自发性退行性腿型皮肤弥漫大细胞淋巴瘤:一项单中心回顾性研究

J. Archimbaud , O. Ducharme , M. Gra , E. Gérard , M. Beylot-Barry , A. Pham-Ledard
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La notion d’une régression spontanée hors intervention thérapeutique était recueillie, afin d’en analyser les caractéristiques et l’évolution.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre 2008 et 2023, parmi les 73 patients ayant eu un diagnostic de LCBDGC-TJ, 5 ont eu une régression spontanée, soit 6,8% de l’ensemble de la cohorte. L’âge médian des patients au diagnostic était de 78 ans [62–90], versus 81 ans [39–106] pour le reste de la cohorte. L’atteinte cutanée concernait essentiellement le membre inférieur (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), sous la forme de nodules (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), plaque (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) ou tumeur sous-cutanée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Les stades étaient T1a (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), T1b (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et T2a (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) versus une majorité de stade T2 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31/61) pour les autres patients. Tous avaient eu une biopsie avant la régression. 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Ce phénomène ne parait pas si exceptionnel puisque nous l’avons observé chez 6,8% des patients atteints de LBDGC-TJ, alors que seuls 6 cas ont été rapportés dans la littérature. Comme les autres cas rapportés, les nôtres semblent avoir une présentation similaire aux autres LCBDGC-TJ et décrivent une régression rapide dans le ou les mois suivant la biopsie, suggérant un mécanisme de réaction immunitaire induite par le geste. Ces mécanismes restent à élucider en étudiant les cas à plus large échelle.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous rapportons 5 cas de LCBDGC-TJ spontanément régressifs, issus d’une cohorte de 73 cas, ce qui ne parait donc pas exceptionnel. L’absence de récidive chez 3 de ces patients et la récidive tardive chez 1 des patients n’incitent pas à proposer un traitement systématique malgré le caractère agressif de ce lymphome, mais plutôt une surveillance.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A88"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Lymphomes cutanés B diffus à grandes cellules de type jambe spontanément régressifs: une étude rétrospective monocentrique\",\"authors\":\"J. Archimbaud ,&nbsp;O. Ducharme ,&nbsp;M. Gra ,&nbsp;E. Gérard ,&nbsp;M. Beylot-Barry ,&nbsp;A. 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L’âge médian des patients au diagnostic était de 78 ans [62–90], versus 81 ans [39–106] pour le reste de la cohorte. L’atteinte cutanée concernait essentiellement le membre inférieur (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), sous la forme de nodules (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), plaque (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) ou tumeur sous-cutanée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Les stades étaient T1a (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), T1b (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et T2a (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) versus une majorité de stade T2 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31/61) pour les autres patients. Tous avaient eu une biopsie avant la régression. Le phénotype était celui de LCBDGC-TJ classique (Bcl2+, MUM1+ et CD10-) avec présence de la mutation MYD88 dans 4 cas dont 2 hors du hot spot c794T<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->C, et un profil mutationnel typique des LCBDGC-TJ CD79A, CARD11 pour le 5ème cas. Le bilan d’extension (TDM et/ou TEP) était négatif, et devant la régression complète les 5 patients n’avaient pas reçu de traitement. Deux ont présenté une récidive cutanée localisée T2a et T1a sur le site initial du LCBDGC-TJ à 1 mois et 3 ans respectivement, traitée par R-PCT. Ils présentaient tous deux la mutation MYD88 en hot spot (L265P). Les 3 autres cas restent à ce jour en rémission complète sans nécessité de thérapeutique spécifique avec des suivis de 22 mois à 7 ans.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude est la première à s’intéresser aux cas spontanément régressifs au sein d’une large cohorte de cas de LCBDGC-TJ. Ce phénomène ne parait pas si exceptionnel puisque nous l’avons observé chez 6,8% des patients atteints de LBDGC-TJ, alors que seuls 6 cas ont été rapportés dans la littérature. Comme les autres cas rapportés, les nôtres semblent avoir une présentation similaire aux autres LCBDGC-TJ et décrivent une régression rapide dans le ou les mois suivant la biopsie, suggérant un mécanisme de réaction immunitaire induite par le geste. Ces mécanismes restent à élucider en étudiant les cas à plus large échelle.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous rapportons 5 cas de LCBDGC-TJ spontanément régressifs, issus d’une cohorte de 73 cas, ce qui ne parait donc pas exceptionnel. 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摘要

