–2024.
Conclusion
Le CaP est rare avant 55 ans (4 % d’une cohorte biopsique) mais 22 % d’entre eux étaient liés à une mutation BRCA constitutionnelle, en faveur d’un élargissement des critères d’adressage en oncogénétique aux patients de 50–55 ans.
En cas d’historique familiale, il faut privilégier une recherche constitutionnelle chez l’onco-généticien, mais avec l’avènement des inhibiteurs de PARP, la place de la recherche de BRCA somatique intra tumoral pour les formes avancées deviendra prépondérante (Fig. 1 et Tableau 1).