通过免疫组织化学、分子生物学和临床评分从皮肤皮脂腺肿瘤中检测穆尔-托雷综合征

H. Sinson , L. Karayan-Tapon , J. Godet , P. Rivet , C. Alleyrat , M. Battistella , H. Pierron , F. Morel , J.C. Lecron , L. Favot , E. Frouin
{"title":"通过免疫组织化学、分子生物学和临床评分从皮肤皮脂腺肿瘤中检测穆尔-托雷综合征","authors":"H. Sinson ,&nbsp;L. Karayan-Tapon ,&nbsp;J. Godet ,&nbsp;P. Rivet ,&nbsp;C. Alleyrat ,&nbsp;M. Battistella ,&nbsp;H. Pierron ,&nbsp;F. Morel ,&nbsp;J.C. Lecron ,&nbsp;L. Favot ,&nbsp;E. Frouin","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.520","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le diagnostic de tumeur sébacée (TS) soulève toujours la possibilité d’une association avec le syndrome de Muir-Torre (SMT) ce qui permet de dépister des tumeurs malignes profondes (carcinomes colorectaux et endométriaux) avant qu’ils ne deviennent symptomatiques. L’immunohistochimie (IHC), la biologie moléculaire et le score de risque de la Mayo-Clinic sont des approches différentes pour le dépistage du SMT. Nous avons effectué une analyse rétrospective de tumeurs sébacées non sélectionnées afin de déterminer les outils optimaux à mettre en œuvre pour le dépistage du SMT.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Le phénotype mimatch repair déficient (dMMR) a été déterminé soit par IHC à l’aide des anticorps dirigés contre les quatre protéines de réparation des mésappariements sur TMA, soit par biologie moléculaire à l’aide de la PCR pentaplex. Le score de risque de SMT de la Mayo Clinic a été calculé à partir des dossiers médicaux. La sensibilité et la spécificité de chaque test pour la détection du SMT ont été déterminées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 107 patients, dont 8 avec plusieurs TSs, pour un total de 123 TSs (43 adénomes sébacés, 19 sébacéomes et 61 carcinomes sébacés (CS)). La perte d’au moins une protéine MMR a été observée dans 70,7 % des tumeurs, tandis que 48 % avaient un statut microsatellitaire instable. La concordance entre les deux techniques était de 92,9 %, avec un coefficient kappa de Cohen de 0,85. Dix-neuf patients (20,2 %) avaient un score de risque de ≥<!--> <!-->2 points de la Mayo Clinic, l’un d’entre eux ayant un CS de phénotype pMMR. Parmi les 13 patients atteints de SMT confirmé, 2 avaient un faible score de risque de la Mayo Clinic (1 point). L’IHC avait la sensibilité la plus élevée pour le dépistage du SMT (100 %) avec une spécificité de 34,1 %, tandis qu’un score de risque de la Mayo Clinic de 2 points ou plus avait une sensibilité plus faible (92 %) mais une spécificité plus élevée (89 %).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Notre approche a permis de déterminer la fréquence du phénotype dMMR dans une population de SN non sélectionnés. Dans une revue de la littérature la prévalence d’un phénotype dMMR chez les SN est de 25 à 66 %. De plus, nous avons observé un taux de 7,1 % de résultats discordants entre l’IHC et la biologie moléculaire, inférieur aux 18 % de discordances rapportées précédemment. Notre taux d’écart plus faible pourrait être dû à l’utilisation de quatre cibles au lieu de deux (MLH1/MSH2). Le score de risque de la Mayo-Clinic a été proposé en première intention, avant l’IHC, pour le dépistage du SMT. Dans notre étude, 2 patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer associés à un SL et 3 patients ayant plusieurs TSs n’avaient bénéficié ni d’une consultation oncogénétique ni d’un test génétique. De plus, nous avons observé un patient avec un score de risque Mayo-Clinic de 2 points mais qui avait une lésion pMMR en IHC et en biologie moléculaire et qui ne semble pas avoir de SMT.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Pour détecter un SMT chez les patients atteints de TS, le score de risque de la Mayo Clinic en première intention suivi par l’IHC semble être la stratégie la plus efficiente et la moins coûteuse. 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Le score de risque de SMT de la Mayo Clinic a été calculé à partir des dossiers médicaux. La sensibilité et la spécificité de chaque test pour la détection du SMT ont été déterminées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 107 patients, dont 8 avec plusieurs TSs, pour un total de 123 TSs (43 adénomes sébacés, 19 sébacéomes et 61 carcinomes sébacés (CS)). La perte d’au moins une protéine MMR a été observée dans 70,7 % des tumeurs, tandis que 48 % avaient un statut microsatellitaire instable. La concordance entre les deux techniques était de 92,9 %, avec un coefficient kappa de Cohen de 0,85. Dix-neuf patients (20,2 %) avaient un score de risque de ≥<!--> <!-->2 points de la Mayo Clinic, l’un d’entre eux ayant un CS de phénotype pMMR. Parmi les 13 patients atteints de SMT confirmé, 2 avaient un faible score de risque de la Mayo Clinic (1 point). L’IHC avait la sensibilité la plus élevée pour le dépistage du SMT (100 %) avec une spécificité de 34,1 %, tandis qu’un score de risque de la Mayo Clinic de 2 points ou plus avait une sensibilité plus faible (92 %) mais une spécificité plus élevée (89 %).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Notre approche a permis de déterminer la fréquence du phénotype dMMR dans une population de SN non sélectionnés. Dans une revue de la littérature la prévalence d’un phénotype dMMR chez les SN est de 25 à 66 %. De plus, nous avons observé un taux de 7,1 % de résultats discordants entre l’IHC et la biologie moléculaire, inférieur aux 18 % de discordances rapportées précédemment. Notre taux d’écart plus faible pourrait être dû à l’utilisation de quatre cibles au lieu de deux (MLH1/MSH2). Le score de risque de la Mayo-Clinic a été proposé en première intention, avant l’IHC, pour le dépistage du SMT. Dans notre étude, 2 patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer associés à un SL et 3 patients ayant plusieurs TSs n’avaient bénéficié ni d’une consultation oncogénétique ni d’un test génétique. De plus, nous avons observé un patient avec un score de risque Mayo-Clinic de 2 points mais qui avait une lésion pMMR en IHC et en biologie moléculaire et qui ne semble pas avoir de SMT.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Pour détecter un SMT chez les patients atteints de TS, le score de risque de la Mayo Clinic en première intention suivi par l’IHC semble être la stratégie la plus efficiente et la moins coûteuse. 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摘要