导言腿部皮肤弥漫大细胞淋巴瘤(DLBCL-TL)是一种罕见的淋巴瘤,预后较差,需要一线利妥昔单抗-多化疗(R-PCT)来限制复发风险。材料与方法回顾性纳入2008年以来在一家专家中心就诊的所有DLBCL-TJ病例。结果2008年至2023年间,在73例确诊为TJ-CBDGCL的患者中,有5例自发消退,占总数的6.8%。患者确诊时的中位年龄为 78 岁 [62-90],而其他患者的中位年龄为 81 岁 [39-106]。皮肤受累部位主要在下肢(4 例),表现为结节(3 例)、斑块(1 例)或皮下肿瘤(1 例)。肿瘤分期为T1a(3例)、T1b(1例)和T2a(1例),而其他患者大多为T2期(31/61例)。所有患者在回归前都进行了活检。表型为典型的LCBDGC-TJ(Bcl2+、MUM1+和CD10-),其中4例存在MYD88突变,包括2例在热点c794T >C之外,第5例为典型的LCBDGC-TJ CD79A、CARD11突变。延伸检查(CT 和/或 PET)结果为阴性,鉴于病情完全缓解,这 5 例患者未接受任何治疗。两名患者分别在 LCBDGC-TJ 初发部位 1 个月和 3 年后出现局部 T2a 和 T1a 皮肤复发,并接受了 R-PCT 治疗。两人都有 MYD88 热点突变(L265P)。其他 3 例至今仍处于完全缓解状态,无需特殊治疗,随访时间从 22 个月到 7 年不等。这种现象似乎并不罕见,因为我们在 6.8% 的 DLBCL-TJ 患者中观察到了这种现象,而文献中仅报道了 6 例。与其他报道的病例一样,我们的病例似乎与其他DLBCL-TJ病例的表现相似,并描述了活检后一个月或几个月内的快速消退,这表明了活检过程诱发免疫反应的机制。这些机制仍有待于对更大规模的病例进行研究后加以阐明。结论我们从73例病例中报告了5例自发消退的LCBDGC-TJ病例,因此这似乎并非特例。其中 3 例患者没有复发,1 例患者晚期复发,尽管这种淋巴瘤具有侵袭性,但这并不表明需要进行系统治疗,而是需要进行监测。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Lymphomes cutanés B diffus à grandes cellules de type jambe spontanément régressifs: une étude rétrospective monocentrique

Introduction

Les lymphomes cutanés B diffus à grandes cellules de type jambe (LCBDGC-TJ) sont des lymphomes rares de pronostic défavorable, nécessitant en 1ère ligne l’association rituximab-polychimiothérapie (R-PCT) pour limiter le risque évolutif et de rechute. Cependant, d’exceptionnels cas spontanément régressifs ont été rapportés mais avec des données de suivi limitées.

Matériel et méthodes

Tous les cas de LCBDGC-TJ vus depuis 2008 dans un centre expert étaient inclus de façon rétrospective. La notion d’une régression spontanée hors intervention thérapeutique était recueillie, afin d’en analyser les caractéristiques et l’évolution.

Résultats

Entre 2008 et 2023, parmi les 73 patients ayant eu un diagnostic de LCBDGC-TJ, 5 ont eu une régression spontanée, soit 6,8% de l’ensemble de la cohorte. L’âge médian des patients au diagnostic était de 78 ans [62–90], versus 81 ans [39–106] pour le reste de la cohorte. L’atteinte cutanée concernait essentiellement le membre inférieur (n = 4), sous la forme de nodules (n = 3), plaque (n = 1) ou tumeur sous-cutanée (n = 1). Les stades étaient T1a (n = 3), T1b (n = 1) et T2a (n = 1) versus une majorité de stade T2 (n = 31/61) pour les autres patients. Tous avaient eu une biopsie avant la régression. Le phénotype était celui de LCBDGC-TJ classique (Bcl2+, MUM1+ et CD10-) avec présence de la mutation MYD88 dans 4 cas dont 2 hors du hot spot c794T > C, et un profil mutationnel typique des LCBDGC-TJ CD79A, CARD11 pour le 5ème cas. Le bilan d’extension (TDM et/ou TEP) était négatif, et devant la régression complète les 5 patients n’avaient pas reçu de traitement. Deux ont présenté une récidive cutanée localisée T2a et T1a sur le site initial du LCBDGC-TJ à 1 mois et 3 ans respectivement, traitée par R-PCT. Ils présentaient tous deux la mutation MYD88 en hot spot (L265P). Les 3 autres cas restent à ce jour en rémission complète sans nécessité de thérapeutique spécifique avec des suivis de 22 mois à 7 ans.

Discussion

Cette étude est la première à s’intéresser aux cas spontanément régressifs au sein d’une large cohorte de cas de LCBDGC-TJ. Ce phénomène ne parait pas si exceptionnel puisque nous l’avons observé chez 6,8% des patients atteints de LBDGC-TJ, alors que seuls 6 cas ont été rapportés dans la littérature. Comme les autres cas rapportés, les nôtres semblent avoir une présentation similaire aux autres LCBDGC-TJ et décrivent une régression rapide dans le ou les mois suivant la biopsie, suggérant un mécanisme de réaction immunitaire induite par le geste. Ces mécanismes restent à élucider en étudiant les cas à plus large échelle.

Conclusion

Nous rapportons 5 cas de LCBDGC-TJ spontanément régressifs, issus d’une cohorte de 73 cas, ce qui ne parait donc pas exceptionnel. L’absence de récidive chez 3 de ces patients et la récidive tardive chez 1 des patients n’incitent pas à proposer un traitement systématique malgré le caractère agressif de ce lymphome, mais plutôt une surveillance.
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