导言:皮脂腺肿瘤(ST)的诊断总是会引起与穆尔-托雷综合征(Muir-Torre Syndrome,MTS)相关联的可能性,这使得在症状出现之前发现深部恶性肿瘤(结直肠癌和子宫内膜癌)成为可能。免疫组织化学(IHC)、分子生物学和马约-克林病风险评分是筛查 TMS 的不同方法。我们对未选择的皮脂腺肿瘤进行了回顾性分析,以确定筛查 TMS 的最佳工具。材料与方法通过使用四种 TMA 错配修复蛋白抗体的 IHC 或使用五联 PCR 的分子生物学方法确定错配修复缺陷(dMMR)表型。梅奥诊所 TMS 风险评分是根据病历计算得出的。结果我们共纳入了 107 例患者,包括 8 例多发性 TS 患者,共计 123 例 TS(43 例皮脂腺瘤、19 例皮脂瘤和 61 例皮脂腺癌 (SC))。70.7%的肿瘤中至少有一种MMR蛋白缺失,48%的肿瘤微卫星状态不稳定。两种技术的一致性为92.9%,科恩卡帕系数(Cohen's kappa coefficient)为0.85。19名患者(20.2%)的梅奥诊所风险评分≥2分,其中一人的CS表型为pMMR。在 13 名确诊为 TMS 的患者中,有 2 名患者的梅奥诊所风险评分较低(1 分)。IHC 检测 TMS 的灵敏度最高(100%),特异性为 34.1%,而梅奥诊所风险评分 2 分或以上的灵敏度较低(92%),但特异性较高(89%)。在文献综述中,dMMR 表型在单核细胞中的流行率从 25% 到 66% 不等。此外,我们观察到 IHC 和分子生物学结果不一致的比例为 7.1%,低于之前报道的 18%。我们的差异率较低可能是由于使用了四个靶点而不是两个(MLH1/MSH2)。马约-克里尼奇风险评分已被建议作为 IHC 前 TMS 的一线筛查工具。在我们的研究中,有 2 名患者的个人或家族癌症病史与 SL 有关,3 名患者有多个 TS,但他们都没有接受过肿瘤基因咨询或基因检测。此外,我们还观察到一名梅奥诊所风险评分为 2 分的患者,其 IHC 和分子生物学检查结果为 pMMR 病变,但似乎没有 TMS。这一策略必须适应各国的医疗和经济资源。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Immunohistochimie, biologie moléculaire et score clinique pour la détection du syndrome de Muir-Torre à partir d’une tumeur sébacée cutanée

Introduction

Le diagnostic de tumeur sébacée (TS) soulève toujours la possibilité d’une association avec le syndrome de Muir-Torre (SMT) ce qui permet de dépister des tumeurs malignes profondes (carcinomes colorectaux et endométriaux) avant qu’ils ne deviennent symptomatiques. L’immunohistochimie (IHC), la biologie moléculaire et le score de risque de la Mayo-Clinic sont des approches différentes pour le dépistage du SMT. Nous avons effectué une analyse rétrospective de tumeurs sébacées non sélectionnées afin de déterminer les outils optimaux à mettre en œuvre pour le dépistage du SMT.

Matériel et méthodes

Le phénotype mimatch repair déficient (dMMR) a été déterminé soit par IHC à l’aide des anticorps dirigés contre les quatre protéines de réparation des mésappariements sur TMA, soit par biologie moléculaire à l’aide de la PCR pentaplex. Le score de risque de SMT de la Mayo Clinic a été calculé à partir des dossiers médicaux. La sensibilité et la spécificité de chaque test pour la détection du SMT ont été déterminées.

Résultats

Nous avons inclus 107 patients, dont 8 avec plusieurs TSs, pour un total de 123 TSs (43 adénomes sébacés, 19 sébacéomes et 61 carcinomes sébacés (CS)). La perte d’au moins une protéine MMR a été observée dans 70,7 % des tumeurs, tandis que 48 % avaient un statut microsatellitaire instable. La concordance entre les deux techniques était de 92,9 %, avec un coefficient kappa de Cohen de 0,85. Dix-neuf patients (20,2 %) avaient un score de risque de ≥ 2 points de la Mayo Clinic, l’un d’entre eux ayant un CS de phénotype pMMR. Parmi les 13 patients atteints de SMT confirmé, 2 avaient un faible score de risque de la Mayo Clinic (1 point). L’IHC avait la sensibilité la plus élevée pour le dépistage du SMT (100 %) avec une spécificité de 34,1 %, tandis qu’un score de risque de la Mayo Clinic de 2 points ou plus avait une sensibilité plus faible (92 %) mais une spécificité plus élevée (89 %).

Discussion

Notre approche a permis de déterminer la fréquence du phénotype dMMR dans une population de SN non sélectionnés. Dans une revue de la littérature la prévalence d’un phénotype dMMR chez les SN est de 25 à 66 %. De plus, nous avons observé un taux de 7,1 % de résultats discordants entre l’IHC et la biologie moléculaire, inférieur aux 18 % de discordances rapportées précédemment. Notre taux d’écart plus faible pourrait être dû à l’utilisation de quatre cibles au lieu de deux (MLH1/MSH2). Le score de risque de la Mayo-Clinic a été proposé en première intention, avant l’IHC, pour le dépistage du SMT. Dans notre étude, 2 patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer associés à un SL et 3 patients ayant plusieurs TSs n’avaient bénéficié ni d’une consultation oncogénétique ni d’un test génétique. De plus, nous avons observé un patient avec un score de risque Mayo-Clinic de 2 points mais qui avait une lésion pMMR en IHC et en biologie moléculaire et qui ne semble pas avoir de SMT.

Conclusion

Pour détecter un SMT chez les patients atteints de TS, le score de risque de la Mayo Clinic en première intention suivi par l’IHC semble être la stratégie la plus efficiente et la moins coûteuse. Cette stratégie doit être adaptée aux ressources médico-économiques de chaque pays.
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